Aux commandes de l'économie et de la finance

France : la scoumoune…

France : la scoumoune…

Depuis trois mois, la France ne cesse de jouer de malchance : élimination de son équipe de football dès le premier tour de l’euro 2008. torpillage de la Présidence française de l’Union européenne par le Non Irlandais, .temps exécrable sur la majorité de son territoire cet été, et surtout baisse de 0,3 % de son PIB au cours du deuxième trimestre. Pis, l’évolution récente des indicateurs avancés de la conjoncture (que ce soit dans l’industrie, les services ou encore la construction) indique qu’une variation nulle ou négative du PIB est également sur le point d’être enregistrée au troisième trimestre. Bref, si l’on ajoute à cette liste déjà longue de calamités, la dixième place de la France aux Jeux Olympiques (l’une de ses plus mauvaises performances depuis plus de vingt ans), ainsi que les pertes humaines de l’armée française en Afghanistan ou encore le peu de poids de la diplomatie française dans le conflit géorgien, il y a vraiment de quoi se poser la question : la France aurait-elle attrapé la scoumoune ? Sans avoir, par définition, de réponse précise à cette question, mais pour au moins tenter de conjurer le mauvais sort et essayer de désamorcer une rentrée sociale qui s’annonce extrêmement chaude, nous aurions donc été en droit d’attendre que le gouvernement prenne une ou plusieurs mesures populaires consensuelles et surtout efficaces. Mais non ! Peut-être par volonté de mettre de l’huile sur le feu, à moins que ce ne soit pour relancer la lutte des classes ou tout simplement par dilettantisme, la France a décidé d’augmenter encore la pression fiscale qui pèse sur son économie Il ne faudra donc pas s’étonner si la récession qui a commencé dans l’Hexagone au deuxième trimestre se prolonge au moins jusqu’au printemps prochain. Scoumoune ou pas, nos dirigeants politiques l’auront bien cherché.

L’Australie à la merci des matières premières.

L’Australie à la merci des matières premières.

L’Australie a fait ses choux gras de la hausse des matières premières depuis le début de la décennie et a pleinement profité de l’envolée de ces derniers mois. Mais la roue tourne et l’accalmie observée ces derniers temps sur les prix des matières premières agricoles et des minerais pourrait bien mettre un terme à l’euphorie. Il faut dire que l’Australie est plutôt gâtée. Ce territoire, grand comme quatorze fois la France, abrite, pour certains économistes, « la ferme du monde ». Le pays produit en effet céréales, viande, laine, coton, vin… C’est aussi « une mine géant ». Pétrole, gaz, charbon, fer, platine, cuivre, alumine, aluminium, nickel, uranium, zinc, plomb ou encore or et diamant font la richesse de ses sous-sols…

Faire mentir Jimmy Carter

Faire mentir Jimmy Carter

« Qui ne sait pas lire et vit avec un dollar par jour ne ressentira jamais les bienfaits de la mondialisation. » Donc un adulte sur cinq dans le monde est exclu de la mondialisation car analphabète, selon les chiffres de l’UNESCO . Donc 1,2 milliard de personnes vivant sous le seuil de pauvreté avec moins de un dollar par jour sont évincées de la mondialisation. Donc les continents africain, asiatique et sud-américain sont, pris dans leur globalité, sont les parents pauvres de la mondialisation.

Zone euro et France : la récession ne fait que commencer.

Zone euro et France : la récession ne fait que commencer.

– 0,5 % en Allemagne, – 0,3 % tant en France qu’en Italie, – 0,2 % pour l’ensemble de la zone euro. Non, il ne s’agit pas d’un simple trou d’air, mais bien d’une récession. En fait, la baisse du PIB eurolandais aurait été encore plus forte, si Chypre, l’Autriche et le Portugal et certainement la Slovénie et Malte n’avaient pas sauvé sa mise. La zone euro tirée par ses petits pays ?! Etonnant. Il faudra donc surveiller la révision des comptes nationaux qui risque donc de s’avérer baissière. Dire qu’il y a à peine trois mois, nous étions parmi les très rares à annoncer le risque d’une baisse du PIB en France et dans la zone euro. Dire qu’il y a encore quelques jours, nous étions les seuls avec la Bank of America à annoncer une baisse du PIB français pour le deuxième trimestre 2008. Et pourtant ! Non seulement le PIB français a reculé au deuxième trimestre, mais bien plus que les 0,1 % que nous anticipions, sa chute a atteint 0,3 %. Pis, sans la contribution positive de la formation de stocks, la variation du PIB français aurait été de – 0,6 %. Compte tenu des chocs qu’il faudra encore digérer (dégonflement de la bulle immobilière en France, en Espagne, en Irlande, ralentissement de la croissance mondiale, hausse du chômage, euro et pétrole toujours trop chers malgré leur baisse récente …), le rebond ne commencera au mieux qu’au printemps 2009. En termes de « performances » de croissance, cela se traduira par une progression annuelle du PIB français d’environ 1,3 % cette année (notons d’ailleurs que l’acquis de croissance n’est que de 0,9 % à la fin du deuxième trimestre) et 1,2 % en 2009. Dans ce cadre, le taux de chômage devrait retrouver la barre des 8 % courant 2009 et le déficit public devrait dépasser les 3 % du PIB tant cette année que l’an prochain. Dans la zone euro, les résultats seraient à peine meilleurs, avec une hausse de 1,4 % cette année et de 1,3 % en 2009…

France : la récession ne fait plus de doute.

France : la récession ne fait plus de doute.

La descente aux enfers se poursuit pour l’économie française. Après la baisse de la consommation des ménages, l’effondrement des mises en chantier et le nouveau record abyssal du déficit commercial, c’est au tour de la production industrielle de susciter, une fois encore, toutes les inquiétudes. En effet, après avoir déjà baissé de 2,9 % en mai (contre 2,6 % estimé précédemment) et alors qu’une légère correction haussière était attendue pour juin, la production industrielle française a finalement continué de reculer. En baissant de 0,4 % en juin, elle affiche ainsi un plongeon trimestriel de 1,4 %. Il s’agit de la plus forte chute trimestrielle depuis le quatrième trimestre 2001. Deux grands enseignements doivent être tirés de ces chiffres. Primo, il ne fait désormais plus de doute que le PIB français a baissé d’au moins 0,1 % au cours du deuxième trimestre 2008. Secundo, cette récession industrielle, qui sera d’ailleurs bientôt suivie par une récession globale de l’économie française, aura forcément des conséquences dramatiques en termes d’emplois…

Le PIB recule de 0,3 % dans la zone euro.

A suivre du 11 au 15 août : Lundi 11, 8h45 (heure de Paris) : la production industrielle française reste moribonde. – Mardi 12, 14h30 : augmentation corrective du déficit extérieur américain. – Mercredi 13, 1h50 : baisse d’au moins 0,6 % du PIB japonais au deuxième trimestre. – Mercredi 13, 14h30 : nouvelle hausse modérée des ventes au détail aux Etats-Unis. – Jeudi 14, 8h : le PIB allemand plonge de 0,8 % au deuxième trimestre. – Jeudi 14, 8h45 : le PIB français recule de 0,1 % au deuxième trimestre. – Jeudi 14, 11h : le PIB eurolandais chute de 0,3 % au deuxième trimestre. – Jeudi 14, 14h30 : les prix à la consommation se stabilisent aux Etats-Unis. – Vendredi 15, 15h15 : petite hausse de la production industrielle américaine.

Cachez cette récession que je ne saurais voir…

Cachez cette récession que je ne saurais voir…

Lorsqu’il y a environ six mois, nous écrivions dans ces mêmes colonnes que les Etats-Unis devraient éviter la forte récession mais que c’était plutôt la zone euro qui était menacée par cette dernière, nous n’étions pas pris au sérieux. Lorsqu’il y a trois mois, nous exprimions notre agacement à l’égard d’une BCE sourde à la réalité économique, qui ne cessait de répéter que la croissance eurolandaise se portait durablement à merveille, on nous demandait de nous taire. Et pourtant ! Depuis quelques semaines, les économistes, les investisseurs internationaux et autres observateurs économiques semblent avoir découvert l’eau chaude. Aussi se réveillent-ils avec fracas en annonçant à hue et a dia que la récession menace dangereusement la zone euro. Loin de nous l’idée de nous vanter ou de donner des leçons à qui que ce soit. Depuis quinze ans, nous faisons chaque début d’année, le bilan de nos prévisions et nous savons que la prévision économique est une leçon d’humilité permanente. D’ailleurs, en ce qui concerne notre anticipation d’un fort ralentissement voire d’une récession pour la zone euro cette année, nous n’avons que peu de mérite. En effet, pour établir nos prévisions, nous ne disposons pas de boule de cristal, nous utilisons simplement les statistiques disponibles que nous transformons en indicateurs avancés de la croissance à venir. Ainsi, dès février dernier, au regard de ces derniers, il était objectivement clair que la zone euro était menacée sinon par la récession, du moins par un très fort ralentissement. Et ce d’autant que l’absence de réactivité de la part des autorités monétaires et budgétaires aggravaient de jour en jour la situation. Cette perspective était évidemment encore plus claire il y a trois mois. Mais non, à l’instar du Tartuffe de Molière qui feignait de ne pas voir la réalité pour mieux servir sa cause et ses vices, de trop nombreux dirigeants eurolandais se sont complu dans leur dogmatisme refusant d’admettre l’inévitable…

La BCE, gênée aux entournures, reconnaît la récession.

La BCE, gênée aux entournures, reconnaît la récession.

Il faut le reconnaître : le virage est difficile à négocier pour Jean-Claude Trichet et ses collègues de la BCE : comment reconnaître que la récession est aux portes de la zone euro sans se dédire de leur récente stratégie et de leurs précédentes déclarations sur la vigueur de la croissance eurolandaise ? Pour le moment, l’inflexion n’est pas encore marquée mais un début de mouvement est décelable. En effet, Jean-Claude Trichet reconnaît que les résultats économiques sont moins bons que ceux qu’il avait anticipés jusqu’à présent. Cela fait plaisir à entendre. Pour être clairs : si le Président de la BCE fait une telle déclaration, cela signifie que le PIB a inévitablement baissé au cours du deuxième trimestre. Pis, la suite ne devrait être guère plus flamboyante. La BCE essaie donc de préparer les marchés à un revirement de sa position d’ici l’automne. Notre scénario est donc le suivant…

Pays-Bas : Le modèle social inspire.

Pays-Bas : Le modèle social inspire.

L’affaire Fortis fait parler d’elle. Aux Pays-Bas où la presse relate la gronde des actionnaires de ce groupe belgo-néerlandais de banque et d’assurances fortement impacté par la crise financière. En France où ce cas de figure est l’occasion d’évoquer l’ « égalitarisme batave »[1]. De là l’envie d’en savoir plus sur cette approche de la politique sociale.