Aux commandes de l'économie et de la finance

La dérive des finances locales, un symbole du modèle économique français

La nouvelle est tombée il y a quelques jours : les impôts locaux augmenteront de plus de 4%, en moyenne, en 2009. Certaines villes connaîtront des hausses très substantielles : +15% à Nice, +9% à Nantes ou Paris, + 6% à Lyon. Les départements ne seront pas en reste : +5% en moyenne, le rythme le plus élevé depuis 10 ans. En 5 ans, la pression fiscale s’est accrue de 20% dans les départements et 36% dans les régions. Et la tendance n’est pas près de s’inverser…

Mondialisation : Avec du sucre ?

Mondialisation : Avec du sucre ?

« Quand le régionalisme se substitue aux vides du multilatéralisme », écrivions-nous en octobre 2007. La crise financière puis économique étant venue ébranler nombre de nos convictions, cette acception a aujourd’hui plus encore de valeur qu’il y a deux ans. C’est l’Amérique Latine qu’il faut une fois de plus remercier. La nouvelle invention : le sucre. Pas de la matière première, mais une nouvelle devise transfrontalière. Les Chinois en rêvaient, les Latino l’on fait. Ou, du moins, annoncé.

Et la dette publique dans tout ça ?

Et la dette publique dans tout ça ?

5 000 milliards de dollars de relance mondiale ici, 1 000 milliards de dollars supplémentaires accordés lors du G20 par là… A l’évidence, la valse des milliards a de quoi donner le tournis. Mais surtout, elle nous fait presque oublier que toutes ces sommes devront être financées, à des coûts qui pourraient devenir exorbitants. Certes, l’épargne mondiale est abondante, notamment en Asie et en Europe. Dès lors, le financement de ces plans de relance pharaoniques pourrait finalement se résumer à une allocation optimale de cette épargne. C’est d’ailleurs ce qui semble avoir été prévu par le G20 dans le cadre de l’accroissement des dotations au FMI et de la Banque Mondiale, financées pour l’essentiel par une augmentation des quotes-parts des pays les plus riches ou en voie de le devenir. Pour autant, le passé récent nous a encore montré que l’économie ne pouvait pas se résoudre à une simple équation mathématique. En effet, la quasi-totalité des plans de relance dans les pays développés sera financée par de la dette publique. Seule la Chine et quelques pays émergents asiatiques pourront puiser dans leurs réserves de change pléthoriques, en particulier pour l’Empire du Milieu qui y a déjà puisé 300 milliards de dollars pour financer la moitié de son plan de relance. Pas grand chose finalement, lorsque l’on sait que les réserves de changes chinoises avoisinent encore les 1 600 milliards de dollars. La vraie difficulté réside donc plutôt du côté des pays structurellement déficitaires et qui ont déjà fait beaucoup appel aux marchés pour financer leurs nombreux déficits. Mais là aussi, deux types de pays doivent être démarqués. Il y a d’une part ceux qui ont su augmenter leur dette publique pour augmenter leur croissance structurelle et, d’autre part, ceux pour qui la progression de la première s’est accompagnée d’une baisse de la seconde. C’est là tout l’enjeu des relances actuelles : augmenter les dépenses publiques, pourquoi pas ? Mais si et seulement si cela produit plus de croissance que de dette. Sinon, tôt au tard, il faudra payer une facture insupportable tant économiquement que socialement. Essayons de ne pas en arriver là.

G20 : mission accomplie… ou presque.

En dépit d’un suspense de dernière minute formidablement mis en scène par les Français qui ont agité un instant le chiffon rouge de la chaise vide, le G20 s’est soldé, sans surprise, par un succès. En effet, dans le climat de défiance actuel, un échec, c’est-à-dire l’absence de mesures et d’engagements concrets, aurait relancé le pessimisme noir qui sévit depuis bientôt neuf mois et aurait de facto renvoyé la reprise économique aux calendes grecques. Loin de ce scénario catastrophe, les pays du G20 ont donc pris leur responsabilité en réformant le capitalisme vers une croissance plus saine et une économie mondiale plus transparente. De là à parler de révolution, il y a certainement un excès que nous ne commettrons pas. Ainsi, comme nous l’écrivions dans cette même rubrique sous le titre « Révolution ou Evolution », les dirigeants du G20 ont été suffisamment sages pour faire évoluer le système capitaliste en douceur, sans brutalité, ce qui aurait d’ailleurs été un facteur de craintes et de volatilité augmentées. Nous pouvons donc dire que, comme nous l’annoncions il y a un mois, le G20 s’est illustré par cinq grands types de mesures…

Chine : Le défi de la consommation intérieure

Chine : Le défi de la consommation intérieure

Par les temps qui courent, on se contente de peu. La Chine se satisfera donc de 6 %. S’il fallait un argument pour finir d’enterrer la théorie du découplage, le directeur des prévisions économiques du Centre d’information d’Etat chinois l’a donné sans sourciller la semaine dernière. Un PIB trimestriel en hausse de seulement 6 %, voilà qui serait le taux de croissance le plus faible depuis 1992, date de la création de cet indicateur. Pour l’année en cours, le PIB chinois devrait croître de 5 à 8 %, selon les estimations. Dire que le PIB chinois a augmenté en moyenne de 9,4 % par an, entre 1998 et 2007. Cette année-là, il a même bondi de 13 %.

Emploi US, BCE, Pays émergents : dur, dur… (E&S n°80)

Emploi US, BCE, Pays émergents : dur, dur… (E&S n°80)

Au sommaire cette semaine : – Humeur : Grandeurs et décadences des pays émergents. – Economie : Chômage aux Etats-Unis : Thriller… – La météo économique de la semaine écoulée. – Les marchés : La BCE joue encore avec le feu. – Les évènements à suivre du 6 au 10 avril : Une semaine plutôt calme. – Rappel de nos prévisions macro-économiques et financières pour 2009