A suivre du 22 au 26 février : Lundi 22, 2h35 (heure de Paris) : nouvelle baisse de l’indice Nikkei PMI dans l’industrie japonaise. Lundi 22, 9h : les indices Markit PMI toujours autour de la croissance zéro dans l’industrie et les services en France. Lundi 22, 9h30 : les indices Markit PMI reculent encore dans l’industrie et les services en Allemagne. Lundi 22, 10h : les indices Markit PMI baissent encore nettement dans l’industrie et les services dans la zone euro. Lundi 22, 15h45 : l’indice Markit PMI poursuit son repli dans l’industrie américaine. Mardi 23, 8h : confirmation du ralentissement de la croissance allemande au quatrième trimestre 2015. Mardi 23, 8h45 : les indices INSEE du climat des affaires dans l’industrie et dans l’ensemble des secteurs reculent nettement dans l’Hexagone. Mardi 23, 10h : nouveau repli de l’indice IFO du climat des affaires en Allemagne. Mardi 23, 16h : l’indice de confiance des ménages américains du Conference Board repart à la baisse. Mercredi 24, 8h45 : l’indice INSEE de confiance des ménages régresse en France. Mercredi 24, 15h45 : l’indice Markit PMI reculent encore aux Etats-Unis dans les services. Mercredi 24, 18h : nouveau record pour le chômage français. Jeudi 25, 8h : baisse modérée de l’indice GfK de confiance des ménages allemands. Jeudi 25, 10h30 : la croissance de 0,5 % du PIB britannique au quatrième trimestre 2015 est confirmée. Jeudi 25, 11h : baisse de l’inflation eurolandaise à 0,2 %. Jeudi 25, 14h30 : rebond correctif des commandes de biens durables aux Etats-Unis. Vendredi 26, 8h45 : révision baissière de la croissance française du quatrième trimestre 2015. Vendredi 26, 8h45 : malgré les soldes, la consommation des ménages recule en France. Vendredi 26, 14h30 : confirmation du net ralentissement de la croissance américaine au quatrième trimestre 2015. Vendredi 26, 14h30 : progression modeste des revenus et de la consommation des ménages outre-Atlantique. Vendredi 26, 16h : la baisse de l’indice Reuters/Université du Michigan de confiance des consommateurs américains est légèrement aggravée.
La décélération encore et toujours.
Les banques de nouveau dans l’œil du cyclone…
Quatre banques italiennes au bord de la faillite, 200 milliards d’euros de créances douteuses pour l’ensemble du système bancaire transalpin, résultats décevants pour de nombreuses banques européennes et notamment pour la Société Générale, risques de défaut grandissants à travers la planète eu égard au ralentissement de la croissance mondiale… Il n’en a pas fallu plus pour susciter un mouvement de panique boursière sur de nombreuses banques, en particulier en Europe. Sur la seule journée du 11 février, le cours de la Société Générale a ainsi perdu 12,6 %, subissant alors un plongeon de 33,6 % depuis le début 2015 ! Et ce n’est pas la remontée des jours suivants qui a permis de rassurer les investisseurs. Même si nous sommes encore loin du marasme qui a suivi la faillite de Lehman Brothers, ce retour en force des vieux démons de la crise bancaire rappelle que le système bancaire et financier eurolandais reste très fragile, notamment parce qu’il est menacé par une nouvelle phase d’aggravation des créances douteuses qui pourrait voir le jour dans les prochains mois. En effet, en dépit des apparences et des promesses de bonne gestion, « le ménage » n’a pas forcément été bien fait dans de nombreuses banques européennes. Certes, ces dernières bénéficient de l’aide pléthorique de la BCE, notamment depuis la fin 2011 avec le début des opérations non-conventionnelles, ensuite de 2012 à 2015 avec les baisses du taux refi, désormais à 0,05 %, et enfin avec la « planche à billets » de 60 milliards d’euros par mois depuis mars 2015. Cependant, au-delà de ces cadeaux sans limite, les banques européennes doivent faire face à trois handicaps majeurs. Primo, des règles prudentielles de plus en plus contraignantes. Secundo, une croissance économique historiquement faible, en dépit d’un léger rebond l’an passé, qui est d’ailleurs déjà en train de s’étioler. Tertio, la baisse excessive des taux d’intérêt des obligations d’Etat. Mais ce n’est pas tout ! Car, pour le moment cet équilibre très fragile ne prend absolument pas en compte le risque de réactivation de la crise de la dette publique. Dans ce cadre, même si, pour l’instant, la situation apparaît sous contrôle, la probabilité d’une nouvelle crise bancaire demeure élevée. Ce qui signifie qu’après cinq belles années en termes de profits et de valorisation boursière, les banques européennes pourraient connaître quelques trimestres difficiles. En attendant des jours meilleurs… en 2018.
Les banques de nouveau dans l’œil du cyclone…
Quatre banques italiennes au bord de la faillite, 200 milliards d’euros de créances douteuses pour l’ensemble du système bancaire transalpin, résultats décevants pour de nombreuses banques européennes et notamment pour la Société Générale, risques de défaut grandissants à travers la planète eu égard au ralentissement de la croissance mondiale… Il n’en a pas fallu plus pour susciter un mouvement de panique boursière sur de nombreuses banques, en particulier en Europe. Sur la seule journée du 11 février, le cours de la Société Générale a ainsi perdu 12,6 %, subissant alors un plongeon de 33,6 % depuis le début 2015 ! Et ce n’est pas la remontée des jours suivants qui a permis de rassurer les investisseurs. Même si nous sommes encore loin du marasme qui a suivi la faillite de Lehman Brothers, ce retour en force des vieux démons de la crise bancaire rappelle que le système bancaire et financier eurolandais reste très fragile, notamment parce qu’il est menacé par une nouvelle phase d’aggravation des créances douteuses qui pourrait voir le jour dans les prochains mois. En effet, en dépit des apparences et des promesses de bonne gestion, « le ménage » n’a pas forcément été bien fait dans de nombreuses banques européennes. Certes, ces dernières bénéficient de l’aide pléthorique de la BCE, notamment depuis la fin 2011 avec le début des opérations non-conventionnelles, ensuite de 2012 à 2015 avec les baisses du taux refi, désormais à 0,05 %, et enfin avec la « planche à billets » de 60 milliards d’euros par mois depuis mars 2015. Cependant, au-delà de ces cadeaux sans limite, les banques européennes doivent faire face à trois handicaps majeurs. Primo, des règles prudentielles de plus en plus contraignantes. Secundo, une croissance économique historiquement faible, en dépit d’un léger rebond l’an passé, qui est d’ailleurs déjà en train de s’étioler. Tertio, la baisse excessive des taux d’intérêt des obligations d’Etat. Mais ce n’est pas tout ! Car, pour le moment cet équilibre très fragile ne prend absolument pas en compte le risque de réactivation de la crise de la dette publique. Dans ce cadre, même si, pour l’instant, la situation apparaît sous contrôle, la probabilité d’une nouvelle crise bancaire demeure élevée. Ce qui signifie qu’après cinq belles années en termes de profits et de valorisation boursière, les banques européennes pourraient connaître quelques trimestres difficiles. En attendant des jours meilleurs… en 2018.
Zone euro/USA, France/Allemagne : convergence vers le bas.
Sans véritable surprise, la croissance de la zone euro est restée molle au quatrième trimestre 2015. En dépit de toutes les aides exogènes, également appelées « alignement des planètes » (faiblesse des taux d’intérêt monétaires et obligataires, « planche à billets » de la BCE, dépréciation de l’euro, chute des cours des matières premières), son PIB n’a effectivement augmenté que de 0,3 % sur le trimestre. Son glissement annuel est même reparti à la baisse, passant de 1,6 % au troisième trimestre à désormais 1,5 %, contre par exemple 1,8 % aux Etats-Unis. Une fois encore, malgré le ralentissement de l’économie américaine, la zone euro a raté le coche et n’a pas réussi à rattraper l’Oncle Sam. Ce qui n’a d’ailleurs plus été le cas depuis le début des années 1990. Pire, si le PIB américain dépasse de 9,7 % son niveau d’avant la crise de 2008 (ce qui demeure d’ailleurs une performance très moyenne), le PIB de la zone euro ne l’a toujours pas retrouvé, subissant encore un recul de 0,2 %…
Zone euro/USA, France/Allemagne : convergence vers le bas.
Sans véritable surprise, la croissance de la zone euro est restée molle au quatrième trimestre 2015. En dépit de toutes les aides exogènes, également appelées « alignement des planètes » (faiblesse des taux d’intérêt monétaires et obligataires, « planche à billets » de la BCE, dépréciation de l’euro, chute des cours des matières premières), son PIB n’a effectivement augmenté que de 0,3 % sur le trimestre. Son glissement annuel est même reparti à la baisse, passant de 1,6 % au troisième trimestre à désormais 1,5 %, contre par exemple 1,8 % aux Etats-Unis. Une fois encore, malgré le ralentissement de l’économie américaine, la zone euro a raté le coche et n’a pas réussi à rattraper l’Oncle Sam. Ce qui n’a d’ailleurs plus été le cas depuis le début des années 1990. Pire, si le PIB américain dépasse de 9,7 % son niveau d’avant la crise de 2008 (ce qui demeure d’ailleurs une performance très moyenne), le PIB de la zone euro ne l’a toujours pas retrouvé, subissant encore un recul de 0,2 %…
Difficultés aggravées au Japon et des deux côtés de l’Atlantique.
A suivre du 15 au 19 février : – Lundi 15, 0h50 (heure de Paris) : le PIB japonais repart à la baisse au quatrième trimestre 2015. – Lundi 15, 3h : l’excédent commercial chinois recule légèrement. – Lundi 15, 11h : repli de l’excédent commercial de la zone euro. – Mardi 16, 11h : nette baisse de l’indice ZEW des perspectives d’activité en Allemagne et dans la zone euro. – Mercredi 17, 10h30 : stabilisation du taux de chômage au Royaume-Uni. – Mercredi 17, 14h30 : la déflation perdure sur le front des prix à la production aux Etats-Unis. – Mercredi 17, 14h30 : légère baisse des mises en chantier et des permis de construire outre-Atlantique. – Mercredi 17, 15h15 : la production industrielle américaine continue de baisser. – Jeudi 18, 2h30 : l’inflation chinoise ralentit encore un peu plus mais reste positive. – Jeudi 18, 8h45 : confirmation de la faible inflation française. – Jeudi 18, 16h : les indicateurs avancés du Conference Board régressent encore aux Etats-Unis. – Vendredi 19, 14h30 : l’inflation américaine reste proche de 1 %. – Vendredi 19, 16h : nouveau repli de l’indice de confiance des consommateurs dans la zone euro.
Difficultés aggravées au Japon et des deux côtés de l’Atlantique.
A suivre du 15 au 19 février : – Lundi 15, 0h50 (heure de Paris) : le PIB japonais repart à la baisse au quatrième trimestre 2015. – Lundi 15, 3h : l’excédent commercial chinois recule légèrement. – Lundi 15, 11h : repli de l’excédent commercial de la zone euro. – Mardi 16, 11h : nette baisse de l’indice ZEW des perspectives d’activité en Allemagne et dans la zone euro. – Mercredi 17, 10h30 : stabilisation du taux de chômage au Royaume-Uni. – Mercredi 17, 14h30 : la déflation perdure sur le front des prix à la production aux Etats-Unis. – Mercredi 17, 14h30 : légère baisse des mises en chantier et des permis de construire outre-Atlantique. – Mercredi 17, 15h15 : la production industrielle américaine continue de baisser. – Jeudi 18, 2h30 : l’inflation chinoise ralentit encore un peu plus mais reste positive. – Jeudi 18, 8h45 : confirmation de la faible inflation française. – Jeudi 18, 16h : les indicateurs avancés du Conference Board régressent encore aux Etats-Unis. – Vendredi 19, 14h30 : l’inflation américaine reste proche de 1 %. – Vendredi 19, 16h : nouveau repli de l’indice de confiance des consommateurs dans la zone euro.
Obligations d’Etat : la folie des taux négatifs est de retour.
Certains appellent cela un « flight to quality ». En fait, il s’agit plutôt d’un « flight to irrationality ». En effet, après avoir touché des plus bas historiques en avril 2015, puis être remonté significativement jusqu’à l’automne dernier, les taux d’intérêt à dix ans des obligations des principaux Etats occidentaux ont ensuite repris le chemin de la baisse. Depuis quelques semaines, ce repli s’est transformé en effondrement, avec souvent le retour de taux d’intérêt négatifs sur des échéances plus courtes. Pour les échéances de deux à six ans, les « bonds » de l’Etat français offrent même des rendements négatifs. En d’autres termes, il faut désormais payer pour avoir le privilège de prêter à l’Etat français. Et ce, en dépit d’une dette publique de près de 100 % du PIB, de l’incapacité de réduire le déficit public sous les 3 % du PIB et des nombreux risques qui pèsent sur l’avenir économique et politique de la France. Le pire est que cette baisse des taux, qui s’apparente plus à une « descente aux enfers » qu’à un mouvement salutaire, apparaît « normale » pour certains. Selon eux, elle serait liée à un mouvement d’afflux vers la qualité en provenance des marchés boursiers qui chutent fortement vers les marchés des obligations d’Etat a priori « plus sûrs ». Et c’est bien là que le bât blesse, car si la probabilité de défaut d’un Etat occidental dans les dix prochaines années est relativement faible, celle de la remontée des taux longs à ce même horizon est beaucoup plus élevée, rendant donc inévitables des moins-values conséquentes sur les placements obligataires. Autrement dit, en dépit de l’aveuglement collectif, depuis les investisseurs chevronnés jusqu’aux petits épargnants en passant par la BCE, nous continuons de défendre que des taux d’intérêt des obligations de l’Etat français, mais aussi de l’ensemble des pays de la zone euro, aussi bas ne sont pas normaux. Dès lors, si, malgré les évidences, certains préfèrent encore acheter ce type de produits, il ne faudra pas venir se plaindre lorsque le krach obligataire s’installera…
Obligations d’Etat : la folie des taux négatifs est de retour.
Certains appellent cela un « flight to quality ». En fait, il s’agit plutôt d’un « flight to irrationality ». En effet, après avoir touché des plus bas historiques en avril 2015, puis être remonté significativement jusqu’à l’automne dernier, les taux d’intérêt à dix ans des obligations des principaux Etats occidentaux ont ensuite repris le chemin de la baisse. Depuis quelques semaines, ce repli s’est transformé en effondrement, avec souvent le retour de taux d’intérêt négatifs sur des échéances plus courtes. Pour les échéances de deux à six ans, les « bonds » de l’Etat français offrent même des rendements négatifs. En d’autres termes, il faut désormais payer pour avoir le privilège de prêter à l’Etat français. Et ce, en dépit d’une dette publique de près de 100 % du PIB, de l’incapacité de réduire le déficit public sous les 3 % du PIB et des nombreux risques qui pèsent sur l’avenir économique et politique de la France. Le pire est que cette baisse des taux, qui s’apparente plus à une « descente aux enfers » qu’à un mouvement salutaire, apparaît « normale » pour certains. Selon eux, elle serait liée à un mouvement d’afflux vers la qualité en provenance des marchés boursiers qui chutent fortement vers les marchés des obligations d’Etat a priori « plus sûrs ». Et c’est bien là que le bât blesse, car si la probabilité de défaut d’un Etat occidental dans les dix prochaines années est relativement faible, celle de la remontée des taux longs à ce même horizon est beaucoup plus élevée, rendant donc inévitables des moins-values conséquentes sur les placements obligataires. Autrement dit, en dépit de l’aveuglement collectif, depuis les investisseurs chevronnés jusqu’aux petits épargnants en passant par la BCE, nous continuons de défendre que des taux d’intérêt des obligations de l’Etat français, mais aussi de l’ensemble des pays de la zone euro, aussi bas ne sont pas normaux. Dès lors, si, malgré les évidences, certains préfèrent encore acheter ce type de produits, il ne faudra pas venir se plaindre lorsque le krach obligataire s’installera…
Monde émergent, Etats-Unis, zone euro : le ralentissement pour tous !
Pas de jaloux sur le front de la croissance mondiale : tout le monde aura droit à son lot de ralentissement. A commencer par l’Oncle Sam, qui a déjà nettement ralenti au quatrième trimestre 2015. Ainsi, après avoir augmenté de 2 % en rythme annualisé au troisième trimestre, le PIB américain n’a progressé que de 0,7 % (toujours en rythme annualisé) au trimestre suivant. Sur l’ensemble de l’année 2015, il enregistre ainsi une augmentation annuelle moyenne de 2,4 %, soit exactement notre prévision et aussi un niveau identique à 2014. Plus préoccupant et montrant l’ampleur de la décélération de l’économie américaine, le glissement annuel de son PIB est passé de 2,9 % au premier trimestre 2015 à 1,8 % au dernier. Dans le même temps, une vingtaine de pays restent aujourd’hui menacés par la récession industrielle. Et ce, notamment dans le monde émergent, qui devrait donc encore souffrir sur l’ensemble du premier semestre 2016. Et si, jusqu’à présent, la zone euro avait pu sembler épargnée par le ralentissement, elle est désormais logée à la même enseigne que ses partenaires internationaux…