Aux commandes de l'économie et de la finance

Encore des statistiques difficiles outre-Atlantique.

A suivre du 13 au 17 octobre : – Mardi 14, 8h45 (heure de Paris) : l’inflation ralentit encore en septembre – Mardi 14, 11h : l’indice ZEW se replie en octobre – Mercredi 15, 11h : ralentissement de l’inflation en septembre – Mercredi 15, 14h30 : ventes au détail en baisse aux États-Unis – Jeudi 16, 14h30 : l’inflation ralentit aux Etats-Unis en septembre – Jeudi 16, 15h15 : nouvelle chute de la production industrielle – Vendredi 17, 16h : baisse de la confiance des consommateurs en octobre

L’appel du vide (E&S n°58)

L’appel du vide (E&S n°58)

Au sommaire cette semaine : – L’humeur : L’appel du vide. – Economie : L’industrie européenne s’effondre… – Marchés : A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelle. – A suivre du 13 au 16 octobre : Encore des statistiques difficiles outre-Atlantique. – Résumé de nos prévisions économiques et financières pour 2008 et 2009.

Crise financière : qui sont les coupables ?

Les discours récents des leaders politiques mettent tous l’accent sur la recherche des « boucs émissaires », responsables de la crise financière ; ils accusent successivement les « hedge funds », les spéculateurs (terme d’ailleurs très vague !), les « magiciens » de la titrisation, les banques d’affaires américaines (qu’il faudrait punir, en les laissant faire faillite !). En fait, la responsabilité est collective…

L’appel du vide.

L’appel du vide.

Les animal spirits décrits pas Keynes dans les années 20 n’ont certainement jamais aussi bien décrit le comportement des marches qu’aujourd’hui. En effet, face à l’incertitude et à la peur, les investisseurs suivent le troupeau tête baissée, fonçant tout droit vers le vide. Les amateurs de Rabelais retrouveront ainsi sans difficultés la matérialisation des fameux moutons de Panurge. Car, à l’instar d’un âne qui n’a pas soif ou d’un enfant gâté qui ne se rend plus compte des cadeaux que lui font ses parents, les marchés restent déprimés. Il s’agit vraiment là d’un cas d’école de Bear market, c’est-à-dire d’un marché tellement pessimiste que rien ne permet de le calmer. Le plus important réside dans le fait qu’après s’être amusés à tester les plus bas, les investisseurs vont progressivement reprendre leurs esprits. Pour ce faire, il suffira de quelques déclics. Une multiplication de grandes fusions-acquisitions, un retour d’investissements massifs en provenance des fonds souverains ou des fonds de private equity qui débordent de cash actuellement, une nouvelle baisse du taux refi en novembre prochain…Autrement dit, l’extrême volatilité qui persiste actuellement sur les marchés indique que ces derniers sont uniquement spéculatifs et ne regardent pas plus loin que le bout de leur nez. Notre prévision est donc la suivante : le bear market va encore tester des plus bas dans les prochains jours, mais, progressivement, les marchés boursiers vont retrouver des couleurs, anticipant avec neuf mois d’avance la sortie d’une récession économique qui devrait malheureusement perdurer jusqu’à l’été prochain.

Découplage : L’Uruguay, la croissance latino

On peut compter sur les pays émergents. C’est grâce à leur dynamisme économique que la croissance mondiale restera dans le positif. C’est du moins ce qu’explique la théorie à la mode, le découplage. Pour changer des BRIC, prenons l’exemple de l’Uruguay. Etroit territoire, quatre fois plus petit que la France, enserré entre le Brésil et l’Argentine, peuplé par 3 millions d’individus. Un point sur la carte économique mondiale.Pourtant, l’Uruguay a de quoi nous étonner.

Sego show au Zénith.

Lors du rassemblement organisé au Zénith, Ségolène Royal a franchi le Rubicon dans la mise en scène de la parole politique et la rhétorique visuelle. Nous avons en effet atteint le summum de la politique spectacle: pas de pupitre, jean et tunique décontractée, coiffure d’adolescente, théâtralisation de la gestuelle …

La production industrielle recule en Allemagne et en France.

A suivre du 6 au 10 octobre : – Mardi 7 : la Bank of Japan laisse son taux directeur inchangé – Mercredi 8, 12h : la production industrielle allemande recule en août – Jeudi 9, 8h : l’excédent commercial allemand se réduit encore en août – Jeudi 9, 13h : la Bank of England baisse enfin son taux – Vendredi 10, 8h45 : la production industrielle chute en France en août – Vendredi 10, 14h30 : le déficit commercial américain se réduit en août

Récession en France et ailleurs : Quel gâchis ! (E&S n°57)

Récession en France et ailleurs : Quel gâchis ! (E&S n°57)

Au sommaire cette semaine : – L’humeur : Récession en France : Quel gâchis ! – Economie : La récession s’installe partout… – Marchés : Le taux refi à 3,75 % et l’euro à 1,30 dollar en décembre ? – A suivre du 6 au 9 octobre : La production industrielle recule en Allemagne et en France. – Résumé de nos prévisions économiques et financières pour 2008 et 2009.

Récession en France : quel gâchis !

Récession en France : quel gâchis !

Alors que nous l’annonçons depuis le début 2008 et alors que les dirigeants politiques ne cessent de se voiler la face depuis au moins aussi longtemps, l’INSEE vient de reconnaître que la France était bien entrée en récession au printemps dernier. En effet, notre Institut National de la Statistique vient d’annoncer qu’après avoir déjà reculé de 0,3 % au deuxième trimestre, le PIB français a baissé de 0,1 % au troisième trimestre et en ferait de même au quatrième. Autrement dit, non seulement la définition technique de la récession (deux trimestres consécutifs de baisse du PIB) est réalisée, mais bien pire, cette récession s’avère durable et profonde. Pourtant, en dépit de ces évidences, ni les dirigeants du pays, ni les statisticiens de l’INSEE ni même de trop nombreux économistes n’osent encore accepter la réalité et parler de récession. Nous restons donc dans le comportement « tartuffien » que nous avions déjà dénoncé dans notre Humeur du 8 août intitulé « Cachez cette récession que je ne saurais voir ». Face à ces constats déplorables, seuls des sentiments de déception et de gâchis peuvent émerger et ce, au sein même des partisans de l’actuelle majorité, sachant qu’il faut reconnaître que l’opposition n’aurait certainement pas fait mieux. Dans ce cadre, plutôt que de se focaliser sur les méchants « voyous » de la finance et sur les difficultés américaines, les dirigeants français devraient plutôt penser à dire la vérité aux Français et à leur expliquer comment ils comptent sortir de la crise, si possible en conservant une certaine cohésion européenne. Sinon, ce n’est pas seulement la santé économique de la France qui est en question mais aussi la stabilité de la zone euro.

Le FMI est une mine d’or

Le FMI est une mine d’or

Le FMI est une mine d’or. Le Fonds Monétaire International possède en effet une des plus importantes réserves d’or au monde. A l’origine, le métal jaune assurait le bon fonctionnement du système monétaire mondial. Mais depuis la fin de l’étalon change-or, ces lingots n’avaient plus guère de rôle. Jusqu’à la crise financière actuelle…