Aux commandes de l'économie et de la finance

La France encore dégradée, et après ?

La France encore dégradée, et après ?

Ce qui devait arrivait arriva. Comme nous l’annoncions depuis six mois et comme nous l’explicitions encore la semaine dernière dans ces mêmes colonnes, la note de la France a encore été dégradée. Certes, cette dégradation n’a été que d’un cran à AA. Certes, seule l’agence Standard & Poor’s a pris une telle décision. Certes, la plupart des autres pays de la zone euro ont toujours une note inférieure à celle de la France (à l’exception notable de l’Allemagne qui garde, imperturbablement son AAA). Certes, pour le moment, les marchés obligataires et boursiers ne s’effondrent pas. Pour autant, en dépit de ces facteurs de relativisation, la stratégie du gouvernement français qui consiste à se cacher derrière la méthode Coué est aujourd’hui rattrapée par la réalité. En effet, la nouvelle dégradation de la note française est tout simplement logique, ou encore « normale », pour reprendre un terme cher à François Hollande. Et pour cause : elle ne fait que sanctionner les multiplies échecs de la France en matière de réduction des déficits publics et de restauration d’une croissance durablement soutenue. Pour le moment, les taux d’intérêt n’augmentent pas trop, mais attention, à force de tirer sur la corde elle finit par se casser. Car, que ce soit en terme ras-le-bol fiscale, de baisse du chômage et de réduction des déficits, le gouvernement ne cesse de promettre… et n’obtient que des résultats inverses à ceux qu’il avait annoncé. S’il est possible de passer l’éponge, une fois, deux fois, dix fois, tant les citoyens français que les investisseurs internationaux ne peuvent désormais plus souffrir de tels dérapages. Leurs sanctions risquent alors d’être proportionnelles à l’ampleur de leurs déceptions…

Mario Draghi : un « super-héros », désormais sans arme…

Mario Draghi : un « super-héros », désormais sans arme…

Nous n’osions plus y croire, mais cette fois-ci c’est fait : l’écart entre le taux objectif des federal funds et le taux refi de la BCE a été annulé. Immédiatement, l’euro/dollar s’est fortement déprécié et les indices boursiers se sont envolés vers de nouveaux sommets. A l’évidence, bien loin des frasques de son prédécesseur qui auraient pu finir par mettre un terme à l’UEM, Mario Draghi réalise un travail exceptionnel. Après avoir déjà sauvé la zone euro à deux reprises (fin 2011 et en septembre 2012), il vient de lui permettre d’éviter de replonger dans la récession, voire de sombrer dans la déflation. Le seul problème est que l’impact de ce nouvel assouplissement monétaire et de la baisse de l’euro sur l’activité et l’emploi ne se produira que dans six à neuf mois. La zone euro aura-t-elle encore la force d’attendre sans plonger dans ma crise sociétale ?

Mario Draghi : un « super-héros », désormais sans arme…

Mario Draghi : un « super-héros », désormais sans arme…

Nous n’osions plus y croire, mais cette fois-ci c’est fait : l’écart entre le taux objectif des federal funds et le taux refi de la BCE a été annulé. Immédiatement, l’euro/dollar s’est fortement déprécié et les indices boursiers se sont envolés vers de nouveaux sommets. A l’évidence, bien loin des frasques de son prédécesseur qui auraient pu finir par mettre un terme à l’UEM, Mario Draghi réalise un travail exceptionnel. Après avoir déjà sauvé la zone euro à deux reprises (fin 2011 et en septembre 2012), il vient de lui permettre d’éviter de replonger dans la récession, voire de sombrer dans la déflation. Le seul problème est que l’impact de ce nouvel assouplissement monétaire et de la baisse de l’euro sur l’activité et l’emploi ne se produira que dans six à neuf mois. La zone euro aura-t-elle encore la force d’attendre sans plonger dans ma crise sociétale ?

Juppé : un recours à droite ?

Comme beaucoup d’hommes politiques, Alain Juppé rêve de devenir un jour Président de la République. D’ailleurs, dans notre bonne vieille monarchie républicaine, Jacques Chirac avait en son temps adoubé celui qu’il appelait « le meilleur d’entre nous ». Malheureusement pour lui, le destin et les événements en ont décidé autrement et l’envol programmé d’Alain Juppé fut stoppé net en 2004 du fait de ses déboires avec la justice dans le cadre des emplois fictifs de la mairie de Paris…

Juppé : un recours à droite ?

Comme beaucoup d’hommes politiques, Alain Juppé rêve de devenir un jour Président de la République. D’ailleurs, dans notre bonne vieille monarchie républicaine, Jacques Chirac avait en son temps adoubé celui qu’il appelait « le meilleur d’entre nous ». Malheureusement pour lui, le destin et les événements en ont décidé autrement et l’envol programmé d’Alain Juppé fut stoppé net en 2004 du fait de ses déboires avec la justice dans le cadre des emplois fictifs de la mairie de Paris…

Risques de mauvaises surprises des deux côtés de l’Atlantique.

A suivre du 4 au 8 novembre : Lundi 4, 10h (heure de Paris) : les indices PMI repartent à la baisse dans l’industrie de la zone euro. Mardi 5, 16h : léger recul de l’indice ISM dans le secteur non-manufacturier aux Etats-Unis. Mercredi 6, 10h : révision baissière des indices PMI services dans la zone euro. Jeudi 7, 13h et 13h45 : nouveau statu quo pour la BoE et la BCE. Jeudi 7, 14h30 : la croissance américaine ralentit légèrement. Vendredi 8, 8h45 : la production industrielle française recule encore. Vendredi 8, 13h30 : Le « shutdown » casse l’emploi américain en octobre.