Aux commandes de l'économie et de la finance

Une semaine plutôt calme

A suivre du 6 au 10 avril : – Mardi 7, 11h (heure de Paris) : la forte chute du PIB se confirme dans la zone euro. – Mercredi 8, 8h45 : le déficit extérieur français se réduit en février. – Jeudi 9, 12h00 : Statu quo pour les taux de la Bank of England qui a déjà utilisé toutes ses cartouches. – Jeudi 9, 14h30 : Petite hausse du déficit extérieur américain en février. – Vendredi 10, 8h45 : la déflation est aux portes de la France. – Vendredi 10, 8h50 : la France traverse une récession industrielle historique.

Grandeurs et décadences des pays émergents face à la crise

Grandeurs et décadences des pays émergents face à la crise

Depuis le début des années 2000, les pays émergents se sont illustrés par une croissance forte et un effort de rattrapage considérable. A tel point que, depuis 2002, ils réalisent les deux tiers de la croissance mondiale. Cette part est d’autant plus significative, qu’il y a trente ans, ces pays, qu’on appelait alors des PVD (pays en voie de développement) ne représentaient que 10 à 15 % de la croissance mondiale. C’est dire combien la mondialisation, notamment grâce aux transferts de capitaux et de technologies qu’elle a permis, a été une chance pour le monde émergent. C’est d’ailleurs grâce à (ou à cause de) ce dynamisme que la croissance mondiale a pu atteindre 5 % par an en moyenne de 2002 à 2007 et ce en dépit d’un cours du baril qui est passé sur la même période de 22 à 100 dollars. Néanmoins, c’est aujourd’hui que commence la véritable épreuve pour les pays émergents. En effet, c’est toujours dans les phases de crise que l’on peut juger de la force ou de la faiblesse d’un acteur économique, qu’il s’agisse d’une entreprise, d’un particulier ou d’un pays. Ainsi, dès 2008 et a fortiori en 2009, de nombreux pays émergents ont pu faire preuve de leur résistance. Si bien que, pour la première fois dans l’histoire contemporaine, la quasi-totalité des pays dits développés enregistrent une baisse de leur PIB, tandis que les PIB de la plupart des pays émergents continuent d’augmenter. Autrement dit, si la croissance mondiale sera positive c’est année c’est presque exclusivement grâce au monde émergent. Pour autant, il ne faut pas se voiler la face : la crise est difficile et tous les pays émergents souffrent également. Néanmoins, ces difficultés ne font finalement qu’afficher au grand jour les carences et les erreurs de développement de ces dernières années. Voilà pourquoi, malheureusement, les pays émergents qui pâtissent le plus de la crise actuelle sont les pays d’Europe de l’Est…

Chômage aux Etats-Unis : Thriller…

Chômage aux Etats-Unis : Thriller…

A l’instar de l’issue favorable du G20, l’augmentation du chômage aux Etats-Unis en mars n’est pas une surprise. A la rigueur, dans la mesure où depuis six mois, les chiffres de l’emploi américain ont toujours été plus mauvais que les anticipations consensuelles, la sortie de chiffres, certes mauvais, mais en ligne avec le consensus, est presque une bonne nouvelle. Pour autant, la réalité est là : pour le quinzième mois consécutif, la job machine a détruit des emplois : 663 000 en mars, soit un total de 5,133 millions depuis janvier 2008 ! C’est tout simplement du jamais vu en si peu de temps. Parallèlement, le taux de chômage a atteint 8,5 %. Pour retrouver un niveau aussi élevé il faut remonter à l’époque où nous dansions sur Thriller de Michaël Jackson, c’est-à-dire novembre 1983. Cela ne nous rajeunit pas… Au-delà de cette catastrophe sociale, il y a néanmoins trois éléments de relativisation à apporter à cette triste situation.

Martine Aubry rate son Zénith

On peut retourner le problème dans tous les sens, trouver des excuses, user de circonvolutions oratoires et autres subterfuges, il est manifeste qu’en ne rassemblant que 1500 personnes au Zénith, Martine Aubry a bel et bien fait un énorme flop. Le contraste est d’ailleurs saisissant lorsque l’on se souvient que Ségolène Royal avait soulevé l’enthousiasme et fait quasiment salle comble il y a quelques mois. Mais au delà des rivalités de personne et des ambitions individuelles, cette déconvenue met en relief les failles et les dysfonctionnements actuels du PS.

L’avenir de l’euro

A la suite d’un éditorial très récent, intitulé « la zone euro à l’épreuve de la crise », plusieurs lecteurs m’ont interrogé sur les chances de survie de l’euro, si la récession devait durer plus longtemps. J’ai donc souhaité revenir sur ce sujet pour préciser plusieurs points…

Mondialisation : La Méditerranée reste sans union

Les anniversaires ne sont guère propices à de grandes manifestations de joie actuellement. L’An II de subprime. Les six mois de la faillite de Lehman Brothers. La deuxième bougie de feu l’UPM. UPM ou Union pour la Méditerranée. Un concept, rappelons-nous, qui a vu le jour à Toulon, lors d’un meeting de campagne présidentielle. Puis qui a revu la lumière l’année dernière, en juillet, lors d’une grande réunion, rassemblant tous les principaux leaders économiques et politiques du pourtour du Mare Nostrum. Une réunion qui, au final, comme beaucoup d’autres, a fait couler de l’encre dans les médias, puis, plus grand-chose.

BCE : Pourquoi tant de haine ?

BCE : Pourquoi tant de haine ?

Alors que la zone euro s’enfonce dans sa pire récession, alors que l’inflation eurolandaise se rapproche des 0 % et alors que le G20 s’emploie à tout faire, au moins sur le papier, pour relancer la confiance et la croissance de la planète, la Banque Centrale Européenne continue sa politique du pire. Ainsi, en dépit des déclarations de son Président il y a encore quelques jours qui soulignaient que la BCE ferait tout pour sortir la zone euro de la récession, y compris en utilisant des moyens non conventionnels, l’Institut francfortois n’a finalement abaissé son taux refi que de 0,25 point, alors que l’unanimité des prévisionnistes attendaient 0,5 point. Histoire de rappeler que les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Une fois encore, la BCE montre donc son obstination à refuser de voir la réalité en face…

Comment sortir de la crise… par le marché !

Si le collapsus du système bancaire a été évité, sa guérison est loin d’être en vue : le marché interbancaire demeure largement illiquide et les actifs toxiques constituent une véritable épée de Damoclès. Nul ne sait vraiment comment sortir de cette situation inquiétante et chacun hésite entre la nationalisation, la création d’une structure de cantonnement, l’apport en capital ou le refinancement par l’argent public… Proposons une idée toute simple : le marché.

Sur la bonne voie.

A suivre du 30 mars au 3 avril : – Mardi 31, 16h (heure de Paris) : l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board américain devrait augmenter en mars. – Mercredi 1er, 16h : l’indice ISM des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière demeure faible mais augmente légèrement en mars. – Jeudi 2, 13h45 : la BCE baisse son taux refi de 50 points de base. – Jeudi 2, 16h : les commandes aux usines rebondissent aux Etats-Unis en février. – Vendredi 3, 14h30 : les destructions d’emplois restent fortes aux Etats-Unis. – Vendredi 3, 16h : l’indice ISM des directeurs d’achat dans les services augmente légèrement en mars.

Etats-Unis, Europe, Asie : le match de la reprise.

Etats-Unis, Europe, Asie : le match de la reprise.

Au sommaire cette semaine : – Humeur : La mode va-t-elle passer de la crise à la reprise ? – Economie : La France et la zone euro touchent le fond, les Etats-Unis sortent du tunnel. – La météo économique de la semaine écoulée. – Les marchés :Le Japon toujours enfoncé par le yen. – Les évènements à suivre du 30 mars au 3 avril : Sur la bonne voie. – Rappel de nos prévisions macro-économiques et financières pour 2009