Aux commandes de l'économie et de la finance

France : Rien de nouveau jusqu’en 2012…

Nicolas Sarkozy a beau le réfuter, tous les yeux sont d’ores et déjà rivés sur les élections de 2012. Basé sur le concept « faire du neuf avec du vieux », le remaniement de la semaine dernière confirme d’ailleurs que le gouvernement est déjà en ordre de bataille pour affronter les prochaines échéances électorales. C’est là que réside le drame dans la politique de la plupart des pays occidentaux : elle prime sur les contingences économiques et ce, en particulier dans l’Hexagone où la culture économique est très faible et trop politisée. Dès lors, à l’exception des neuf mois qui suivent la victoire à une élection présidentielle, il devient quasiment impossible d’engager des réformes économiques de fond. Autrement dit, si ces dernières ne sont pas menées dès le début de son mandat, le Président en exercice est souvent contraint de revoir à la baisse ses promesses électorales. Il finit alors par se contenter de gérer au mieux les affaires courantes, sans trop de dérapages, de manière à augmenter ses chances de réélection. C’est ainsi, que depuis le début des années 70, la France s’est engoncée dans le confort de l’immobilisme et du refus des réformes massives. Et, malheureusement, tant que le cycle politique ou électoraliste l’emportera sur la réalité économique, rien ne changera. En d’autres termes, il n’y aura rien de nouveau sous le soleil français jusqu’en 2012. Mais quid de l’après 2012 ?

France : l’emploi reste désespérément mou.

France : l’emploi reste désespérément mou.

Conséquence logique de la faiblesse de la croissance dans l’Hexagone, l’évolution de l’emploi reste tout aussi terne. Certes, après avoir progressé de 0,2 % au premier et au deuxième trimestre 2010, l’emploi salarié du secteur marchand a augmenté de 0,3 % au troisième. Si ces évolutions sont évidemment appréciables, il faut néanmoins souligner qu’elles sont très loin de compenser la baisse des trimestres précédents. Et pour cause du deuxième trimestre 2008 au quatrième de 2009, l’emploi marchand a plongé de 3,5 %. Actuellement, le niveau de l’emploi affiche encore une baisse de 2,9 % par rapport à son niveau d’avant crise…

L’inflation reste très faible aux Etats-Unis.

A suivre du 15 au 19 novembre : – Lundi 15, 14h30 : nouvelle hausse des ventes au détail américaines en octobre. – Mardi 16, 11h : l’indice ZEW recule encore en novembre. – Mardi 16, 15h15 : la production industrielle américaine retrouve le chemin de la hausse en octobre. – Mercredi 17, 14h30 : l’inflation américaine reste très faible en octobre. – Mercredi 17, 14h30 : les mises en chantier régressent mais les permis de construire augmentent en octobre. – Jeudi 18, 16h : l’indicateur avancé du Conference Board progresse encore en octobre.

Crise de la dette et croissance molle dans la Zone Euro : c’est reparti ! (E&S n°148)

Crise de la dette et croissance molle dans la Zone Euro : c’est reparti ! (E&S n°148)

Au sommaire cette semaine : – Humeur : France : une croissance chamallow… – Economie : Zone euro : un inquiétant ralentissement. – Marchés : Crise de la dette publique eurolandaise : C’est reparti ! – A suivre du 15 au 19 novembre : L’inflation reste très faible aux Etats-Unis. – Nos prévisions économiques et financières pour 2010 et 2011.

France : une croissance chamallow…

France : une croissance chamallow…

Et bien non, ce n’est toujours pas au troisième trimestre 2010 que la croissance française atteindra la barre psychologique des 2 %. Cela fait désormais onze trimestres qu’un tel « évènement » ne s’est pas produit. Au cours de cette funeste période le glissement annuel moyen du PIB français a même été de – 0,5 %. Et ce n’est pas tout, puisque même si l’on remonte à 2001, cette croissance annuelle moyenne n’a été que de 1,2 %. C’est dire à quel point l’économie française est condamnée à la croissance molle. Si bien qu’une progression du PIB de 0,4 % au troisième trimestre et un glissement annuel de 1,8 % sont présentés par les dirigeants du pays comme des bonnes performances. Mais, au-delà de ce marketing bien pensant, il faut avouer que l’économie française demeure engluée dans la mollesse, ce qui se traduit mécaniquement par un emploi moribond, un taux de chômage élevé et un pouvoir d’achat en berne. Et ce, en dépit des nombreuses perfusions publiques. Autrement dit, ce laxisme budgétaire n’a fait que masquer l’apathie structurelle de l’économie hexagonale. Dès lors, maintenant qu’il devient indispensable de réduire les déficits publics, toutes les carences de notre économie devraient apparaître au grand jour. Quel que soit son remaniement, le gouvernement doit donc se préparer à une année 2011 très délicate…

Fillon, Borloo : peu importe !

Fillon, Borloo : peu importe !

On l’annonçait sur le départ mais François Fillon a montré qu’il était bien là ! Ainsi, lors d’un discours devant un parterre de scientifiques le 3 novembre, il a réaffirmé en filigrane sa volonté de poursuivre l’action qu’il mène depuis plus de 3 ans à Matignon.