Aux commandes de l'économie et de la finance

La BCE prise au piège.

A suivre du 30 juin au 4 juillet : – Lundi 30, 11h (heure de Paris) : l’inflation eurolandaise en légère hausse en juin. – Mardi 1er, 16h : petit rebond de l’indice ISM dans l’industrie en juin. – Jeudi 3, 13h45 : la BCE dans le doute. – Jeudi 3, 16h : dans les services aussi, l’indice ISM devrait rester bien orienté. – Jeudi 3, 14h30 : la baisse de l’emploi se poursuit aux Etats-Unis mais ne dégénère pas.

La France Présidente.

La France Présidente.

A l’évidence, la France n’a vraiment pas brillé sur la scène européenne au cours du premier semestre 2008 : perte d’une place dans le classement de la croissance européenne, désormais juste derrière le Portugal et juste devant l’Italie qui s’enracine à la dernière place ; dégradation des relations franco-allemandes, par manque d’engagement clair de l’Hexagone en matière de réformes de la dépense publique ; et enfin élimination dès le premier tour de l’Euro 2008 en n’ayant marqué que deux buts, dont un contre son camp… Mais, c’est promis, du moins au dire de nos dirigeants politiques, tout ceci n’est que de l’histoire ancienne, car la France va nettement se rattraper lors du second semestre au cours duquel elle assurera (pour la douzième fois de son histoire) la Présidence de l’Union européenne. En effet, et comme d’habitude, les promesses françaises sont ambitieuses : canalisation positive de l’immigration, politique active de l’environnement, réforme des Institutions européennes, redéfinition de la stratégie de défense, refonte de la politique agricole commune… Malheureusement, et comme d’habitude également, toutes ces promesses risquent de rester bien loin de la réalité. Pour nous consoler, nous pourrons toujours admirer la Tour Eiffel qui, pour fêter la Présidence européenne de la France, sera illuminée en bleu. C’est d’ailleurs certainement LA mesure française que retiendront le plus les Européens au cours des six prochains mois. L’apport principal de la France à la construction européenne ne sera donc ni dans l’économie ni dans le politique, mais dans le bling bling. On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a…

Irlande : Le « tigre celtique » ne rugit plus

Irlande : Le « tigre celtique » ne rugit plus

La crise financière et économique mondiale n’épargne personne. Pis, elle touche plus durement encore les économies européennes qui affichaient jusque là les plus belles réussites. C’est le cas de l’Irlande. Autrefois enviée pour ses taux de croissance insolents, l’île pourrait frôler la récession, selon les dernières prévisions de l’institut national Economic and Social Research Institute…

Allemagne et Euroland : les vaches maigres sont de retour.

Allemagne et Euroland : les vaches maigres sont de retour.

Après un bon premier trimestre, soutenu notamment par une formation de stocks exceptionnellement forte, la croissance allemande est bien sur le point de repartir en nette baisse. Après l’espoir de la petite hausse du climat des affaires de l’enquête IFO en mai, c’est bien ce que confirme le fort repli de ce dernier en juin. En effet, au cours du dernier mois, l’indice synthétique de l’enquête IFO a chuté de 2,2 points, atteignant un niveau de 101,3, un plus bas depuis décembre 2005, c’est-à-dire à une époque où la croissance allemande n’était que de 1,6 % (niveau du glissement annuel du PIB au quatrième trimestre 2005). Mais bien plus grave que l’enquête IFO, ce lundi 23 juin sera marqué par l’évolution détonante des indices PMI des directeurs d’achat dans l’ensemble de la zone euro. En effet, tant dans l’industrie que dans les services, ces indices, indicateurs avancés de la croissance eurolandaise, ont glissé sous la fameuse barre des 50, qui représente la frontière entre la progression et le recul de l’activité. Ils atteignent respectivement 49,1 et 49,5. Autrement dit, après avoir résisté tant bien que mal à la tempête internationale, la zone euro est bien en train non seulement de s’enliser dans la croissance faible, mais elle risque aussi désormais de plonger dans la récession.

La France, médaille d’or de la frénésie bureaucratique ?

La France, médaille d’or de la frénésie bureaucratique ?

Un livre récent, « Ubu loi », rédigé par Philippe Sassier et Dominique Lansoy, met bien en lumière les travers de la législation française. Il existe actuellement en France plus de 10 500 lois, 120 000 décrets, 7 400 traités, 17 000 textes communautaires et 62 codes différents. En ce qui concerne plus particulièrement le droit du travail, la « loi sur les 35 heures » comporte 37 articles, soit 44 pages ! Elle a donné lieu à 12 décrets et 2 circulaires, d’un total de 190 pages. Dans ces conditions, on comprendra aisément que les entreprises rechignent à recruter…

La décélération eurolandaise s’aggrave.

A suivre du 23 au 27 juin : – Lundi 23, 10h (heure de Paris) : nouvelle baisse de l’indice IFO outre-Rhin. – Mardi 24, 8h45 : nouvelle baisse du climat des affaires en France. – Mardi 24, 16h : petit rebond de la confiance des ménages aux Etats-Unis. – Mercredi 25, 14h30 : les commandes de biens durables continuent de résister outre-Atlantique. – Mercredi 25, 20h15 : la Fed maintient le statu quo. – Jeudi 26, 8h45 : la confiance des ménages français reste sur des planchers. – Jeudi 26, 14h30 : légère révision haussière de la croissance américaine au premier trimestre. – Vendredi 27, 11h : le sentiment économique poursuit sa baisse dans la zone euro. – Vendredi 27, 14h30 : la consommation et les revenus des Américains résistent de mieux en mieux.

La récession est de retour… en Europe.

La récession est de retour… en Europe.

A force d’avoir été annoncée presque partout et notamment par de nombreux « spécialistes très éminents », la récession risque bien de faire son grand retour. Cependant, alors qu’une large majorité de prévisionnistes l’attendait aux Etats-Unis (elle devait même être la plus grave depuis l’après-guerre), c’est finalement en Europe que la probabilité du retour de la récession est la plus forte. Certes, l’Oncle Sam n’est pas encore complètement sorti d’affaire. Ainsi, la nouvelle baisse de la production industrielle et des mises en chantier en mai confirme que la croissance restera très molle au deuxième trimestre. Néanmoins, le scénario de forte baisse du PIB américain pendant au moins deux trimestres s’est considérablement éloigné. C’est du moins ce qu’a dernièrement indiqué la remontée des indices ISM des directeurs d’achat dans l’industrie et les services, mais aussi la relance des ventes au détail. Dans ces conditions, après avoir avoisiné les 1,8 % cette année, la croissance américaine devrait retrouver son niveau structurel dès 2009, en l’occurrence autour de 3 %. En Europe malheureusement, la situation est toute autre. Evidemment, partant d’une croissance structurelle d’environ 1,8 %, il est mécaniquement difficile de faire des étincelles et d’atteindre les 3 % de croissance. Mais surtout, après avoir atteint 2,7 % l’an passé, en particulier grâce à l’économie allemande, il est désormais temps de repasser sous les 2 %, voire sous les 1 % à l’horizon du début 2009. En effet, dans la mesure où rien n’est fait pour tenter de redresser la barre, il n’y a aucune raison qu’une reprise se produise. Autrement dit, alors que les Etats-Unis continuent de bénéficier de toutes les armes de politique économique (baisse des taux monétaires, assouplissements fiscaux et dollar faible), la zone euro n’en dispose d’aucune, voire les utilise contre elle.

Norvège : La manne pétrolière

Norvège : La manne pétrolière

Avec un baril de brut qui frôle les 140 dollars, les regards des pays importateurs se tournent vers les fournisseurs de cet or noir, OPEP en tête, qui engrangent les profits sous forme de pétrodollars. Plus près de chez nous, la manne pétrolière profite aussi… à la Norvège. Le pays est en effet le huitième producteur et le cinquième exportateur mondial de pétrole. Le brut exploité l’est principalement via des forages off-shore en Mer du Nord ou en Mer de Norvège. 20 milliards de barils de pétrole ont été extraits du plateau continental norvégien depuis que la production a commencé en juin 1971. L’an dernier, la Norvège a produit 2,56 millions de baril par jour (mbj) de pétrole sur les 4,95 mbj produits en Europe (zone OCDE)…