Aux commandes de l'économie et de la finance

Industrie française : Un retour de quinze ans en arrière

Nous allons bientôt manquer de superlatifs pour qualifier l’état de délabrement de la production industrielle française. Tout a commencé dès le deuxième trimestre 2007 avec les premiers mois de forte baisse de la production. Puis, cette dernière a enregistré une première baisse trimestrielle au deuxième trimestre 2008. Ensuite, la récession s’est installée et enfin, la chute s’est accélérée. Au total, après avoir déjà subi quatre trimestres consécutifs de plongeon et en dépit de l’espoir né des dernières enquêtes INSEE dans l’industrie qui annonçaient un léger rebond en avril, la production industrielle française a encore reculé de 1,4 % sur ce dernier mois. Sur un an, son plongeon atteint ainsi un nouveau record de – 18,6 %…

France : le déficit extérieur se réduit, mais les exportations plongent

France : le déficit extérieur se réduit, mais les exportations plongent

Après la bonne tenue de la consommation depuis le début 2009, le commerce extérieur apporte également son lot de réconfort à l’économie française. En effet, après avoir rebondi à 4,3 milliards d’euros en mars, le déficit commercial de la France est repassé sous la barre des 4 milliards en avril, à 3,792 milliards d’euros précisément. Malheureusement, la bonne nouvelle s’arrête là. Et pour cause, cette réduction du déficit est simplement due à une baisse des importations plus importante que celle des exportations. Il n’y a donc vraiment pas de quoi s’enorgueillir, surtout lorsque l’on sait que le niveau des exportations n’a été que de 27 milliards en avril, un plus bas depuis août 2003…

L’inflation, un indice tronqué

L’un des indices les plus importants pour les économies développées est le taux d’inflation : il sert à calculer la progression du pouvoir d’achat (en le déduisant de l’augmentation nominale des salaires), de référence pour les négociations salariales, de guide pour la politique monétaire de la banque centrale, etc. Mais l’inflation dont on parle est définie et calculée comme un «indice des prix à la consommation», c’est à dire excluant les biens d’investissement, au premier rang desquels l’immobilier…

Mensonges, manipulations et autres arnaques.

Mensonges, manipulations et autres arnaques.

Un petit mensonge vaut mieux qu’une grosse catastrophe. Qui n’a jamais pensé ou mis en pratique ce vieil adage ? Pas grand monde. Pourtant, si une telle pratique sied plutôt bien à la réalité du quotidien et peut même parfois devenir indispensable pour la bonne tenue des relations humaines, elle peut au contraire devenir dramatique lorsqu’elle s’applique à la sphère économico-financière. Et en particulier lorsque cette dernière est dominée par le court-termisme et devient ainsi la proie de toutes les incertitudes et rumeurs en tout genre. Ainsi, sans remonter à l’aveuglement de la bulle Internet qui permettait de valoriser des entreprises en bourse non pas en fonction de leurs bénéfices, mais de leur chiffre d’affaires, voire de leurs pertes, la crise dans laquelle nous évoluons depuis plus de deux ans s’est accompagnée d’une déferlante impressionnante de contre-vérités. Si nous ne croyons absolument pas à la théorie trop pratique (car « déresponsabilisante » et donc dangereuse) du complot, il faut néanmoins reconnaître qu’une grande partie des évolutions financières de ces dernières années a été basée sur du vent. Pour autant, ces mensonges, manipulations et autres arnaques ne font que renforcer le rôle de l’économiste qui, bien loin de suivre bêtement le consensus, doit au contraire, tout faire pour déceler et dénoncer au grand jour ces contre-vérités. Il est d’ailleurs instructif de noter que tous les faux-semblants de ces dernières années et ceux qui prévalent encore aujourd’hui demeurent largement décelables. A condition de bien vouloir ôter les lunettes déformantes du consensus et de la pensée unique. Espérons donc qu’un jour, les marchés sauront prendre du recul et ne plus se faire avoir par des rumeurs évidemment fausses mais très coûteuses. Pour ce faire, il faudra simplement retrouver un horizon temporel de moyen terme et sortir du court-termisme ambiant, car, comme le soulignait l’écrivain roumain Alexandru Vlahuta : « La vérité attend. Seul le mensonge est pressé ».

Les entreprises françaises face au développement durable

Lors du petit-déjeuner de présentation du rapport : « Développement Durable et Performance », réalisé par le Club Finance HEC en partenariat avec La Poste, un certain nombre de commentaires intéressants ont été émis concernant les stratégies élaborées par les entreprises, pour concilier les contraintes de rentabilité, d’une part et les objectifs de développement durable, d’autre part…

Le tournant sécuritaire

Nicolas Sarkozy a ressorti son costume de premier flic de France qu’il n’avait en réalité jamais quitté, afin de passer à la vitesse supérieure en matière de sécurité. Il a en effet convoqué plusieurs pointures du gouvernement (Fillon, Alliot-Marie, Darcos, Woerth) pour un brainstorming dont devraient surgir des idées pour combattre la violence…

Le rebond se confirme

A suivre du 1er au 5 juin : – Lundi 1er, 16h (heure de Paris) : l’indice ISM des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière se redresse encore en mai. – Mercredi 3, 16h : Nouvelle hausse de l’indice ISM des directeurs d’achats dans les services en mai. – Jeudi 4, 13h : Statu quo pour les taux de la Bank of England qui a déjà utilisé toutes ses cartouches. – Jeudi 4, 13h45 : la BCE baisse son taux refi de 25 points de base. – Vendredi 5, 14h30 : les destructions d’emplois ralentissent mais restent fortes aux Etats-Unis.