Aux commandes de l'économie et de la finance

Mondialisation : un chiffre porte-bonheur ?

Le petit monde des économistes bruisse d’un nouveau mot. Jusqu’à présent, les analystes manipulaient les concepts de « Dragons », « Tigres », NPI, BRIC, BICS, G20, G90… Il faut désormais compter sur les « Prochains 13 ». Qui se cache derrière cette nouvelle étiquette ? Réponse : « les émergents de demain », treize pays capables à terme de faire partie des vingt premières économies mondiales, à en croire les dernières analyses des économistes du Crédit Agricole. Thaïlande, Indonésie, Mexique, Argentine, Turquie, Afrique du Sud, Nigeria mais aussi Iran, Philippines, Ukraine, Egypte, Malaisie… la liste est relativement hétéroclite. Seuls critères retenus par le Crédit Agricole : la taille de la population et la croissance, « indicateurs de leur potentiel économique ».

La Fed ira jusqu’au bout

A suivre du 17 au 21 mars : – Lundi 17 mars, 14h15 (heure de Paris) : la production industrielle américaine reste molle. – Mardi 18 mars, 13h30 : les prix à la production continuent de se tendre outre-Atlantique. – Mardi 18 mars, 13h30 : les mises en chantier se stabilisent aux Etats-Unis. – Mercredi 18 mars, 19h15 : Encore un assouplissement monétaire de 50 points de base pour la Fed. – Vendredi 21 mars, 8h45 : rebond technique de la consommation française en janvier.

Réformer sans rigueur mais avec vigueur !

Réformer sans rigueur mais avec vigueur !

Les élections municipales passées, le gouvernement français n’a désormais plus d’excuses (à compter que les municipales en fussent une) pour ne pas s’engager (enfin !) dans la rupture tant annoncée et pour l’instant largement oubliée. Certes, quelques réformettes ont bien été menées, mais leur impact sur la croissance structurelle de l’économie française reste particulièrement faible et/ou ont été obtenues aux prix de concessions fort coûteuses. Faut-il pour autant engager à présent une phase de rigueur ? Certainement pas. Ce serait suicidaire. Non seulement pour la cote de popularité des dirigeants français, mais surtout pour l’économie hexagonale. Déjà particulièrement affaiblie, cette dernière ne s’en remettrait pas et sa croissance tomberait vers les 1 %. Ce qui ne manquerait évidemment pas d’aggraver le pessimisme des ménages, mais aussi des entreprises, faisant peser de graves risques sur la stabilité sociale du pays. Bien loin de ce triste scénario (qui n’est certes pas impossible), nous soutenons qu’il est tout à fait envisageable de réformer en profondeur l’économie française sans rigueur mais au contraire en relançant cette dernière. Car il est clair que, sans relance, la croissance ne repartira pas de sitôt. Explications…

Le « Ni Ni » du premier tour des élections municipales.

Le  « Ni Ni » du premier tour des élections municipales.

Le premier tour des élections municipales et cantonales à donné naissance à une nouvelle version du « NI NI » en politique (ni privatisation, ni nationalisation). En effet, ces élections, contrairement à la plupart des pronostics, ne furent ni la Berezina annoncée pour la droite, ni la vague rose. L’homo politicus est une espèce très particulière et au soir du premier tour, les différents représentants des principaux courants politiques ont tenté de faire bonne figure en toute circonstance sur les plateaux de télévision. En fait, le Modem qui se posera bien souvent en arbitre et l’électorat populaire seront des facteurs clefs de succès. Mais sur ces deux paramètres, les incertitudes demeurent.

France : sans être catastrophique, la situation reste fragile.

France : sans être catastrophique, la situation reste fragile.

Les statistiques économiques publiées aujourd’hui dans l’Hexagone sont à l’image des résultats du premier tour des municipales : ils confirment que la situation reste très fragile sans pour autant être catastrophique, du moins pour l’instant. En effet, l’augmentation de 0,5 % de la production industrielle en janvier, après une progression de 0,6 % en décembre (contre 0,7 % annoncée en première estimation), indique que l’activité industrielle résiste tant que bien que mal. Néanmoins, elle ne suffit pas pour compenser la forte baisse de novembre, si bien que sur les trois derniers mois, la production industrielle affiche encore une baisse de 0,2 % par rapport aux trois mois précédents. Une analyse similaire peut s’appliquer au déficit commercial français. Explications.

Il faut s’armer de patience.

A suivre du 10 au 14 mars : – Lundi 10, 8h45 (heure de Paris) : en France, la production industrielle chute et le déficit commercial se creuse. – Mardi 11, 11h : l’indice ZEW reste sur des planchers. – Mercredi 12, 8h45 : L’inflation française flirte avec les 3 %. – Jeudi 13, 13h30 : les ventes au détail restent molles aux Etats-Unis. – Vendredi 14, 13h30 : l’inflation américaine reste élevée mais ne dérape plus.

La fin détend…

La fin détend…

Comme nous l’évoquions il y a deux semaines dans cette même rubrique, il est de plus en plus difficile de garder espoir quant à l’évolution de la croissance mondiale et des marchés boursiers internationaux. Au fil des jours, les bataillons de « bearish » se garnissent et les résistants à ce pessimisme généralisé se font de plus en plus rares. Néanmoins, quitte à rester, comme en 2002-2003, parmi les derniers résistants au pessimisme noir, nous préférons plutôt regarder plus loin, c’est-à-dire vers le second semestre 2008 et a fortiori la fin d’année. Car, à partir de mai-juin prochains, l’économie américaine commencera à bénéficier du policy mix accommodant et par là même à rebondir. Dès lors, les investisseurs se ressaisiront et reprendront le sens des réalités et des responsabilités, en délaissant les stratégies court-termistes et la spéculation sur les marchés de matières premières pour retrouver leur rôle, à savoir le financement de l’économie. De quoi relancer l’économie américaine et les marchés dès l’été prochain, mouvement qui s’amplifiera en fin d’année. C’est pourquoi, plutôt que d’annoncer un scénario catastrophe évidemment possible mais loin d’être certain, nous anticipons que la fin 2008 nous permettra de retrouver l’espoir et par là même de nous détendre. Nous pourrons alors dire que la fin des temps aura donc bien été évitée en 2008 et qualifier plutôt cette année par trois autres mots : la fin détend…