Aux commandes de l'économie et de la finance

Quo Vadis (Où allons-nous ?)

Quo Vadis (Où allons-nous ?)

L’été n’a pas apporté de grandes satisfactions, du point de vue économique, c’est le moins qu’on puisse dire. Les grands défis restent les mêmes : relancer la croissance en France ; sauver l’euro dans son périmètre actuel ; freiner la « dégringolade » de l’Europe au niveau mondial. Revenons sur chacun de ces points. Voici le nouvel édito de Bernard Marois pour ACDEFI.

France-Etats-Unis : Des “twin deficits” destructeurs.

France-Etats-Unis : Des “twin deficits” destructeurs.

Cela est presque devenu un mode de vie : depuis bientôt trente ans, les Etats-Unis et la France ont une caractéristique commune, à savoir le cumul d’un déficit de la balance commerciale et des comptes publics. A priori insoutenable, cette situation, que l’on appelle communément twin deficits (les déficits jumeaux), est pourtant durable et ne semble même pas susciter de graves préjudices pour les pays en question. Comme souvent, les apparences sont trompeuses… Comment peut-on faire croire aux Français que le déficit public sera réduit à 3 % l’an prochain, avec un poids des dépenses publiques stabilisées à 56,3 % (l’un des niveaux les plus élevés du monde) et une augmentation des impôts qui ne fera finalement qu’aggraver la récession et réduire l’assiette fiscale, donc les recettes publiques à venir ? Et ce n’est pas parce que Barack Obama essaie de faire croire la même chose aux Américains qu’il faut l’imiter. Et pour cause : le Président américain propose d’augmenter encore les dépenses publiques lors son éventuel second mandat. C’est exactement ce qu’il a fait ces quatre dernières années, avec les résultats mitigés que l’on connaît. S’ils continuent ainsi, étant déjà affectés par des twin deficits qu’ils auront de plus en plus de mal à combler, les Etats-Unis perdront leur place de première puissance économique mondiale d’ici une dizaine d’années au profit de la Chine. Quant à la zone euro, elle aura depuis bien longtemps explosé, laissant ses anciens pays membres dans le chaos, et notamment la France qui, à force d’avoir accumulé les twin deficits sans réagir, sera devenu un Disneyland géant, dont les Chinois et les Qatari raffoleront. Faut-il vraiment en arriver là pour enfin comprendre la gravité de la situation et notamment admettre que nos déficits jumeaux sont devenus intenables et extrêmement dangereux ?

France-Etats-Unis : Des “twin deficits” destructeurs.

France-Etats-Unis : Des “twin deficits” destructeurs.

Cela est presque devenu un mode de vie : depuis bientôt trente ans, les Etats-Unis et la France ont une caractéristique commune, à savoir le cumul d’un déficit de la balance commerciale et des comptes publics. A priori insoutenable, cette situation, que l’on appelle communément twin deficits (les déficits jumeaux), est pourtant durable et ne semble même pas susciter de graves préjudices pour les pays en question. Comme souvent, les apparences sont trompeuses… Comment peut-on faire croire aux Français que le déficit public sera réduit à 3 % l’an prochain, avec un poids des dépenses publiques stabilisées à 56,3 % (l’un des niveaux les plus élevés du monde) et une augmentation des impôts qui ne fera finalement qu’aggraver la récession et réduire l’assiette fiscale, donc les recettes publiques à venir ? Et ce n’est pas parce que Barack Obama essaie de faire croire la même chose aux Américains qu’il faut l’imiter. Et pour cause : le Président américain propose d’augmenter encore les dépenses publiques lors son éventuel second mandat. C’est exactement ce qu’il a fait ces quatre dernières années, avec les résultats mitigés que l’on connaît. S’ils continuent ainsi, étant déjà affectés par des twin deficits qu’ils auront de plus en plus de mal à combler, les Etats-Unis perdront leur place de première puissance économique mondiale d’ici une dizaine d’années au profit de la Chine. Quant à la zone euro, elle aura depuis bien longtemps explosé, laissant ses anciens pays membres dans le chaos, et notamment la France qui, à force d’avoir accumulé les twin deficits sans réagir, sera devenu un Disneyland géant, dont les Chinois et les Qatari raffoleront. Faut-il vraiment en arriver là pour enfin comprendre la gravité de la situation et notamment admettre que nos déficits jumeaux sont devenus intenables et extrêmement dangereux ?

France : la production industrielle résiste, mais plus pour très longtemps.

France : la production industrielle résiste, mais plus pour très longtemps.

L’augmentation de 1,5 % de la production industrielle française en août (+1,8 % pour la production manufacturière) est particulièrement surprenante. Elle est en complet décalage avec les enquêtes de conjoncture menées auprès des industriels, que ce soit par l’INSEE ou par Markit (dans le cadre de l’enquête PMI des directeurs d’achat). Attention, les illusions d’optique ne durent jamais très longtemps et la réalité reprend vite le dessus…

France : la production industrielle résiste, mais plus pour très longtemps.

France : la production industrielle résiste, mais plus pour très longtemps.

L’augmentation de 1,5 % de la production industrielle française en août (+1,8 % pour la production manufacturière) est particulièrement surprenante. Elle est en complet décalage avec les enquêtes de conjoncture menées auprès des industriels, que ce soit par l’INSEE ou par Markit (dans le cadre de l’enquête PMI des directeurs d’achat). Attention, les illusions d’optique ne durent jamais très longtemps et la réalité reprend vite le dessus…

L’inflation se stabilise des deux côtés de l’Atlantique.

A suivre du 8 au 12 octobre : – Mardi 9, 8h45 (heure de Paris) : le déficit extérieur français mensuel se stabilise autour des 4 milliards d’euros. – Mercredi 10, 8h45 : nouvelle baisse pour la production industrielle française. – Jeudi 11, 8h45 : l’inflation française se stabilise à 2,1 %. – Jeudi 11, 14h30 : le déficit américain se stabilise autour des 42 milliards de dollars. – Vendredi 12, 14h30 : les prix à la production se calment légèrement en septembre aux Etats-Unis.

L’inflation se stabilise des deux côtés de l’Atlantique.

A suivre du 8 au 12 octobre : – Mardi 9, 8h45 (heure de Paris) : le déficit extérieur français mensuel se stabilise autour des 4 milliards d’euros. – Mercredi 10, 8h45 : nouvelle baisse pour la production industrielle française. – Jeudi 11, 8h45 : l’inflation française se stabilise à 2,1 %. – Jeudi 11, 14h30 : le déficit américain se stabilise autour des 42 milliards de dollars. – Vendredi 12, 14h30 : les prix à la production se calment légèrement en septembre aux Etats-Unis.

Sarkommencera ou Sarkommencera pas ?

Sarkommencera ou Sarkommencera pas ?

Le « chemin de croix » de François Hollande se poursuit : en cause actuellement l’adoption du fameux traité de stabilité budgétaire. Face à la cacophonie ambiante, Nicolas Sarkozy « boit du petit lait ». En retrait de la vie politique, il a aujourd’hui le meilleur rôle, celui d’observateur. Mais, piqué par le virus du pouvoir, ne va-t-il pas faire rapidement son come-back ?