Aux commandes de l'économie et de la finance

Nicolas Sarkozy Acte II : l’illusion économique.

Nicolas Sarkozy Acte II : l’illusion économique.

Nicolas Sarkozy traverse une période difficile: sa cote de popularité est inférieure à celle de Jacques Chirac en 2002 à la même période, 62% des Français estiment qu’il affiche trop sa vie privée, les principaux indicateurs économiques (croissance, inflation, déficit, moral des ménages) sont dans le rouge, et les actions mises en oeuvre ne sont pas à la hauteur des attentes des Français, notamment sur la thématique du pouvoir d’achat. Le porte-parole du gouvernement (Laurent Wauquiez) a même alerté Claude Guéant : « On n’entend plus le Président sur les sujets de la vie quotidienne », il faut « redonner l’image d’un gouvernement en action ». A voir…

Encore une semaine difficile.

A suivre du 14 au 18 janvier : – Lundi 14, 11h (heure de Paris) : la production industrielle rechute dans la zone euro. – Mardi 15, 9h15 et 11h : la croissance allemande ralentit en 2007 avant de plonger en 2008. – Mardi 15, 14h30 : les prix à la production américains se calment, les ventes au détail aussi. – Mercredi 16, 14h30 : l’inflation cesse de flamber outre-Atlantique. – Mercredi 16, 15h15 : la production industrielle américaine recule. – Jeudi 17, 14h30 : très léger rebond des mises en chantier aux Etats-Unis.

2008, l’année de tous les dangers ?

2008, l’année de tous les dangers ?

Comme chaque début d’année, les analystes, prévisionnistes et autres « devins » se livrent à l’exercice difficile d’établir des prévisions pour l’année qui commence. Dans cet exercice, il y a les pessimistes invétérés, les optimistes idéalistes, ceux qui veulent simplement se faire remarquer en annonçant les scénarii les plus extrêmes possibles et puis ceux, dont nous essayons de faire partie depuis des années, qui tentent de réaliser des prévisions les plus justes possibles. Avec évidemment des satisfactions et des déceptions. En fait, seules trois règles doivent primer en matière de prévision : l’indépendance, la précision de l’engagement et la fiabilité de l’argumentaire. Pourtant, aujourd’hui et bien loin de toutes ces règles, les prévisions généralement diffusées annoncent que 2008 sera une année de récession, de nouvelle hausse des cours du baril, d’hyper-inflation et de dégringolade boursière. Tel n’est pas notre scénario. En effet, si cette nouvelle année commence dans l’obscurité (sauf pour l’Asie dite « émergente », qui continuera de jouir d’un dynamisme certes amoindri mais très appréciable), la lumière devrait progressivement percer, puis s’imposer, d’abord outre-Atlantique et sur les marchés financiers, puis dans la zone euro. A l’inverse de son cycle naturel, le soleil devrait donc se lever à l’Ouest, c’est-à-dire aux Etats-Unis, pour finir (enfin !) par traverser l’Atlantique, avec, comme d’habitude, retard et moindre intensité. On n’a que ce qu’on mérite…

Banque mondiale : Etrennes…

Banque mondiale : Etrennes…

De l’argent privé reçu par une institution multilatérale « publique », si tant est que l’on puisse assimiler la Banque Mondiale ou le Fonds Monétaire International à des organismes « publics ». Des ressources financières « publiques » car multilatérales donc, investies dans des structures privées. Les temps changent, n’en déplaise aux penseurs de Bretton Woods. La Banque Mondiale est au cœur de ces enjeux de « partenariat public-privé». Explications

Ministres sous surveillance.

Ministres sous surveillance.

Ambiance anxiogène lors du premier conseil des ministres de l’année suite à l’annonce de la mise en place d’indicateurs chiffrés permettant d’évaluer les ministres. C’est en effet une première dans l’histoire de la cinquième république puisque Nicolas Sarkozy fait appel à un cabinet de conseil en stratégie (à quel prix ?) afin de mettre en place des « indicateurs de résultats » sur la base de 30 critères chiffrés de performance !!

La confiance se délite dans la zone euro, mais la BCE ne change rien.

A suivre du 7 au 11 janvier : – Lundi 7, 11h (heure de Paris) : nouvelle baisse pour le sentiment économique dans la zone euro. – Mercredi 9, 8h45 : encore plus de 3 milliards d’euros pour le déficit extérieur français. – Jeudi 10, 8h45 : rechute de la production industrielle française. – Jeudi 10, 13h : statu quo du taux de base de la Banque d’Angleterre. – Jeudi 10, 13h45 : la BCE ne change toujours rien. – Vendredi 11, 14h30 : stabilisation du déficit extérieur américain.

Etats-Unis, Euroland, France : les mauvaises nouvelles s’accumulent… (E&S n°24)

Etats-Unis, Euroland, France : les mauvaises nouvelles s’accumulent… (E&S n°24)

Au sommaire cette semaine : – L’humeur : Sarkozy rit, les Français pleurent. – Economie : Etats-Unis/Euroland : les mauvaises nouvelles s’accumulent. – Marchés : 2007-2008, comme 1987-88 et 1997-98 ? – A suivre du 7 au 11 janvier : la confiance se délite dans la zone euro, mais la BCE ne change rien. – Les prévisions économiques et financières pour 2007-2008.

Sarkozy rit, les Français pleurent…

Sarkozy rit, les Français pleurent…

Les dirigeants français, à commencer par le premier d’entre eux, ont beau arborer un large sourire et annoncer que la croissance est sur la bonne voie, les Français n’y croient absolument pas. Pis, ils sont de plus en plus inquiets quant à leur avenir. Ainsi, après avoir déjà chuté de cinq points en novembre et de quinze points depuis juin dernier, l’indice de confiance des ménages calculé par l’INSEE en a encore perdu un en décembre. Avec un niveau de -29, il se rapproche encore un peu plus de son plancher de – 33 atteint en novembre 2005 lorsque la croissance du PIB « culminait » à 1,5 %. Autrement dit, ni la fin des grèves, ni les fêtes de fin d’année, ni même le nouveau bonheur affiché du Président n’ont permis aux Français de retrouver le sourire. C’est certainement là l’un des grands dangers qui menacent la société française pour 2008. Car, jusqu’à présent, les ménages étaient prêts à avaler un maximum de couleuvres, dans la mesure où, en contrepartie d’une pression fiscale forte, ils avaient le sentiment d’être financièrement protégés. Aujourd’hui, la donne a changé, dans la mesure où les Français ont vraiment pris conscience de l’appauvrissement qu’ils sont en train de subir depuis trois ans. D’ailleurs, au-delà du sentiment de défiance et de crainte dont font preuve les ménages, ils ont déjà commencé à joindre l’acte à la pensée. Ainsi, après avoir déjà baissé de 1,4 % de septembre à novembre et même si un rebond est probable pour les fêtes de décembre et les soldes de janvier, la consommation des ménages risque de connaître une année 2008 très difficile.