Aux commandes de l'économie et de la finance

Baisse du taux refi : c’est pour novembre.

Baisse du taux refi : c’est pour novembre.

Enfin ! Après un an de crise financière, après huit mois de recul de l’activité économique, après cinq mois d’augmentation du chômage et après trois mois de recul de l’inflation, la BCE se décide enfin à reconnaître la réalité. De là à admettre son erreur d’avoir augmenté le taux refi en juillet, il ne faut pas trop en demander à la BCE et à son Président. Néanmoins, un virage a été pris : la BCE reconnaît désormais officiellement que le risque principal réside dans une baisse durable de l’activité, tout en soulignant que l’inflation est bien installée sur une pente baissière. Mieux, la BCE a même annoncé que le débat au sein de son comité de politique monétaire était désormais de savoir s’il fallait maintenir le statu quo ou bien baisser le taux refi…

Nicolas Sarkozy : aux grands maux, les grands discours.

Nicolas Sarkozy : aux grands maux, les grands discours.

Aux grands maux les grands discours !! Face à l’ampleur de la crise financière et aux inquiétudes des Français, Nicolas Sarkozy a sorti le grand jeu. Morceaux choisis: «La crise financière n’est pas une crise du capitalisme mais une crise d’un système qui s’est éloigné des valeurs les plus fondamentales du capitalisme, et qui en quelque sorte a trahi le capitalisme et l’économie de marché », « J’ai la certitude que nous pouvons refonder le capitalisme » ou encore « Au capitalisme financier il faut opposer le capitalisme des entrepreneurs » (comme le cholestérol, il y a le bon et le mauvais …)…

Récession, faillite bancaire en Europe : il faut réagir vite !

Récession, faillite bancaire en Europe : il faut réagir vite !

Il y a le feu en Europe. Et pour s’en sortir, il n’y a pas trente-six solutions, mais deux. D’une part, baisser le taux refi, de manière à retrouver une courbe des taux normale (alors qu’elle est inversée depuis neuf mois, c’est-à-dire que les taux courts sont supérieurs aux taux longs). De la sorte, les banques eurolandaises pourront sortir la tête de l’eau et refaire leur métier de transformation sans trop de difficultés. Ce geste serait d’ailleurs légitimé par trois mobiles : la désinflation, la récession et le sauvetage du système financier, sachant que la BCE a aussi une mission de stabilité de ce dernier… D’autre part, il faut que les gouvernements de la zone euro, voire de l’Union européenne, se mettent d’accord sur un plan de sauvegarde (voire de sauvetage si le massacre continue…) des systèmes financiers et économiques de leur zone. Dans ce cadre, ils pourront rassurer les marchés sur leurs intentions et restaurer une confiance qui fait actuellement tant défaut. Cessons donc nos querelles du passé et mettons un terme au dogmatisme : l’heure est grave et plus les remèdes tarderont, plus il sera long et difficile de sortir de la crise.

Poursuite de la hausse du chômage aux Etats-Unis.

A suivre du 29 septembre au 3 octobre: – Lundi 29, 11h (heure de Paris) : la confiance dans l’économie recule à nouveau dans la zone euro. – Mardi 30, 11h : l’inflation continue à ralentir dans la zone euro. – Mardi 30, 16h : la confiance des ménages américains se replie en septembre. – Mercredi 1er, 16h : l’ISM manufacturier se stabilise à 50 en septembre. – Jeudi 2, 13h45 : la BCE laisse toujours son taux de Refi inchangé… – Jeudi 2, 16h : les commandes aux usines reculent fortement aux États-Unis. – Vendredi 3, 14h30 : le chômage continue à gagner du terrain aux Etats-Unis. – Vendredi 3, 16h : l’ISM non-manufacturier se stabilise à 50 en septembre.

L’heure des boucs émissaires.

L’heure des boucs émissaires.

La crise financière n’est pas encore terminée, mais la recherche des coupables, ou plutôt des boucs émissaires, a déjà commencé. Les coupables sont évidemment faciles à trouver puisque, si l’on en croit les dirigeants politiques européens, il s’agit des « méchants » financiers qui ont joué avec la vie de millions de personnes dans un simple but vénal. Dès lors, à les entendre, la solution résiderait dans une augmentation de la réglementation qui empêcherait ainsi les comportements malsains des « voyous » de la finance. Et pourquoi pas un peloton d’exécution place de la Concorde pour les plus véreux ? Si ce discours populiste est bien commode, il est pourtant très loin de la réalité. Certes, des stratégies malveillantes ont pu être mises en place ici ou là. Certes, la sophistication des produits et le mimétisme des marchés ont aggravé la situation. Mais n’est-ce pas là la vie normale des marchés financiers, qui, comme l’indiquait Keynes dans les années 20, sont régis par les animal spirits ? Dès lors, vouloir supprimer la spéculation et la volatilité des marchés est par définition vain. Et pour cause, la spéculation, les bulles, les krachs font partie intégrante de la vie des marchés. Pis, accroître la réglementation et les rigidités comptables augmentent mécaniquement les dangers et la mauvaise gestion des risques et des produits, donc in fine la spéculation…

Vietnam : La petite perle asiatique

Vietnam : La petite perle asiatique

Découplage. Recouplage. Les observateurs économiques se demandent tous ce qu’il va advenir de l’Asie dans ce contexte de ralentissement économique mondial. A cette question vaste, aucune réponse globale n’est possible tant l’Asie abrite une diversité de situation. La Chine est bien évidemment touchée par la crise. Le pays n’affichera plus 10 % de croissance annuelle mais sa performance économique devrait continuer à nous faire pâlir d’envie. Pourtant, la Chine suscite la méfiance. D’autres pays d’Asie, moins « médiatisés », méritent notre analyse en ces temps troublés. C’est le cas du Vietnam.

Pourquoi la France n’arrive-t-elle pas à se réformer ?

Une analyse superficielle laisserait penser que la première année du quinquennat Sarkozy avait permis d’engager des réformes essentielles pour l’économie française, telles que la modernisation de la fonction publique, l’allongement de l’âge du départ en retraite, la réduction du déficit de la Sécurité Sociale et du budget de l’Etat, etc…En fait il n’en est rien…

Climat des affaires en Allemagne et en France : c’est l’écroulement

Climat des affaires en Allemagne et en France : c’est l’écroulement

A l’heure où le Président français se propose de trouver et de punir les coupables de la crise financière internationale, la France, l’Allemagne et l’ensemble de la zone euro sont en train de s’écrouler d’un point de vue économique. En effet, après l’atonie de la consommation et la chute massive de l’activité dans la construction, les industries hexagonale, allemande et italienne commencent à défaillir. C’est du moins ce qui vient d’être confirmé par les dernières enquêtes dans l’industrie de l’INSEE, de l’IFO et de l’ISAE… Dans ces conditions, non seulement la récession dans la zone euro ne fait plus de doute, mais surtout son amplification est aussi devenue inévitable. Nous sommes donc bien en train de vivre la plus grave crise économique qu’a connue la zone euro (et certainement l’Europe dans son ensemble) depuis 1993. Il faut donc vite trouver les coupables pour les punir…