Aux commandes de l'économie et de la finance

“Les Experts” sur BFM Business

“Les Experts” sur BFM Business

Baisse des impôts annoncée par François Hollande, craintes de la cour des comptes sur le déficit public français, conséquences économiques, financières et politiques du Brexit. Tels sont les principaux thèmes abordés dans l’émission “Les Experts” du jeudi 30 juin 2016, animée par Nicolas Doze sur BFM Business, avec Ghislaine Ottenheimer, rédactrice en chef de Challenges, Christian Saint-Etienne, professeur au CNAM et Marc Touati. A voir ou revoir ci-après…

Emission “Ecorama” sur Boursorama

Emission “Ecorama” sur Boursorama

Brexit: “Nous sommes à la veille d’une récession en France” affirme Marc Touati. Correction boursière, recul des banques, avenir incertain de l’Union européenne… Tels sont les principaux thèmes abordés dans l’émission “Ecorama” du 28 juin 2016 présentée par David Jacquot, sur Boursorama.com. A voir ou revoir ci-après…

France et zone euro : ça ne va déjà plus mieux…

France et zone euro : ça ne va déjà plus mieux…

Avant même la catastrophe du Brexit, les indicateurs avancés de la conjoncture en France et dans la zone euro ont indiqué que la rechute avait déjà commencé. Au grand dam des dirigeants politiques hexagonaux. Sur ce point, il faut d’ailleurs reconnaître que depuis 2010, l’Exécutif français n’a pas lésiné sur le vocabulaire de la reprise. Ce fut d’abord « la crise est finie » employé par Nicolas Sarkozy de 2010 à 2012 et repris ensuite par François Hollande dès l’été 2012. Malheureusement, à cause d’une politique fiscale trop restrictive, la croissance est retombée à 0 % à la fin 2012 et au début 2013. Qu’à cela ne tienne, dès l’été 2013, c’était au tour de « la reprise est là » d’inonder les discours présidentiels. Une fois encore en vain. Mais ce n’est pas tout, puisque l’alignement des planètes de l’année 2015 a donné une nouvelle chance à la « reprise », permettant à notre Cher Président de lancer un nouveau slogan depuis quelques mois, en l’occurrence « ça va mieux ! ». Seulement voilà, quand la pluie s’installe et que le ciel bleu ne veut pas revenir, il n’y a pas grand-chose à faire… Ainsi, sans véritable surprise pour ceux qui suivent nos prévisions, les derniers indicateurs avancés de l’économie française ont confirmé que la petite reprise technique de la fin 2015 était déjà terminée. En effet, en dépit du surplus de dépenses liées à l’Euro 2016 et certainement à cause des blocages et des grèves en tous genres, les indices Markit des directeurs d’achat ont fortement chuté en juin. Ce qui augure d’une fin de deuxième trimestre et d’un second semestre 2017 très difficiles…

Encore une semaine compliquée pour la croissance mondiale.

A suivre du 27 juin au 1er juillet : Lundi 27, 14h30 (heure de Paris) : le déficit extérieur américain des marchandises atteint 60 milliards de dollars. Lundi 27, 15h45 : l’indice Markit des directeurs d’achat dans les services recule sensiblement aux Etats-Unis. Mardi 28, 8h45 : l’indice INSEE de confiance des ménages repart en nette baisse en France. Mardi 28, 14h30 : confirmation de la petite croissance américaine du premier trimestre 2016. Mardi 28, 16h : l’indice du Conference Board de confiance des consommateurs baisse notablement outre-Atlantique. Mercredi 29, 8h : petite baisse de l’indice GfK de confiance des ménages en Allemagne. Mercredi 29, 11h : l’indice de sentiment économique recule nettement dans la zone euro. Mercredi 29, 14h : l’inflation allemande reste faible. Mercredi 29, 14h30 : modeste progression des revenus et de la consommation des ménages américains. Jeudi 30, 8h45 : la consommation des ménages augmente faiblement en France. Jeudi 30, 8h45 : vers une inflation de 0,1 % en France. Jeudi 30, 8h45 : la dette publique se stabilise autour de 96 % du PIB au premier trimestre 2016. Jeudi 30, 8h55 : stabilisation du taux de chômage outre-Rhin. Jeudi 30, 10h30 : confirmation de la croissance annuelle britannique de 2 % au premier trimestre 2016. Jeudi 30, 11h : inflation zéro dans la zone euro. Vendredi 1er, 1h30 : stagnation du taux de chômage japonais. Vendredi 1er, 1h30 : la déflation se poursuit au Japon. Vendredi 1er, 3h45 : quasi-stabilisation de l’indice Caixin des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière chinoise. Vendredi 1er, 4h : confirmation de faiblesse de l’indice Nikkei PMI des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière au Japon. Vendredi 1er, de 9h50 à 10h : révision baissière des indices Markit PMI des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière en France, en Allemagne et dans la zone euro. Vendredi 1er, 11h : le taux de chômage se stabilise à 10,2 % dans la zone euro. Vendredi 1er, 16h : l’indice ISM des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière américaine baisse sensiblement.

La chute de Londres…

La chute de Londres…

C’est tout simplement incroyable : en dépit des mises en garde, de l’émotion suscitée par le meurtre de la députée Jo Cox et surtout du bon sens économique, les Britanniques ont finalement choisi le Brexit. C’est une triste journée pour le Royaume-Uni et pour l’Union européenne qui vont fortement souffrir au cours des prochains trimestres. Les conséquences à court terme vont être dramatiques. Nous allons tout d’abord assister à un krach boursier massif au Royaume-Uni et en Europe, mais aussi aux Etats-Unis et sur l’ensemble des places internationales. Si, dans un premier temps, ce krach suscitera un « flight to quality » vers les marchés obligataires, notamment allemands, l’incertitude suscitée par ce choc ne manquera pas d’engendrer des inquiétudes sur les comptes publics des Etats européens, suscitant progressivement une remontée des taux d’intérêt à long terme et in fine un krach obligataire dans de nombreux pays, y compris en France. Alors, en route vers le krach boursier, puis le krach obligataire et surtout la récession et la montée du chômage. Une vraie horreur économique. Bon courage à tous !

Brexit or not Brexit ? dans “Intégrale Bourse” sur BFM Business

Brexit or not Brexit ? dans “Intégrale Bourse” sur BFM Business

Les Britanniques se prononceront demain par référendum sur le maintien ou la sortie de leur pays l’Union européenne. Cela fait depuis plusieurs mois que le possible Brexit agite les débats. Quelles en seraient les conséquences pour la Grande-Bretagne et l’UE ? Marc Touati, économiste et président du cabinet ACDEFI estime que “le Brexit va être évité de justesse. “Le Royaume-Uni ne devrait pas avoir peur, s’il y avait un Brexit, ça serait plus dangereux pour l’Union européenne”, a-t-il expliqué. Selon lui, le vrai enjeu, c’est l’avenir de l’Europe. Qu’est-ce qu’on veut pour l’Europe de demain et comment va-t-on réagir ? Telle est la question qu’on devrait se poser quelle que soit l’issue du Brexit, avance l’économiste. “Le vrai danger aujourd’hui, c’est la montée des populismes en Europe”. “Là, on touche la clé de l’avenir de la zone euro et de l’UE”, a-t-il lancé. – Intégrale Bourse, du mercredi 22 juin 2016, présenté par Guillaume Sommerer, sur BFM Business.

Royaume-Uni – Zone euro : 5 – 1.

Royaume-Uni – Zone euro : 5 – 1.

Dire qu’en 1999, Tony Blair claironnait que la participation de son pays à l’euro n’était qu’une question d’années… « Commencez sans nous disait-il, nous vous rejoindrons très rapidement… ». Non seulement, il n’en a rien été, mais surtout le Royaume-Uni peut se targuer d’afficher des résultats économiques bien plus favorables que ceux de la zone euro et de la plupart de ses membres, notamment la France. Ainsi, du premier trimestre 2000 au premier trimestre 2016, le PIB réel a augmenté de 32,6 % au Royaume-Uni, contre 20,9 % en France et 18,3 % dans la zone euro. Les écarts de variation du PIB par habitant à prix constants depuis 1980 sont encore plus conséquents : + 93 % outre-Manche, contre + 69,4 % dans la zone euro et + 55,7 % en France. Et ce n’est malheureusement (pour nous Français et Eurolandais) pas tout…

La rechute se confirme.

A suivre du 20 au 24 juin : – Mardi 21, 11h (heure de Paris) : repli sensible des indices ZEW dans la zone euro et en Allemagne. – Mercredi 22, 16h : l’indice de confiance des consommateurs repart à la baisse dans la zone euro. – Jeudi 23, 4h : quasi-stagnation vers les 48 de l’indice Nikkei Markit des directeurs d’achat au Japon. – Jeudi 23, 8h45 : les indices INSEE du climat des affaires dans l’industrie et dans l’ensemble des secteurs régressent nettement dans l’Hexagone. – Jeudi 23, de 9h à 10h : repli généralisé des indices Markit des directeurs d’achat en France, en Allemagne et dans la zone euro, tant dans l’industrie que dans les services. – Jeudi 23, 15h45 : l’indice Markit dans l’industrie manufacturière américaine recule également. – Jeudi 23, 16h : hausse très modérée des indicateurs avancés du Conference Board aux Etats-Unis. – Vendredi 24, 8h45 : confirmation de la croissance exceptionnellement soutenue du PIB français au premier trimestre 2016. – Vendredi 24, 10h : l’indice IFO du climat des affaires se replie outre-Rhin. – Vendredi 24, 14h30 : recul correctif des commandes de biens durables aux Etats-Unis. – Vendredi 24, 16h : révision baissière de l’indice Reuters/Université du Michigan de confiance des consommateurs. – Vendredi 24, 18h : le chômage reprend le chemin de la hausse en France, sauf nouveau coup de baguette magique statistique…

La rechute se confirme.

A suivre du 20 au 24 juin : – Mardi 21, 11h (heure de Paris) : repli sensible des indices ZEW dans la zone euro et en Allemagne. – Mercredi 22, 16h : l’indice de confiance des consommateurs repart à la baisse dans la zone euro. – Jeudi 23, 4h : quasi-stagnation vers les 48 de l’indice Nikkei Markit des directeurs d’achat au Japon. – Jeudi 23, 8h45 : les indices INSEE du climat des affaires dans l’industrie et dans l’ensemble des secteurs régressent nettement dans l’Hexagone. – Jeudi 23, de 9h à 10h : repli généralisé des indices Markit des directeurs d’achat en France, en Allemagne et dans la zone euro, tant dans l’industrie que dans les services. – Jeudi 23, 15h45 : l’indice Markit dans l’industrie manufacturière américaine recule également. – Jeudi 23, 16h : hausse très modérée des indicateurs avancés du Conference Board aux Etats-Unis. – Vendredi 24, 8h45 : confirmation de la croissance exceptionnellement soutenue du PIB français au premier trimestre 2016. – Vendredi 24, 10h : l’indice IFO du climat des affaires se replie outre-Rhin. – Vendredi 24, 14h30 : recul correctif des commandes de biens durables aux Etats-Unis. – Vendredi 24, 16h : révision baissière de l’indice Reuters/Université du Michigan de confiance des consommateurs. – Vendredi 24, 18h : le chômage reprend le chemin de la hausse en France, sauf nouveau coup de baguette magique statistique…

Un Brexit coûterait plus cher à l’Europe qu’au Royaume-Uni.

Un Brexit coûterait plus cher à l’Europe qu’au Royaume-Uni.

Avec le Brexit c’est un peu comme avec Donald Trump. En effet, il y a environ un an, selon la plupart des sondages, la probabilité que ce dernier emporte les primaires des Républicains était d’environ 1 %. Et pourtant ! De même, il y a encore quelques semaines, la quasi-totalité des sondages annonçaient une victoire facile du Bremain. Or, depuis quelques jours et si les jeux ne sont évidemment pas encore faits, le Brexit est donné victorieux par de plus en plus d’enquêtes d’opinion. Il faut dire que la campagne de Cameron et des pro-Europe contre le « Leave » a été catastrophique. Et pour cause : plutôt que de montrer ce que le maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne pouvait lui apporter, ceux-ci ont basé leur campagne sur un catastrophisme autant excessif qu’erroné. Les mêmes élucubrations étaient pléthore lors du refus des Britanniques d’entrer dans l’euro et il n’en a rien été. Mieux, ou plutôt pire pour les partisans de l’Euro à tous prix, le Royaume-Uni est sorti renforcé de sa non-participation à la monnaie unique. Il a par exemple pu bénéficier d’une politique monétaire extrêmement réactive et accommodante. En fait, le Brexit effectif sera certainement beaucoup plus coûteux à l’Union européenne qu’au Royaume-Uni. En effet, un tel scénario ouvrira la boîte de Pandore de l’Exit et cassera définitivement la construction européenne telle que nous la connaissons depuis l’après-guerre. Un mouvement de défiance internationale à l’égard de l’Union s’engagera alors, produisant une tempête financière particulièrement dangereuse. C’est peut-être bien là que réside le vrai enjeu du référendum britannique. A savoir, faire comprendre aux dirigeants européens que l’Europe ne fait plus rêver. Plutôt que de faire peur aux Anglais, il serait donc beaucoup plus opportun de modifier les structures économiques et politiques de l’Union et aussi de la zone euro, de manière à en faire des terres de croissance forte et de chômage faible, tout en assurant la sécurité de leurs citoyens. Sinon, quelle que soit l’issue du référendum du 23 juin, l’Union européenne et la zone euro finiront forcément par exploser.