Blocage de la France, hermétisme à la réforme, incompétence des politiques, Brexit, nouveau cadeau à la Grèce,… Tels sont les principaux thèmes abordés dans l’émission “Les Experts” du mercredi 25 mai 2016, animée par Nicolas Doze sur BFM Business, avec Sylvain Orebi, président d’Orientis. Jean-Pierre Petit, président des Cahiers Verts de l’Economie et Marc Touati. A voir ou revoir ci-après…
Emission “Les Experts” sur BFM Business
Déflation : les Etats-Unis en sortent, la zone euro s’y enfonce.
De la même façon que le taux de chômage américain reste largement inférieur à celui de la zone euro, l’évolution des prix détone entre les deux côtés de l’Atlantique. Ainsi, aux Etats-Unis, les prix ont continué d’augmenter en avril : + 0,4 % sur un mois et + 1,1 % sur un an. Hors énergie et produits alimentaires, l’inflation américaine reste supérieure à 2 %, précisément 2,1 %. Face à cette reflation logique, la Fed va donc avoir du mal à maintenir le statu quo de son taux objectif des federal funds. Et ce d’autant que le taux de chômage de plein-emploi (en l’occurrence 5 %) perdure. Bien loin de ce mouvement appréciable de remontée contenue de l’inflation, la zone euro reste enlisée dans la déflation. Ainsi, le glissement annuel des prix en avril y a été confirmé à – 0,2 %. Encore plus problématique, l’inflation sous-jacente (c’est-à-dire hors énergie et alimentaire) a nettement baissé à seulement 0,7 % en avril. De quoi confirmer que la BCE n’a pas réussi à inverser les pressions déflationnistes…
Déflation : les Etats-Unis en sortent, la zone euro s’y enfonce.
De la même façon que le taux de chômage américain reste largement inférieur à celui de la zone euro, l’évolution des prix détone entre les deux côtés de l’Atlantique. Ainsi, aux Etats-Unis, les prix ont continué d’augmenter en avril : + 0,4 % sur un mois et + 1,1 % sur un an. Hors énergie et produits alimentaires, l’inflation américaine reste supérieure à 2 %, précisément 2,1 %. Face à cette reflation logique, la Fed va donc avoir du mal à maintenir le statu quo de son taux objectif des federal funds. Et ce d’autant que le taux de chômage de plein-emploi (en l’occurrence 5 %) perdure. Bien loin de ce mouvement appréciable de remontée contenue de l’inflation, la zone euro reste enlisée dans la déflation. Ainsi, le glissement annuel des prix en avril y a été confirmé à – 0,2 %. Encore plus problématique, l’inflation sous-jacente (c’est-à-dire hors énergie et alimentaire) a nettement baissé à seulement 0,7 % en avril. De quoi confirmer que la BCE n’a pas réussi à inverser les pressions déflationnistes…
Le ralentissement mondial se poursuit tranquillement.
A suivre du 23 au 27 mai : – Lundi 23, 4h (heure de Paris) : quasi-stagnation de l’indice Nikkei Markit des directeurs d’achat au Japon. – Lundi 23, de 9h à 10h : repli généralisé des indices Markit des directeurs d’achat en France, en Allemagne et dans la zone euro, tant dans l’industrie que dans les services. – Lundi 23, 15h45 : l’indice Markit dans l’industrie manufacturière américaine recule également. – Lundi 23, 16h : l’indice de confiance des consommateurs repart en légère baisse dans la zone euro. – Mardi 24, 8h: confirmation de la croissance allemande de 0,7 % au premier trimestre 2016. – Mardi 24, 8h45 : les indices INSEE du climat des affaires dans l’industrie et dans l’ensemble des secteurs régressent légèrement dans l’Hexagone. – Mardi 24, 10h : les indices ZEW de sentiment économique repartent à la baisse en Allemagne et dans la zone euro. – Mercredi 25, 8h : léger repli de l’indice GfK de confiance des consommateurs en Allemagne. – Mercredi 25, 10h : l’indice IFO du climat des affaires recule également outre-Rhin. – Mercredi 25, 18h : le chômage français reprend logiquement le chemin de la hausse. – Jeudi 26, 10h30 : confirmation d’une croissance britannique de 0,4 % au premier trimestre 2016. – Jeudi 26, 14h30 : recul des commandes de biens durables aux Etats-Unis. – Jeudi 26, 15h45 : baisse notable des indices Markit « services » et composite outre-Atlantique. – Vendredi 27, 1h30 : la déflation se poursuit au Japon. – Vendredi 27, 8h45 : l’indice INSEE de confiance des ménages en France perd un point. – Vendredi 27, 14h30 : le net ralentissement de la croissance américaine au premier trimestre 2016 est confirmé. – Vendredi 27, 16h : révision baissière de l’indice Reuters/Université du Michigan de confiance des consommateurs.
Le ralentissement mondial se poursuit tranquillement.
A suivre du 23 au 27 mai : – Lundi 23, 4h (heure de Paris) : quasi-stagnation de l’indice Nikkei Markit des directeurs d’achat au Japon. – Lundi 23, de 9h à 10h : repli généralisé des indices Markit des directeurs d’achat en France, en Allemagne et dans la zone euro, tant dans l’industrie que dans les services. – Lundi 23, 15h45 : l’indice Markit dans l’industrie manufacturière américaine recule également. – Lundi 23, 16h : l’indice de confiance des consommateurs repart en légère baisse dans la zone euro. – Mardi 24, 8h: confirmation de la croissance allemande de 0,7 % au premier trimestre 2016. – Mardi 24, 8h45 : les indices INSEE du climat des affaires dans l’industrie et dans l’ensemble des secteurs régressent légèrement dans l’Hexagone. – Mardi 24, 10h : les indices ZEW de sentiment économique repartent à la baisse en Allemagne et dans la zone euro. – Mercredi 25, 8h : léger repli de l’indice GfK de confiance des consommateurs en Allemagne. – Mercredi 25, 10h : l’indice IFO du climat des affaires recule également outre-Rhin. – Mercredi 25, 18h : le chômage français reprend logiquement le chemin de la hausse. – Jeudi 26, 10h30 : confirmation d’une croissance britannique de 0,4 % au premier trimestre 2016. – Jeudi 26, 14h30 : recul des commandes de biens durables aux Etats-Unis. – Jeudi 26, 15h45 : baisse notable des indices Markit « services » et composite outre-Atlantique. – Vendredi 27, 1h30 : la déflation se poursuit au Japon. – Vendredi 27, 8h45 : l’indice INSEE de confiance des ménages en France perd un point. – Vendredi 27, 14h30 : le net ralentissement de la croissance américaine au premier trimestre 2016 est confirmé. – Vendredi 27, 16h : révision baissière de l’indice Reuters/Université du Michigan de confiance des consommateurs.
Remontée des taux d’intérêt : l’appel du vide…
Sommes-nous tous devenus fous ? Le bon sens a-t-il définitivement disparu ? Quand allons-nous nous réveiller ? Au regard des évènements qui secouent les marchés financiers depuis quelques trimestres et a fortiori depuis quelques semaines, telles sont les questions que nous sommes en droit de nous poser. En fait, tous les raisonnements de bon sens apparaissent complétement inversés. En effet, en temps normal, lorsque les statistiques économiques sont meilleures que prévu, les indices boursiers ont plutôt tendance à remonter. Et inversement, lorsque les premières sont décevantes, les seconds dépriment. Or, depuis quelques mois, c’est exactement le contraire qui se produit. Ce phénomène a priori anormal s’est encore observé cette semaine. Ainsi, lorsque les indicateurs relatifs à l’économie américaine étaient relativement mauvais, les bourses flambaient et lorsqu’ils étaient bons, elles dégringolaient. Comme disait Albert Einstein : « Un problème sans solution est un problème mal posé ». Autrement dit, à chaque problème sa solution. Dans le cas précis, la corrélation inversée entre les marchés boursiers et les indices relatifs à l’économie américaine s’explique principalement par la crainte d’un resserrement de la politique monétaire de la Fed. Un phénomène similaire s’observe d’ailleurs sur les taux d’intérêt des obligations d’Etat. En effet, plus les dettes publiques augmentent, plus les taux obligataires baissent, en particulier dans la zone euro. Le tout grâce à un excès mondial de liquidités. Mais a-t-on pensé au jour où cette perfusion excessive cessera et où mécaniquement cet état second prendra fin ? En fait, dans la mesure où cette occurrence fait peur, personne ne veut y songer, ni même la conceptualiser. Pour être honnête, personne ne peut d’ailleurs savoir exactement ce qu’il adviendra pour la simple raison qu’une période de taux monétaire zéro aussi longue et une « planche à billets » mondiale aussi pléthorique sont historiques. La sortie de cet état léthargique le sera donc tout autant…
Remontée des taux d’intérêt : l’appel du vide…
Sommes-nous tous devenus fous ? Le bon sens a-t-il définitivement disparu ? Quand allons-nous nous réveiller ? Au regard des évènements qui secouent les marchés financiers depuis quelques trimestres et a fortiori depuis quelques semaines, telles sont les questions que nous sommes en droit de nous poser. En fait, tous les raisonnements de bon sens apparaissent complétement inversés. En effet, en temps normal, lorsque les statistiques économiques sont meilleures que prévu, les indices boursiers ont plutôt tendance à remonter. Et inversement, lorsque les premières sont décevantes, les seconds dépriment. Or, depuis quelques mois, c’est exactement le contraire qui se produit. Ce phénomène a priori anormal s’est encore observé cette semaine. Ainsi, lorsque les indicateurs relatifs à l’économie américaine étaient relativement mauvais, les bourses flambaient et lorsqu’ils étaient bons, elles dégringolaient. Comme disait Albert Einstein : « Un problème sans solution est un problème mal posé ». Autrement dit, à chaque problème sa solution. Dans le cas précis, la corrélation inversée entre les marchés boursiers et les indices relatifs à l’économie américaine s’explique principalement par la crainte d’un resserrement de la politique monétaire de la Fed. Un phénomène similaire s’observe d’ailleurs sur les taux d’intérêt des obligations d’Etat. En effet, plus les dettes publiques augmentent, plus les taux obligataires baissent, en particulier dans la zone euro. Le tout grâce à un excès mondial de liquidités. Mais a-t-on pensé au jour où cette perfusion excessive cessera et où mécaniquement cet état second prendra fin ? En fait, dans la mesure où cette occurrence fait peur, personne ne veut y songer, ni même la conceptualiser. Pour être honnête, personne ne peut d’ailleurs savoir exactement ce qu’il adviendra pour la simple raison qu’une période de taux monétaire zéro aussi longue et une « planche à billets » mondiale aussi pléthorique sont historiques. La sortie de cet état léthargique le sera donc tout autant…
Zone euro, Allemagne, France : une croissance surprenante qui ne va pas durer.
Les comptables d’Eurostat se sont finalement trompés lors de leur première estimation du PIB eurolandais du premier trimestre 2016. Celui-ci n’a effectivement pas progressé de 0,6 % comme annoncé initialement mais de 0,5 %. Son glissement annuel est également revu en baisse de 0,1 point à 1,5 %. Après trois trimestres consécutifs à 1,6 %, le glissement annuel du PIB eurolandais enregistre donc son premier repli depuis le deuxième trimestre 2014. Pour autant, en dépit de cette révision baissière, la croissance de la zone euro du premier trimestre reste encore surprenante par sa vigueur. En effet, elle ne colle ni à l’évolution récente des indicateurs avancés, ni à celle de la production industrielle. En conséquence, la bonne performance du premier trimestre n’est pas extrapolable et devrait être corrigée au deuxième trimestre. Et cela sera valable pour la grande majorité des membres de l’UEM. A commencer par l’Allemagne et la France…
Zone euro, Allemagne, France : une croissance surprenante qui ne va pas durer.
Les comptables d’Eurostat se sont finalement trompés lors de leur première estimation du PIB eurolandais du premier trimestre 2016. Celui-ci n’a effectivement pas progressé de 0,6 % comme annoncé initialement mais de 0,5 %. Son glissement annuel est également revu en baisse de 0,1 point à 1,5 %. Après trois trimestres consécutifs à 1,6 %, le glissement annuel du PIB eurolandais enregistre donc son premier repli depuis le deuxième trimestre 2014. Pour autant, en dépit de cette révision baissière, la croissance de la zone euro du premier trimestre reste encore surprenante par sa vigueur. En effet, elle ne colle ni à l’évolution récente des indicateurs avancés, ni à celle de la production industrielle. En conséquence, la bonne performance du premier trimestre n’est pas extrapolable et devrait être corrigée au deuxième trimestre. Et cela sera valable pour la grande majorité des membres de l’UEM. A commencer par l’Allemagne et la France…
Toujours trop fragile.
A suivre du 16 au 20 mai : – Mardi 17, 8h45 (heure de Paris) : révision baissière du PIB français au premier trimestre 2016. – Mardi 17, 10h30 : l’inflation reste proche de 0 % au Royaume-Uni. – Mardi 17, 11h : l’excédent commercial de la zone euro se stabilise autour des 20 milliards d’euros. – Mardi 17, 14h30 : la sagesse de l’inflation perdure aux Etats-Unis. – Mardi 17, 14h30 : nouvelle baisse des mises en chantier et des permis de construire outre-Atlantique. – Mardi 17, 15h15 : rebond technique modéré de la production industrielle américaine. – Mercredi 18, 01h50 : le PIB japonais demeure moribond au premier trimestre 2016. – Mercredi 18, 10h30 : vers un deuxième mois consécutif d’augmentation du chômage au Royaume-Uni. – Mercredi 18, 11h : confirmation de la déflation eurolandaise d’avril à – 0,2 %. – Jeudi 19, 7h30 : stabilisation du taux de chômage à 10,3 % en France au premier trimestre 2016. – Jeudi 19, 16h : stagnation des indicateurs avancés du Conference Board aux Etats-Unis.