Aux commandes de l'économie et de la finance

Une croissance mystérieuse.

Une croissance mystérieuse.

Il faut le reconnaître, nous n’avions pas anticipé que la croissance du PIB français atteindrait 0,6 % au premier trimestre 2008. Notre prévision d’une augmentation de seulement 0,3 % n’a donc pas été validée. Et le fait que le consensus prévoyait également une croissance faible à 0,4 % n’est évidemment pas suffisant pour nous réconforter. En fait, face à ce décalage, deux types de comportement sont possibles. Soit celui du profil bas et du retournement de veste, via une révision fortement haussière de notre prévision de croissance pour 2008 ; soit celui de la franchise qui nous impose de souligner que les comptes nationaux du premier trimestre nous paraissent mystérieux et nous amènent à appeler à la prudence : Non ! Madame Lagarde, ne criez pas victoire trop vite. Certes, à l’instar de la mauvaise fois de certains prévisionnistes qui, n’ayant pas anticipé la résistance de la croissance américaine au cours des derniers trimestres, ont annoncé que les chiffres étaient faux, nous pourrions également apparaître mauvais perdants. Pourtant, tel n’est pas notre cas. En effet, nous n’avons d’autres choix que d’accepter les chiffres de l’INSEE et de les considérer comme vrais. Néanmoins, il est également de notre devoir de souligner certaines anomalies dans les comptes nationaux français du premier trimestre. Voilà pourquoi nous sommes malheureusement contraints de maintenir notre scénario d’une croissance molle, c’est-à-dire inférieure à 1,8 % cette année et d’un taux de chômage qui continuera d’augmenter au cours des prochains trimestres. Après la magie des comptes nationaux du premier trimestre, il faudra donc bien redescendre sur terre…

Il faut sauver le marché du carbone

Il faut sauver le marché du carbone

L’idée était incitative à l’origine : récompenser les pays et les industriels qui s’évertuent à moins polluer en leur allouant des crédits carbone monnayables. Et de créer une Bourse du carbone, c’est-à-dire un marché de négociation et d’échange de crédit d’émission des gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. Est-ce vraiment si simple ?

Nicolas Sarkozy et les Français : un premier anniversaire sans bougie.

Nicolas Sarkozy et les Français : un premier anniversaire sans bougie.

La France n’est pas un pays facile à gouverner et les Français – trop souvent déçus de leur classe politique – sont depuis longtemps les champions de l’alternance en matière électorale. Ainsi, chaque élection dite intermédiaire se transforme bien souvent en vote sanction vis à vis du pouvoir en place. La réaction de nos compatriotes vis à vis de Nicolas Sarkozy ne déroge pas à la règle, comme l’ont montré les résultats des dernières élections municipales et cantonales.

La croissance molle s’installe dans la zone euro.

A suivre du 12 au 16 mai : – Mardi 13, 14h30 (heure de Paris) : les ventes au détail restent faibles aux Etats-Unis. – Mercredi 14, 8h45 : l’inflation française se calme quelque peu. – Mercredi 14, 14h30 : l’inflation américaine sous les 4 %. – Jeudi 15, de 8h à 11h : les comptes nationaux du premier trimestre confirment la croissance molle dans la zone euro. – Jeudi 15, 15h15 : nouvelle baisse pour la production industrielle américaine. – Vendredi 16, 1h50 : croissance encore correcte au Japon. – Vendredi 16, 14h30 : très léger mieux sur l’immobilier américain.

En mai, fais ce qu’il te plait.

En mai, fais ce qu’il te plait.

Ce dicton populaire bien connu a rarement été aussi juste qu’en ce mois de mai 2008. Non parce qu’il correspond au quarantième anniversaire de mai 68. Non parce que le printemps semble enfin arriver dans le ciel hexagonale. Non parce que les investisseurs boursiers semblent également retrouver quelque espoir. Mais surtout parce que le nombre de jours travaillés risque d’être l’un des plus faibles de l’histoire française récente. Il s’agit d’ailleurs peut-être là d’un aperçu de ce qui attend l’économie française à l’horizon des quinze prochaines années. A savoir, de moins en moins d’industrie, de services aux entreprises, de recherche de pointe et aussi de moins en moins de travail. «En échange », la France aura droit à de plus en plus de loisirs, de tourisme, de services à la personne… Bref, la France deviendra un géant Disneyland où le mois de mai durera toute l’année. Peut-être idyllique pour certains, il faut néanmoins savoir que moins un pays travaille, moins son PIB augmente et plus le pouvoir d’achat se dégrade. Au cours des vingt dernières années, la France est d’ailleurs l’un des seuls pays au monde où le volume d’heures travaillées a baissé (- 8 %). Or, sur la même période, ce dernier agrégat a augmenté de 42 % aux Etats-Unis. Coïncidence qui n’en est pas une, toujours sur ces vingt années, l’écart de croissance entre la France et les Etats-Unis atteint 50 % (de moins pour nous bien entendu), soit le même écart que celui observé en matière de volume d’heures travaillées. Nous retrouvons là l’une des règles de base de l’économie et plus globalement de la vie : on n’a que ce que l’on mérite. Mais comme le dit la chanson : chacun fait ce qui lui plaît, surtout au mois de mai…

Mondialisation : Alerte au tsunami.

Mondialisation : Alerte au tsunami.

Jusque là ils émergeaient. Ils vont peut-être nous submerger. La montée en puissance de la Chine, de l’Inde, du Brésil, de la Russie (les fameux « BRIC ») et des pays producteurs de pétrole n’a de cesse de s’affirmer alors que l’économie mondiale dérape, que les travers de la finance hérissent, que les cours de l’or noir s’envolent au-delà des 120 dollars et que la flambée des prix alimentaires fait craindre un désastre humain. La vague pourrait même prendre des allures de tsunami.

Nicolas Sarkozy Acte II : le changement dans la continuité.

Nicolas Sarkozy Acte II : le changement dans la continuité.

Nicolas Sarkozy est probablement l’homme politique le plus doué de sa génération face à la caméra de télévision. Alain Duhamel, spécialiste reconnu du monde politique, a d’ailleurs écrit à son sujet : «Personne – absolument personne – ne prépare aussi méticuleusement que Nicolas Sarkozy une émission de radio ou de télévision.(…) A la télévision comme à la radio, il mériterait d’être consacré meilleur ouvrier de France» ( « Derrière le miroir , les hommes politiques et la télévision » 2001). Nicolas Sarkozy lui même écrivait dans son ouvrage Libre en 2003: «Chaque fois, je préparais mes débats avec une sorte de fièvre, révisant mes dossiers jusqu’à les posséder. (…) Ainsi, j’allais à l’affrontement avec une réponse préparée à chaque question prévisible». A-t-il été à la hauteur lors de son intervention télévisée du jeudi 24 avril ?

L’Euroland dans le doute.

A suivre du 5 au 9 mai : – Lundi 5, 16h (heure de Paris) : l’indice ISM dans les services retrouve la barre des 50. – Mercredi 7, 8h45 : Le déficit extérieur français retrouve la barre des 3 milliards d’euros en mars. – Mercredi 7, 14h30 : la productivité américaine résiste toujours autant. – Jeudi 8, 13h : la Banque d’Angleterre baissera encore ses taux… en juin. – Jeudi 8, 13h45 : vers une BCE enfin plus réaliste ? – Vendredi 9, 8h45 : rechute pour la production industrielle française. – Vendredi 9, 14h30 : recul du déficit extérieur américain.