Aux commandes de l'économie et de la finance

Une semaine de temporisation.

A suivre du 23 au 27 janvier : – Mardi 24, 1h30 (heure de Paris) : quasi-stagnation de l’indice Nikkei Markit des directeurs d’achat au Japon. – Mardi 24, de 9h à 10h : léger repli des indices Markit des directeurs d’achat en France, en Allemagne et dans la zone euro, tant dans l’industrie que dans les services. – Mardi 24, 15h45 : quasi-stagnation de l’indice Markit dans l’industrie manufacturière américaine. – Mardi 24, 18h : le chômage français reprend logiquement le chemin de la hausse. – Mercredi 25, 8h45 : les indices INSEE du climat des affaires dans l’industrie et dans l’ensemble des secteurs régressent légèrement dans l’Hexagone. – Mercredi 25, 10h : l’indice IFO du climat des affaires recule également modérément outre-Rhin. – Jeudi 26, 8h : léger repli de l’indice GfK de confiance des consommateurs en Allemagne. – Jeudi 26, 10h30 : la croissance britannique reste soutenue au quatrième trimestre 2016. – Jeudi 26, 15h45 : petite baisse des indices Markit « services » et composite outre-Atlantique. – Vendredi 27, 0h30 : l’inflation repart à la baisse au Japon. – Vendredi 27, 0h30 : stabilisation du taux de chômage japonais à 3,1 %. – Vendredi 27, 8h45 : l’indice INSEE de confiance des ménages en France perd un point. – Vendredi 27 : 10h : le glissement annuel des prêts privés se stabilise à 1,9 % dans la zone euro. – Vendredi 27, 14h30 : la croissance américaine avoisine les 4 % en rythme annualisé au quatrième trimestre 2016. – Vendredi 27, 14h30 : rebond correctif des commandes de biens durables aux Etats-Unis. – Vendredi 27, 16h : confirmation de la quasi-stabilisation de l’indice Reuters/Université du Michigan de confiance des consommateurs.

Brexit dur et hard Trump : la fin d’un monde s’accélère…

Brexit dur et hard Trump : la fin d’un monde s’accélère…

L’être humain est ainsi constitué que, trop souvent, il ne comprend la gravité de la situation que devant le fait accompli. Autrement dit, en dépit des alertes et des avertissements, il préfère s’enfermer dans le déni de réalité pour ne réagir que lorsqu’il est déjà trop tard. Ainsi, depuis une quinzaine d’années et dans un souci de sauver l’Europe, de nombreux économistes, analystes et politologues en tous genres n’ont cessé de mettre en avant les ratés de la construction européenne et les dangereux manquements de la zone euro. Pour ma part, j’ai, par exemple, constamment dénoncer une politique trop monétariste de la part de la BCE, qui a sacrifié la croissance et l’emploi sur l’autel d’une inflation imaginaire. Cette stratégie destructrice et suicidaire n’a pris fin qu’avec l’arrivée de Mario Draghi à la tête de la BCE en novembre 2011, c’est-à-dire presque treize ans après la création de l’Union Economique et Monétaire (UEM). Quel gâchis et que de temps perdu ! Parallèlement, je n’ai cessé de défendre, avec de nombreux autres, que la zone euro ne pourrait perdurer qu’avec l’instauration d’une véritable zone monétaire optimale, c’est-à-dire avec l’harmonisation des conditions fiscales, réglementaires et la création d’un budget fédéral européen. Dans « Quand la zone euro explosera » (Editions du moment, 2012), j’ai même écrit que sans ces réalisations, l’UEM finirait par disparaître à l’horizon de la décennie 2020. Et malheureusement, comme rien n’a été fait, cette explosion devient de plus en plus probable. Sans attendre ce funeste scénario, le Royaume-Uni a dernièrement envoyé un signal fort, puisque non seulement sa population a décidé de quitter l’Union européenne, mais, au surplus, Theresa May a engagé son pays dans un « hard Brexit ». Dans le sillage de ces annonces tonitruantes, le Président Trump n’a pas hésité à féliciter les Britanniques pour leurs choix, à dénoncer les échecs de l’Union européenne et à vilipender Angela Merkel sur sa politique migratoire. Oui, le monde qui nous a vu naître a définitivement disparu. Les Anglais et les Américains l’ont compris et sont prêts à transformer radicalement leurs structures économiques pour affronter le nouveau monde. Il serait temps que les Eurolandais et les Français le comprennent et en fassent de même. Sinon, des choix extrémistes et dévastateurs pourraient finir par l’emporter, suscitant une nouvelle crise majeure, qui pourrait bien marquer la fin de la zone euro et de l’Union européenne. Et, à ce moment-là, il sera vraiment trop tard…

Zone euro : un peu d’inflation et toujours trop de chômage.

Zone euro : un peu d’inflation et toujours trop de chômage.

Cette semaine encore, l’amélioration de la conjoncture se confirme dans la zone euro. Ainsi, après la bonne tenue des indices PMI des directeurs d’achat de décembre, l’indice de sentiment économique a progressé de 1,3 point en décembre, ce qui porte sa progression à 4,3 points depuis août dernier. Encore mieux : avec un niveau de 107,8, il retrouve son précédent sommet de février 2011, qui est lui-même un plus haut depuis août 2007, c’est-à-dire avant le tout début de la crise des « subprimes ». Dans le sillage du renforcement de la croissance, l’inflation continue également de progresser. En décembre, le glissement annuel des prix à la consommation a augmenté de 0,5 point, atteignant 1,1 %, un plus haut depuis septembre 2013. Pour autant, en dépit d’une décrue notable depuis deux ans, le taux de chômage reste encore trop élevé dans de nombreux pays de l’UEM. En novembre, le taux de chômage de la zone euro dans son ensemble s’est ainsi stabilisé à 9,8 %, soit encore 2,6 points au-dessus du niveau qui prévalait début 2008…

Encore beaucoup de soleil et quelques averses.

A suivre du 16 au 20 janvier : – Lundi 16, 11h (heure de Paris) : légère augmentation de l’excèdent commercial de la zone euro. – Mardi 17, 10h30 : l’inflation augmente encore légèrement au Royaume-Uni. – Mardi 17, 11h : hausse modérée des indices ZEW des perspectives d’activité en Allemagne et dans la zone euro. – Mercredi 18, 8h : la nette augmentation de l’inflation allemande est confirmée. – Mercredi 18, 10h30 : le taux de chômage se stabilise au Royaume-Uni. – Mercredi 18, 11h : confirmation de l’inflation de 1,1 % dans la zone euro. – Mercredi 18, 14h30 : l’inflation augmente encore aux Etats-Unis. – Mercredi 18, 15h15 : rebond notable de la production industrielle américaine. – Mercredi 18, 20h : le Beige Book de la Fed devrait annoncer un statu quo pour le prochain FOMC. – Jeudi 19, 13h45 : la BCE reste condamnée au statu quo monétaire. – Jeudi 19, 14h30 : rebond correctif modéré des mises en chantier et des permis de construire outre-Atlantique. – Vendredi 20, 3h : la production industrielle et les ventes au détail continuent de s’améliorer en Chine.

Pas de panique, l’inflation revient !

Pas de panique, l’inflation revient !

« Au secours, l’inflation revient ! ». Après deux ans de déflation quasiment ininterrompue, la zone euro retrouve (enfin !) le chemin de l’augmentation annuelle des prix. Ainsi, alors qu’il était encore négatif en mai dernier, le glissement annuel des prix à la consommation eurolandais a atteint 1,1 % en décembre, un plus haut depuis septembre 2013. Ce n’est pas trop tôt ! Après bientôt deux ans de « planche à billets » de la BCE, il était temps de sortir de la déflation. Pour autant, il n’en a pas fallu plus pour rallumer les lanternes des monétaristes invétérés qui n’ont pas tardé à annoncer le retour de l’hyperinflation. Soyons sérieux : les risques d’avènement de cette dernière sont extrêmement faibles, voire inexistants. Et ce pour au moins sept raisons que nous explicitions ci-après. Plus fondamentalement, il ne faut pas oublier l’essentiel : un peu d’inflation n’a jamais tué personne. Bien au contraire, une inflation comprise entre 2 et 3 % est normale en phase de reprise et peut même dynamiser la consommation, donc la croissance, puis l’emploi. Le retour d’une inflation entre 2% et 3 % n’est pas dangereux mais, au contraire, souhaitable car il confirmera que la crise et les risques de déflation sont bien derrière nous. Et ne l’oublions pas : mieux vaut une inflation à 2 %, avec une croissance à 2,5 %, qu’une inflation de 0 %, avec un PIB en baisse de 2 % !