Aux commandes de l'économie et de la finance

Zone euro : la fin d’un rêve ?

Lorsqu’il y a un an dans ces mêmes colonnes ou dans le livre « Krach, boom et demain ? », nous évoquions que la Grèce pourrait être incitée ou contrainte de sortir de la zone euro, nous étions loin d’imaginer qu’un tel cas de figure deviendrait envisageable en si peu de temps. Certes, nous n’en sommes pas encore là et nous espérons que nous réussirons à éviter une telle issue. Pourtant, il ne faut pas être dupe. Les tensions actuelles ne se cantonnent pas à la Grèce, ni même aux PIIGS (Portugal, Ireland, Italy, Greece, Spain), mais elles reflètent une crise beaucoup plus profonde et plus générale : celle de la zone euro. Evidemment, certains n’hésitent pas à avancer que cette crise est uniquement le fruit des attaques de méchants spéculateurs. Si cet argument du bouc-émissaire est évidemment facile, elle n’en est pas moins erronée. En effet, si un mouvement spéculatif sur la dette grecque existe, il n’est pas tombé du ciel du jour au lendemain. Bien au contraire, il est simplement la conséquence des erreurs de gouvernance économique et monétaire de la zone euro tant au cours des derniers trimestres que depuis une dizaine d’années. C’est pourquoi, il faut très vite reprendre les choses en main. Sinon, la crise grecque ne sera que la première d’une longue série qui finira forcément par faire exploser la zone euro…

Encore une croissance forte aux Etats-Unis.

A suivre du 27 au 30 avril : – Mardi 27, 16h (heure de Paris) : la confiance des ménages américains progresse encore en avril. – Mercredi 28l, 8h15 : statu quo pour les taux des Fed Funds. – Jeudi 29, 11h : petite hausse de l’indice de confiance dans l’économie dans la zone euro en avril. – Vendredi 30, 11h : petite baisse de l’inflation dans la zone euro en avril. – Vendredi 30, 14h30 : le PIB américain pourrait croître de 3,5 % en rythme annualisé au premier trimestre 2010.

Grèce, France, Australie, Brésil : le monde change (E&S n°124)

Grèce, France, Australie, Brésil : le monde change (E&S n°124)

Au sommaire cette semaine : – Humeur : Et pendant ce temps, le volcan grec bouillonne… – Economie : France : la crise est enfin digérée, mais… – Marchés : Australie, Brésil, Canada : le nouvel ABC des marchés (1ère partie). – A suivre du 26 au 30 avril : Encore une croissance forte aux Etats-Unis. – Rappel de nos prévisions économiques et financières pour 2010.

Et pendant ce temps, le volcan grec bouillonne…

Et pendant ce temps, le volcan grec bouillonne…

Alors que l’opinion publique européenne s’est focalisée pendant une semaine sur le volcan islandais et sur son nuage de cendres qui a bloqué le ciel d’Europe au nom du sacro-saint principe de précaution, un autre volcan, peut-être encore beaucoup plus dangereux, a continué de monter en puissance. Il s’agit bien entendu du volcan grec qui, en dépit de l’aide annoncée des pays de la zone euro, semble avoir désormais atteint un point de non retour. Ainsi, le taux dix ans des obligations de l’Etat grec a continué de flamber, jusqu’à dépasser les 8,8 % le 22 avril. Un niveau qui devient à la fois surréaliste et extrêmement dangereux. Et plus le temps passe, plus les taux d’intérêt augmentent, plus la récession s’aggrave et plus les déficits deviennent explosifs. Si bien que la situation grecque est devenue inextricable. Si la sortie de la Grèce de la zone euro paraissait inimaginable au plus grand nombre il y a encore quelques mois, voire quelques semaines, sa probabilité va croissante et sa crédibilité se répand encore plus rapidement qu’un nuage de cendres à travers l’Europe…

Les couacs de la planète Sarko.

Les couacs de la planète Sarko.

La communication a toujours été une carte maîtresse du système Sarkozy et ce, bien avant qu’il ne devienne président. Ainsi, en tant que spécialiste du marketing politique, il a toujours estimé que la perception de son action par les Français était plus importante que son contenu…

Nuage islandais : beaucoup de fumée sans feu ?

Nuage islandais : beaucoup de fumée sans feu ?

Plus fort que Lehman Brothers, plus coûteux que la pandémie H1N1, plus dangereux que la soi-disant faillite de Dubaï, c’est au tour du nuage islandais de faire frémir la planète. Il faut dire qu’avec la reprise de la croissance mondiale et l’éloignement du spectre de la crise de 1929, les Cassandre commençaient à s’ennuyer. Bien entendu, il serait farfelu de se livrer aujourd’hui à un chiffrage précis des conséquences économiques du blocage aérien décidé par les autorités européennes. Si ce dernier ne dure que quelques jours, son coût sera d’ailleurs particulièrement faible. En revanche, si ce blocage devait encore durer une semaine, il est clair que les coûts économiques commenceraient à devenir conséquents…