Aux commandes de l'économie et de la finance

A la croisée des chemins…

A la croisée des chemins…

Après deux ans de croissance faible aux Etats-Unis, deux trimestres de récession en Europe, quinze mois de crise bancaire et quarante jours de panique boursière, la planète économico-financière est désormais à la croisée des chemins. Le choix qui s’offre à nous est assez binaire : soit nous allons vivre une réédition de la crise qui a suivi le krach de 1929 en plus grave, soit nous allons redémarrer et déjouer les scénarios catastrophes consensuels. Car même si la crise que nous vivons actuellement est grave, elle n’est ni la première, ni la dernière. C’est d’ailleurs ce que Marx oubliait dans ses discours. En effet, si le capitalisme produit ses propres virus autodestructeurs, il génère en même temps ses anticorps. Ainsi, l’un des grands mérites de la crise actuelle sera le retour aux choses simples et au réalisme économique. D’où le plongeon des cours du baril et des matières premières, le recul de l’euro/dollar, la fin de la mathématisation à outrance de l’économie et la mauvaise gestion des risques. Autant d’évolutions qui vont assurément permettre aux ménages de disposer d’un pouvoir d’achat augmenté, aux entreprises de retrouver le chemin de l’investissement et aux marchés et aux banques de retrouver leur rôle premier, à savoir le financement de l’économie…

Hausse du chômage US, baisse des taux en Europe.

A suivre du 3 au 7 novembre : – Lundi 3, 16h (heure de Paris) : l’ISM manufacturier recule encore en octobre. – Mercredi 5, 16h : l’ISM non-manufacturier lui aussi en baisse en octobre – Jeudi 6, 13h : la Bank of England baisse encore son taux – Jeudi 6, 13h45 : la BCE baisse le Refi de 50 pb – Jeudi 6, 14h30 : la productivité américaine en hausse – Vendredi 7 : la baisse de l’emploi s’accélère aux Etats-Unis

L’Oncle Sam fait de la résistance et l’Euroland plonge.

L’Oncle Sam fait de la résistance et l’Euroland plonge.

Pour le cinquième trimestre consécutif, l’économie américaine a encore évité le marasme que la grande majorité des prévisionnistes et observateurs économiques lui annoncent depuis l’été 2007. Certes, avec une baisse du PIB de 0,3 % au troisième trimestre 2008, il n’y a évidemment pas de quoi sauter au plafond. Ceci dit, n’oublions pas que ce chiffre est mesuré en rythme annualisé, ce qui signifie que d’un trimestre sur l’autre, le PIB américain n’a reculé que de 0,06 %. Compte tenu d’un acquis de croissance de 1,6 % au sortir du troisième trimestre et en dépit d’une probable baisse du PIB d’environ 1 % en rythme annualisé au quatrième trimestre, le PIB devrait tout de même afficher une progression annuelle moyenne d’environ 1,5 % cette année, soit tout de même 1 point de plus que les prévisions consensuelles d’il y a encore quelques semaines. Quant à 2009, en dépit d’un acquis fin 2008 proche de zéro, la croissance devrait également franchir, voire dépasser la barre des 1,5 %. A l’inverse, comme l’a encore montré l’effondrement de l’indice de sentiment économique de l’ensemble de la zone euro en octobre (à un plus bas depuis novembre 1993), la zone euro est bien engagée depuis le deuxième trimestre dernier et au moins jusqu’au début 2009 dans une récession analogue à celles de 1975 et de 1993.

FMI : L’économie d’une réforme

FMI : L’économie d’une réforme

Jusqu’à présent, le FMI se contentait de commenter la crise. Le revoilà sur le pied de guerre. L’institution multinationale va renouer avec son rôle originel, celui de « prêteur en dernier ressort » auprès de pays qui, écrasés par leurs engagements financiers, ne parviennent pas à faire rentrer l’argent frais nécessaire. Aujourd’hui, malgré la crise économique mondiale, de nombreux pays peuvent se passer de l’aide du FMI. Mieux, en Amérique du Sud, ils se sont constitués une cagnotte de solidarité. Son titre : Banco del Sur. Même l’Asie, dont la puissance des fonds souverains, notamment chinois, est colossale, réfléchit à la chose…

Crise financière, récession mondiale, what else ?

Crise financière, récession mondiale, what else ?

Déjà structurellement animés par le mimétisme et l’exubérance irrationnelle, les marchés sont en train de devenir masochistes. Ainsi, depuis un peu plus d’un an, ils ne pensent qu’à une seule chose : se faire mal, de plus en plus mal. Ce comportement destructeur a, il est vrai, atteint un nouveau paroxysme depuis le 15 septembre dernier et la faillite de Lehman Brothers. Et pour cause : les autorités publiques américaines ont montré à ce moment là que, elles aussi, étaient habitées par la même volonté de se flageller, car il est clair qu’en prenant le risque, non préparé, de la faillite de la quatrième banque d’affaires américaine, le gouvernement Bush signait le début d’une grave crise économico-financière et ce faisant, ouvrait un boulevard à Barak Obama pour la victoire à la présidentielle. A croire que le camp républicain souhaitait un changement de majorité à la Maison Blanche… En ce qui nous concerne, plutôt que de broyer du noir, nous préférons regarder un peu plus loin. Histoire de nous rappeler que la vie ne s’arrête pas chaque jour à la clôture de la bourse. Ainsi, si l’on ose se positionner à un horizon qui dépasse le semestre (oh ! Quelle folie !), la réalité est bien différente. En effet, la chute de 50 % des principales bourses depuis un an intègre à la fois la crise des subprimes, le baril à 150 dollars, le dollar faible, la crise bancaire, la récente faillite de douze banques américaines, sans oublier la récession. Quant aux bonnes nouvelles (et il y en a), elles sont complètement oubliées. Essayons-donc simplement de ne pas regarder dans un seul et unique sens…

Affaire Bertrand : on ne prête qu’aux riches

L’affaire a été révélée par l’hebdomadaire « Le Point ». Yves Bertrand, qui fut à la tête des Renseignements Généraux pendant 12 ans, a recensé dans 23 cahiers à spirales une multitude de notes impliquant des hommes politiques, des journalistes et des stars du show business. Ces cahiers sous scellés qui avaient été saisis en janvier dernier dans le cadre de l’affaire Clearstram auraient depuis été dérobés…

La croissance américaine en berne.

A suivre du 27 au 31 octobre : – Lundi 27, 10h (heure de Paris) : l’indice IFO à nouveau en baisse en octobre – Mardi 28, 15h : la confiance des consommateurs américains en baisse en octobre – Mercredi 29, 13h30 : les commandes de biens durables se reprennent en septembre – Mercredi 29, 19h15 : la Fed abaisse à nouveau son taux directeur – Jeudi 30, 11h : la confiance économique dans la zone euro encore en baisse – Jeudi 30, 13h30 : le PIB américain recule au 3ème trimestre

Pétrole, euro, France, Chine : les surprises continuent… (E&S n°60)

Pétrole, euro, France, Chine : les surprises continuent… (E&S n°60)

Au sommaire cette semaine : – L’humeur : Les chiens aboient et les ménages français consomment… – Economie : Le ralentissement chinois restera contenu. – Marchés : A quand le baril à 200 dollars et l’euro à 2 dollars ? – A suivre du 27 au 31 octobre : La croissance américaine en berne.. – Résumé de nos prévisions économiques et financières pour 2008 et 2009.