Aux commandes de l'économie et de la finance

Sur la voie du rebond.

A suivre du 4 au 8 mai : – Mardi 5, 16h (heure de Paris) : l’indice ISM des directeurs d’achat dans les services augmente légèrement en avril. – Jeudi 7, 8h45 : le déficit extérieur français se réduit en mars. – Jeudi 7, 13h : Statu quo pour les taux de la Bank of England. – Jeudi 7, 13h45 : la BCE baisse son taux refi de 25 points de base. – Vendredi 8, 8h : l’excédent commercial se réduit en Allemagne en mars. – Vendredi 8, 14h30 : les destructions d’emplois restent fortes aux Etats-Unis.

Bourses, Etats-Unis, franc suisse : sur la bonne voie ? (E&S n°82)

Bourses, Etats-Unis, franc suisse : sur la bonne voie ? (E&S n°82)

Au sommaire cette semaine : – Humeur : Les marchés boursiers enfin sur la bonne voie ? – Economie : Etats-Unis : après le fond, le rebond. – La météo économique de la semaine écoulée. – Les marchés : Le franc suisse résiste à la crise. – Les évènements à suivre du 4 au 8 mai : Sur la voie du rebond – Rappel de nos prévisions macro-économiques et financières pour 2009-2010.

Les marchés boursiers enfin sur la bonne voie ?

Les marchés boursiers enfin sur la bonne voie ?

Après dix huit mois de pessimisme et de bear market, les investisseurs boursiers n’osaient plus y croire. Si bien que la quasi-totalité d’entre eux n’a pas réussi à anticiper le rebond enregistré depuis huit semaines, non par manque de professionnalisme, mais tout simplement par aveuglement. Cet aveuglement est d’ailleurs tellement fort que l’embellie observée depuis début mars reste majoritairement analysée comme un mouvement passager qui sera suivi par une forte correction baissière. D’ailleurs, en renfort de cette thèse, le FMI vient encore de réviser en baisse ses prévisions de croissance mondiale. N’oublions cependant pas que les prévisions du FMI restent structurellement parmi les plus mauvaises de la planète. De plus et surtout, même si certaines publications statistiques laisseront encore à désirer, leur amélioration va progressivement s’imposer, faisant prendre conscience aux investisseurs que les marchés boursiers restent encore peu chers et constituent par là même d’excellentes opportunités. C’est d’ailleurs ce que nous observons depuis quelques semaines tant aux Etats-Unis qu’en Europe et notamment en France, où tant le moral des chefs d’entreprise que la consommation des ménages ont surpris positivement. Voilà pourquoi, nous maintenons notre scénario d’un Dow Jones à 10 500 et d’un Cac 40 à 4 000 d’ici un an. Si les Occidentaux n’en sont pas encore convaincus, il est instructifs de noter que les investisseurs des pays émergents, en particulier en Asie, ont déjà fait savoir qu’ils commençaient à revenir à l’achat tant sur les actions que sur les entreprises occidentales. Il ne faudra pas ensuite se plaindre si nos actuels fleurons industriels, technologiques et tertiaires ont changé de nationalité. C’est aussi à cela que sert une crise : la redistribution des cartes…

Etats-Unis : après le fond, le rebond.

Etats-Unis : après le fond, le rebond.

Si la baisse du PIB américain au premier trimestre a été plus forte que prévu, le rebond de la consommation au cours de ce même trimestre et la nette amélioration de la confiance des ménages en avril confirment que le plus dur est bien passé outre-Atlantique. Evidemment, il ne faut pas se voiler la face : la récession a encore marqué des points aux Etats-Unis au premier trimestre 2009. En effet, après avoir déjà baissé de 0,5 % (en rythme annualisé) au troisième trimestre 2008 et de 6,3 % au quatrième trimestre, le PIB américain a encore chuté de 6,1 % au premier trimestre 2009. Son glissement annuel atteint désormais – 2,6 %, un plus bas depuis le troisième trimestre 1982. Néanmoins, cette baisse s’explique principalement par un double mouvement de désinvestissement et de déstockage historique qui apparaît largement excessif par rapport à la relance qui est en train de se mettre en place outre-Atlantique. Autrement dit, dès le deuxième trimestre, un mouvement correctif devrait s’observer, en particulier sur le front des stocks, qui ont tellement baissé qu’ils ne peuvent que remonter, et sur celui de l’investissement logement qui devrait notamment bénéficier de l’augmentation des mises en chantier du premier trimestre. Dans ce cadre, le premier trimestre devrait constituer le point bas de l’actuelle récession américaine…

Les dirigeants d’entreprise : une nouvelle “classe” socio-économique

L’actualité récente a mis en lumière les divers débordements dont ont fait preuve de nombreux dirigeants peu scrupuleux : stock-options ou actions gratuites accordées généreusement (plus de 2.2 milliards en 2008), indemnités de départ plantureuses ou retraites-chapeaux excessives. Ajoutons que Daniel Lebègue, Président de l’Institut Français des Administrateurs (IFA) reconnait que la « rémunération » des patrons du CAC 40 a augmenté de 15% chaque année depuis 1997, alors que celle de leurs salariés n’a progressé que de 3%…

Vers une bonne surprise aux Etats-Unis ?

A suivre du 27 avril au 1er mai : – Mardi 28, 16h (heure de Paris) : l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board américain devrait encore augmenter en avril. – Mercredi 29, 14h30 : la première estimation du PIB américain en rythme annualisé pour le premier trimestre 2009 peut révéler une bonne surprise. – Mercredi 29, 20h15 : Statu quo pour les taux de la Fed qui a déjà utilisé toutes ses cartouches. – Jeudi 30, 9h55 : Le chômage augmentera encore en Allemagne en avril. – Jeudi 30, 11h : La déflation est aux portes de la zone euro. – Vendredi 1er, 16h : l’indice ISM des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière se redresse encore en avril.

France, Allemagne, Fed, BCE : sur la bonne voie ?

France, Allemagne, Fed, BCE : sur la bonne voie ?

Au sommaire cette semaine : – Humeur : Fed et BCE enfin réunies ? – Economie : France, Allemagne : le plus dur est passé ! – La météo économique de la semaine écoulée. – Les marchés : La récession ne fait plus peur à la livre sterling. – Les évènements à suivre du 27 avril au 1er mai : Vers une bonne surprise aux Etats-Unis ? – Rappel de nos prévisions macro-économiques et financières 2009-2010.

Fed et BCE enfin réunies ?

Fed et BCE enfin réunies ?

Décidément, la Réserve fédérale américaine ne veut laisser aucune chance à la déflation. En effet, non contente d’avoir abaissé son taux objectif des federal funds dans une fourchette comprise entre 0 et 0,25 %, non contente d’avoir repris à son compte une partie conséquente des créances douteuses des banques américaines, non contente d’avoir financer directement les pertes de Freddie Mac et Fannie Mae, la Fed se lance désormais dans la « planche à billet ». Ainsi, elle vient de commencer à monétiser la dette publique américaine pour un montant 300 milliards de dollars. Ce sera donc la première fois depuis la guerre du Vietnam que la Fed va créer de la monnaie ex-nihilo, c’est-à-dire sans contrepartie de richesses créées. L’avantage de cette stratégie est triple. Primo, elle permet à l’Etat américain de pratiquer une relance historique sans souci de financement. Par là même et secundo, elle permet de contrecarrer l’augmentation des taux d’intérêt à long terme. Tertio, dans la mesure où la politique monétaire américaine est beaucoup plus accommodante que celle de la zone euro et où, comme nous venons de l’expliquer les taux longs américains creusent l’écart avec leurs homologues eurolandais, le dollar/euro reste faible (en dépit de sa récente appréciation), redorant par là même la compétitivité des exportations américaines et réduisant les importations redevenues trop chères. Malheureusement, la stratégie de la Fed recèle aussi deux effets pervers…

France : les consommateurs défient encore les Cassandre !

France : les consommateurs défient encore les Cassandre !

Le FMI a beau s’égosiller à dramatiser la situation et à faire peur à tout le monde en révisant drastiquement à la baisse ses prévisions de croissance, la réalité du terrain lui donne de plus en plus tort. Aux Etats-Unis, en Asie et aussi en France. C’est du moins ce qui ressort des statistiques publiées cette semaine dans l’Hexagone. Ainsi, après l’amélioration du climat des affaires dans l’industrie française en avril, l’augmentation de l’indice des directeurs d’achat dans les services ce même mois, c’est au tour de la consommation des ménages de mars de surprendre positivement. Bien entendu, les Cassandre vont encore tenter de dénigrer ces bonnes nouvelles : trompe l’œil, poudre aux yeux, feu de paille… le vocabulaire sera certainement riche… Mais qu’importe, puisque nous avons été les premiers et les très rares à annoncer qu’une reprise était envisageable dès 2009, ne boudons pas notre plaisir : les ménages continuent de défier le pessimisme et le défaitisme ambiants. En effet, après avoir déjà augmenté de 1,7 % en janvier, reculé de 1,8 % en février, la consommation des ménages en produits manufacturés a progressé de 1,1 % en mars. Et ce n’est pas fini…

Jacques Chirac enfin populaire…

Jacques Chirac enfin populaire…

Après avoir été un acteur de premier plan de la vie politique française pendant 40 ans , plusieurs fois ministre, deux fois premier ministre et douze ans chef de l’Etat, Jacques Chirac n’est désormais qu’un « simple » spectateur n’ayant plus prise sur le cours des événements politiques de son pays. Lui l’homme d’action, débordant d’énergie, lui que l’on surnommait l’hélicoptère à sciences po est désormais un « retraité de luxe »…