Aux commandes de l'économie et de la finance

Les agences de notation notées DDD.

Les agences de notation notées DDD.

La sortie de crise et l’évitement d’une période comparable au marasme des années 1930 ne tomberont pas du ciel et ne seront que les produits des nombreuses décisions de politiques économiques (tant budgétaires que monétaires) prises à travers la planète, auxquelles s’ajouteront ou non les comportements positifs des différents acteurs privés, qu’il s’agisse des entreprises ou des ménages. Dans cette chaîne pour la reprise, pas un maillon ne doit manquer sous peine d’amoindrir l’amélioration de l’activité voire de transformer le rebond en un simple intermède entre deux tunnels. C’est pourquoi, en refusant d’abaisser au maximum son taux refi et en maintenant par là même un euro trop fort, la BCE fait courir un risque énorme à la zone euro qui pourrait donc bien être le parent pauvre de cette crise, c’est-à-dire l’une des zones les plus touchées du monde développé. Mais dans le registre des erreurs à ne pas commettre, la BCE n’a pas le monopole et pourrait être rapidement rattrapée par les agences de notations. Même si elles ne sont évidemment pas les seules coupables, ces dernières ont effectivement joué un rôle important dans le développement de la crise financière, notamment en notant AAA des titres issus des dettes subprimes et en donnant un blanc seing à de nombreuses institutions financières qui avaient oublié la corrélation positive qui existe structurellement entre le rendement et le risque. Non contentes de n’avoir pas vu l’évidence ou peut-être même pour essayer de se racheter de leurs erreurs du passé, ces mêmes agences de notation font aujourd’hui une erreur similaire, mais dans l’autre sens, c’est-à-dire en voulant dégrader excessivement les notes de certaines dettes publiques quitte à engager le monde dans une nouvelle crise, celle des Etats…

Les ménages américains retrouvent le sourire

A suivre du 25 au 29 mai – Lundi 25, 10h (heure de Paris) : hausse de l’indice IFO outre-Rhin. – Mardi 26, 8h45 : les dépenses des consommateurs français baissent en avril. – Mardi 26, 16h : la confiance des ménages américains augmente encore en mai. – Jeudi 28, 11h : l’indice de confiance dans l’économie augmente encore en mai dans la zone euro. – Jeudi 28, 14h30 : les commandes de biens durables repartent à la hausse en avril. – Vendredi 29, 11h : l’inflation atteint un nouveau plus bas historique dans la zone euro. – Vendredi 29, 14h30 : la forte chute du PIB américain au premier trimestre se confirme.

Consommation des ménages en France : où est la crise ?

Consommation des ménages en France : où est la crise ?

Décidément, les consommateurs français ne connaissent pas la crise. Ainsi, en dépit de l’augmentation du chômage et malgré un environnement médiatique angoissant qui leur annonce le pire, les Français continuent d’augmenter leurs dépenses de consommation. Certes, la progression de ces dernières au mois de mars a été révisée à 0,6 %, contre + 1,1 % en première estimation. De quoi remettre sur la table le problème de la fiabilité des statistiques de l’INSEE. Néanmoins, en supposant que les chiffres publiés aujourd’hui ne soient pas faux, la consommation en produits manufacturés a augmenté de 0,7 % en avril. Depuis son point bas de décembre dernier et malgré la correction baissière de février, sa progression atteint 0,9 %. Rien de flamboyant mais une performance tout de même très honorable dans le contexte de déprime actuelle. Une question demeure alors : est-ce durable ? Voici nos réponses…

Bourse, euro, pétrole : Oups ! (E&S n°85)

Bourse, euro, pétrole : Oups ! (E&S n°85)

Au sommaire cette semaine : – Humeur : Qu’est-ce qui fait courir les marchés ? – Economie : L’Empire du Soleil Levant s’est couché pour longtemps. – La météo économique de la semaine écoulée. – Les marchés : Cours des matières premières : le rebond oui, la flambée non. – Les évènements à suivre du 25 au 29 mai : Les ménages américains retrouvent le sourire. – Rappel de nos prévisions économiques et financières pour 2009-2010.

Qu’est-ce qui fait courir les marchés ?

Qu’est-ce qui fait courir les marchés ?

Un Cac 40 à plus de 3 200 points, un euro à 1,40 dollar, des taux d’intérêt à dix ans à presque 3,5 % aux Etats-Unis, un baril à 60 dollars. Qui l’eut cru ? Ces résultats apparaissent d’autant plus détonants qu’il y a encore quelques semaines, rares étaient ceux qui auraient misé le moindre kopeck sur de telles évolutions. Ainsi, il y a environ trois mois, ces mêmes grandeurs financières atteignaient des niveaux de 2 500 pour le Cac, de 1,24 dollar pour un euro, de 2 % pour le taux dix ans américain ou encore de 39 dollars le baril. Que s’est-il donc passé en si peu de temps pour justifier une telle volatilité ? En fait, pas grand chose en apparence. Plus troublant encore, certaines évolutions économiques auraient même dû aller à l’encontre des évolutions financières effectivement enregistrées. Toutes ces évolutions et tous ces paradoxes sont, selon nous, les témoins ou plutôt les manifestations financières de deux grandes réalités internationales. D’une part, ils montrent que les investisseurs restent particulièrement inquiets et prudents et que, ce faisant, les marchés demeurent fragiles, donc capables de nombreux excès à la hausse ou à la baisse. D’autre part, ils rappellent que les liquidités restent très fortes à travers la planète, justifiant des mouvements massifs et abrupts des variables financières. Ce sont donc, ces deux facteurs (fébrilité des investisseurs et cash pléthorique) qui vont encore faire courir les marchés au moins jusqu’à la fin 2009.

Fillon deux ans déjà !

Fillon deux ans déjà !

Contrairement à ce que beaucoup pensent, François Fillon et Nicolas Sarkozy n’ont vraiment appris à se connaître qu’en 2004 et c’est la campagne présidentielle qui les a réellement rapprochés. Ainsi c’est après avoir beaucoup travaillé et s’être préparé avec lui à l’exercice du pouvoir que Nicolas Sarkozy a naturellement nommé François Fillon Premier ministre en 2007…

La récession japonaise se prolonge

A suivre du 18 au 22 mai : – Mardi 19, 11h (heure de Paris) : nouvelle hausse de l’indice ZEW outre-Rhin. – Mardi 19, 14h30 : hausse des mises en chantier et des permis de construire aux Etats-Unis. – Mercredi 20, 1h50 : Forte chute du PIB japonais au premier trimestre 2009. – Jeudi 21, 10h : l’indice PMI des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière de la zone euro augmente encore en mai. – Jeudi 21, 16h : l’indicateur avancé du Conference Board repart à la hausse en avril.

Vive l’inflation !

Vive l’inflation !

Le paradoxe est de taille : le glissement annuel des prix à la consommation est de 0,6 % dans la zone euro, 0,1 % en France, – 0,3 % au Japon et – 0,4 % aux Etats-Unis. Pourtant, de nombreux économistes et observateurs de la chose économique nous annoncent le retour imminent de l’hyperinflation. A croire qu’avec la crise, les notions de pondération, de calme ou encore de rationalité ont disparu de la circulation. Bien sûr, les risques d’inflation existent et tant mieux d’ailleurs. Car la reprise de l’inflation confirmera que la croissance est bien repartie. D’ores et déjà, on peut ainsi identifier trois facteurs « facilitateurs » d’inflation (assouplissement monétaire, relance budgétaire et augmentation des prix des matières premières). Pour autant, comme nous allons le voir ci-après, nous resterons très loin de l’hyperinflation. Selon nous, les risques d’avènement de cette dernière sont extrêmement faibles pour au moins sept raisons. Et ne l’oublions pas : mieux vaut une inflation à 2 %, avec une croissance à 2,5 %, qu’une inflation de 0 %, avec un PIB en baisse de 3 % !