Aux commandes de l'économie et de la finance

Le consommateur américain n’a pas dit son dernier mot !

Le consommateur américain n’a pas dit son dernier mot !

Certains l’annonçaient moribond, d’autres en situation de faillite… Eh bien non ! Le consommateur américain n’a pas cessé de dépenser avec la crise du subprime. Certes, il ne faut pas crier victoire trop vite. En effet, après la baisse de 0,4 % enregistrée en décembre, il était plutôt logique que les ventes au détail retrouvent le chemin de la hausse. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles nous anticipions contre le consensus un rebond de cet indicateur avancé de la consommation des ménages. Néanmoins, en augmentant de 0,3 % en janvier avec ou sans le secteur automobile, les ventes au détail confirment que la consommation privée qui, rappelons-le, représente plus de 70 % du PIB américain (71,5 % exactement en 2007), n’est pas en train de s’écrouler. Bien au contraire…

Nicolas Sarkozy passe t-il à côté des Français ?

Nicolas Sarkozy passe t-il à côté des Français ?

Nicolas Sarkozy poursuit son dévissage dans les sondages (- 13 %) avec 55 % des Français qui ne lui font pas confiance (Sofres). Les attaques des parlementaires à l’égard de ses principaux conseillers (Claude Guéant et Henri Guaino) apparaissent clairement comme une critique en filigrane de son action. Il semble que Nicolas Sarkozy passe à coté des Français. Attention danger !

Croissance presque nulle pour la zone euro.

A suivre du 11 au 15 février : – Lundi 11, 8h45 (heure de Paris) : hausse corrective de la production industrielle française. – Mardi 12, 11h : nouvelle baisse de l’indice ZEW outre-Rhin. – Mercredi 13, 14h30 : petit rebond des ventes au détail aux Etats-Unis. – Jeudi 14, 0h50 : Croissance molle au Japon. – Jeudi 14, de 8h à 11h : croissance proche de 0 % pour l’Allemagne, la France et la zone euro. – Jeudi 14, 14h30 : vers un léger repli du déficit extérieur américain. – Vendredi 15, 8h45 : la faiblesse de l’emploi perdure dans l’Hexagone. – Vendredi 15, 15h15 : l’activité industrielle américaine reste fragile.

La France en triple déficit…

L’atteinte d’un déficit extérieur record de plus de 39 milliards d’euros en 2007 reste une claque majeure pour l’économie française. Et ce, d’autant qu’il y a encore quelques mois, les dirigeants politiques hexagonaux annonçaient que le creusement du déficit commercial devrait progressivement se réduire… Imputer ce creusement au seul déficit énergétique serait évidemment pratique, mais serait surtout fallacieux. Et pour cause : entre 2006 et 2007, le déficit énergétique français a été… réduit de 1,3 milliard d’euros ! Il s’agit donc d’une vraie contre-performance qu’il faut évidemment comparer à l’excédent commercial record enregistré par l’Allemagne en 2007, à près de 200 milliards d’euros ! Mais ce grand écart entre déficit français et excédent allemand n’est pas seulement l’apanage du commerce extérieur. On le retrouve également sur le front des comptes publics, puisque l’Allemagne a dégagé un excédent public de 70 millions d’euros, contre, de ce côté du Rhin, un déficit d’environ 47 milliards d’euros, soit 2,5 % du PIB français. Pour 2008, compte tenu du ralentissement économique généralisé, l’Allemagne devrait certes renouer avec un déficit, mais d’environ 1,5 % du PIB, contre 3 % dans l’Hexagone, donc très loin des promesses annoncées. Ce n’est donc pas de déficits jumeaux dont la France pâtit mais d’un triple déficit : un déficit commercial, un déficit public et surtout un déficit de crédibilité…

Ukraine : Russie ou OMC ? Entre les deux, son cœur ne balance plus. Ou presque.

Ukraine : Russie ou OMC ? Entre les deux, son cœur ne balance plus. Ou presque.

De quoi attiser l’ire de la Russie. Moscou n’appréciait déjà guère le gouvernement ukrainien, parvenu au pouvoir après la « Révolution orange » pro-occidentale, et avec qui il a multiplié les bras de fer commerciaux. Leurs rapports ne devraient pas s’améliorer avec l’annonce de l’adhésion de l’Ukraine à l’OMC, à la porte de laquelle la Russie frappe sans réponse depuis quinze ans. Ce nouveau statut marque tout d’abord la fin d’une époque : Kiev tire un trait sur son passé de satellite soviétique. Mais quid de l’avenir ?

Nicolas Sarkozy décroche dans les sondages sur fond de fracture sociale

Nicolas Sarkozy décroche dans les sondages sur fond de fracture sociale

La chute de popularité du Président s’accentue avec -8 % dans les sondages en janvier (41% de satisfaits et 55 % de mécontents – TNS SOFRES). Nicolas Sarkozy rejoint le niveau de popularité de J. Chirac en février 1996 après les grandes grèves contre la réforme des régimes spéciaux … Dire que les Français sont inquiets est un euphémisme !! Comme le montre la dernière enquête de conjoncture de l’INSEE, le moral des ménages est au plus bas depuis la création de cet indice en 1987 ( baisse de 21% en 7 mois). Si l’on ajoute à cela la grogne des parlementaires qui s’opposent de plus en plus au Président, c’est une petite tempête qui sévit actuellement en Sarkozie. Explications…

La BCE toujours obtuse.

A suivre du 4 au 8 février : – Mardi 5, 16h (heure de Paris) : l’indice ISM dans les services se replie légèrement. – Mercredi 6, 13h : Ralentissement logique de la productivité américaine. – Jeudi 7, 8h45 : nouveau record annuel pour le déficit extérieur français. – Jeudi 7, 13h : La BoE pourrait encore créer la surprise. – Jeudi 7, 13h45 : La BCE ne change rien.

Boucs émissaires…

Boucs émissaires…

Une grande banque française perd 50 milliards d’euros ? C’est la faute à un jeune trader isolé ! La croissance française poursuit sa dégringolade ? C’est la faute à la crise des subprime ! A l’évidence, les boucs émissaires sont à la mode en ce moment dans l’Hexagone. Et ça marche ! Ou presque. En effet, comment peut-on imaginer qu’une banque internationale qui a notamment basé sa réputation sur son excellence en matière d’activité de marchés et de maîtrise des risques sur les produits dérivés puisse se laisser abuser par un trader de 31 ans peu expérimenté qui aurait pris seul et sans l’aval de sa hiérarchie une position de 50 milliards d’euros ? Et ce, selon un stratagème qui aurait déjoué les multiples contrôles internes et externes de la banque, sans parler du compensateur ou encore des collègues dudit trader, pendant plusieurs mois ? Passé un certain âge, il faudrait peut-être arrêter de croire aux contes de fées. Nos dirigeants politiques sont d’ailleurs en train de s’en rendre compte. En effet, c’est désormais une évidence : en 2008, la croissance française sera comprise entre 1 et 1,6 %. Alors que faut-il faire ? REAGIR !