Avec le Brexit c’est un peu comme avec Donald Trump. En effet, il y a environ un an, selon la plupart des sondages, la probabilité que ce dernier emporte les primaires des Républicains était d’environ 1 %. Et pourtant ! De même, il y a encore quelques semaines, la quasi-totalité des sondages annonçaient une victoire facile du Bremain. Or, depuis quelques jours et si les jeux ne sont évidemment pas encore faits, le Brexit est donné victorieux par de plus en plus d’enquêtes d’opinion. Il faut dire que la campagne de Cameron et des pro-Europe contre le « Leave » a été catastrophique. Et pour cause : plutôt que de montrer ce que le maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne pouvait lui apporter, ceux-ci ont basé leur campagne sur un catastrophisme autant excessif qu’erroné. Les mêmes élucubrations étaient pléthore lors du refus des Britanniques d’entrer dans l’euro et il n’en a rien été. Mieux, ou plutôt pire pour les partisans de l’Euro à tous prix, le Royaume-Uni est sorti renforcé de sa non-participation à la monnaie unique. Il a par exemple pu bénéficier d’une politique monétaire extrêmement réactive et accommodante. En fait, le Brexit effectif sera certainement beaucoup plus coûteux à l’Union européenne qu’au Royaume-Uni. En effet, un tel scénario ouvrira la boîte de Pandore de l’Exit et cassera définitivement la construction européenne telle que nous la connaissons depuis l’après-guerre. Un mouvement de défiance internationale à l’égard de l’Union s’engagera alors, produisant une tempête financière particulièrement dangereuse. C’est peut-être bien là que réside le vrai enjeu du référendum britannique. A savoir, faire comprendre aux dirigeants européens que l’Europe ne fait plus rêver. Plutôt que de faire peur aux Anglais, il serait donc beaucoup plus opportun de modifier les structures économiques et politiques de l’Union et aussi de la zone euro, de manière à en faire des terres de croissance forte et de chômage faible, tout en assurant la sécurité de leurs citoyens. Sinon, quelle que soit l’issue du référendum du 23 juin, l’Union européenne et la zone euro finiront forcément par exploser.
Un Brexit coûterait plus cher à l’Europe qu’au Royaume-Uni.
A poit les financiers !
Histoire de détendre un peu une atmosphère très tendue, voire dramatique, voici l’émission “A poil les financiers” sur PatrimoineTV à laquelle Marc Touati a dernièrement participé. Il répond à toutes les questions sans concession : “Des cités HLM d’Orly aux plateaux TV, il est le maître des platines mais aussi et surtout un économiste sans langue de bois. Découvrez-le, comme vous ne l’avez jamais vu !”
A poit les financiers !
Histoire de détendre un peu une atmosphère très tendue, voire dramatique, voici l’émission “A poil les financiers” sur PatrimoineTV à laquelle Marc Touati a dernièrement participé. Il répond à toutes les questions sans concession : “Des cités HLM d’Orly aux plateaux TV, il est le maître des platines mais aussi et surtout un économiste sans langue de bois. Découvrez-le, comme vous ne l’avez jamais vu !”
Encore une semaine mi-figue mi-raisin.
A suivre du 13 au 17 juin : – Mardi 14, 11h (heure de Paris) : rebond correctif de la production industrielle dans la zone euro. – Mardi 14, 11h : au premier trimestre 2016, l’emploi continue de progresser modérément dans la zone euro. – Mardi 14, 14h30 : rechute corrective des ventes au détail aux Etats-Unis. – Mercredi 15, 8h45 : la déflation française est confirmée à – 0,1 %. – Mercredi 15, 10h30 : stabilisation du chômage au Royaume-Uni. – Mercredi 15, 14h30 : les prix à la production restent très sages outre-Atlantique. – Mercredi 15, 15h15 : la production industrielle américaine repart à la baisse. – Mercredi 15, 15h30 : nouveau mois de stabilisation des indicateurs avancés de l’économie britannique. – Mercredi 15, 20h : la Fed maintient le statu quo du taux objectif des federal funds. – Jeudi 16, 5h : la BoJ prolonge son taux de base à – 0,10 %. – Jeudi 16, 11h : confirmation de la poursuite de la déflation dans la zone euro. – Jeudi 16, 13h : nouveau statu quo de la BoE. – Jeudi 16, 14h30 : repli de l’inflation américaine à 0,9 %. – Vendredi 17, 14h30 : légère baisse des mises en chantier et des permis de construire aux Etats-Unis.
Encore une semaine mi-figue mi-raisin.
A suivre du 13 au 17 juin : – Mardi 14, 11h (heure de Paris) : rebond correctif de la production industrielle dans la zone euro. – Mardi 14, 11h : au premier trimestre 2016, l’emploi continue de progresser modérément dans la zone euro. – Mardi 14, 14h30 : rechute corrective des ventes au détail aux Etats-Unis. – Mercredi 15, 8h45 : la déflation française est confirmée à – 0,1 %. – Mercredi 15, 10h30 : stabilisation du chômage au Royaume-Uni. – Mercredi 15, 14h30 : les prix à la production restent très sages outre-Atlantique. – Mercredi 15, 15h15 : la production industrielle américaine repart à la baisse. – Mercredi 15, 15h30 : nouveau mois de stabilisation des indicateurs avancés de l’économie britannique. – Mercredi 15, 20h : la Fed maintient le statu quo du taux objectif des federal funds. – Jeudi 16, 5h : la BoJ prolonge son taux de base à – 0,10 %. – Jeudi 16, 11h : confirmation de la poursuite de la déflation dans la zone euro. – Jeudi 16, 13h : nouveau statu quo de la BoE. – Jeudi 16, 14h30 : repli de l’inflation américaine à 0,9 %. – Vendredi 17, 14h30 : légère baisse des mises en chantier et des permis de construire aux Etats-Unis.
Conjoncture française et eurolandaise : les planètes se désalignent de plus en plus…
Il avait généré tant d’espoirs en 2015 : le fameux « alignement des planètes » (baisse des cours des matières premières, dépréciation de l’euro/dollar, diminution des taux d’intérêt monétaires et obligataires, sans oublier la « planche à billets » de la BCE) n’a pourtant pas tenu ses promesses. Certes, la croissance a été appréciable dans la zone euro et en France, mais elle est restée loin de la vigueur attendue. En effet, l’ensemble des éléments exogènes de « l’alignement des planètes » aurait dû générer une croissance d’environ 3 % tant dans l’UEM que dans l’Hexagone. Or, la croissance n’y a été que de respectivement 1,6 % et 1,2 % en 2015. Quant à 2016, si le premier trimestre a été de bonne facture, les suivants s’annoncent bien plus difficiles. Et ce non seulement parce que l’effet de correction de la faiblesse passée qui a permis le rebond en 2015 ne joue plus, mais aussi parce que les planètes de désalignent de plus en plus… Augmentation des cours du pétrole et de l’ensemble des matières premières, appréciation de l’euro, déprime des marchés boursiers… Autant des éléments qui ne manqueront pas de casser le petit rebond de la croissance eurolandaise et française de ces derniers trimestres…
Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts, sauf si…
Nous l’avons constamment souligné depuis des années, et notamment au lendemain de la crise de 2008-2009 : les crises font partie de la vie économique. Il ne faut donc pas en avoir peur mais les appréhender comme des phases de mutations et d’opportunités. De la sorte, pour les pays, les entreprises et les particuliers qui ont réussi à les affronter comme telles, elles leur permettent d’en sortir gagnants et même renforcés. Comme disait Friedrich Nietzsche « ce qui ne me tue pas me rend plus fort ». Mais attention, cette réussite suppose deux conditions sine qua non. D’une part, savoir tirer les leçons des erreurs passées pour ne pas les rééditer. D’autre part, posséder une capacité d’adaptation à toute épreuve. C’est d’ailleurs là que résident les principales forces du système capitaliste depuis le XVIIème siècle et plus globalement de l’homo-economicus. A l’inverse, si le dogmatisme et le refus des réformes priment, l’échec est au bout du chemin. Par exemple, il faut savoir admettre que les stratégies économiques focalisées sur l’augmentation des dépenses publiques sont aujourd’hui vouées à l’échec. Continuer de le nier (comme trop de dirigeants politiques le font encore en France) ne produira que de l’inefficacité économique et sociale, ainsi que de graves déceptions qui ne feront qu’accroître les tensions sociétales. Les dernières tristes semaines nous l’ont malheureusement confirmé. C’est en cela que la résilience récente de l’économie française ne peut être que temporaire. En effet, le rebond de croissance de ces derniers trimestres n’est qu’un effet de correction de la faiblesse passée, associé à un alignement des planètes exceptionnel. A présent que les planètes se désalignent (notamment via l’augmentation des cours des matières premières et de l’euro), la réalité structurelle va reprendre le dessus : trop de pression fiscale, trop de rigidités, un manque criant de modernisation du modèle économique et social hexagonal. Autant de handicaps qui engendreront un net ralentissement de la croissance française d’ici la fin 2016.
Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts, sauf si…
Nous l’avons constamment souligné depuis des années, et notamment au lendemain de la crise de 2008-2009 : les crises font partie de la vie économique. Il ne faut donc pas en avoir peur mais les appréhender comme des phases de mutations et d’opportunités. De la sorte, pour les pays, les entreprises et les particuliers qui ont réussi à les affronter comme telles, elles leur permettent d’en sortir gagnants et même renforcés. Comme disait Friedrich Nietzsche « ce qui ne me tue pas me rend plus fort ». Mais attention, cette réussite suppose deux conditions sine qua non. D’une part, savoir tirer les leçons des erreurs passées pour ne pas les rééditer. D’autre part, posséder une capacité d’adaptation à toute épreuve. C’est d’ailleurs là que résident les principales forces du système capitaliste depuis le XVIIème siècle et plus globalement de l’homo-economicus. A l’inverse, si le dogmatisme et le refus des réformes priment, l’échec est au bout du chemin. Par exemple, il faut savoir admettre que les stratégies économiques focalisées sur l’augmentation des dépenses publiques sont aujourd’hui vouées à l’échec. Continuer de le nier (comme trop de dirigeants politiques le font encore en France) ne produira que de l’inefficacité économique et sociale, ainsi que de graves déceptions qui ne feront qu’accroître les tensions sociétales. Les dernières tristes semaines nous l’ont malheureusement confirmé. C’est en cela que la résilience récente de l’économie française ne peut être que temporaire. En effet, le rebond de croissance de ces derniers trimestres n’est qu’un effet de correction de la faiblesse passée, associé à un alignement des planètes exceptionnel. A présent que les planètes se désalignent (notamment via l’augmentation des cours des matières premières et de l’euro), la réalité structurelle va reprendre le dessus : trop de pression fiscale, trop de rigidités, un manque criant de modernisation du modèle économique et social hexagonal. Autant de handicaps qui engendreront un net ralentissement de la croissance française d’ici la fin 2016.
Emission “Direct Marchés” sur Boursorama et TVFinance
Le 8 juin, Marc Touati était l’invité de Lucie Morlot dans l’émission “Direct Marchés” sur Boursorama.com et TVFinance. Il estime notamment qu’un Brexit serait plus dommageable pour les européens que pour les anglais. Même s’il pense que l’on devrait éviter de peu une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, il note que l’Union européenne n’arrive plus à rassurer ses membres sur les problématiques de croissance et de sécurité. Il livre également son analyse sur la situation économique de la France. A voir ou revoir ci-après…
Emission “Direct Marchés” sur Boursorama et TVFinance
Le 8 juin, Marc Touati était l’invité de Lucie Morlot dans l’émission “Direct Marchés” sur Boursorama.com et TVFinance. Il estime notamment qu’un Brexit serait plus dommageable pour les européens que pour les anglais. Même s’il pense que l’on devrait éviter de peu une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, il note que l’Union européenne n’arrive plus à rassurer ses membres sur les problématiques de croissance et de sécurité. Il livre également son analyse sur la situation économique de la France. A voir ou revoir ci-après…