Aux commandes de l'économie et de la finance

Les marchés aiment se faire peur…

Les marchés aiment se faire peur…

Décidément, la peur reste accrochée aux marchés comme une arapède à un rocher. Certes, compte tenu de l’ampleur de la crise économico-financière de 2007-2009, cette psychose peut se comprendre. Pourtant, depuis le printemps 2009, puis le redémarrage de l’économie mondiale, non-anticipé par 90 % des économistes à travers la planète, l’espoir était revenu. L’évitement du scénario catastrophe tant annoncé et le retour en grâce de la croissance avaient alors permis aux principaux indices boursiers internationaux de gagner environ 50 % en neuf mois. Si bien que les Cassandre et autres Bearish avaient quasiment disparu de la circulation. Malheureusement, la crise grecque, puis son dérapage incontrôlé et enfin sa transformation en une « crise existentielle » de la zone euro ont relancé la vague de terreur à travers la planète. Dès lors, toute statistique inférieure aux attentes, la moindre tension géopolitique, ou encore les déclarations décalées des dirigeants internationaux (et elles sont ô combien nombreuses) sont montées en épingle et utilisées pour justifier un mouvement de baisse des marchés boursiers. La semaine écoulée constitue un exemple éloquent de cette fragilité aggravée. Révision d’une statistique sur la Chine sans aucune valeur prédictive, confiance des ménages en baisse aux Etats-Unis et craintes sur les conditions de refinancement des banques de la zone euro. Pourtant, en dépit de leur facilité à se faire peur, les marchés boursiers devraient rester sur une tendance haussière au moins jusqu’en 2012. Cependant, ils resteront fragiles et volatils, car, pour limiter leur progression, les Cassandre pourront toujours compter sur des alliés indéfectibles, en l’occurrence les « dirigeants » politiques et monétaires de la zone euro…

Les Bleus, une affaire d’Etat

Les Bleus, une affaire d’Etat

La coupe du Monde de football est une fête. Que l’on soit ou non un adepte du ballon rond, il s’agit du plus grand événement sportif de la planète. Cependant, avant même le début de la compétition, l’équipe de France et son entraîneur faisaient déjà l’objet de nombreuses critiques…

La job machine américaine marque une petite pause.

A suivre du 28 juin au 2 juillet : – Lundi 28, 14h30 (heure de Paris) : les revenus et les dépenses des ménages américains progressent en mai. – Mardi 29, 11h : l’indice de sentiment économique dans la zone euro se stabilise en juin. – Mardi 29, 16h : petite hausse de l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board en juin. – Mercredi 30, 11h : l’inflation se stabilise dans la zone euro en juin. – Jeudi 1er, 16h : l’indice ISM manufacturier se stabilise en juin. – Vendredi 2, 14h30 : la job machine américaine marque une petite pause.

Une Coupe du Monde de crise.

Une Coupe du Monde de crise.

Il y a quelques semaines nous écrivions ici même une Humeur intitulée « Vivement la Coupe du Monde ». Nous étions alors en pleine crise existentielle de la zone euro (qui n’est d’ailleurs toujours pas terminée) et nous expliquions que le Mondial de football tomberait à pic pour rafraichir les idées et réduire, au moins temporairement, la pression qui sévissait sur les pays eurolandais et plus globalement sur les marchés. Malheureusement, si le Mondial a bien commencé et a bien apaisé les esprits dans un premier temps, nous étions loin d’imaginer que cette Coupe du Monde de football ne serait finalement que le reflet de la situation économique mondiale. Autrement dit, la crise est partout, même dans le foot. Ainsi, alors qu’il est généralement le théâtre d’un beau spectacle, avec de nombreux buts, des stratégies offensives et des joueurs survoltés qui « mouillent le maillot », le Mondial 2010 est pour l’instant une succession de matchs plutôt fades, avec peu de buts et peu d’enthousiasme. Bref, il est exactement à l’image de la croissance, particulièrement en Europe, c’est-à-dire molle. C’est certainement là que réside le drame de ce Mondial : alors qu’il devait nous divertir, il nous rappelle cruellement la réalité économique mondiale : une croissance forte dans le monde émergent, une résistance américaine à toute épreuve, une zone euro en déliquescence et une France qui perd. Quelle tristesse…

L’économie “shadock”

L’économie “shadock”

Tous les gens d’un certain âge se souviennent avec nostalgie d’une certaine série télévisée, sous forme de bande dessinée, intitulée « les Shadocks » et commentée par le regretté Claude Pieplu. Une des occupations favorites de cette peuplade excentrique et légèrement bornée, consistait à creuser des trous pour en reboucher d’autres. C’est un peu la situation que nous connaissons dans l’économie mondiale contemporaine…

La consommation française sauvée par la Coupe du Monde.

Sauvée par la Coupe du Monde ! Telle pourrait être la synthèse de l’évolution de la consommation des ménages français en mai 2010. En effet, alors que tous les postes de la consommation en produits manufacturés reculent, seuls les biens d’équipement du logement enregistrent une forte augmentation, en l’occurrence + 7,3 %. Il s’agit là d’un élément ponctuel qui ne doit pas cacher la forêt d’une consommation française en difficulté…

La Fed va bientôt réagir…

A suivre du 21 au 25 juin : – Mardi 22, 10h : petite baisse de l’indice IFO en juin. – Mercredi 23, 10h : l’indice PMI des directeurs d’achat dans la zone euro se stabilise en juin tant dans l’industrie que dans les services. – Mercredi 16, 20h15 : status quo pour le taux des federal funds en juin. – Jeudi 24, 8h45 : petite hausse des dépenses des consommateurs français en mai. – Jeudi 24, 14h30 : les commandes de biens durables américaines régressent mai. – Vendredi 26, 14h30 : le PIB américain confirme sa très bonne tenue au premier trimestre.

Climat des affaires en France : la baisse est déjà de retour.

Après quatorze mois de remontée poussive, le climat des affaires dans l’industrie française est déjà reparti à la baisse. En perdant deux points en juin, il réalise même sa plus mauvaise performance depuis mars 2009. En outre, cette baisse s’explique principalement par la chute de l’indicateur des perspectives personnelles de production, c’est-à-dire l’un des meilleurs indicateurs avancés de l’activité industrielle et de la croissance globale…