Aux commandes de l'économie et de la finance

Le retour de la machine à perdre.

Le retour de la machine à perdre.

La théorie est simple mais la pratique est terriblement plus compliquée : pour gagner l’élection présidentielle il faut être uni car la division mène à la défaite. La droite en a fait maintes fois l’expérience en actionnant ce qu’il est désormais convenu d’appeler « la machine à perdre ».

Pas de sortie de crise sans inflation…

Pas de sortie de crise sans inflation…

Depuis près de quarante ans, la plupart des manuels d’économie vendus à travers l’Europe, ainsi que la grande majorité des écrits et déclarations des dirigeants, professeurs et autres élites européens sont formels : l’inflation est le principal danger qui menace l’économie et il convient donc de la combattre à tous prix. Le rabâchage ou encore le lavage de cerveau a si bien fonctionné que rares sont ceux qui osent, encore aujourd’hui, soutenir qu’il y a encore plus grave que l’inflation, en l’occurrence la déflation. Malheureusement, cette erreur de diagnostic n’est pas restée cantonnée au stade de l’Université ou des cercles bien pensants. Elle a aussi engendré des conséquences concrètes sur les évolutions économiques et sociales de l’Europe et plus particulièrement de la zone euro. En effet, à force d’avoir voulu lutter contre une inflation imaginaire, les dirigeants eurolandais ont fini par casser la croissance structurelle de la zone euro, déjà affectée par la faible efficacité de la puissance publique et par la montée de la pression fiscale. Et c’est bien cela qu’il faut faire comprendre à nos élites tout aussi bien pensantes que fatigantes : une inflation de 3 % n’a jamais tué personne. Les Américains, les Chinois, les Anglais… l’ont fait, reste à savoir si les Eurolandais auront l’intelligence d’y arriver. Il en va de leur existence, car, sans le retour de la croissance et de l’inflation, la zone euro finira par disparaître dans les trois années à venir…

Emploi américain : l’embellie se poursuit.

A suivre du 29 novembre au 3 décembre : – Mardi 30, 11h : l’inflation reste stable dans la zone euro en novembre. – Mardi 30, 16h : l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board progresse encore en novembre. – Mercredi 1er, 16h : l’indice ISM manufacturier affiche une petite baisse en novembre. – Jeudi 2, 13h45 : la BCE laisse son taux refi inchangé en décembre. – Vendredi 3, 14h30 : l’embellie se poursuit sur le front de l’emploi aux Etats-Unis. – Vendredi 3, 16h : légère hausse pour l’indice ISM non-manufacturier en novembre aux Etats-Unis.

La haine des classes…

La haine des classes…

A en croire certains, la France serait l’un des derniers pays communistes de la planète, à côté de Cuba et de la Corée du Nord ; la Chine n’ayant de communiste que le nom et constituant certainement l’un des pays au monde où la recherche du profit est la plus forte. Si cette analyse excessive peut susciter le rire, force est malheureusement de constater qu’elle n’est pas dénuée d’une certaine part de vérité. En effet, la France est un pays dans lequel le poids des dépenses publiques et de la pression fiscale dans le PIB figure parmi les plus élevés du globe. Ainsi, elle se paie le luxe d’entretenir des dépenses publiques pharaoniques avec pour seuls résultats : une croissance molle, un chômage élevé, un accroissement des inégalités sociales et de la pauvreté. Certains diront alors que, justement, si ces dépenses n’étaient pas là, la situation serait encore plus dramatique. Et c’est justement là que la France commence à sombrer dans le communisme. Car, si pratiquer un laxisme budgétaire depuis trente ans sans résultats positifs peut, à la rigueur, se comprendre pour des raisons bassement politiciennes liées à la volonté des dirigeants politiques d’être élus ou réélus, vouloir encore augmenter la facture devient grotesque et surtout dangereux. Or, à quelques exceptions près, peu de personnes en France osent demander la transformation de notre modèle étatiste hypertrophié en un système libéré avec moins de pressions fiscales, budgétaires et réglementaires. Attention, le risque de crise sociale ne cesse de grandir…

France : les températures chutent, la consommation aussi…

France : les températures chutent, la consommation aussi…

Rien ne va plus dans le ciel conjoncturel français. Après le recul du climat des affaires dans l’industrie en novembre, c’est au tour de la consommation de déraper. En effet, après une chute de 1,6 % en août et un rebond correctif de 1,6 % en septembre, la consommation en produits manufacturés a reculé de 0,7 % en octobre. Son glissement annuel repart ainsi dans le rouge avec un niveau peu reluisant de – 0,3 %. Pis, à l’exclusion des biens d’équipement du logement, tous les postes de la consommation sont en chute libre. A commencer par l’automobile, dont les ventes s’effondrent de 4,4 % en octobre et de 7,6 % sur un an…

Etats-Unis : autour des 2,5 % de croissance au troisième trimestre.

Au sommaire du 22 au 26 novembre : – Mardi 23, 10h (heure de Paris) : les indices PMI eurolandais se stabilisent en novembre tant dans l’industrie manufacturière que dans les services. – Mardi 23, 14h30 : petite révision haussière pour le PIB américain au troisième trimestre. – Mercredi 24, 10h : l’indice IFO du climat des affaires en Allemagne se stabilise en novembre. – Mercredi 24, 14h30 : les commandes de biens durables américaines reculent en octobre. – Mercredi 24, 14h30 : les revenus et les dépenses des ménages américains progressent en octobre. – Vendredi 26, 8h45 : petite baisse des dépenses des consommateurs en France en octobre.

Bourses/Irlande, France/Sarkozy, USA/inflation (E&S n°149)

Bourses/Irlande, France/Sarkozy, USA/inflation (E&S n°149)

Au sommaire cette semaine : – Humeur : France : rien de nouveau jusqu’en 2012. – Economie : Etats-Unis : une consommation dynamique mais une inflation anémique. – Marchés : les bourses pourront – elles résister à une nouvelle crise européenne ? – A suivre du 22 au 26 novembre : Etats-Unis : autour des 2,5 % de croissance au troisième trimestre. – Nos prévisions économiques et financières pour 2010 et 2011.

France : Attention, le froid arrive…

France : Attention, le froid arrive…

A l’image des conditions climatiques hexagonales, l’économie française s’apprête à entrer dans une nouvelle vague de froid. C’est du moins ce qui ressort de la dernière enquête de l’INSEE dans l’industrie. En effet, après quatre mois consécutifs de hausse, le climat des affaires décrit par les industriels a rechuté en novembre. En perdant deux points au cours de ce dernier mois, il retrouve ainsi la barre fatidique des 100, c’est-à-dire son niveau moyen depuis 1976. Celui-ci n’a été dépassée qu’une seule fois depuis juin 2008, en l’occurrence en octobre 2010. Cela rappelle tristement que, dans l’Hexagone, la reprise ne dure jamais très longtemps. Ainsi, après avoir atteint 1,8 % au troisième trimestre, le glissement annuel du PIB français devrait reculer dès le trimestre suivant et surtout en 2011.