Aux commandes de l'économie et de la finance

La récession dans la zone euro : pire qu’aux Etats-Unis.

La récession dans la zone euro : pire qu’aux Etats-Unis.

Depuis un peu plus d’un an, la plupart des experts étaient pourtant formels : les Etats-Unis devaient sombrer dans une grave récession alors que la zone euro devait souffrir mais néanmoins sortir la tête de l’eau. A l’inverse, depuis un an, nous soutenons que le marasme économique sera bien plus sérieux de ce côté-ci de l’Atlantique que chez l’Oncle Sam. Depuis le deuxième trimestre, cet écart s’est confirmé. Ainsi, alors que le PIB américain augmenté de 0,7 % au deuxième trimestre (2,8 % en rythme annualisé), celui de la zone euro commençait sa descente en reculant de 0,2 %. Au troisième trimestre, l’écart est moins fort mais il est néanmoins présent : – 0,1 % pour le PIB outre-Atlantique et encore – 0,2 % dans la zone euro. Cela nous rappelle d’ailleurs que la récession eurolandaise a non seulement commencé avant celle des Etats-Unis, mais surtout qu’elle n’est pas due à la seule crise financière de l’automne dernier. Celle-ci est évidemment le bouc émissaire idéal permettant de masquer les errements eurolandais… Le pire c’est qu’en dépit de ces réalités indubitables, le consensus des économistes n’a pas révisé le tir : il a continué de penser que l’Oncle Sam allait s’effondrer mais que la « Tante Eurolande » allait résister. Peut-être les comptes nationaux du quatrième trimestre vont-ils réveiller tous ces endormis. Car la chute du PIB dans les pays de la zone euro est sans appel : – 2,1 % en Allemagne, – 1,8 % en Italie, – 1,2 % en France, – 1 % en Espagne, – 2 % au Portugal et, in fine, une chute de 1,5 % pour le PIB de l’ensemble de la zone euro, du jamais vu depuis que les statistiques eurolandaises existent, c’est-à-dire depuis 1995. En glissement annuel, le PIB de l’UEM recule de 1,2 %, là aussi du jamais vu. A titre de comparaison, le PIB américain a reculé de 1 % au quatrième trimestre et de 0,2 % en glissement annuel…

Dur dur d’être Ministre…

Ah Ministre ! Le rêve de nombreuses personnalités politiques, l’aboutissement d’une carrière, les responsabilités et bien sur l’honneur d’être en situation de servir son pays. Toutefois la réalité du quotidien des Ministres dépend beaucoup de la personnalité du chef de l’Etat mais également de son mode d’exercice du pouvoir.

Suède : Le modèle s’effrite

Le modèle social suédois s’effrite. Tantôt porté aux nues, tantôt pointé du doigt, ce compromis politico-social montre ses limites alors que la Suède s’enfonce dans la récession, d’une virulence jamais vue depuis 30 ans. Le défi pour le pays : « traverser la phase de ralentissement sans compromettre la stabilité macro-économique à plus long terme », résume l’OCDE.

Contrôle, collusion et performance financière.

L’année 2008 a été marquée, entre autres, par deux grands scandales : l’affaire Kerviel et l’affaire Madoff, dont les montants (presque 5 milliards d’un coté, et environ 50 milliards de l’autre) expliquent en grande partie la chute de confiance des investisseurs en l’efficacité des règlements et des contrôles. Ceci étant, ces deux évènements sont de nature différente…

Chat sur Boursorama du 18 février 2009

Chat sur Boursorama du 18 février 2009

A l’occasion de la sortie de son livre « Krach, boom… et demain ? » (Ed. Dunod), Marc Touati, directeur général délégué de Global Equities, a répondu en direct aux très nombreuses questions des internautes sur boursorama le 18 février dernier. Economie mondiale, Etats-Unis, Euroland, France, déficits publics, plan de relance, pétrole, euro/dollar, marchés boursiers. Tous les thèmes les plus déterminants de notre présent et de notre avenir ont été abordés. Voici l’intégrale de ces échanges.

Les prix ne baissent plus aux Etats-Unis.

A suivre du 16 au 20 février : – Lundi 16, 00h50 (heure de Paris) : le PIB japonais plonge au quatrième trimestre. – Mercredi 18, 14h30 : les mises en chantier se stabilisent aux Etats-Unis. – Mercredi 18, 15h15 : la production industrielle américaine baisse encore. – Jeudi 19, 14h30 : les prix à la production augmentent aux Etats-Unis. – Vendredi 20, 8h45 : baisse des prix et légère remontée du climat des affaires en France. – Vendredi 20, 14h30 : les prix à la consommation ne baissent plus aux Etats-Unis au mois de janvier.

Relance, récession en Europe, marchés : quelle tristesse. (E&S n°73)

Relance, récession en Europe, marchés : quelle tristesse. (E&S n°73)

Au sommaire cette semaine : – Humeur : La relance des 1000 et 1 projets… – Economie : France : quelle tristesse. – La météo économique de la semaine écoulée. – Les marchés : Obama n’a pas encore convaincu les marchés. – Les évènements à suivre du 16 au 20 février : Les prix ne baissent plus aux Etats-Unis. – Rappel de nos prévisions macro-économiques et financières pour 2009.

La relance des 1000 et 1 projets…

La relance des 1000 et 1 projets…

1000 projets pour la relance française c’est beaucoup. Peut-être même trop selon certains, puisque cela risque de diluer excessivement l’effort de relance et par là même de réduire son efficacité. Selon nous, le problème de ce plan aux 1000 projets réside plutôt dans le fait qu’il en manque 1. D’abord parce que 1000 et 1 c’est beaucoup plus romantique et porteur de rêve et d’espoir. Mais surtout parce que le projet qui manque à la France réside dans une meilleure cohésion de son système économique entre les entreprises et les salariés, mais aussi la fonction publique. Certes, baser le plan de relance sur l’investissement va évidemment dans le bon sens. Notamment parce que cela permettra de démultiplier les investissements publics en investissements privés (via ce que l’on appelle le multiplicateur d’investissements) et ainsi de fertiliser ces efforts à l’ensemble de l’économie nationale. Pour autant, dans la mesure où la tentation de la lutte des classes en France est très forte et où de plus en plus de ménages souffrent de la détérioration du marché du travail, un plan de relance idéal doit aussi contenir des mesures directes de soutien aux ménages. Bien entendu, Nicolas Sarkozy a déjà en partie rectifié le tir en annonçant des mesures sociales. Mais sera-ce suffisant ?

PIB et emploi en France : quelle tristesse.

PIB et emploi en France : quelle tristesse.

Quelle tristesse ! Après avoir résisté tant bien que mal, puis évité de justesse la récession technique grâce à une progression miraculeuse de 0,1 % au troisième trimestre, le PIB français s’est écroulé de 1,2 % au quatrième trimestre. Du jamais vu depuis que la série existe, c’est-à-dire 1978. En glissement annuel aussi, la déconvenue est au rendez-vous, puisque celui-ci atteint un niveau de – 1 %, cette fois-ci un « record » depuis le troisième trimestre 1993. Dans ce cadre, au sortir de ce quatrième trimestre calamiteux, l’acquis de « décroissance » du PIB pour 2009 atteint – 0,9 %. Cela signifie que si le PIB stagne sur l’ensemble de l’année 2009, son recul par rapport à 2008 atteindra 0,9 %. De là à imaginer une baisse du PIB supérieure à 1 % comme le fait Madame Lagarde, il y a un pas qu’il est néanmoins possible de ne pas franchir. En effet, aussi bizarre que cela puisse paraître, les comptes nationaux du quatrième trimestre ne comportent pas que des mauvaises nouvelles.

Calinothérapie sociale pour Nicolas Sarkozy

Alors que la situation économique se détériore rapidement, les Français sont de plus en plus inquiets pour leur avenir et la crise économique pourrait bien se transformer en crise sociale. De fait il y a un fort risque de déconnexion entre le pouvoir et les Français, c’est d’ailleurs la grande crainte de Nicolas Sarkozy qui semble prêt à tout mettre en oeuvre afin d’éviter une situation telle que l’a traversée la Grèce.