Aux commandes de l'économie et de la finance

Mexique : Contrecoups.

Mexique : Contrecoups.

Quand les Etats-Unis s’enrhume, le Mexique éternue. Les liens commerciaux privilégiés entre le pays et son voisin et collègue de l’ALENA sont pour bonne part à l’origine du développement de l’économie mexicaine. Mais en 2008, dans le contexte de crise économique et financière mondiale, cette dépendance commerciale est devenue pénalisante et procyclique. Attention aux lendemains difficiles…

L’hyper-Président est de retour.

L’hyper-Président est de retour.

Malmené dans les médias, bousculé à l’UMP, Nicolas Sarkozy doit également faire face au jugement sévère des Français sur sa politique. Ainsi, selon le dernier sondage BVA-Les Echos-France Inter, 67 % des personnes interrogées jugent « mauvaise » la politique économique menée par le gouvernement contre 29 % « de bonnes opinions ». Le président atteint un record d’impopularité qui a priori, selon le même sondage, transcende les clivages d’âge ou de catégorie socio-professionnelle. Face aux difficultés qu’il rencontre, Nicolas Sarkozy passe à l’action avec la vivacité qu’on lui connaît…

Une semaine charnière ?

A suivre du 2 au 6 juin : – Lundi 2, 16h (heure de Paris) : petit rebond de l’indice ISM dans l’industrie en mai. – Mercredi 4, 16h : dans les services aussi, l’indice ISM devrait rester bien orienté. – Jeudi 5, 13h : la Banque d’Angleterre toujours coincée. – Jeudi 5, 13h45 : la BCE fête ses dix de monétarisme. – Vendredi 6, 8h45 : le déficit extérieur français se stabilise sur des sommets. – Vendredi 6, 14h30 : la baisse de l’emploi se poursuit aux Etats-Unis mais reste modérée.

Libéral et keynésien.

Libéral et keynésien.

Depuis le XVIIème siècle et la naissance du capitalisme, les théories économiques n’ont cessé de se développer, se complétant parfois, s’opposant souvent, avec généralement pour but de devenir la théorie dominante. Depuis lors, l’histoire de la pensée économique a ainsi été une succession de périodes de gloire des différentes théories, les unes réfutant les autres et ne pouvant, du moins en apparence, subsister ensemble. A l’inverse, depuis une quinzaine d’années, il n’y a plus de théorie dominante. Ainsi, la bonne politique économique doit à la fois intégrer des préoccupations keynésiennes de demande, mais aussi des dimensions structurelles relatives à l’offre selon une logique libérale ou encore la nécessité de limiter l’inflation sous les 4 % ou sous les 2,5 % hors énergie et produits alimentaires comme le soutiennent les monétaristes modernes. Le tout n’ayant finalement qu’un seul but : l’efficacité économique. Il ne nous reste donc plus qu’à souhaiter que très vite, tant en France que dans l’ensemble de la zone euro, les dirigeants politiques et monétaires comprennent qu’il est désormais possible, voire indispensable, d’être à la fois libéral et keynésien, de faires des réformes structurelles sur l’offre tout en soutenant la demande et en imposant une règle d’or : l’efficacité et la rationalité économiques doivent toujours primer sur les dogmatismes théoriques et idéologiques.

La mondialisation est-elle réversible ?

La mondialisation est-elle réversible ?

Peut-on arrêter le mouvement ? A l’heure où les marchés financiers montrent la toute-puissance de leur dérèglement, où l’ « or noir » n’a jamais aussi bien mérité son nom, où les émeutes alimentaires nous rappellent la précarité de millions d’habitants du Sud…, la mondialisation fait renaître des fougues anti-mondialistes que l’on n’avait guère connues depuis les manifestations contre l’OMC à Seattle – qui font l’objet d’un film actuellement à l’affiche, ironie de l’histoire ! Sous ces auspices troublés, une question revient : et si la mondialisation était irréversible ?

Duel Royal / Delanoë: La course à l’Elysée a commencé.

Duel Royal / Delanoë: La course à l’Elysée a commencé.

Le duel entre Ségolène Royal et Bertrand Delanoë pour le poste de premier secrétaire du Parti Socialiste a commencé. Anticipant la sortie du livre de son rival le 22 mai, c’est Ségolène Royal qui a «dégainé» la première en annonçant sa candidature vendredi 16 mai. Actuellement distancée de près de 10 points par Bertrand Delanoë (sondage IPSOS auprès des sympathisants socialistes), elle n’aura pas la tâche facile, d’autant que les traces laissées par sa défaite en 2007 ajouteront un degré de complexité supplémentaire à son entreprise…

France : c’est la crise.

France : c’est la crise.

Cela commence à devenir lassant, depuis environ trois mois et à l’exception de l’étonnante croissance du premier trimestre, les statistiques françaises se suivent et se ressemblent : tout va de plus en plus mal pour l’économie hexagonale. Après la baisse de la consommation, la chute du climat des affaires dans les services et l’industrie et la dégringolade des mises en chantier, la confiance ou plutôt la défiance des ménages fait de nouveau parler d’elle. Ainsi, alors qu’après déjà huit mois consécutifs de baisse et quatre mois de dépassement de nouveaux planchers historiques, on pouvait espérer une accalmie, tel n’a pas été le cas. Bien au contraire, puisque le moral des ménages a aggravé son plongeon perdant encore trois points sur le seul mois de mai et atteignant par là même un nouveau plus bas historique, à – 41. Par rapport à son niveau de juin dernier, cet indice affiche ainsi une baisse de 28 points. Là aussi, du jamais vu en si peu de temps depuis que cette enquête existe. Dans ce cadre, il faut malheureusement être clair : déjà affaiblie depuis six mois et en baisse marquée depuis deux mois, la consommation des ménages va poursuivre son déclin dans les prochains trimestre. Comme d’habitude, les mesures de déblocage de l’épargne salariale permettront d’éviter la catastrophe, mais la fièvre acheteuse ne renaîtra pas de sitôt dans l’Hexagone. En d’autres termes : c’est la crise.

France : après les ménages, les industriels aussi lâchent prise.

France : après les ménages, les industriels aussi lâchent prise.

« Tout fout le camp !». Après les plus bas historiques atteints par la confiance des ménages depuis six mois, après la faiblesse de l’emploi au premier trimestre et après la chute de la consommation en produits manufacturés en mars-avril, c’est au tour des industriels français de jeter l’éponger. En effet, après environ dix mois d’une résistance notable qui pouvait laisser imaginer que le pire serait évité, le climat des affaires dans l’industrie s’est lui aussi effondré, perdant quatre points sur le seul mois de mai et six points au cours des deux derniers mois. Avec un niveau actuel de 102, il se situe ainsi à un plus bas depuis décembre 2005, à une époque où la croissance du PIB français culminait à 1,7 %. Pis, tous les indicateurs de l’enquête INSEE dans l’industrie ont subi une nette dégradation en mai. Enfin, à côté de l’atonie industrielle, de la baisse de la consommation et de la faiblesse de l’activité dans les services (déjà observée depuis la fin 2007), le plongeon de la construction continue de s’aggraver. La bonne surprise du PIB de 2007 et début 2008 est bien de l’histoire ancienne. Il va désormais falloir composer avec une croissance très proche de zéro tant au deuxième qu’au troisième trimestre, et peut-être plus si le baril et l’euro ne baissent pas significativement dans les prochains mois. Bon courage à tous.

Economie française et entreprises françaises

Economie française et entreprises françaises

Beaucoup de gens s’étonnent de voir les bonnes performances de nos entreprises du CAC 40, en termes de croissance des bénéfices, alors que l’économie française semble engluer dans une croissance « molle ». Cela s’explique aisément à partir du phénomène de mondialisation. En effet, l’essentiel de la progression de nos grandes entreprises provient de leurs activités à l’étranger et, en particulier dans les pays émergents. Il suffit de rappeler les succès de nos marques de luxe en Chine, de Renault en Europe Centrale et Orientale (Roumanie, Russie), de Lafarge au Moyen-Orient (rachat d’ORASCOM) ou de Suez et Véolia, dans le monde entier.