Aux commandes de l'économie et de la finance

OMC : Une accession raisonnée pour le Laos

OMC : Une accession raisonnée pour le Laos

La République démocratique populaire lao ou Laos fait partie des pays qui frappent à la porte de l’Organisation Mondiale du Commerce depuis des années et est de ceux qui aujourd’hui sont les mieux placés pour intégrer cette arène de l’économie mondiale. Ce serait une belle récompense pour ce petit Etat, listé parmi les pays les moins avancés (PMA), qui, depuis le milieu des années 1980, a multiplié les réformes pour passer d’une économie à planification centralisée à une économie de marché.

Déficit extérieur français : 45 milliards d’euros en mai et bientôt 50.

Déficit extérieur français : 45 milliards d’euros en mai et bientôt 50.

Lorsqu’il y a quelques mois, nous annoncions l’atteinte d’un déficit extérieur français de 45 milliards d’euros pour 2008, nous paraissions excessivement pessimistes. Pourtant, avant même la fin de cette année, c’est déjà chose faite. En effet, en mai, le déficit extérieur de la France a atteint un double sommet historique : d’une part sur un mois à 4,738 milliards d’euros (contre 3,7 milliards en avril) et d’autre part, sur un an à 45,603 milliards d’euros. Bien entendu, certains pourraient croire que ce creusement est dû au déficit énergétique. Mais, il n’en est rien, puisque ce dernier s’est même réduit, passant de 4,7 milliards en avril à 4,36 milliards en mai. Malheureusement, l’origine principale de cette détérioration est bien plus grave que l’augmentation des prix énergétiques, car elle réside dans l’effondrement des exportations françaises. Et dans un avenir proche, rien ne semble en mesure d’améliorer la situation. En effet, la nette décélération de la croissance européenne, l’euro trop fort et le baril trop cher vont encore peser sur le déficit extérieur français qui pourrait bien atteindre prochainement la barre des 50 milliards d’euros sur un an. La somme des deux déficits français (budgétaire et extérieur) pourrait donc bien dépasser le niveau record des 100 milliards d’euros cette année, une « performance » dont la France se serait évidemment bien passée.

Fin du calvaire pour Ingrid Betancourt

Retenue en otage par les FARC depuis 2321 jours, Ingrid Betancourt qui était apparue presque à l’agonie en novembre 2007, est enfin libre. Plutôt consensuelle dans ses propos, elle remercia successivement Dominique de Villepin, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, les médias, les associations, Hugo Chavez et plus particulièrement le président Uribe. Il est vrai que ce dernier, qui fut son adversaire politique, a réussi une opération d’exfiltration militaire exceptionnelle permettant la libération d’Ingrid Betancourt et de 7 autres otages…

La France s’enfonce encore.

A suivre du 7 au 11 juillet : – Mercredi 9, 8h (heure de Paris) : légère réduction de l’excédent commercial allemand. – Mercredi 9, 8h45 : encore 4 milliards de déficit commercial en France en mai. – Jeudi 10, 8h45 : repli de la production industrielle française en mai. – Jeudi 10, 13h : statu quo de la Bank of England. – Vendredi 11, 14h30 : creusement du déficit commercial américain. – Vendredi 11, 16h : stabilisation de la confiance des consommateurs en juillet.

L’été sera chaud.

L’été sera chaud.

« Pourquoi a-t-on créé les économistes ? Pour que les météorologues ne soient pas les seuls à se tromper ». Au-delà de cette boutade bien connue (qui rappelle néanmoins que les économistes doivent avant tout faire des prévisions et pas seulement se résoudre à décrire le passé, tout en étant constamment habités par un esprit d’humilité), il y a depuis quelques années une nouvelle similitude entre ces deux professions. En effet, depuis le réchauffement climatique et surtout depuis la canicule de 2003, au début de chaque période estivale, tant les météorologues que les économistes, prévisionnistes et autres devins en tous genres nous annoncent que l’été sera chaud. Et sur ce point, il faut reconnaître que les seconds se sont un peu moins trompés que les premiers. Car, si, climatiquement, les derniers étés ont été plutôt frais, en économie et sur les marchés financiers au sens large, les étés ont été de plus en plus caniculaires. La question est alors de savoir si, au cours de l’été 2008, un nouveau cran sur l’échelle de la panique et de la défiance sera atteint. Il faut reconnaître que tous les ingrédients pour y parvenir sont là. Autrement dit, il est clair que les « bearish » ont de quoi passer un été formidable. Pourtant, ne l’oublions pas, le pire n’est jamais certain et de l’obscurité actuelle pourrait bien naître la lumière. Evidemment nous ne sommes pas devins et nous ne nous aventurerons pas à des spéculations sur l’activité cyclonique, sur l’occurrence de frappes militaires en Iran ou encore sur l’organisation d’attentats pendant les JO de Pékin. En revanche, nous avons la possibilité et surtout le devoir d’annoncer quelques dates phares qui marqueront inévitablement cet été 2008 d’un point de vue économique et financier. En fait, il y en aura deux…

La crise : début de la fin ou fin du début ?

La semaine dernière, le club Finance HEC organisait une table ronde sur le thème : « comment sortir de la crise et ses conséquences ? Quelques pistes de réflexion. » Il est apparu aux yeux de tous que la crise financière, qui s’est annoncée au cours de l’été 2007 par des dépréciations substantielles des portefeuilles de crédit immobilier des grandes banques anglo-saxonnes et suisses, avait trouvé un prolongement logique dans une crise de liquidité bancaire, accompagnée d’une crise immobilière aux Etats-Unis et d’une crise boursière sur tous les marchés d’actions du monde, y compris dans les pays émergents, tel que la Chine…

Pouvoir d’achat : PUB !

Le « sentiment » des Français selon lequel leur pouvoir d’achat se détériorerait n’est plus une vue de l’esprit de nos concitoyens. La réalité statistique rejoint désormais leurs impressions puisque le pouvoir d’achat s’est « officiellement » dégradé. Selon L’INSEE, il a en effet stagné au premier trimestre, et cette stagnation devrait perdurer en 2008 du fait de la hausse des prix (estimée à 3.2% en 2008 par l’INSEE) et du ralentissement du marché de l’emploi, puisque les créations de postes seraient ramenées à 200 000 sur l’année. Bigre !! Voilà un sévère revers pour le gouvernement qui depuis un an multiplie les efforts pour défendre le revenu des ménages (rachat des RTT, défiscalisation des heures supplémentaires, déblocage des participations …).

Côte d’Ivoire : Son retour passe par l’économie

En Côte d’Ivoire, l’impulsion viendra sans doute plus des business men que de l’intelligentsia politique sclérosée par un conflit politico-ethnique dont l’issue est encore incertaine en dépit d’une élection présidentielle prévue en novembre et de la tentative de Ouagadougou. La reconstruction politique de la Côte d’Ivoire passe par une construction économique. Et le pays a des cartes à jouer.

Etats-Unis/Euroland : le découplage se confirme.

Etats-Unis/Euroland : le découplage se confirme.

Une fois encore, l’économie américaine surprend par sa résistance. En effet, alors que de nombreux économistes n’ont de cesse d’annoncer son écroulement depuis des mois, voire des années, celle-ci continue de résister et d’éviter la crise tant annoncée et parfois même souhaitée. Ainsi, en juin, alors que le consensus de marché prévoyait une nette baisse de l’indice ISM des directeurs d’achat dans l’industrie américaine à 48,5 et que, pour notre part, nous annoncions le retour sur la barre des 50, cet indicateur avancé de la croissance américaine a finalement atteint 50,2. Et ce, alors que dans la zone euro, la barre des 50 a été enfoncée, à 49,2.