Avez-vous déjà demandé à des travailleurs chinois, brésiliens, américains ou à des cadres français du secteur privé ce qu’ils pensaient des 35 heures ? Dans la majeure partie des cas, ils vous répondront en substance : « c’est déjà ce que nous faisons, mais en trois jours… » Disons-le sans détour : pour réduire le chômage en France, il faudra bien sûr générer une croissance plus forte, rendue possible par notre « thérapie de choc », mais aussi moderniser le marché du travail. Cela passera notamment par la réduction des charges qui pèsent sur l’emploi, la simplification drastique du code du travail, la limitation de la période d’indemnisation du chômage à un an et la suppression du caractère obligatoire des 35 heures. Ne nous berçons pas d’illusions : sujet polémique par excellence depuis leur création et remis dernièrement au goût du jour par MM. Macron, Valls et Badinter, les « 35 heures » ont et vont encore faire couler beaucoup d’encre. Car si les 35 heures avaient été accompagnées d’une forte baisse du chômage et d’importantes créations d’emplois, leurs effets négatifs auraient pu être dilués. Or tel n’a pas été le cas, pour la simple raison que les 35 heures ont augmenté le coût du travail et réduit par là même l’appétence pour la création d’emplois. Le vrai problème des 35 heures réside dans son caractère rigide et autoritaire. À la rigueur, si une entreprise réussit à utiliser les 35 heures pour annualiser le temps de travail et augmenter les gains de productivité, pourquoi pas ? En revanche, pour de très nombreuses entreprises et en particulier les PME, elles ne sont pas applicables sans dommages collatéraux sur la rentabilité et in fine sur l’emploi. Enfin, les 35 heures ont des effets négatifs sur de nombreux salariés, qui doivent augmenter leur productivité, sans accroissement de leurs salaires nets. Pour être plus juste, il faudrait leur donner le choix à tous, en accord avec leur direction : travailler plus de 35 heures et gagner davantage, ou garder les 35 heures mais être payé en conséquence. Il ne s’agit pas là d’ultra-libéralisme, mais simplement de bon sens économique.
Les 35 heures ? Bien sûr, mais en trois jours…
Chine, zone euro, France : soft ou hard landing ?
Sans surprise, le FMI a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour le monde et pour la France en 2016, à respectivement 3,4 % et 1,3 %. Il se rapproche donc des nôtres, mais en demeure encore loin (en l’occurrence 2,4 % et 0,7 %). Il faut dire que, pour le moment, au regard des statistiques officielles, tout paraît sous contrôle, en particulier en Chine. Ainsi, en dépit de la forte baisse des indicateurs des directeurs d’achat dans l’industrie et les services, le glissement annuel chinois est resté soutenu à 6,8 % au quatrième trimestre 2015. Même excès d’optimisme sur le front de la zone euro, puisque le FMI y prévoit une croissance de 1,7 % (en hausse de 0,1 point par rapport à ses précédentes anticipations), contre 0,9 % par nos soins. Là aussi, les derniers indicateurs avancés n’ont vraisemblablement pas été intégrés dans la vision du FMI. Dans ce contexte de ralentissement germano-eurolandais et comme cela s’observe depuis 2008, la situation de l’économie française est malheureusement encore plus préoccupante…
Chine, zone euro, France : soft ou hard landing ?
Sans surprise, le FMI a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour le monde et pour la France en 2016, à respectivement 3,4 % et 1,3 %. Il se rapproche donc des nôtres, mais en demeure encore loin (en l’occurrence 2,4 % et 0,7 %). Il faut dire que, pour le moment, au regard des statistiques officielles, tout paraît sous contrôle, en particulier en Chine. Ainsi, en dépit de la forte baisse des indicateurs des directeurs d’achat dans l’industrie et les services, le glissement annuel chinois est resté soutenu à 6,8 % au quatrième trimestre 2015. Même excès d’optimisme sur le front de la zone euro, puisque le FMI y prévoit une croissance de 1,7 % (en hausse de 0,1 point par rapport à ses précédentes anticipations), contre 0,9 % par nos soins. Là aussi, les derniers indicateurs avancés n’ont vraisemblablement pas été intégrés dans la vision du FMI. Dans ce contexte de ralentissement germano-eurolandais et comme cela s’observe depuis 2008, la situation de l’économie française est malheureusement encore plus préoccupante…
PIB : – 0,1 % en France ; + 0,3 % aux Etats-Unis.
A suivre du 25 au 29 janvier : – Lundi 25, 10h (heure de Paris) : nette baisse de l’indice IFO du climat des affaires outre-Rhin. – Mardi 26, 15h45 : les indices Markit PMI dans les services et « composite » reculent significativement aux Etats-Unis. – Mardi 26, 16h : l’indice de confiance des ménages du Conference Board repart à la baisse outre-Atlantique. – Mercredi 27, 8h : l’indice GfK de confiance des consommateurs régresse sensiblement en Allemagne. – Mercredi 27, 8h45 : l’indice INSEE de confiance des ménages perd un point dans l’Hexagone. – Mercredi 27, 18h : le chômage français reprend le chemin de la hausse. – Mercredi 27, 20h : la Réserve fédérale américaine opte pour le statu quo. – Jeudi 28, 10h30 : la croissance britannique ralentit légèrement au quatrième trimestre 2015. – Jeudi 28, 11h : l’indice de sentiment économique recule dans l’UEM. – Jeudi 28, 14h : légère augmentation de l’inflation allemande, qui reste néanmoins proche de 0,5 %. – Jeudi 28, 14h30 : les commandes de biens durables régressent aux Etats-Unis. – Vendredi 29, 0h30 : stabilisation du taux de chômage japonais. – Vendredi 29, 4h : la Banque du Japon maintient le statu quo monétaire. – Vendredi 29, 7h30 : le PIB français recule de 0,1 % au quatrième trimestre 2015. – Vendredi 8, 8h45 : augmentation corrective de la consommation des ménages en France. – Vendredi 8, 11h : l’inflation eurolandaise remonte à 0,5 %. – Vendredi 8, 14h30 : le PIB américain progresse de seulement 1,2 % en rythme annualisé au quatrième trimestre 2015.
PIB : – 0,1 % en France ; + 0,3 % aux Etats-Unis.
A suivre du 25 au 29 janvier : – Lundi 25, 10h (heure de Paris) : nette baisse de l’indice IFO du climat des affaires outre-Rhin. – Mardi 26, 15h45 : les indices Markit PMI dans les services et « composite » reculent significativement aux Etats-Unis. – Mardi 26, 16h : l’indice de confiance des ménages du Conference Board repart à la baisse outre-Atlantique. – Mercredi 27, 8h : l’indice GfK de confiance des consommateurs régresse sensiblement en Allemagne. – Mercredi 27, 8h45 : l’indice INSEE de confiance des ménages perd un point dans l’Hexagone. – Mercredi 27, 18h : le chômage français reprend le chemin de la hausse. – Mercredi 27, 20h : la Réserve fédérale américaine opte pour le statu quo. – Jeudi 28, 10h30 : la croissance britannique ralentit légèrement au quatrième trimestre 2015. – Jeudi 28, 11h : l’indice de sentiment économique recule dans l’UEM. – Jeudi 28, 14h : légère augmentation de l’inflation allemande, qui reste néanmoins proche de 0,5 %. – Jeudi 28, 14h30 : les commandes de biens durables régressent aux Etats-Unis. – Vendredi 29, 0h30 : stabilisation du taux de chômage japonais. – Vendredi 29, 4h : la Banque du Japon maintient le statu quo monétaire. – Vendredi 29, 7h30 : le PIB français recule de 0,1 % au quatrième trimestre 2015. – Vendredi 8, 8h45 : augmentation corrective de la consommation des ménages en France. – Vendredi 8, 11h : l’inflation eurolandaise remonte à 0,5 %. – Vendredi 8, 14h30 : le PIB américain progresse de seulement 1,2 % en rythme annualisé au quatrième trimestre 2015.
France-Chine : pourquoi tant de mensonges ?
Qu’est-ce qui peut bien réunir deux évènements aussi éloignés que la publication des comptes nationaux chinois et le « plan d’urgence pour l’emploi » de François Hollande ? La réponse est malheureusement simple : le déni de réalité. En effet, alors que les principaux indicateurs avancés de l’activité économique de l’Empire du milieu faisaient état d’une quasi-récession, le PIB chinois a progressé de 1,6 % au quatrième trimestre 2015, enregistrant un glissement annuel de 6,8 %, soit seulement 0,1 point de moins qu’au trimestre précédent. S’il s’agit bien d’un plus bas depuis le premier trimestre 2009, nous sommes donc loin de la bérézina que pouvaient laisser envisager les derniers indices des directeurs d’achat à 48,2 dans l’industrie et 49,4 dans les services, c’est-à-dire bien en-deçà de la barre des 50 censée représenter la frontière entre la progression et le recul de l’activité. En d’autres termes, soit les enquêtes Caixin Markit des directeurs d’achat sont fausses, soit les comptes nationaux du Bureau national des statistiques de Chine « ne nous disent pas tout »… Des « esprits malveillants » pourraient nous dire que tout le monde sait que les statistiques chinoises sont fausses, qu’elles sont dictées par le gouvernement et que rien de tel ne pourrait se produire dans des pays occidentaux démocratiques, notamment en Europe et en particulier en France. Que nenni ! Ainsi, sans même remonter aux acrobaties régulières de l’INSEE, le Président de la République française nous a encore montré lundi dernier, avec son « plan d’urgence pour l’emploi » qu’il était au moins aussi fort que son homologue chinois Xi Jinping. En effet, plutôt que d’affronter la réalité en face et d’engager une profonde réforme du marché du travail, condition sine qua non pour faire enfin baisser le chômage, ce énième plan « de la dernière chance » s’est contenté de contourner les obstacles et de faire primer le marketing sur le courage économico-politique. Pour être clair et direct, au risque de faire de la peine à certains : ce plan représente avant tout des soins palliatifs mais pas un traitement préventif du fléau du chômage…
France-Chine : pourquoi tant de mensonges ?
Qu’est-ce qui peut bien réunir deux évènements aussi éloignés que la publication des comptes nationaux chinois et le « plan d’urgence pour l’emploi » de François Hollande ? La réponse est malheureusement simple : le déni de réalité. En effet, alors que les principaux indicateurs avancés de l’activité économique de l’Empire du milieu faisaient état d’une quasi-récession, le PIB chinois a progressé de 1,6 % au quatrième trimestre 2015, enregistrant un glissement annuel de 6,8 %, soit seulement 0,1 point de moins qu’au trimestre précédent. S’il s’agit bien d’un plus bas depuis le premier trimestre 2009, nous sommes donc loin de la bérézina que pouvaient laisser envisager les derniers indices des directeurs d’achat à 48,2 dans l’industrie et 49,4 dans les services, c’est-à-dire bien en-deçà de la barre des 50 censée représenter la frontière entre la progression et le recul de l’activité. En d’autres termes, soit les enquêtes Caixin Markit des directeurs d’achat sont fausses, soit les comptes nationaux du Bureau national des statistiques de Chine « ne nous disent pas tout »… Des « esprits malveillants » pourraient nous dire que tout le monde sait que les statistiques chinoises sont fausses, qu’elles sont dictées par le gouvernement et que rien de tel ne pourrait se produire dans des pays occidentaux démocratiques, notamment en Europe et en particulier en France. Que nenni ! Ainsi, sans même remonter aux acrobaties régulières de l’INSEE, le Président de la République française nous a encore montré lundi dernier, avec son « plan d’urgence pour l’emploi » qu’il était au moins aussi fort que son homologue chinois Xi Jinping. En effet, plutôt que d’affronter la réalité en face et d’engager une profonde réforme du marché du travail, condition sine qua non pour faire enfin baisser le chômage, ce énième plan « de la dernière chance » s’est contenté de contourner les obstacles et de faire primer le marketing sur le courage économico-politique. Pour être clair et direct, au risque de faire de la peine à certains : ce plan représente avant tout des soins palliatifs mais pas un traitement préventif du fléau du chômage…
“Les Experts” sur BFM Business
Krach sur les marchés boursiers, économie française, travail le dimanche à la Fnac, déclarations de Macron, BCE,… Tels sont les principaux thèmes abordés dans l’émission “Les Experts” du jeudi 21 janvier 2016, présentée par Nicolas Doze, sur BFM Business, avec Pierre-Henri de Menthon, de Challenges. Xavier Timbeau, de l’OFCE et Marc Touati. A voir ou revoir ci-après…
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Brésil : la descente aux enfers…
Que ce soit en regardant les statistiques récentes de l’économie brésilienne ou en arpentant les rues de Rio, Sao Paulo ou Brasilia, une remarque s’impose : quel gâchis ! En effet, alors qu’il y a encore quelques trimestres, forte d’une croissance élevée, d’un chômage en baisse et d’une inflation sous-contrôle, l’économie brésilienne faisaient des jaloux, elle semble aujourd’hui au bord du gouffre. Ainsi, le glissement annuel de son PIB est passé de 9,1 % au premier trimestre 2010 à 3,8 % au deuxième trimestre 2013 et encore 2,5 % au premier trimestre 2014 pour s’effondrer à – 4,5 % au troisième trimestre 2015.