Sans surprise et comme nous l’annoncions dans nos prévisions hebdomadaires, les statistiques économiques des derniers jours ont confirmé que la croissance mondiale est bien en phase de ralentissement. A commencer par l’économie américaine. Forte baisse des mises en chantier et des permis de construire en mars, deuxième mois consécutif de repli pour la production industrielle, net recul de l’indice Reuters/Université du Michigan de confiance des ménages en avril, effondrement de l’indice de la Fed de Philadelphie dans le secteur manufacturier en avril… Bref, tous les indicateurs militent pour une nette décélération de la croissance des Etats-Unis dans les prochains mois. S’il apparaît moins marqué qu’outre-Atlantique, le ralentissement est également en marche dans la zone euro. Mais ne nous leurrons pas : cette moindre décélération est tout simplement due au fait que la croissance eurolandaise a été moins vaillante que celle de l’Oncle Sam depuis 2010. Et, comme d’habitude depuis 2008, la France se distingue par sa mollesse économique…
Une conjoncture toujours très fragile, en particulier en France.
La croissance reste molle.
A suivre du 25 au 29 avril : – Lundi 25, 10h (heure de Paris) : stabilisation de l’indice IFO du climat des affaires en Allemagne. – Mardi 26, 14h30 : rebond correctif des commandes de biens durables aux Etats-Unis. – Mardi 26, 14h45 : les indices Markit composite et dans les services reculent légèrement outre-Atlantique. – Mardi 26, 16h : nouveau repli de l’indice du Conference Board de confiance des ménages américains. – Mardi 26, 18h : le chômage augmente encore en France. – Mercredi 27, 8h : baisse modérée de l’indice GfK de confiance des ménages allemands. – Mercredi 27, 8h45 : l’indice INSEE de confiance des ménages recule encore dans l’Hexagone. – Mercredi 27, 10h30 : la croissance britannique ralentit au premier trimestre 2016. – Mercredi 27, 20h : la Réserve fédérale maintient le statu quo monétaire. – Jeudi 28, 1h30 : le taux de chômage se stabilise à 3,3 % au Japon. – Jeudi 28, 05h : la Banque du Japon prolonge son taux de base négatif à – 0,1 %. – Jeudi 28, 11h : nouvelle baisse de l’indice de sentiment économique dans la zone euro. – Jeudi 28, 14h : l’inflation allemande reste proche de 0 %. – Jeudi 28, 14h30 : la croissance américaine ralentit encore au premier trimestre 2016. – Vendredi 29, 7h30 : la croissance française se rapproche de 0 % au premier trimestre 2016. – Vendredi 29, 8h45 : net recul de la consommation des ménages en France. – Vendredi 29, 8h45 : la déflation s’aggrave en France. – Vendredi 29, 11h : nouveau ralentissement de la croissance dans la zone euro au premier trimestre 2016. – Vendredi 29, 11h : la déflation eurolandaise se poursuit. – Vendredi 29, 11h : le taux de chômage se stabilise à 10,3 % dans la zone euro. Vendredi 29, 14h30 : augmentation très modeste des revenus et de la consommation des ménages américains. Vendredi 29, 16h : la baisse de l’indice Reuters/Université du Michigan de confiance des consommateurs américain est aggravée.
La croissance reste molle.
A suivre du 25 au 29 avril : – Lundi 25, 10h (heure de Paris) : stabilisation de l’indice IFO du climat des affaires en Allemagne. – Mardi 26, 14h30 : rebond correctif des commandes de biens durables aux Etats-Unis. – Mardi 26, 14h45 : les indices Markit composite et dans les services reculent légèrement outre-Atlantique. – Mardi 26, 16h : nouveau repli de l’indice du Conference Board de confiance des ménages américains. – Mardi 26, 18h : le chômage augmente encore en France. – Mercredi 27, 8h : baisse modérée de l’indice GfK de confiance des ménages allemands. – Mercredi 27, 8h45 : l’indice INSEE de confiance des ménages recule encore dans l’Hexagone. – Mercredi 27, 10h30 : la croissance britannique ralentit au premier trimestre 2016. – Mercredi 27, 20h : la Réserve fédérale maintient le statu quo monétaire. – Jeudi 28, 1h30 : le taux de chômage se stabilise à 3,3 % au Japon. – Jeudi 28, 05h : la Banque du Japon prolonge son taux de base négatif à – 0,1 %. – Jeudi 28, 11h : nouvelle baisse de l’indice de sentiment économique dans la zone euro. – Jeudi 28, 14h : l’inflation allemande reste proche de 0 %. – Jeudi 28, 14h30 : la croissance américaine ralentit encore au premier trimestre 2016. – Vendredi 29, 7h30 : la croissance française se rapproche de 0 % au premier trimestre 2016. – Vendredi 29, 8h45 : net recul de la consommation des ménages en France. – Vendredi 29, 8h45 : la déflation s’aggrave en France. – Vendredi 29, 11h : nouveau ralentissement de la croissance dans la zone euro au premier trimestre 2016. – Vendredi 29, 11h : la déflation eurolandaise se poursuit. – Vendredi 29, 11h : le taux de chômage se stabilise à 10,3 % dans la zone euro. Vendredi 29, 14h30 : augmentation très modeste des revenus et de la consommation des ménages américains. Vendredi 29, 16h : la baisse de l’indice Reuters/Université du Michigan de confiance des consommateurs américain est aggravée.
Grexit, Brexit, Gerxit : l’Europe toujours en danger.
Pendant que les médias se focalisent sur la piètre popularité de François Hollande et sur les dérapages insomniaques de certains extrémistes de gauche place de la République, d’autres évènements bien plus dangereux pour la stabilité économico-politique de la planète se cristallisent devant nos yeux. Il s’agit tout d’abord de la destitution prévisible de la présidente brésilienne Dilma Rousseff. Si cette dernière a déjà particulièrement brillé par son incompétence et a par là même participé à l’effondrement de la croissance de son pays, le climat insurrectionnel qui sévit dans la patrie de Santos Dumont pourrait laisser des traces durables. Mais sans aller aussi loin, une crise encore plus dramatique pourrait rapidement s’imposer sur notre Vieux Continent. En effet, ce dernier est menacé par au moins trois grands dangers imminents. Le premier est relatif aux nouvelles négociations sur la dette grecque. Eh bien oui, comme tous les ans, la dette exorbitante de l’Etat grec refait parler d’elle. Et pour cause : depuis 2010, on ne fait que poser des pansements, certes de plus en plus gros, mais sur une plaie béante et de plus en plus douloureuse. Avec in fine un fort risque de Grexit. Deuxième danger : le Brexit. Aussi fou que cela puisse paraître et en dépit des alertes catastrophistes (et souvent exagérées d’ailleurs) des dirigeants britanniques et européens, la probabilité de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne ne cesse de croître. Enfin, sur l’échelle des « Exit », il y a encore plus effrayant. A savoir le Gerxit : Germany Exit ! La levée de boucliers de nombreux dirigeants politiques et monétaires allemands face à la politique ultra-accommodante et aussi très peu efficace de la BCE est une nouvelle illustration de ce risque. Au total, l’Europe paraît particulièrement fragilisée, ce qui ne manquera évidemment pas de peser sur l’évolution des marchés financiers mais aussi de l’économie européenne, voire mondiale. Pourtant, en dépit de ces risques évidents, les investisseurs et les bourses internationales continuent de « planer ». Malheureusement, le jour où les effets de l’opium des banques centrales va s’estomper et où la réalité va reprendre le dessus, le réveil sera particulièrement douloureux…
Grexit, Brexit, Gerxit : l’Europe toujours en danger.
Pendant que les médias se focalisent sur la piètre popularité de François Hollande et sur les dérapages insomniaques de certains extrémistes de gauche place de la République, d’autres évènements bien plus dangereux pour la stabilité économico-politique de la planète se cristallisent devant nos yeux. Il s’agit tout d’abord de la destitution prévisible de la présidente brésilienne Dilma Rousseff. Si cette dernière a déjà particulièrement brillé par son incompétence et a par là même participé à l’effondrement de la croissance de son pays, le climat insurrectionnel qui sévit dans la patrie de Santos Dumont pourrait laisser des traces durables. Mais sans aller aussi loin, une crise encore plus dramatique pourrait rapidement s’imposer sur notre Vieux Continent. En effet, ce dernier est menacé par au moins trois grands dangers imminents. Le premier est relatif aux nouvelles négociations sur la dette grecque. Eh bien oui, comme tous les ans, la dette exorbitante de l’Etat grec refait parler d’elle. Et pour cause : depuis 2010, on ne fait que poser des pansements, certes de plus en plus gros, mais sur une plaie béante et de plus en plus douloureuse. Avec in fine un fort risque de Grexit. Deuxième danger : le Brexit. Aussi fou que cela puisse paraître et en dépit des alertes catastrophistes (et souvent exagérées d’ailleurs) des dirigeants britanniques et européens, la probabilité de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne ne cesse de croître. Enfin, sur l’échelle des « Exit », il y a encore plus effrayant. A savoir le Gerxit : Germany Exit ! La levée de boucliers de nombreux dirigeants politiques et monétaires allemands face à la politique ultra-accommodante et aussi très peu efficace de la BCE est une nouvelle illustration de ce risque. Au total, l’Europe paraît particulièrement fragilisée, ce qui ne manquera évidemment pas de peser sur l’évolution des marchés financiers mais aussi de l’économie européenne, voire mondiale. Pourtant, en dépit de ces risques évidents, les investisseurs et les bourses internationales continuent de « planer ». Malheureusement, le jour où les effets de l’opium des banques centrales va s’estomper et où la réalité va reprendre le dessus, le réveil sera particulièrement douloureux…
Des marchés boursiers encore déconnectés de la réalité économique.
Comme souvent, quelques graphiques valent mieux que de longs discours. Ainsi, l’évolution récente du Dow Jones et du Cac 40 confirme qu’un nouveau « bull market » et par là même une nouvelle bulle se sont bien installés depuis quelques semaines. L’avènement de cette bulle boursière est notamment confirmé par l’évolution prévisible de la croissance mondiale pour 2016. Le FMI vient d’ailleurs de réviser sa prévision à 3,2 %, contre 3,6 % en octobre dernier. Selon nos estimations, celle-ci devrait plutôt avoisiner les 2,4 %, ce qui n’est certes pas catastrophique, mais loin derrière son niveau moyen de long terme (3,5 % de 1980 à 2015) et surtout en contradiction avec la récente flambée boursière. D’ailleurs, au-delà des dernières enquêtes de conjoncture que nous avons analysées dernièrement dans ces mêmes colonnes et qui confirment que la décélération mondiale est bien en marche, les indicateurs publiés ces derniers jours vont également dans ce sens.
Des marchés boursiers encore déconnectés de la réalité économique.
Comme souvent, quelques graphiques valent mieux que de longs discours. Ainsi, l’évolution récente du Dow Jones et du Cac 40 confirme qu’un nouveau « bull market » et par là même une nouvelle bulle se sont bien installés depuis quelques semaines. L’avènement de cette bulle boursière est notamment confirmé par l’évolution prévisible de la croissance mondiale pour 2016. Le FMI vient d’ailleurs de réviser sa prévision à 3,2 %, contre 3,6 % en octobre dernier. Selon nos estimations, celle-ci devrait plutôt avoisiner les 2,4 %, ce qui n’est certes pas catastrophique, mais loin derrière son niveau moyen de long terme (3,5 % de 1980 à 2015) et surtout en contradiction avec la récente flambée boursière. D’ailleurs, au-delà des dernières enquêtes de conjoncture que nous avons analysées dernièrement dans ces mêmes colonnes et qui confirment que la décélération mondiale est bien en marche, les indicateurs publiés ces derniers jours vont également dans ce sens.
Une semaine de légères baisses.
A suivre du 18 au 22 avril : – Mardi 19, 11h (heure de Paris) : légère baisse des indices ZEW en Allemagne et dans la zone euro. – Mardi 19, 14h30 : petit repli des mises en chantier et des permis de construire aux Etats-Unis. – Mercredi 20, 10h30 : le chômage recule modérément au Royaume-Uni. – Jeudi 21, 8h45 : les indices INSEE du climat des affaires dans l’industrie et dans l’ensemble des secteurs perdent un point. – Jeudi 21, 13h45 : la BCE maintient évidemment son taux refi à 0,0 % – Jeudi 21, 16h : les indicateurs avancés du Conference Board augmentent de 0,1 %. – Jeudi 21, 16h : nouvelle baisse modérée de l’indice de confiance des ménages dans la zone euro. – Vendredi 22, 4h : l’indice Nikkei PMI des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière japonaise remonte légèrement mais reste sous les 50. – Vendredi 22, 9h : les indices Markit PMI dans l’industrie et les services à 49,5 en France. – Vendredi 22, 9h30 : les indices Markit PMI régressent encore légèrement en Allemagne. – Vendredi 22, 10h : même punition pour les indices Markit PMI dans la zone euro. – Vendredi 22, 15h45 : l’indice Markit PMI des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière américaine recule encore.
Une semaine de légères baisses.
A suivre du 18 au 22 avril : – Mardi 19, 11h (heure de Paris) : légère baisse des indices ZEW en Allemagne et dans la zone euro. – Mardi 19, 14h30 : petit repli des mises en chantier et des permis de construire aux Etats-Unis. – Mercredi 20, 10h30 : le chômage recule modérément au Royaume-Uni. – Jeudi 21, 8h45 : les indices INSEE du climat des affaires dans l’industrie et dans l’ensemble des secteurs perdent un point. – Jeudi 21, 13h45 : la BCE maintient évidemment son taux refi à 0,0 % – Jeudi 21, 16h : les indicateurs avancés du Conference Board augmentent de 0,1 %. – Jeudi 21, 16h : nouvelle baisse modérée de l’indice de confiance des ménages dans la zone euro. – Vendredi 22, 4h : l’indice Nikkei PMI des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière japonaise remonte légèrement mais reste sous les 50. – Vendredi 22, 9h : les indices Markit PMI dans l’industrie et les services à 49,5 en France. – Vendredi 22, 9h30 : les indices Markit PMI régressent encore légèrement en Allemagne. – Vendredi 22, 10h : même punition pour les indices Markit PMI dans la zone euro. – Vendredi 22, 15h45 : l’indice Markit PMI des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière américaine recule encore.
Des marchés sourds aux alertes du FMI et aveuglés par le pétrole.
Le FMI a beau réviser à la baisse ses prévisions de croissance et prévenir la communauté internationale que l’économie mondiale reste menacée par une nouvelle crise, les marchés boursiers n’en ont cure. Ils préfèrent au contraire croire aux miracles et continuer de progresser en dépit des menaces. Nous sommes donc bien revenus dans ce que l’on appelle un « bull market », c’est-à-dire un marché qui préfère ignorer les dangers et croître coûte que coûte. Certes, il faut reconnaître que les prévisions du FMI sont rarement exactes. Il y a encore quelques mois, celles-ci faisaient d’ailleurs état d’une croissance mondiale forte, d’un Brésil simplement en petite forme passagère, d’une zone euro en plein boom et d’une France qui s’apprêtait à fortement redémarrer. Aujourd’hui, ce même FMI est loin de cet optimisme béat. Ses prévisions pour 2016 sont ainsi bien plus ternes. Il anticipe par exemple une croissance mondiale de 3,2 %, contre 3,6 % en octobre dernier. A titre d’illustration, souvenons-nous qu’en octobre 2014, il annonçait une croissance mondiale de 3,8 % pour 2015 et que cette dernière a finalement été de 3,1 % (chiffre d’ailleurs non définitif). C’est dire combien la prévision actuelle du FMI risque malheureusement de s’avérer encore trop optimiste… Pour notre part, nous continuons de prévoir une progression du PIB mondial d’environ 2,4 % cette année, ce qui signifie que, si nous avons raison, les marchés risques d’encaisser pas mal de déceptions et de déconvenues d’ici la fin 2016. Autrement dit, alimenté par « l’opium » diffusé massivement par les banques centrales, l’aveuglement collectif continue sur les marchés financiers. Le réveil n’en sera malheureusement que plus douloureux lorsqu’il faudra affronter la réalité de la décélération de l’activité économique internationale. En conséquence et conformément aux prévisions que nous établissions il y a environ un an, la volatilité va rester extrêmement forte sur les marchés boursiers. Pour le Cac 40, cela se traduira par de nombreux allers-retours entre 3 800 et 4 600. La fourchette haute étant sur le point d’être atteinte, il faut donc se préparer à une dégringolade imminente.