Aux commandes de l'économie et de la finance

Visite officielle au Royaume-Uni : Nicolas Sarkozy retrouve une posture présidentielle.

Visite officielle au Royaume-Uni : Nicolas Sarkozy retrouve une posture présidentielle.

La visite d’Etat au Royaume-Uni a été le cadre de l’opération de « représidentialisation » engagée par Nicolas Sarkozy depuis le revers électoral des municipales. L’apparat royal et le british protocole ont en effet permis à Nicolas Sarkozy de redorer son image de Président. Ses électeurs, qui avaient voté pour de l’or massif avaient en effet l’impression de se retrouver avec du plaqué…

Encore des destructions d’emplois aux Etats-Unis.

A suivre du 31 mars au 4 avril : – Lundi 31, 11h (heure de Paris) : L’inflation eurolandaise repasse sous les 3 %. – Lundi 31, 11h : Nouveau repli pour le sentiment économique dans la zone euro. – Mardi 1er, 16h : l’indice ISM dans l’industrie reste sous les 50. – Jeudi 3, 16h : L’indice ISM dans les services retrouve la barre des 50. – Vendredi 4, 14h30 : la job machine américaine encore destructrice.

France : de mal en pis…

France : de mal en pis…

Encore une semaine difficile pour l’économie française : si la confiance des industriels a miraculeusement augmenté, celle des entreprises dans les services a poursuivi son plongeon, la confiance des ménages en a fait de même et le déficit public a atteint 2,7 % du PIB, se dirigeant tranquillement vers la barre des 3 % pour 2008. Plus les mois passent, plus l’équation s’annonce donc difficile pour nos dirigeants politiques mais aussi pour l’ensemble des citoyens français qui continuent donc de broyer du noir. Pour être encore plus clair : la France va prendre la présidence de l’Union européenne en juillet prochain avec une triple casquette bien peu réjouissante : une des plus mauvaises performances de croissance de la zone euro, un déficit public qui atteindra de nouveau la frontière de Maastricht et une dette publique qui dépassera de presque dix points son niveau autorisé par le pacte de stabilité. Une question se pose alors : l’adversité incitera-t-elle les dirigeants français à engager (enfin !) la France sur le chemin de la modernisation économique ou bien, au contraire, constituera-t-elle un frein à l’avènement des réformes structurelles tant annoncées et tant oubliées ? La réponse n’est pas encore claire mais, malheureusement, il faut reconnaître que la deuxième solution ne cesse de gagner du terrain…

FMI : Et l’on reparle de réforme

FMI : Et l’on reparle de réforme

Inadapté. Le constat selon lequel le remède du Fonds Monétaire International arrive toujours en peu trop tard ne date pas d’aujourd’hui. Mais, au regard de la crise qui a éclaté l’été dernier et fait vaciller une grande partie du système financier global, la pilule passe mal et le grand argentier mondial ne peut faire l’économie d’une réforme substantielle et profonde. Un nouveau rôle ? De nouveaux remèdes ? Oui. Mais lesquels ? Et comment les mettre en place ? Eléments de réponse…

France-Allemagne : Une hirondelle ne fait pas le printemps.

France-Allemagne : Une hirondelle ne fait pas le printemps.

Les industriels allemands et français sont formidables : les matières premières flambent, la croissance mondiale ralentit, l’euro atteint des niveaux prohibitifs, les banques françaises et allemandes se fragilisent, la modernisation de l’économie française s’éloigne de plus en plus, la consommation allemande reste faible… Mais non, rien n’y fait, les chefs d’entreprise des industries franco-allemandes refusent de céder au pessimisme. Face à cette dichotomie entre le pessimisme des marchés mais aussi des ménages et l’optimisme des chefs d’entreprise, plusieurs questions surviennent : nos industriels sont-ils sous prozac ? Ont-ils profité de l’augmentation récente de l’inflation pour reconstituer leurs marges ? Les enquêtes INSEE et IFO sont-elles vraiment fiables ? S’agit-il finalement d’une revanche de l’économie réelle sur l’économie financière ? En fait, comme souvent en économie, il n’existe pas de réponse tranchée. Une chose est confirmée : en 2008, la croissance sera d’environ 1,4 % en France e de 1,8 % outre-Rhin.

Nicolas Sarkozy peut-il reconquérir l’opinion ?

Nicolas Sarkozy peut-il reconquérir l’opinion ?

Après la vague rose des élections municipales, elle-même suivie d’une forte poussée à gauche aux cantonales (la gauche détient désormais 58 conseils généraux contre 43 à la droite), le Président est dans l’obligation de réagir rapidement pour reconquérir l’opinion. Valery Giscard d’Estaing en 1977 et Lionel Jospin en 2001, n’ayant pas tiré les enseignements de leurs défaites aux municipales, avaient été sanctionnés lors des présidentielles de 1981 et de 2002 … Nicolas Sarkozy a donc réagi, mais à dose bien homéopathique pour un mal qui demande une véritable intervention chirurgicale !!

Fed-BCE : il y a bien un pilote dans l’avion, nous attendons le copilote.

Fed-BCE : il y a bien un pilote dans l’avion, nous attendons le copilote.

La Fed baisse ses taux sans “obéir” aux souhaits des marchés. Elle confirme ainsi qu’elle est prête à tout faire pour éviter une forte récession, mais aussi qu’elle sait garder son sang-froid. Autrement dit : il y a bien un pilote dans l’avion qui évitera le crash. En revanche, les bourses mondiales restent fragiles. Et pour cause : il n’y a toujours pas de copilote ou du moins il reste les yeux rivés sur la jauge d’inflation sans se rendre compte que l’altitude chute dangereusement. Dès lors, à partir du moment où la BCE réalisera que la croissance eurolandaise est en train de s’écrouler et que les banques eurolandaises sont au moins autant fragilisées que leurs homologues américaines, elle baissera son taux refi, en juin selon nous. Les investisseurs internationaux pourront alors être vraiment rassurés. Ils atténueront donc leur comportement de spéculation sur les matières premières et sur l’euro pour revenir à leur métier de base : l’investissement boursier. Le fond du trou est donc bien en train d’être atteint sur le front de la croissance américaine et des marchés boursiers. En revanche, il ne sera touché qu’en fin d’année voire en 2009 en matière de croissance eurolandaise. La triste expérience de 2002-2003 (rebond américain et plongeon eurolandais) est donc en train de se répéter.

Elections municipales : victoire à gauche, sanction à droite et après ?

Elections municipales : victoire à gauche, sanction à droite et après ?

A l’issue du deuxième tour des élections municipales et cantonales, la gauche remporte une très nette victoire sur la droite. Ainsi, le rapport de force gauche droite s’établit à 49.5% pour le PS et ses alliés contre 47.5% à l’UMP et ses alliés (CSA DEXIA). La gauche a ravi à la droite 38 villes de plus de 30 000 habitants et 22 villes de plus de 50 000 habitants, elle détient désormais 183 villes contre 124 pour la droite. A l’exception de Jean François Copé qui évoqua « un soir de défaite », cette victoire de la gauche a été bien difficile à admettre pour les différents intervenants de droite sur les plateaux de télévision. Mais quid du proche avenir ?