Malheureusement, les semaines se suivent et se ressemblent pour l’économie mondiale. En effet, que ce soit en Chine, au Japon, au Brésil, aux Etats-Unis et dans la zone euro, la rechute de l’activité ne cesse de se confirmer et aussi de s’aggraver. Ainsi, pour le douzième mois consécutif, l’indice Caixin des directeurs d’achat dans l’industrie chinoise est resté sous la barre des 50, qui désigne normalement la frontière entre la croissance et le repli de l’activité. Pire, après un petit répit en janvier, il a repris le chemin de la baisse en février, atteignant un niveau de 48. Encore bien plus grave que la situation de son homologue chinoise, l’économie brésilienne continue de s’enfoncer dans une récession dramatique. De plus, on recense aujourd’hui 18 pays en récession industrielle ou sur le point d’y entrer. Si des pays tels que Hong-Kong, la Malaisie, l’Indonésie, la Corée du Sud, l’Egypte, l’Afrique du Sud ou encore la Russie y sont habitués ; si les Etats-Unis et le Canada s’y sont aussi installés depuis quelques mois, d’autres pays sont en train de venir ou de revenir grossir les rangs de la morosité industrielle. Il s’agit par exemple de la Grèce, mais aussi de la France…
De Pékin à New-York, de Tokyo à Rio, en passant par Berlin et Paris, la rechute se confirme.
Vers un taux refi de la BCE de – 0,10 %.
A suivre du 7 au 11 mars : – Lundi 7, 10h30 (heure de Paris) : nouvelle baisse inquiétante de l’indice Sentix de confiance des investisseurs dans la zone euro. – Mardi 8, 0h50 : la baisse du PIB japonais du quatrième trimestre 2015 est confirmée. – Mardi 8, 3h : l’excédent commercial chinois recule vers les 60 milliards de dollars. – Mardi 8, 8h : rebond technique de la production industrielle allemande. – Mardi 8, 8h45 : le déficit commercial français se stabilise autour des 3,9 milliards d’euros. – Mardi 8, 11h : confirmation de la croissance molle eurolandaise au quatrième trimestre 2015. – Jeudi 10, 2h30 : nette baisse de l’inflation chinoise. – Jeudi 10, 8h : l’excédent commercial allemand se stabilise autour des 19 milliards d’euros. – Jeudi 10, 8h45 : petit rebond correctif de la production industrielle française. – Jeudi 10, 13h45 : le taux refi de la BCE est abaissé à – 0,10 %. – Vendredi 11, 8h : l’inflation allemande est confirmée à 0,0 %. – Vendredi 11, 16h : l’indice Reuters/Université du Michigan de confiance des consommateurs recule nettement.
Vers un taux refi de la BCE de – 0,10 %.
A suivre du 7 au 11 mars : – Lundi 7, 10h30 (heure de Paris) : nouvelle baisse inquiétante de l’indice Sentix de confiance des investisseurs dans la zone euro. – Mardi 8, 0h50 : la baisse du PIB japonais du quatrième trimestre 2015 est confirmée. – Mardi 8, 3h : l’excédent commercial chinois recule vers les 60 milliards de dollars. – Mardi 8, 8h : rebond technique de la production industrielle allemande. – Mardi 8, 8h45 : le déficit commercial français se stabilise autour des 3,9 milliards d’euros. – Mardi 8, 11h : confirmation de la croissance molle eurolandaise au quatrième trimestre 2015. – Jeudi 10, 2h30 : nette baisse de l’inflation chinoise. – Jeudi 10, 8h : l’excédent commercial allemand se stabilise autour des 19 milliards d’euros. – Jeudi 10, 8h45 : petit rebond correctif de la production industrielle française. – Jeudi 10, 13h45 : le taux refi de la BCE est abaissé à – 0,10 %. – Vendredi 11, 8h : l’inflation allemande est confirmée à 0,0 %. – Vendredi 11, 16h : l’indice Reuters/Université du Michigan de confiance des consommateurs recule nettement.
France et zone euro : la « japonisation » s’amplifie…
Il s’agissait d’une des principales craintes que nous formulions il y a presque dix ans. C’est désormais chose faite : déflation, croissance zéro, taux d’intérêt négatifs, trappe à liquidités. Tous les maux économiques que nous espérions cantonnés à l’Archipel nippon sont désormais chez nous, en France, dans la zone euro et peut-être bientôt dans l’ensemble du monde occidental. Autrement dit, nous n’avons pas su tirer les leçons des erreurs japonaises et sommes tombés dans les mêmes pièges. Nous n’avons pas su comprendre et admettre que si le Japon, pourtant superpuissance des années 1980, était tombé de son piédestal, une telle déchéance serait encore plus douloureuse pour nous. En effet, les mêmes erreurs ont été commises : arrogance, dogmatisme, politique monétaire trop restrictive, taux de change surévalué, explosion de la dette publique et le tout couronné par une croissance structurellement molle. Pire, la faiblesse des taux monétaires et l’utilisation massive de la « planche à billets » n’ont pas produit les effets escomptés. A tel point que « l’alignement des planètes » de l’an passé n’a pas réussi à restaurer une croissance forte et durable. En fait, à l’instar du Japon mais avec dix ans de retard, la zone euro, la France, voire les Etats-Unis, se sont enfoncés dans une « trappe à liquidités » de plus en plus dangereuse, qui ne fait qu’alimenter une bulle obligataire sans soutenir l’activité économique. Cerise sur ce gâteau empoisonné, la déflation est aussi de retour en Europe, seulement un an après l’avoir quittée et n’est pas près de disparaître. Il faut donc se rendre à l’évidence : le modèle japonais de la déflation s’est bien imposé, avec les dégâts durables que cela engendre, notamment en termes de chômage et de faiblesse des revenus et par là même de risque sociétaux…
France et zone euro : la « japonisation » s’amplifie…
Il s’agissait d’une des principales craintes que nous formulions il y a presque dix ans. C’est désormais chose faite : déflation, croissance zéro, taux d’intérêt négatifs, trappe à liquidités. Tous les maux économiques que nous espérions cantonnés à l’Archipel nippon sont désormais chez nous, en France, dans la zone euro et peut-être bientôt dans l’ensemble du monde occidental. Autrement dit, nous n’avons pas su tirer les leçons des erreurs japonaises et sommes tombés dans les mêmes pièges. Nous n’avons pas su comprendre et admettre que si le Japon, pourtant superpuissance des années 1980, était tombé de son piédestal, une telle déchéance serait encore plus douloureuse pour nous. En effet, les mêmes erreurs ont été commises : arrogance, dogmatisme, politique monétaire trop restrictive, taux de change surévalué, explosion de la dette publique et le tout couronné par une croissance structurellement molle. Pire, la faiblesse des taux monétaires et l’utilisation massive de la « planche à billets » n’ont pas produit les effets escomptés. A tel point que « l’alignement des planètes » de l’an passé n’a pas réussi à restaurer une croissance forte et durable. En fait, à l’instar du Japon mais avec dix ans de retard, la zone euro, la France, voire les Etats-Unis, se sont enfoncés dans une « trappe à liquidités » de plus en plus dangereuse, qui ne fait qu’alimenter une bulle obligataire sans soutenir l’activité économique. Cerise sur ce gâteau empoisonné, la déflation est aussi de retour en Europe, seulement un an après l’avoir quittée et n’est pas près de disparaître. Il faut donc se rendre à l’évidence : le modèle japonais de la déflation s’est bien imposé, avec les dégâts durables que cela engendre, notamment en termes de chômage et de faiblesse des revenus et par là même de risque sociétaux…
Zone euro, Allemagne, France : grosse rechute en perspective.
Comme nous l’annoncions la semaine dernière dans nos prévisions hebdomadaires, les enquêtes de conjoncture de février ont été très mauvaises dans la zone euro, en Allemagne et en France. En effet, après avoir déjà reculé de 0,9 point en janvier, l’indice Markit des directeurs d’achat dans l’industrie de la zone euro a régressé de 1,3 point en février, à désormais 51, Et même si l’indice correspondant dans les services se situe encore à un niveau de 53 en février, sa baisse de 1,2 point en deux mois ne préfigure rien de bon. Même son de cloche en Allemagne où l’indice Markit dans l’industrie s’est effondré de 1,9 point sur le seul mois de février, atteignant désormais un niveau inquiétant de 50,2, un plus bas depuis novembre 2014. Encore plus préoccupant, l’indice IFO du climat des affaires a perdu 1,6 point sur le seul mois de février, soit une chute de 3,3 points au cours des trois derniers mois. Quant à la France, elle a continué de s’enliser dans les limbes de la croissance molle. Ainsi, en février, en dépit d’un petit rebond 0,3 point, l’indice Markit des directeurs d’achat dans l’industrie française est resté très faible à précisément 50,3. Encore plus grave, l’indice Markit du secteur des services est repassé sous la barre des 50, à 49,8, un niveau déjà atteint en décembre 2015. Des résultats qui tranchent avec l’apparente résistance de la croissance française…
Zone euro, Allemagne, France : grosse rechute en perspective.
Comme nous l’annoncions la semaine dernière dans nos prévisions hebdomadaires, les enquêtes de conjoncture de février ont été très mauvaises dans la zone euro, en Allemagne et en France. En effet, après avoir déjà reculé de 0,9 point en janvier, l’indice Markit des directeurs d’achat dans l’industrie de la zone euro a régressé de 1,3 point en février, à désormais 51, Et même si l’indice correspondant dans les services se situe encore à un niveau de 53 en février, sa baisse de 1,2 point en deux mois ne préfigure rien de bon. Même son de cloche en Allemagne où l’indice Markit dans l’industrie s’est effondré de 1,9 point sur le seul mois de février, atteignant désormais un niveau inquiétant de 50,2, un plus bas depuis novembre 2014. Encore plus préoccupant, l’indice IFO du climat des affaires a perdu 1,6 point sur le seul mois de février, soit une chute de 3,3 points au cours des trois derniers mois. Quant à la France, elle a continué de s’enliser dans les limbes de la croissance molle. Ainsi, en février, en dépit d’un petit rebond 0,3 point, l’indice Markit des directeurs d’achat dans l’industrie française est resté très faible à précisément 50,3. Encore plus grave, l’indice Markit du secteur des services est repassé sous la barre des 50, à 49,8, un niveau déjà atteint en décembre 2015. Des résultats qui tranchent avec l’apparente résistance de la croissance française…
La grisaille n’en finit plus.
A suivre du 29 février au 4 mars : Lundi 29, 11h (heure de Paris) : l’inflation se rapproche encore du 0 % dans la zone euro. Mardi 1er, 0h30 : le taux de chômage japonais augmente légèrement. Mardi 1er, 2h45 : l’indice Markit Caixin PMI dans l’industrie manufacturière chinoise se stabilise largement sous la barre des 50. Mardi 1er, 3h : l’indice Markit Nikkei PMI dans l’industrie manufacturière japonaise tout juste à 50. Mardi 1er, 9h50 : l’indice Markit PMI est révisé en baisse dans l’Hexagone. Mardi 1er, 9h55 : stabilisation du taux de chômage allemand à 6,2 %. Mardi 1er, 9h55 : révision baissière de l’indice Markit PMI dans l’industrie manufacturière allemande. Mardi 1er, 10h : l’indice Markit PMI dans l’industrie manufacturière de la zone euro est également revu à la baisse. Mardi 1er, 10h30 : l’indice Markit PMI dans l’industrie manufacturière britannique recule significativement. Mardi 1er, 11h : le taux de chômage de la zone euro stagne à 10,4 %. Mardi 1er, 16h : l’indice ISM dans le secteur manufacturier se stabilise autour des 48,2 aux Etats-Unis. Mercredi 2, 14h15 : nouveau ralentissement des créations d’emploi dans le secteur privé américain. Mercredi 2, 20h : le Beige Book de la Fed confirme que le taux objectif des federal funds ne remontera pas avant bien longtemps. Jeudi 3, 2h45 : l’indice Markit Caixin PMI dans les services chinois se rapproche dangereusement de la barre des 50. Jeudi 3, 3h : L’indice Markit Nikkei PMI dans les services repart à la baisse au Japon. Jeudi 3, de 9h50 à 10h : révision baissière des indices Markit PMI dans les services et composites en France, en Allemagne et dans la zone euro. Jeudi 3, 10h30 : nette baisse de l’indice Markit PMI dans les services au Royaume-Uni. Jeudi 3, 14h30 : confirmation de la forte baisse de la productivité américaine au quatrième trimestre 2015. Jeudi 3, 16h : l’indice ISM dans le secteur non-manufacturier recule nettement outre-Atlantique. Jeudi 3, 16h : rebond correctif des commandes industrielles aux Etats-Unis. Vendredi 4, 8h45 : le déficit extérieur français se stabilise à 3,9 milliards d’euros. Vendredi 4, 14h30 : faiblesse des créations d’emploi et légère remontée du taux de chômage aux Etats-Unis. Vendredi 4, 14h30 : encore 43 milliards de dollars de déficit commercial américain.
La grisaille n’en finit plus.
A suivre du 29 février au 4 mars : Lundi 29, 11h (heure de Paris) : l’inflation se rapproche encore du 0 % dans la zone euro. Mardi 1er, 0h30 : le taux de chômage japonais augmente légèrement. Mardi 1er, 2h45 : l’indice Markit Caixin PMI dans l’industrie manufacturière chinoise se stabilise largement sous la barre des 50. Mardi 1er, 3h : l’indice Markit Nikkei PMI dans l’industrie manufacturière japonaise tout juste à 50. Mardi 1er, 9h50 : l’indice Markit PMI est révisé en baisse dans l’Hexagone. Mardi 1er, 9h55 : stabilisation du taux de chômage allemand à 6,2 %. Mardi 1er, 9h55 : révision baissière de l’indice Markit PMI dans l’industrie manufacturière allemande. Mardi 1er, 10h : l’indice Markit PMI dans l’industrie manufacturière de la zone euro est également revu à la baisse. Mardi 1er, 10h30 : l’indice Markit PMI dans l’industrie manufacturière britannique recule significativement. Mardi 1er, 11h : le taux de chômage de la zone euro stagne à 10,4 %. Mardi 1er, 16h : l’indice ISM dans le secteur manufacturier se stabilise autour des 48,2 aux Etats-Unis. Mercredi 2, 14h15 : nouveau ralentissement des créations d’emploi dans le secteur privé américain. Mercredi 2, 20h : le Beige Book de la Fed confirme que le taux objectif des federal funds ne remontera pas avant bien longtemps. Jeudi 3, 2h45 : l’indice Markit Caixin PMI dans les services chinois se rapproche dangereusement de la barre des 50. Jeudi 3, 3h : L’indice Markit Nikkei PMI dans les services repart à la baisse au Japon. Jeudi 3, de 9h50 à 10h : révision baissière des indices Markit PMI dans les services et composites en France, en Allemagne et dans la zone euro. Jeudi 3, 10h30 : nette baisse de l’indice Markit PMI dans les services au Royaume-Uni. Jeudi 3, 14h30 : confirmation de la forte baisse de la productivité américaine au quatrième trimestre 2015. Jeudi 3, 16h : l’indice ISM dans le secteur non-manufacturier recule nettement outre-Atlantique. Jeudi 3, 16h : rebond correctif des commandes industrielles aux Etats-Unis. Vendredi 4, 8h45 : le déficit extérieur français se stabilise à 3,9 milliards d’euros. Vendredi 4, 14h30 : faiblesse des créations d’emploi et légère remontée du taux de chômage aux Etats-Unis. Vendredi 4, 14h30 : encore 43 milliards de dollars de déficit commercial américain.
Trump, Brexit : les Anglo-saxons vont-ils franchir le Rubicon ?
Mais quelle mouche a-t-elle bien pu piquer nos amis anglo-saxons ? Que ce soit outre-Manche, avec la tentation du Brexit, ou outre-Atlantique, avec la montée en puissance de Donald Trump dans la course à la présidentielle, un vent protectionniste, voire isolationniste, semble effectivement s’imposer progressivement. Comment en-est-on arrivé là et surtout, comment allons-nous en sortir ? Car, ne nous leurrons, si le Royaume-Uni quitte l’Union européenne à l’issue du référendum du 23 juin et/ou si Donald Trump est élu Président des Etats-Unis en novembre prochain, en appliquant son programme à la lettre, la planète connaîtra un chamboulement majeur, tant d’un point de vue géopolitique qu’économique ou encore financier.Autrement dit, si, pour le moment, les marchés, investisseurs et entreprises sont, à juste titre, inquiétés par le ralentissement de la croissance mondiale, l’évolution des cours pétroliers et les risques d’attentats, l’occurrence de ces deux évènements pourrait bien constituer le danger principal de l’année 2016. Et une fois encore l’origine première de cette menace réside dans la faiblesse de l’Europe qui, après avoir été la réalisation phare de la seconde partie du vingtième siècle, est redevenue le parent pauvre de la planète, à la fois sur le front de la création de richesses, mais aussi sur celui de la stabilité politico-sociétale et de la lutte contre les extrémismes. Pour éviter le pire, il est donc urgent de réformer en profondeur l’Europe et la zone euro pour en faire des machines à croissance et à emplois. C’est seulement à ce moment-là qu’elles pourront chasser les peurs et redevenir des terres d’immigration fertile. De même, en augmentant la pression fiscale et en accroissant des dépenses publiques inefficaces, Obama a en partie cassé le rêve américain, ouvrant la porte aux tentations protectionnistes et au repli sur soi. Comme dit le proverbe chinois : « Lorsque souffle le vent du changement, certains construisent des murs, d’autres des moulins. » Espérons que, des deux côtés de l’Atlantique, les dirigeants et les peuples sauront faire le bon choix. Sinon, il faut se préparer à des lendemains bien plus difficiles que ceux que l’on peut imaginer aujourd’hui.