Encore une semaine difficile pour l’économie française. Certes, le gouvernement préférera certainement souligner la baisse du déficit public à 3,5 % du PIB en 2015 (notamment grâce à la baisse des taux d’intérêt de la dette publique). Pour autant, l’essentiel n’est pas dans le passé mais réside plutôt dans l’année 2016 et au-delà. Or, en la matière, l’optimisme n’est pas de rigueur. Ainsi, après la baisse anormale de janvier, le chômage est reparti à la hausse en février. Il atteint même un nouveau sommet historique de 3,591 millions de chômeurs de catégorie A dans l’Hexagone et de 3,852 millions dans la France entière. Parallèlement, et très logiquement au regard de l’évolution du chômage, l’indice INSEE de confiance des ménages a poursuivi sa baisse en mars, reculant de 4 points en deux mois et confirmant que la nette décélération de la consommation du second semestre 2015 va se poursuivre au premier semestre 2016…
La zone euro reste fragile et la France plonge.
La déflation et la décélération s’aggravent dans la zone euro.
A suivre du 28 mars au 1er avril : – Lundi 28, 14h30 (heure de Paris) : net ralentissement des revenus et de la consommation des ménages américains. – Lundi 28, 14h30 : le déficit commercial des Etats-Unis se stabilise autour des 60 milliards de dollars. – Mardi 29, 1h30 : stabilisation du taux de chômage japonais. – Mardi 29, 16h : nouvelle baisse de l’indice du Conference Board de confiance des consommateurs outre-Atlantique. – Mercredi 30, 11h : l’indice de sentiment économique recule encore dans la zone euro. – Mercredi 30, 14h : la déflation fait son retour en Allemagne. – Mercredi 30, 14h45 : net ralentissement des créations d’emploi aux Etats-Unis dans le secteur privé selon ADP. – Jeudi 31, 8h45 : la consommation des ménages repart à la baisse en France. – Jeudi 31, 8h45 : la déflation s’amplifie en France. – Jeudi 31, 8h55 : stabilisation du taux de chômage outre-Rhin. – Jeudi 31, 10h30 : la croissance britannique ralentit encore au premier trimestre 2016. – Jeudi 31, 11h : la déflation s’aggrave dans la zone euro. – Vendredi 1er, 3h45 : stabilisation sous les 50 de l’indice Caixin des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière chinoise. – Vendredi 1er, 4h : confirmation de la baisse à 49,1 de l’indice Nikkei PMI des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière au Japon. – Vendredi 1er, de 9h50 à 10h : révision baissière des indices Markit PMI des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière en France, en Allemagne et dans la zone euro. – Vendredi 1er, 11h : le taux de chômage se stabilise à 10,3 % dans la zone euro. – Vendredi 1er, 14h30 : division par deux des créations d’emploi et légère remontée du taux de chômage aux Etats-Unis. – Vendredi 1er, 16h : l’indice ISM des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière américaine rebaisse.
La déflation et la décélération s’aggravent dans la zone euro.
A suivre du 28 mars au 1er avril : – Lundi 28, 14h30 (heure de Paris) : net ralentissement des revenus et de la consommation des ménages américains. – Lundi 28, 14h30 : le déficit commercial des Etats-Unis se stabilise autour des 60 milliards de dollars. – Mardi 29, 1h30 : stabilisation du taux de chômage japonais. – Mardi 29, 16h : nouvelle baisse de l’indice du Conference Board de confiance des consommateurs outre-Atlantique. – Mercredi 30, 11h : l’indice de sentiment économique recule encore dans la zone euro. – Mercredi 30, 14h : la déflation fait son retour en Allemagne. – Mercredi 30, 14h45 : net ralentissement des créations d’emploi aux Etats-Unis dans le secteur privé selon ADP. – Jeudi 31, 8h45 : la consommation des ménages repart à la baisse en France. – Jeudi 31, 8h45 : la déflation s’amplifie en France. – Jeudi 31, 8h55 : stabilisation du taux de chômage outre-Rhin. – Jeudi 31, 10h30 : la croissance britannique ralentit encore au premier trimestre 2016. – Jeudi 31, 11h : la déflation s’aggrave dans la zone euro. – Vendredi 1er, 3h45 : stabilisation sous les 50 de l’indice Caixin des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière chinoise. – Vendredi 1er, 4h : confirmation de la baisse à 49,1 de l’indice Nikkei PMI des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière au Japon. – Vendredi 1er, de 9h50 à 10h : révision baissière des indices Markit PMI des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière en France, en Allemagne et dans la zone euro. – Vendredi 1er, 11h : le taux de chômage se stabilise à 10,3 % dans la zone euro. – Vendredi 1er, 14h30 : division par deux des créations d’emploi et légère remontée du taux de chômage aux Etats-Unis. – Vendredi 1er, 16h : l’indice ISM des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière américaine rebaisse.
Croissance et sécurité : l’Europe et la France en échec.
Malheureusement, que ce soit en matière de croissance, de chômage, de dette publique ou de sécurité, la France et l’Europe se rejoignent dans leur manque de clairvoyance et leur déni de réalité. Et ce, depuis plus de vingt ans. En effet, la faiblesse structurelle de la croissance, l’incapacité à faire baisser fortement et durablement le chômage, l’augmentation de la dette publique à environ 100 % du PIB ou la radicalisation de certains « enfants de la patrie » qui ont réussi à semer la peur et la mort à Paris et à Bruxelles ne sont pas tombées du ciel en quelques mois. Même s’ils sont évidemment très différents, tous ces tristes évènements étaient tout à fait prévisibles depuis au moins quinze ans. Encore fallait-il avoir le courage de regarder la réalité en face et de prendre les mesures adéquates suffisamment tôt. Mais non, à cause d’un manque criant de réalisme, les dirigeants eurolandais n’ont cessé de vouloir faire croire que tout était sous contrôle. En vain. Et c’est bien là le drame des attentats de ces dernières années. Au-delà de l’horreur humanitaire qu’ils engendrent, ils distillent un doute quant à la capacité des dirigeants français, belges et européens à circonscrire ces risques et à assurer la sécurité physique des entreprises et des citoyens. Or, sans sécurité, pas de confiance. Et sans confiance, moins d’investissement et de consommation, donc moins de croissance et plus de chômage. Le raisonnement est malheureusement impitoyable : si déjà avec un environnement relativement sûr, la croissance en France et dans la zone euro est structurellement molle, que va-t-elle devenir avec un risque terroriste majeur ?
Croissance et sécurité : l’Europe et la France en échec.
Malheureusement, que ce soit en matière de croissance, de chômage, de dette publique ou de sécurité, la France et l’Europe se rejoignent dans leur manque de clairvoyance et leur déni de réalité. Et ce, depuis plus de vingt ans. En effet, la faiblesse structurelle de la croissance, l’incapacité à faire baisser fortement et durablement le chômage, l’augmentation de la dette publique à environ 100 % du PIB ou la radicalisation de certains « enfants de la patrie » qui ont réussi à semer la peur et la mort à Paris et à Bruxelles ne sont pas tombées du ciel en quelques mois. Même s’ils sont évidemment très différents, tous ces tristes évènements étaient tout à fait prévisibles depuis au moins quinze ans. Encore fallait-il avoir le courage de regarder la réalité en face et de prendre les mesures adéquates suffisamment tôt. Mais non, à cause d’un manque criant de réalisme, les dirigeants eurolandais n’ont cessé de vouloir faire croire que tout était sous contrôle. En vain. Et c’est bien là le drame des attentats de ces dernières années. Au-delà de l’horreur humanitaire qu’ils engendrent, ils distillent un doute quant à la capacité des dirigeants français, belges et européens à circonscrire ces risques et à assurer la sécurité physique des entreprises et des citoyens. Or, sans sécurité, pas de confiance. Et sans confiance, moins d’investissement et de consommation, donc moins de croissance et plus de chômage. Le raisonnement est malheureusement impitoyable : si déjà avec un environnement relativement sûr, la croissance en France et dans la zone euro est structurellement molle, que va-t-elle devenir avec un risque terroriste majeur ?
Des marchés boursiers toujours en plein désordre…
En dépit des cadeaux de la BCE et du statu quo de la Réserve fédérale américaine, les marchés boursiers européens, et notamment le Cac 40, restent stressés. En revanche, le Dow Jones a repris de belles couleurs, enregistrant même pour la première fois depuis le début d’année, une variation positive par rapport à son niveau du 31 décembre 2015. Si cette augmentation n’est pour l’instant que de 1 %, elle tranche néanmoins avec la morosité des statistiques publiées aux Etats-Unis, mais aussi en Chine et dans la zone euro. Certes, le statu quo de la Fed a redonné du baume au cœur des investisseurs américains. Néanmoins, la décision de la Réserve fédérale pourrait également être interprétée comme une nouvelle crainte quant à l’avenir de l’économie américaine, confirmant l’avènement d’une nouvelle bulle sur le Dow Jones et sur l’ensemble des marchés boursiers internationaux…
Des marchés boursiers toujours en plein désordre…
En dépit des cadeaux de la BCE et du statu quo de la Réserve fédérale américaine, les marchés boursiers européens, et notamment le Cac 40, restent stressés. En revanche, le Dow Jones a repris de belles couleurs, enregistrant même pour la première fois depuis le début d’année, une variation positive par rapport à son niveau du 31 décembre 2015. Si cette augmentation n’est pour l’instant que de 1 %, elle tranche néanmoins avec la morosité des statistiques publiées aux Etats-Unis, mais aussi en Chine et dans la zone euro. Certes, le statu quo de la Fed a redonné du baume au cœur des investisseurs américains. Néanmoins, la décision de la Réserve fédérale pourrait également être interprétée comme une nouvelle crainte quant à l’avenir de l’économie américaine, confirmant l’avènement d’une nouvelle bulle sur le Dow Jones et sur l’ensemble des marchés boursiers internationaux…
Encore une semaine difficile pour la croissance mondiale.
A suivre du 21 au 25 mars : – Lundi 21, 16h (heure de Paris) : nouvelle baisse de la confiance des ménages dans la zone euro. – Mardi 22, 3h : l’indice Nikkei PMI des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière japonaise se stabilise autour des 50. – Mardi 22, 9h : les indices Markit PMI dans l’industrie manufacturière et dans les services font état d’une nouvelle contraction de l’activité dans l’Hexagone. – Mardi 22, 9h30 : les indices Markit PMI dans l’industrie manufacturière et dans les services baissent également en Allemagne. – Mardi 22, 10h : même punition pour les indices Markit PMI dans l’industrie manufacturière et dans les services dans l’ensemble de la zone euro. – Mardi 22, 10h : nouveau repli notable de l’indice IFO du climat des affaires outre-Rhin. – Mardi 22, 11h : les indices ZEW régressent encore en Allemagne et dans la zone euro. – Mardi 22, 14h45 : l’indice Markit PMI des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière américaine recule de nouveau. – Jeudi 24, 8h45 : nouvelle baisse de l’indice INSEE du climat des affaires. – Jeudi 24, 13h30 : net repli correctif des commandes de biens durables aux Etats-Unis. – Jeudi 24, 14h45 : les indices PMI composite et dans les services autour des 50 outre-Atlantique. – Jeudi 24, 18h : le chômage repart logiquement à la hausse en France. – Vendredi 25, 8h45 : la dette publique augmente encore en France au quatrième trimestre 2015. – Vendredi 25 : nouveau recul de l’indice INSEE de confiance des ménages français. – Vendredi 25, 13h30 : confirmation de la faible croissance américaine au quatrième trimestre 2015.
Encore une semaine difficile pour la croissance mondiale.
A suivre du 21 au 25 mars : – Lundi 21, 16h (heure de Paris) : nouvelle baisse de la confiance des ménages dans la zone euro. – Mardi 22, 3h : l’indice Nikkei PMI des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière japonaise se stabilise autour des 50. – Mardi 22, 9h : les indices Markit PMI dans l’industrie manufacturière et dans les services font état d’une nouvelle contraction de l’activité dans l’Hexagone. – Mardi 22, 9h30 : les indices Markit PMI dans l’industrie manufacturière et dans les services baissent également en Allemagne. – Mardi 22, 10h : même punition pour les indices Markit PMI dans l’industrie manufacturière et dans les services dans l’ensemble de la zone euro. – Mardi 22, 10h : nouveau repli notable de l’indice IFO du climat des affaires outre-Rhin. – Mardi 22, 11h : les indices ZEW régressent encore en Allemagne et dans la zone euro. – Mardi 22, 14h45 : l’indice Markit PMI des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière américaine recule de nouveau. – Jeudi 24, 8h45 : nouvelle baisse de l’indice INSEE du climat des affaires. – Jeudi 24, 13h30 : net repli correctif des commandes de biens durables aux Etats-Unis. – Jeudi 24, 14h45 : les indices PMI composite et dans les services autour des 50 outre-Atlantique. – Jeudi 24, 18h : le chômage repart logiquement à la hausse en France. – Vendredi 25, 8h45 : la dette publique augmente encore en France au quatrième trimestre 2015. – Vendredi 25 : nouveau recul de l’indice INSEE de confiance des ménages français. – Vendredi 25, 13h30 : confirmation de la faible croissance américaine au quatrième trimestre 2015.
Moderniser l’économie française : mission impossible…
Après le CICE, puis le pacte de responsabilité et, bien entendu, la loi Macron, c’est au tour de la « loi travail » d’accoucher d’une souris. En effet, c’est à chaque fois la même ritournelle : on nous fait croire que les réformes à venir sont révolutionnaires, mais elles s’avèrent n’être finalement que des réformettes, voire des mesures contre-productives. Ainsi, en dépit des apparents cadeaux contenus dans le CICE et le pacte de responsabilité, la pression fiscale globale qui pèse sur les entreprises françaises a augmenté. De même, étant soumise à la validation des syndicats au sein des entreprises, la seule véritable avancée de la loi Macron, en l’occurrence l’élargissement de l’ouverture des commerces le dimanche, n’a quasiment pas vu le jour. L’exemple malheureux de la Fnac nous l’a dernièrement rappelé. Enfin, relativement appréciable dans sa première mouture, la « loi travail » a finalement été vidée de sa substance, rappelant que la modernisation de l’économie française relève de la mission impossible. C’est malheureusement bien connu : les Français ne savent pas faire des réformes, mais seulement des révolutions. C’est en défendant cet adage d’un autre temps que, depuis trois décennies, les différents gouvernements de l’Hexagone ont refusé d’engager la réforme en profondeur et la modernisation de nos structures économiques. Seul hic, mais il est de taille : une « révolution », on sait quand elle commence, mais on ne sait pas quand et surtout comment elle se termine. Plutôt que d’en arriver là, il serait donc beaucoup plus opportun d’engager le pays dans de véritables réformes, en les expliquant aux Français avec pédagogie et indépendamment des partis pris politiciens. La question reste simplement de savoir si les hommes et femmes politiques français en ont la volonté et/ou le courage. Pour le moment, la réponse est clairement négative. Dommage.