Aux commandes de l'économie et de la finance

L’Allemagne se réveille enfin, mais reste fragile…

L’Allemagne se réveille enfin, mais reste fragile…

Après une récession historique d’un an au cours de laquelle son PIB a chuté de 6,9 %, l’Allemagne semble enfin sur le chemin de la reprise. En effet, après deux ans de baisse quasi-ininterrompue, l’indice IFO du climat des affaires de l’industrie allemande a enregistré en juin son troisième mois consécutif de hausse. Autrement dit, après un mouvement de déstockage et de désinvestissement massif, les industriels allemands commencent à retrouver leurs esprits et à corriger les excès négatifs des six derniers mois. Pour autant, ne rêvons pas, cette reprise reste technique et n’indique malheureusement pas que l’Allemagne est repartie sur la voie de la croissance forte. Loin s’en faut…

Le New Deal électoral

Ce serait un euphémisme de dire que ces élections européennes ont incontestablement changé le paysage politique. L’UMP tout d’abord qui réalise un meilleur score que prévu avec 28%, menant à la victoire pour la première fois depuis 1979 le parti du Président…

La reprise molle se confirme.

A suivre du 22 au 26 juin : – Lundi 22, 10h (heure de Paris) : nouvelle hausse de l’indice IFO outre-Rhin. – Mardi 23, 8h45 : les dépenses des consommateurs français baissent en mai. – Mardi 23, 10h : l’indice PMI des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière de la zone euro augmente encore en juin. – Mercredi 24, 14h30 : les commandes de biens durables résistent outre-atlantique. – Mercredi 24, 20h15 : Statu quo pour les taux de la Fed qui a déjà utilisé toutes ses cartouches. – Vendredi 26, 14h30 : les revenus des ménages américains continuent d’augmenter et leurs dépenses repartent à la hausse en mai.

Quels sont les nouveaux risques ?

Quels sont les nouveaux risques ?

Après plus de trois mois de fort rebond des marchés boursiers, il fallait bien que cela se calme un peu. Histoire de prendre ses bénéfices et de se préparer pour un nouveau rallye de fin d’année. D’ici là cependant, les marchés et plus globalement l’économie mondiale vont devoir, une fois de plus, affronter toute une série de risques qui empêcheront toute euphorie durable, sans pour autant inverser le rebond esquissé depuis mars dernier. A l’instar des péchés capitaux, ces risques sont, selon nous, au nombre de sept. Que les Cassandres et les Bearish soient donc rassurés, ils ont encore pas mal de grains à moudre, surtout s’ils sont européens. En revanche, ne l’oublions pas, à force de subir des crises à tout bout de champ, les acteurs économiques et financiers européens sont devenus aguerris. La preuve frappante de cette adaptation réside notamment dans la résistance des entreprises françaises face à la crise. Et pour cause : cela fait trente ans qu’elles doivent affronter au quotidien toute une série de rigidités fiscales et réglementaires, de contrariétés et de freins en tous genres, sans parler d’une croissance toujours plus molle. Même si nous ne sommes pas des adeptes de Nietzsche, ce dernier synthétisait parfaitement ce comportement en rappelant que « tout ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort ». Alors n’ayons pas peur des risques, sachons simplement les identifier pour mieux les affronter.

Le libéralisme économique est-il dépassé ?

Les détracteurs de ce système ont tendance à pointer du doigt les dérives du système : le libre-échange devenu « mondialisation » et prétexte à délocalisation industrielle et à « concurrence déloyale »… Pourtant la crise financière actuelle n’est pas la conséquence du libéralisme, mais résulte plutôt d’une perversion des règles de ce système…

Déflation, croissance structurelle, Europe de l’Est… (E&S n°88)

Déflation, croissance structurelle, Europe de l’Est… (E&S n°88)

Au sommaire cette semaine : – L’Humeur : Et la croissance structurelle dans tout ça ?. – Economie : France : après la récession, la déflation. – Les marchés : L’Europe de l’Est, un nouveau subprime ? – Les évènements à suivre du 15 au 19 juin : Encore une semaine favorable pour l’Oncle Sam. – Rappel de nos prévisions économiques et financières pour 2009-2010

Encore une semaine favorable pour l’Oncle Sam

A suivre du 15 zu 19 juin : – Mardi 16, 11h (heure de Paris) : nouvelle hausse de l’indice ZEW outre-Rhin. – Mardi 16, 11h : l’inflation atteint un nouveau plus bas historique dans la zone euro. – Mardi 16, 14h30 : hausse des mises en chantier et des permis de construire aux Etats-Unis. – Mardi 16, 15h15 : la contraction de la production industrielle se réduit et le taux d’utilisation des capacités de production se stabilise aux Etats- Unis en mai. – Mercredi 17, 14h30 : l’inflation continue de baisser aux Etats-Unis en mai. – Jeudi 18, 16h : Nouvelle hausse de l’indicateur avancé du Conference Board en mai.

Et la croissance structurelle dans tout ça ?

Et la croissance structurelle dans tout ça ?

Depuis neuf mois, on ne parle que de crise, de récession, de relance keynésienne ou encore, depuis quelques semaines, de reprise technique. Toutes ces préoccupations sont évidemment parfaitement justifiées. Néanmoins, en se concentrant sur le présent, c’est-à-dire sur le conjoncturel, elles font l’impasse sur l’essentiel, à savoir l’état structurel de nos économies. En effet, compte tenu du choc négatif d’envergure qu’elle représente, la crise de ces derniers trimestres aura forcément des conséquences concrètes et très souvent négatives sur la croissance structurelle des différents pays et zones de la planète. Même si la crise n’est pas encore complètement terminée, il paraît donc opportun de faire le point sur ce thème et d’établir une estimation des nouvelles croissances structurelles. Selon nos estimations, l’impact négatif de cette crise sur la croissance structurelle sera de l’ordre de 0,5 point. Cela signifie donc que celle des Etats-Unis a retrouvé son niveau des années 90, à 2,5 %, mais aussi que celle de la zone euro n’est plus que de 1,3 %. En d’autres termes, notre base de départ est bien plus basse qu’aux Etats-Unis et qu’il y a quinze ans. Le plus problématique réside dans le fait que pour engager un cercle vertueux de fortes créations d’emplois, une croissance d’au moins 2 % est nécessaire et que cette dernière doit atteindre 3 % pour éviter l’explosion de la bulle de la dette publique à partir de 2012-2015 (liée notamment au non financement de la retraite par répartition dans la plupart des pays de la zone euro). Au-delà de la sortie de l’actuelle crise, le vrai enjeu qui attend les dirigeants européens se situe donc dans la gestion de l’après-crise, car si ces derniers ne trouvent pas les ressorts et le courage pour relancer la croissance structurelle, l’avenir de l’économie eurolandaise ne sera pas un W, ni en U, ni même un L, mais un J inversé.

Pourquoi autant d’abstention ?

Pourquoi autant d’abstention ?

Hormis l’élection présidentielle, bien peu d’échéances électorales sont à même de mobiliser les Français. En 2007 la fin de l’ère Chirac ainsi que la bouillonnante campagne de Nicolas Sarkozy avaient généré une forte participation et provisoirement réconcilié les Français avec la politique. Malheureusement ce ne fut pas le cas lors des dernières élections européennes, marquées par une abstention massive de 60%. Plusieurs raisons expliquent cette désaffection de nos compatriotes pour les urnes…