Aux commandes de l'économie et de la finance

Banque Mondiale : Des obligations pour l’environnement.

La crise nous prépare une nouvelle mauvaise surprise, une nouvelle bulle prête à éclater. Celle-ci concerne les obligations souveraines, produits financiers par lesquels les Etats financent leur dette. Après avoir servi de refuge en 2008, grâce à leurs atouts en matière de sécurité de placement – sauf à avoir investi en obligations islandaises – et de rendement, les obligations d’Etat sont aujourd’hui mis au pilori et devraient connaître des jours difficiles. C’est justement en pleine déroute de ce marché obligataire que la Banque Mondiale a choisi de se mettre, à son tour, aux obligations. Une grande première pour l’organisation multilatérale…

Crise : hommes politiques cherchent idées désespérément !

Avec la crise que nous traversons les leaders politiques sont dans le brouillard ! A cet effet, Eric Besson, Secrétaire d’Etat chargé de la Prospective, de l’Evaluation des politiques publiques et du Développement de l’économie a organisé les 8 et 9 janvier 2009 un prestigieux colloque à l’Ecole militaire intitulé « nouveau monde, nouveau capitalisme ». En voici un compte-rendu.

BCE : encore du pain sur la planche !

BCE : encore du pain sur la planche !

Bien entendu, il faut se réjouir de la baisse du taux refi de 50 points de base opérée le 15 janvier. Compte tenu des dérapages habituels de la BCE et des déclarations récentes de certains de ses dirigeants, celle-ci aurait effectivement pu maintenir ses taux inchangés, histoire de souligner une fois encore sa stratégie de faucons qui, sous couvert d’indépendance à toute épreuve, constitue en fait une dépendance à l’orthodoxie monétariste… Le simple fait que la BCE ne nous ait pas réservé de mauvaises surprises est donc en soi une bonne nouvelle. Quelle tristesse d’en arriver là ! D’ailleurs, au-delà de cette amère satisfaction, la BCE n’a absolument pas changé son fusil d’épaule, ni sa sémantique. Ainsi, en dépit de la gravité de la crise qui sévit à travers le monde et en particulier dans la zone euro, elle nous parle comme d’habitude des risques d’affaiblissement sur la croissance et de la réduction des risques sur l’inflation. On croit rêver : c’est un peu comme si un médecin urgentiste était face à une personne en arrêt cardiaque mais qu’il refusait de lui faire les massages cardiaques et l’électrochoc de la dernière chance tant qu’il n’a pas reçu les examens médicaux du malade à l’agonie. Cette stratégie est d’autant plus absurde que la BCE sait très bien que toute inflexion de politique monétaire prendra six à neuf mois pour agir sur l’activité.

La BCE n’a plus le choix.

A suivre du 12 au 16 janvier : – Mardi 13, 14h30 (heure de Paris) : Le déficit commercial américain reste élevé mais se replie en novembre. – Mercredi 14, 8h50 : L’inflation poursuit sa baisse en France au mois de décembre. – Mercredi 14, 9h15 : La croissance allemande devrait atteindre 1 % en 2008. – Mercredi 14, 14h30 : Les ventes au détail américaines encore en baisse en décembre. – Jeudi 15, 11h : L’inflation poursuit sa baisse dans la zone euro en décembre. – Jeudi 15, 13h45 : La BCE baisse son taux refi de 50 points de base. – Vendredi 16, 14h30 : Les prix à la consommation aux Etats-Unis poursuivent leur baisse en décembre. – Vendredi 16, 15h15 : La production industrielle encore en baisse en décembre.

2008, Emploi US, Euro : quel bilan ! (E&S n °69)

2008, Emploi US, Euro : quel bilan ! (E&S n °69)

Au sommaire cette semaine : – Humeur : 2008, une année inoubliable. – Economie : France : l’industrie plonge mais les ménages résistent – Etats-Unis : le chômage continue à monter. – Marchés : L’euro, 10 ans déjà ! – A suivre du 12 au 16 janvier : La BCE n’a plus le choix. – Rappel de nos prévisions macro-économiques et financières pour 2009. Toute l’équipe d’ACDEFI vous souhaite une excellente année 2009, pleine de bonheur, santé et réussite.

2008, une année inoubliable…

2008, une année inoubliable…

Assurément, 2008 restera l’année de toutes les mauvaises surprises. Dans ces conditions, faire le bilan de nos prévisions économiques et financières pourrait paraître inutile. En effet, nous n’avons prévu ni Kerviel, ni Bear Stearns, ni la folie de la BCE, ni la faillite de Lehman Brothers et encore mois le scandale Madoff. Mais était-ce possible ? Certainement pas. Pour autant, le fait que tout le monde se soit trompé ne constitue pas une excuse et nous devons reconnaître que, de ce point de vue, ainsi que sur le front des prévisions boursières, nous avons eu tort. Voilà pourquoi, par respect pour nos clients, il est indispensable de continuer à jouer la transparence. C’est ce que je fais depuis une dizaine d’années, d’abord à la Banque Populaire, puis avec ACDEFI et désormais avec Global Equities, je ne vais certainement pas m’arrêter parce que nous vivons une crise grave. Bien au contraire. Et ce d’autant qu’à l’exception des déboires financiers que nous venons d’évoquer et comme nous allons le voir ci-après, le bilan de nos prévisions 2008 est même plutôt flatteur. Mais au-delà de la satisfaction que peut nous procurer ce bilan favorable, nous voulons surtout souligner que ce dernier rappelle que nous ne sommes pas des devins et que nous devons faire nos prévisions en toute humilité et sur la base des fondamentaux économiques. Bien sûr, cette stratégie ne peut pas nous permettre d’avoir toujours raison mais au moins elle nous permet de défendre nos prévisions avec objectivité et en toute indépendance. Espérons donc que grâce à cette méthode, notre bilan 2009 sera encore meilleur que celui de 2008. Et ce d’autant que si, il y a un an, nous avons été les premiers à annoncer la récession en Europe, nous sommes aujourd’hui parmi les rares à anticiper une reprise dès l’été aux Etats-Unis et à partir de l’automne de ce côté-ci de l’Atlantique. Après une année 2008 de toutes les mauvaises surprises, 2009 pourrait donc bien devenir celle de toutes les bonnes surprises.

Un programme “quinquennal” pour la France

Un programme “quinquennal” pour la France

C’est lorsque la situation est difficile qu’il faut prendre de bonnes résolutions, au début de la nouvelle année. Voici donc ce qu’il faut souhaiter à la France pour les 5 prochaines années. Au–delà de 2009, la reprise fera sentir progressivement ses effets et la croissance reviendra. Il importera alors de réaliser une véritable réforme de l’Etat

2009 s’annonce difficile pour l’économie allemande

2009 s’annonce difficile pour l’économie allemande

Gutes neues jahr. Bonne année, dit-on en allemand. Ou plutôt mauvaise année. Car, si l’Allemagne a plutôt bien résisté à la crise jusqu’à l’été dernier et que sa Chancelière hésitait encore il y a peu à mettre en place des mesures de relance – ce qui serait revenu à avouer que l’économie ralentissait -, il n’en est plus rien…

France : les soldes seront un succès.

France : les soldes seront un succès.

Et bien non ! En dépit des craintes généralisées de récession mondiale et hexagonale, les ménages français refusent de céder au pessimisme. Certes, après avoir regagné trois points en novembre, l’indice de confiance de ces derniers calculé par l’INSEE en a reperdu un en décembre. De même, avec un niveau de – 44, il reste proche de son plus bas historique de juillet dernier. Néanmoins, par rapport à ce plancher, il demeure supérieur de trois points. Ce qui, dans le contexte actuel de déprime aggravée, peut être perçu comme un gage de résistance. Parallèlement, l’indice d’opportunité de faire des achats importants s’est redressé de deux points en décembre. Et, même si avec un niveau de – 36 il demeure très bas, il s’agit de sa plus forte hausse enregistrée depuis janvier 2007. A la veille du début des soldes, cette évolution est évidemment de bon augure : même si l’euphorie ne sera pas au rendez-vous, les soldes d’hiver constitueront bien un succès commercial.