Aux commandes de l'économie et de la finance

Rebond boursier, PIB américain, Japon… (E&S n°92)

Rebond boursier, PIB américain, Japon… (E&S n°92)

Au sommaire cette semaine : – Humeur : Bourse : Cachez ce rebond que je ne saurais voir… – Economie : Récession américaine : l’hémorragie est stoppée. – La météo économique de la semaine écoulée. – Les marchés : Les leçons de la crise japonaise. – Les évènements à suivre du 3 au 7 août : Nouveau statu quo pour la BCE. – Rappel de nos prévisions économiques et financières pour 2009-2010.

Récession américaine : l’hémorragie est stoppée

Récession américaine : l’hémorragie est stoppée

Et de quatre ! A l’instar de son homologue eurolandais mais dès le premier trimestre 2009, le PIB américain vient d’enregistrer son quatrième trimestre consécutif de baisse. C’est donc la première fois depuis l’après-guerre qu’une telle succession est observée aux Etats-Unis. Conséquence logique de ce funeste record, le glissement annuel du PIB atteint – 3,9 %, là aussi du jamais vu depuis l’après-guerre. Mais au-delà de ces résultats tristement historiques, les comptes nationaux du deuxième trimestre montrent également que l’économie américaine a réussi à stopper l’hémorragie engendrée par la crise financière, préparant le terrain à une augmentation du PIB dès le troisième trimestre 2009.

Cachez ce rebond que je ne saurais voir…

Cachez ce rebond que je ne saurais voir…

Il y a quasiment un an (le 8 août 2008 pour être précis), nous écrivions dans ces mêmes colonnes, une chronique intitulée « Cachez cette récession que je ne saurais voir… ». A l’époque, nous soulignions le refus de la grande majorité des dirigeants politiques et monétaires européens (en particulier en France) de reconnaître l’avènement d’une récession dans la zone euro, notamment en France, depuis le printemps 2008. A les entendre, le mot « récession » n’avait pas de sens et il était donc tout à fait justifié d’augmenter le taux refi de la BCE, de maintenir l’euro à 1,60 dollar et de ne pas engager de soutien fiscal à l’activité. La suite des publications statistiques a pourtant montré qu’avant même la faillite de Lehman Brothers, le PIB a baissé au deuxième et au troisième trimestre, tant dans la zone euro qu’en France. La panique financière de l’automne n’a évidemment rien arrangé, engageant le monde dans une spirale de pessimisme et de défaitisme massif. Cette spirale dévastatrice a tellement bien fonctionné qu’aujourd’hui nous vivons la réciproque de la situation de l’été 2008 dans la mesure où quasiment personne ne veut croire au rebond tant boursier qu’économique qui se dessine depuis le printemps dernier. Et pour cause : dans la mesure où 95 % des intervenants financiers, des prévisionnistes et autres observateurs de la chose économique n’ont pas anticipé ce rebond, ils ne veulent non seulement pas y croire, mais, au surplus, persistent à annoncer que la rechute forte et durable est inévitable. Essayons donc de voir plus clair dans ce monde si incertain…

Les ménages français restent inquiets.

Les ménages français restent inquiets.

Dans le ciel dégagé de la conjoncture française depuis quelques semaines, l’enquête INSEE auprès des ménages de juillet constitue un premier nuage notable. En effet, après six mois d’amélioration continue, l’indice de confiance des ménages a perdu deux points en juillet. Si avec un niveau de – 39, il se situe encore 8 points au-dessus de son plancher de juillet 2008, cet indicateur demeure encore 21 points en deçà de sa moyenne depuis 1997. Il montre donc que les Français restent particulièrement prudents…

France : le rebond oui, la reprise pas encore…

France : le rebond oui, la reprise pas encore…

Après la belle remontée de la production industrielle en mai et la hausse soutenue de la consommation en juin, l’économie française reste installée sur son petit nuage estival. En effet, après trois mois de hausse appréciable, le climat des affaires dans l’industrie hexagonale a continué de progresser, gagnant deux points en juin, soit une augmentation de 10 points en quatre mois. Avec un niveau de 78, cet indicateur avancé de l’activité industrielle et globale atteint ainsi un plus haut depuis novembre dernier. Ce qui est certes appréciable mais loin d’être euphorique. Explications…

Green Economy, Croissance US, BCE… (E&S n°91)

Green Economy, Croissance US, BCE… (E&S n°91)

Au sommaire cette semaine : – Humeur : La « green economy » : mode, bulle ou révolution ?… – Economie : L’économie américaine toujours convalescente. – La météo économique de la semaine écoulée. – Les marchés : BCE : Sheriff fais moi peur… – Les évènements à suivre du 6 au 12 juillet : La zone euro souffre toujours – Rappel de nos prévisions économiques et financières pour 2009-2010.

La zone euro souffre toujours

A suivre du 6 au 10 juillet : – Lundi 6, 16h (heure de Paris) : Nouvelle hausse de l’indice ISM des directeurs d’achats dans les services en juin. – Mardi 7, 8h45 : Petite augmentation du déficit extérieur Français. – Mercredi 8, 11h : confirmation de la chute historique du PIB eurolandais au premier trimestre. – Jeudi 9, 13h30 : Statu quo pour les taux de la Bank of England qui a déjà utilisé toutes ses cartouches. – Vendredi 10, 8h45 : La production industrielle française reste faible mais se reprend en mai. – Vendredi 10, 14h30 : petite hausse du déficit commercial américain en mai

La « green economy » : mode, bulle ou révolution ?

La « green economy » : mode, bulle ou révolution ?

Depuis quelques années à travers le monde et surtout depuis quelques semaines dans l’Hexagone, l’économie verte fait un véritable tabac. Mais, au-delà de ce succès marketing, il ne faudrait cependant pas tomber dans le piège de la mode et du mimétisme qui consisterait à penser qu’en dehors du « vert » point de salut, en particulier parce que derrière cette « noble cause » peuvent se cacher des sous-entendus très pernicieux voire dangereux, à commencer par la théorie de la décroissance. Ainsi, la « green economy » constitue à la fois une chance pour l’avenir économique de la planète mais aussi un danger dont il est pour le moment difficile de parler, tant les esprits restent enchantés par la vision d’un monde vert. En fait, la médaille de la « green economy » aura bien deux faces : l’une restrictive et contre-productive de l’éco-taxe et l’autre innovante, donc créatrice de richesses et d’emplois, de l’investissement efficace en R&D. Espérons que, pour une fois, les Français et les Européens sauront choisir la bonne…

L’économie japonaise, “laboratoire” de la décroissance

L’économie japonaise, “laboratoire” de la décroissance

Le Japon a souffert d’une contraction de son PIB de 14.2% au deuxième trimestre 2009, après une baisse de 13.5% au trimestre précédent. Cette situation coïncide avec l’essor de la Chine, qui, cette année va priver le Japon de la place de deuxième puissance économique mondiale, en dépassant le PIB nippon : en 2010, la Chine réalisera 5300 milliards de PIB contre 4725 pour le Japon (chiffres FMI).