Aux commandes de l'économie et de la finance

Encore une semaine de tensions.

A suivre du 26 au 30 mai : – Mardi 27, 8h45 (heure de Paris) : nouvelle baisse du climat des affaires en France. – Mardi 27, 16h : nouveau repli de la confiance des ménages aux Etats-Unis. – Mercredi 28, 8h45 : la confiance des ménages français reste sur des planchers. – Mercredi 28, 14h30 : les commandes de biens durables résistent outre-Atlantique. – Jeudi 29, 9h55 : le chômage allemand se stabilise à 7,9 %. – Jeudi 29, 14h30 : Légère révision haussière de la croissance américaine au premier trimestre. – Vendredi 30, 11h : le sentiment économique poursuit sa baisse dans la zone euro. – Vendredi 30, 14h30 : la consommation et les revenus des Américains résistent toujours.

Le déficit interdit.

Le déficit interdit.

C’est certainement LA révolution économique (du moins en apparence) de l’actuelle législature, à savoir l’interdiction constitutionnelle du déficit budgétaire en France. Malheureusement, et comme souvent dans l’histoire économico-politique française, cette révolution n’est qu’apparente et relève plus de la communication politique que de la crédibilité économique. Tout d’abord, si elle votée, cette réforme ne s’appliquera qu’à l’horizon 2012. D’ores et déjà, il est donc clair que les dirigeants actuels du pays n’auront pas à gérer cette « révolution » apparente, à moins qu’ils soient tous reconduits au pouvoir en 2012. En outre, au-delà du choc des mots, la réalité de cette annonce est beaucoup moins percutante qu’on pourrait le penser. Enfin, avant de se fixer un objectif ambitieux, il faut s’en donner les moyens. Et, à l’instar des politiques pratiquées depuis vingt cinq ans dans l’Hexagone, ce n’est certainement pas les mesures de colmatages de brèches annoncées dernièrement qui permettront d’atteindre l’équilibre budgétaire. Pour y parvenir, il faut au contraire agir en amont des déficits, c’est-à-dire au niveau du fonctionnement des administrations publiques. Et ce, notamment, en introduisant des règles d’efficacité économique qui font qu’une dépense n’est engagée que si son efficacité économique et/ou sociale est prouvée. En outre, cette révolution doit également passer par un système de péréquation des dépenses qui permettrait de réallouer les fonds d’une administration en excédent vers une administration en déficit plutôt que de forcer la première à dépenser des fonds dont elle n’a plus besoin et à condition que ces sommes soit réallouées de façon efficace. Autrement dit, il suffirait d’introduire simplement un peu de bon sens et d’optimisation des dépenses dans les administrations publiques pour que ces dernières atteignent rapidement et durablement l’équilibre.

Un baril fou pour une croissance molle.

Un baril fou pour une croissance molle.

135 dollars pour un baril en mai 2008. Qui l’eut crû ? Pourtant, telle est la triste réalité à laquelle nous sommes désormais confrontés. Et, si jusqu’à présent, la croissance de la planète a pu absorber les différents chocs pétroliers qui se sont succédé depuis 2000, la facture est désormais particulièrement lourde. Et pour cause : à chaque fois que le baril augmente de 10 dollars en moyenne sur une année, la croissance mondiale, mais aussi celle des pays développés, perd 0,4 point. Or, depuis 2000, les augmentations annuelles de l’or noir ont très rarement dépassées les 10 dollars. De 18 dollars en 1999, le cours annuel moyen du brent est ainsi passé à 28 dollars en 2000, puis après une stabilisation entre 24 et 28 dollars de 2001 à 2003, ce niveau moyen du baril a atteint 38 dollars en 2004, puis 54 en 2005, 65 en 2006, et enfin 72 en 2007. Mais pour 2008, la donne est complètement différente puisque, de janvier à aujourd’hui, le cours moyen du brent atteint 105 dollars. Autrement dit, si jusqu’à présent, la croissance mondiale a pu digérer sans trop d’encombre l’augmentation progressive des cours de l’or noir, il est clair que les coûts de la récente flambée seront beaucoup plus forts qu’au cours des années précédentes.

Turquie : l’ombre du FMI.

Turquie : l’ombre du FMI.

La Turquie et le FMI, c’est une histoire de fond et de fonds. Le Fonds Monétaire International vient de débloquer une enveloppe de 3,65 milliards de dollars, la dernière tranche d’une ligne de crédit d’un total de près de 10 milliards de dollars, accordée pour trois ans en 2005. Désormais en relative meilleure santé, la Turquie n’a presque plus besoin de médecin. Dans le cadre du dernier plan, triennal qui l’unit au FMI, elle va encore recevoir près de 3 milliards et demi de dollars. Mais ce pourrait être la dernière injection…

La confiance des industriels allemands impressionne.

La confiance des industriels allemands impressionne.

Impressionnant ! Alors que les cours du pétrole ne cessent de battre des records, que l’euro évolue au-dessus de 1.50 EUR/USD depuis maintenant trois mois, que la croissance de l’économie américaine est proche de zéro depuis le quatrième trimestre 2007 et que la croissance mondiale ralentit, l’indice IFO de confiance des industriels allemands résiste et demeure à un niveau, certes inférieur à ses niveaux du premier semestre 2007, mais encore élevé. Nous révisons ainsi en légère hausse notre prévision de croissance allemande pour cette année de 1,7 % à 1,9 %. Il n’y a donc toujours pas de quoi sauter au plafond. Néanmoins, la résistance de l’économie allemande dans un climat international difficile confirme que les profondes réformes menées outre-Rhin depuis 2003 continuent de porter leurs fruits. Un encouragement de taille pour inciter la France à s’engager enfin dans une véritable rupture économique.

OGM, le camouflet

OGM, le camouflet

Cafouillage, camouflet, revers cinglant…Les qualificatifs ne manquent pas pour décrire la réaction de l’Assemblée Nationale au projet de loi sur les OGM (136 voix contre et 135 pour) . L’absentéisme de nos députés et le cumul des mandats n’expliquent pas ce manque de discipline de la part de la majorité parlementaire. Il s’agit bien d’un message direct adressé à Nicolas Sarkozy qui traduit le malaise grandissant d’une partie des députés vis à vis du Président…

Crise financière et spéculation.

Crise financière et spéculation.

Les crises économiques et financières sont vieilles comme le capitalisme. La première bulle enregistrée par l’Histoire est « la crise des tulipes » de 1637, en Hollande. Plus récemment, nous avons connu la crise « asiatique » de 1997 et la bulle internet de 2001. Est-ce que la spéculation est la principale responsable ? Faut-il éliminer la spéculation financière ? Les réponses de Bernard MAROIS, Professeur à HEC et Président du club Finance HEC, qui, désormais, nous fera le plaisir d’écrire régulièrement sur le site d’ACDEFI.

Nouvelle baisse du climat des affaires en Allemagne.

A suivre du 19 au 23 mai : – Lundi 19, 16h (heure de Paris) : statu quo de l’indicateur avancé du Conference Board aux Etats-Unis. – Mardi 20, 11h : le moral des financiers allemands reste au plus bas. – Mardi 20, 14h30 : les prix à la production continuent de se tendre outre-Atlantique. – Mercredi 21, 10h : nouvelle baisse de l’indice IFO outre-Rhin. – Vendredi 23, 8h45 : rebond technique de la consommation française en avril.