A suivre du 9 au 13 mai : – Lundi 9, 10h30 (heure de Paris) : l’indice Sentix de confiance des investisseurs repart à la baisse. – Mardi 10, 3h30 : les prix à la consommation baissent encore en Chine, mais leur glissement annuel reste supérieur à 2 %. – Mardi 10, 8h : léger rebond correctif de la production industrielle allemande. – Mardi 10, 8h : l’excédent commercial allemand se stabilise autour des 19,5 milliards d’euros. – Mardi 10, 8h45 : la production industrielle française augmente légèrement. – Jeudi 12, 8h45 : la déflation de – 0,2 % est confirmée en France. – Jeudi 12, 11h : rebond modéré de la production industrielle dans la zone euro. – Jeudi 12, 13h : la BoE n’a toujours pas d’autres choix que de maintenir le statu quo monétaire. – Vendredi 13, 8h : la déflation allemande atteint également – 0,2 %. – Vendredi 13, 8h : croissance d’environ 0,5 % en Allemagne au premier trimestre 2016. – Vendredi 13, 8h45 : ralentissement de l’emploi salarié en France au premier trimestre 2016. – Vendredi 13, 11h : confirmation de la belle croissance du PIB eurolandais au premier trimestre 2016. – Vendredi 13, 14h30 : les ventes au détail augmentent modérément aux Etats-Unis. – Vendredi 13, 14h30 : les prix à la production restent très sages outre-Atlantique. – Vendredi 13, 16h : vers une nouvelle baisse de l’indice Reuters / Université du Michigan de confiance des consommateurs américains.
La déflation rôde toujours.
Bourses : In May go away, in June bad fortune.
Ne l’oublions jamais : même s’ils peuvent parfois paraître complexes, voire impressionnants, les marchés financiers ne sont finalement qu’une simple représentation des relations humaines. John Maynard Keynes évoquait les « animal spirits », c’est-à-dire les instincts animaux qui sont tels que, dans le climat troublé qui prévaut sur les marchés, le mimétisme est préféré à la rationalité économique. Dans ce panurgisme structurel, les investisseurs cherchent régulièrement des règles ou plutôt des adages auxquels se raccrocher, a fortiori dans des périodes comme celles que nous vivons depuis la crise de 2008, qui ont renforcé les incertitudes et brouillé davantage les pistes entre les marchés financiers et la réalité économique. En fait, comme tous les dictons, ces proverbes boursiers sont loin d’être toujours vérifiés. Il en est de même pour le fameux mois de mai, qui serait traditionnellement un mois baissier pour les indices boursiers. L’observation du Dow Jones depuis 2000 infirme cette hypothèse. En effet, sur les seize derniers mois de mai, seuls huit ont été négatifs pour le Dow Jones. Cependant, cette année, force est de constater que le contexte économico-politico-financier milite pour une forte baisse boursière, en mai et en juin. En effet, si le mois de mai pourrait réserver pas mal de mauvaises surprises, les dangers de juin s’annoncent particulièrement coriaces : le 2, réunion de la BCE, qui pourrait durcir son discours ; idem le 15, avec la Réserve fédérale américaine ; et surtout : nouveau couperet pour la Grèce qui va devoir rembourser 5,6 milliards d’euros en juin, on ne sait pas encore comment ; référendum sur le Brexit le 23 ; élections législatives à hauts risques en Espagne le 26 ; sans oublier, entretemps, la poursuite voire l’exacerbation de la crise politique au Brésil, mais aussi la publication de nombreuses enquêtes de conjoncture à travers la planète qui pourraient encore jeter le doute sur l’état de la croissance mondiale. Dans ce cadre, nous continuons d’anticiper que les principaux indices boursiers occidentaux, et notamment le Cac 40 et le Dow Jones, devraient perdre environ 10 % au cours des trois prochains mois, avant de remonter légèrement en fin d’année, le tout au milieu d’une tempête de volatilité très difficilement maîtrisable. Accrochez-vous !
Bourses : In May go away, in June bad fortune.
Ne l’oublions jamais : même s’ils peuvent parfois paraître complexes, voire impressionnants, les marchés financiers ne sont finalement qu’une simple représentation des relations humaines. John Maynard Keynes évoquait les « animal spirits », c’est-à-dire les instincts animaux qui sont tels que, dans le climat troublé qui prévaut sur les marchés, le mimétisme est préféré à la rationalité économique. Dans ce panurgisme structurel, les investisseurs cherchent régulièrement des règles ou plutôt des adages auxquels se raccrocher, a fortiori dans des périodes comme celles que nous vivons depuis la crise de 2008, qui ont renforcé les incertitudes et brouillé davantage les pistes entre les marchés financiers et la réalité économique. En fait, comme tous les dictons, ces proverbes boursiers sont loin d’être toujours vérifiés. Il en est de même pour le fameux mois de mai, qui serait traditionnellement un mois baissier pour les indices boursiers. L’observation du Dow Jones depuis 2000 infirme cette hypothèse. En effet, sur les seize derniers mois de mai, seuls huit ont été négatifs pour le Dow Jones. Cependant, cette année, force est de constater que le contexte économico-politico-financier milite pour une forte baisse boursière, en mai et en juin. En effet, si le mois de mai pourrait réserver pas mal de mauvaises surprises, les dangers de juin s’annoncent particulièrement coriaces : le 2, réunion de la BCE, qui pourrait durcir son discours ; idem le 15, avec la Réserve fédérale américaine ; et surtout : nouveau couperet pour la Grèce qui va devoir rembourser 5,6 milliards d’euros en juin, on ne sait pas encore comment ; référendum sur le Brexit le 23 ; élections législatives à hauts risques en Espagne le 26 ; sans oublier, entretemps, la poursuite voire l’exacerbation de la crise politique au Brésil, mais aussi la publication de nombreuses enquêtes de conjoncture à travers la planète qui pourraient encore jeter le doute sur l’état de la croissance mondiale. Dans ce cadre, nous continuons d’anticiper que les principaux indices boursiers occidentaux, et notamment le Cac 40 et le Dow Jones, devraient perdre environ 10 % au cours des trois prochains mois, avant de remonter légèrement en fin d’année, le tout au milieu d’une tempête de volatilité très difficilement maîtrisable. Accrochez-vous !
La zone euro sur un nuage, les Etats-Unis en nage…
A l’instar de la croissance française, celle de la zone euro a également surpris par sa vigueur au premier trimestre 2016. En effet, le PIB eurolandais a progressé de 0,6 %. Cette vigueur est néanmoins insuffisante pour permettre au glissement annuel du PIB de se redresser. Pour le quatrième trimestre consécutif, ce dernier reste ainsi « scotché » à 1,6 %. C’est certes appréciable, mais toujours inférieur au glissement annuel du PIB américain. En dépit d’une croissance de seulement 0,5 % au premier trimestre 2016 en rythme annualisé (soit 0,13 % en rythme trimestriel), celui-ci est quasiment stable à 2 %. Une inquiétude de taille est cependant apparue outre-Atlantique : l’investissement des entreprises a reculé de 1,5 % sur le seul premier trimestre 2016. Pour la première fois depuis le premier trimestre 2010, son glissement annuel repasse même en territoire négatif (- 0,4 % précisément). Et malheureusement, depuis les années 1990, nous savons que lorsque les Etats-Unis ralentissent, l’Europe les suit avec un ou deux trimestres de décalage… .
La zone euro sur un nuage, les Etats-Unis en nage…
A l’instar de la croissance française, celle de la zone euro a également surpris par sa vigueur au premier trimestre 2016. En effet, le PIB eurolandais a progressé de 0,6 %. Cette vigueur est néanmoins insuffisante pour permettre au glissement annuel du PIB de se redresser. Pour le quatrième trimestre consécutif, ce dernier reste ainsi « scotché » à 1,6 %. C’est certes appréciable, mais toujours inférieur au glissement annuel du PIB américain. En dépit d’une croissance de seulement 0,5 % au premier trimestre 2016 en rythme annualisé (soit 0,13 % en rythme trimestriel), celui-ci est quasiment stable à 2 %. Une inquiétude de taille est cependant apparue outre-Atlantique : l’investissement des entreprises a reculé de 1,5 % sur le seul premier trimestre 2016. Pour la première fois depuis le premier trimestre 2010, son glissement annuel repasse même en territoire négatif (- 0,4 % précisément). Et malheureusement, depuis les années 1990, nous savons que lorsque les Etats-Unis ralentissent, l’Europe les suit avec un ou deux trimestres de décalage… .
La fragilité perdure.
A suivre du 2 au 6 mai : – Lundi 2, 4h (heure de Paris) : confirmation de la baisse à 48,0 de l’indice Markit Nikkei PMI dans l’industrie manufacturière. – Lundi 2, de 9h50 à 10h : révision en légère baisse des indices Markit PMI dans l’industrie manufacturière en France, en Allemagne et dans la zone euro. – Lundi 2, 16h : l’indice ISM des directeurs d’achat de nouveau en léger repli dans l’industrie manufacturière américaine. – Mardi 3, 3h45 : l’indice Markit Caixin PMI dans l’industrie chinoise recule légèrement et reste sous les 50. – Mercredi 4, 8h45 : le déficit extérieur français reste proche des 5 milliards d’euros. – Mercredi 4, de 9h50 à 10h : les indices Markit PMI dans les services en France, en Allemagne et dans la zone euro sont révisés en légère baisse. – Mercredi 4, 14h15 : les créations d’emploi dans le secteur privé ralentissent nettement aux Etats-Unis selon ADP. – Mercredi 4, 14h30 : nouvelle forte baisse de la productivité aux Etats-Unis au premier trimestre 2016. – Mercredi 4, 14h30 : le déficit extérieur américain recule légèrement à 45 milliards de dollars. – Mercredi 4, 16h : les commandes industrielles reculent encore outre-Atlantique. – Mercredi 4, 16h : l’indice ISM dans le secteur non-manufacturier repart à la baisse. – Jeudi 5, 3h45 : l’indice Markit Caixin PMI dans les services recule légèrement en Chine. – Vendredi 6, 14h30 : les créations d’emploi ralentissent encore et le taux de chômage se stabilise à 5 % aux Etats-Unis.
La fragilité perdure.
A suivre du 2 au 6 mai : – Lundi 2, 4h (heure de Paris) : confirmation de la baisse à 48,0 de l’indice Markit Nikkei PMI dans l’industrie manufacturière. – Lundi 2, de 9h50 à 10h : révision en légère baisse des indices Markit PMI dans l’industrie manufacturière en France, en Allemagne et dans la zone euro. – Lundi 2, 16h : l’indice ISM des directeurs d’achat de nouveau en léger repli dans l’industrie manufacturière américaine. – Mardi 3, 3h45 : l’indice Markit Caixin PMI dans l’industrie chinoise recule légèrement et reste sous les 50. – Mercredi 4, 8h45 : le déficit extérieur français reste proche des 5 milliards d’euros. – Mercredi 4, de 9h50 à 10h : les indices Markit PMI dans les services en France, en Allemagne et dans la zone euro sont révisés en légère baisse. – Mercredi 4, 14h15 : les créations d’emploi dans le secteur privé ralentissent nettement aux Etats-Unis selon ADP. – Mercredi 4, 14h30 : nouvelle forte baisse de la productivité aux Etats-Unis au premier trimestre 2016. – Mercredi 4, 14h30 : le déficit extérieur américain recule légèrement à 45 milliards de dollars. – Mercredi 4, 16h : les commandes industrielles reculent encore outre-Atlantique. – Mercredi 4, 16h : l’indice ISM dans le secteur non-manufacturier repart à la baisse. – Jeudi 5, 3h45 : l’indice Markit Caixin PMI dans les services recule légèrement en Chine. – Vendredi 6, 14h30 : les créations d’emploi ralentissent encore et le taux de chômage se stabilise à 5 % aux Etats-Unis.
La reprise est là, mais les Français sont las…
Avec la reprise française, c’est un peu comme avec le conte de « Pierre et le loup ». A force d’être annoncée en vain, lorsqu’elle arrive (peut-être enfin), personne n’y croit… Depuis 2010, les dirigeants politiques français ont effectivement tout essayé : « la crise est finie », « la reprise est là », « le chômage va fortement baisser » et plus dernièrement « ça va mieux ». Autant d’annonces qui participaient principalement à une méthode Coué renforcée par de nombreux effets marketing, mais qui n’ont finalement pas été suivis d’effets concrets. Du moins jusqu’à la semaine dernière. Car, attention, cette fois « c’est sûr », l’économie française semble vraiment sortir du tunnel si l’on en croit d’un côté les chiffres de la DARES, qui annoncent une forte baisse du nombre de chômeurs en mars et, de l’autre côté, l’INSEE qui a publié des comptes nationaux du premier trimestre 2016, disons-le, exceptionnels ! Mais, au risque de faire de la peine à notre Président de « la reprise est là », cette baisse du chômage est artificielle, pour ne pas dire fallacieuse. Elle ne correspond simplement qu’au début des postes de « formations » des chômeurs, qui consistent à faire passer ces derniers de la catégorie A à la catégorie D ou E. Notons d’ailleurs que, dans ces deux catégories, on compte 1 600 chômeurs de plus sur le même mois de mars. Ne cherchez plus l’erreur, vous l’avez trouvée… Plus globalement, même si nous ne voulons pas remettre en question les calculs de l’INSEE, il faut admettre que la croissance forte des derniers trimestres tranche avec les données de toutes les enquêtes, notamment celles des directeurs d’achat interrogés par Markit, mais aussi celles de l’INSEE auprès des chefs d’entreprise et des ménages. Autrement dit, selon les chiffres officiels, la reprise est là, mais les Français sont las… En fait, compte tenu des dérapages sociaux passés et à venir dans l’Hexagone, du ralentissement de la croissance mondiale, mais aussi des risques internationaux, tels que le retour de la crise grecque, l’occurrence d’un Brexit, la remontée intempestive de l’euro/dollar, ou encore le renchérissement progressif du pétrole et des matières premières, il est clair que la probabilité d’une rechute de la croissance française augmente rapidement et massivement…
La reprise est là, mais les Français sont las…
Avec la reprise française, c’est un peu comme avec le conte de « Pierre et le loup ». A force d’être annoncée en vain, lorsqu’elle arrive (peut-être enfin), personne n’y croit… Depuis 2010, les dirigeants politiques français ont effectivement tout essayé : « la crise est finie », « la reprise est là », « le chômage va fortement baisser » et plus dernièrement « ça va mieux ». Autant d’annonces qui participaient principalement à une méthode Coué renforcée par de nombreux effets marketing, mais qui n’ont finalement pas été suivis d’effets concrets. Du moins jusqu’à la semaine dernière. Car, attention, cette fois « c’est sûr », l’économie française semble vraiment sortir du tunnel si l’on en croit d’un côté les chiffres de la DARES, qui annoncent une forte baisse du nombre de chômeurs en mars et, de l’autre côté, l’INSEE qui a publié des comptes nationaux du premier trimestre 2016, disons-le, exceptionnels ! Mais, au risque de faire de la peine à notre Président de « la reprise est là », cette baisse du chômage est artificielle, pour ne pas dire fallacieuse. Elle ne correspond simplement qu’au début des postes de « formations » des chômeurs, qui consistent à faire passer ces derniers de la catégorie A à la catégorie D ou E. Notons d’ailleurs que, dans ces deux catégories, on compte 1 600 chômeurs de plus sur le même mois de mars. Ne cherchez plus l’erreur, vous l’avez trouvée… Plus globalement, même si nous ne voulons pas remettre en question les calculs de l’INSEE, il faut admettre que la croissance forte des derniers trimestres tranche avec les données de toutes les enquêtes, notamment celles des directeurs d’achat interrogés par Markit, mais aussi celles de l’INSEE auprès des chefs d’entreprise et des ménages. Autrement dit, selon les chiffres officiels, la reprise est là, mais les Français sont las… En fait, compte tenu des dérapages sociaux passés et à venir dans l’Hexagone, du ralentissement de la croissance mondiale, mais aussi des risques internationaux, tels que le retour de la crise grecque, l’occurrence d’un Brexit, la remontée intempestive de l’euro/dollar, ou encore le renchérissement progressif du pétrole et des matières premières, il est clair que la probabilité d’une rechute de la croissance française augmente rapidement et massivement…
Une conjoncture toujours très fragile, en particulier en France.
Sans surprise et comme nous l’annoncions dans nos prévisions hebdomadaires, les statistiques économiques des derniers jours ont confirmé que la croissance mondiale est bien en phase de ralentissement. A commencer par l’économie américaine. Forte baisse des mises en chantier et des permis de construire en mars, deuxième mois consécutif de repli pour la production industrielle, net recul de l’indice Reuters/Université du Michigan de confiance des ménages en avril, effondrement de l’indice de la Fed de Philadelphie dans le secteur manufacturier en avril… Bref, tous les indicateurs militent pour une nette décélération de la croissance des Etats-Unis dans les prochains mois. S’il apparaît moins marqué qu’outre-Atlantique, le ralentissement est également en marche dans la zone euro. Mais ne nous leurrons pas : cette moindre décélération est tout simplement due au fait que la croissance eurolandaise a été moins vaillante que celle de l’Oncle Sam depuis 2010. Et, comme d’habitude depuis 2008, la France se distingue par sa mollesse économique…