A suivre du 25 au 29 juillet : – Lundi 25, 10h (heure de Paris) : recul notable de l’indice IFO du climat des affaires en Allemagne. – Mardi 26, 14h45 : les indices Markit « services » et « composite » reculent légèrement outre-Atlantique. – Mardi 26, 16h : rechute de l’indice du Conference Board de confiance des ménages américains. – Mardi 26, 18h : le chômage augmente encore en France. – Mercredi 27, 8h : baisse modérée de l’indice GfK de confiance des ménages allemands. – Mercredi 27, 8h45 : l’indice INSEE de confiance des ménages recule encore dans l’Hexagone. – Mercredi 27, 10h30 : la croissance britannique ralentit au deuxième trimestre 2016. – Mercredi 27, 14h30 : petit rebond correctif des commandes de biens durables aux Etats-Unis. – Mercredi 27, 20h : la Réserve fédérale américaine maintient le statu quo monétaire. – Jeudi 28, 9h55 : le taux de chômage se stabilise à 6,1 % en Allemagne. – Jeudi 28, 11h : baisse significative de l’indice de sentiment économique dans la zone euro. – Jeudi 28, 14h : l’inflation allemande stagne à 0,3 %. – Vendredi 29, 1h30 : stabilisation du taux de chômage japonais à 3,2 %. – Vendredi 29, 3h : la Banque du Japon prolonge son taux de base négatif à – 0,1 %. – Vendredi 29, 7h30 : vers une stagnation du PIB français au deuxième trimestre 2016. – Vendredi 29, 8h45 : atonie prolongée de la consommation des ménages en France. – Vendredi 29, 8h45 : l’inflation à 0,3 % en France. – Vendredi 29, 11h : net ralentissement de la croissance dans la zone euro au deuxième trimestre 2016. – Vendredi 29, 11h : l’inflation eurolandaise vers 0,2 %. – Vendredi 29, 11h : le taux de chômage se stabilise à 10,1 % dans la zone euro. – Vendredi 29, 14h30 : la croissance américaine augmente légèrement au deuxième trimestre 2016. – Vendredi 29, 16h : la nette baisse de l’indice Reuters/Université du Michigan de confiance des consommateurs américain est confirmée.
Vers une rechute de la croissance en France et dans la zone euro.
L’économie chinoise continue de surprendre par sa résistance.
Une fois encore, la Chine a déjoué tous les pronostics. Certes, bien loin des scénarii excessivement pessimistes de nombreux économistes, nous anticipions un simple « soft landing ». Mais, non, finalement, l’économie chinoise n’a même pas ralenti au cours du deuxième trimestre 2016. Son PIB a, au contraire, augmenté de 1,8 %, permettant à son glissement annuel de se stabiliser à 6,7 %. Et si la fiabilité de ces statistiques laisse évidemment à désirer, il faut reconnaître que la résistance de l’économie chinoise constitue une bonne nouvelle dans un environnement de décélération internationale. La Chine demeure ainsi la locomotive du monde émergent, mais aussi de l’économie mondiale. La contribution de la Chine à la croissance mondiale devrait encore s’établir autour de 1,2 point cette année sur un total de 2,8 %. A titre de comparaison, la contribution de l’Inde devrait avoisiner 0,5 point, celle des Etats-Unis 0,3 point et celle de la zone euro 0,2 point.
Des indicateurs avancés inquiétants…
A suivre du 18 au 22 juillet : – Mardi 19, 10h30 (heure de Paris) : l’inflation britannique reste faible. – Mardi 19, 11h : forte baisse des indices ZEW en Allemagne et dans la zone euro. – Mardi 19, 14h30 : petit repli des mises en chantier et des permis de construire aux Etats-Unis. – Mercredi 20, 10h30 : le chômage se stabilise au Royaume-Uni. – Mercredi 20, 16h : l’indice de confiance des consommateurs baisse sensiblement dans la zone euro. – Jeudi 21, 8h45 : les indices INSEE du climat des affaires dans l’industrie et dans l’ensemble des secteurs reculent encore. – Jeudi 21, 13h45 : la BCE maintient son taux refi à 0,0 % – Jeudi 21, 16h : les indicateurs avancés du Conference Board augmentent de 0,1 %. – Vendredi 22, 4h : l’indice Nikkei PMI des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière japonaise stagne autour des 48. – Vendredi 22, 9h : les indices Markit PMI dans l’industrie et les services reculent encore en France. – Vendredi 22, 9h30 : les indices Markit PMI régressent notablement en Allemagne. – Vendredi 22, 10h : même punition pour les indices Markit PMI dans la zone euro. – Vendredi 22, 15h45 : l’indice Markit PMI des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière américaine se replie également.
Foot et croissance : depuis 2000, la France reste bredouille.
Triste hasard ou malheureuse coïncidence : que ce soit en matière de football ou de croissance, la France n’a plus rien gagné depuis 2000. De là à imaginer qu’une victoire à l’Euro 2016 aurait changé la donne de l’économie française, il y a néanmoins un fossé à ne pas traverser. Certes, en 1998-2000, tout paraissait formidable puisqu’en plus de ses exploits footballistiques, l’Hexagone retrouvait enfin le chemin de la croissance forte, après huit ans d’errance dans l’atonie économique. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : alors qu’il n’avait progressé en moyenne que de 1,4 % par an de 1991 à 1997, le PIB français a brusquement bondi de 3,6 % en 1998, puis de 3,3 % en 1999 et enfin de 4,0 % en 2000. A l’évidence, nous ne sommes pas près de retrouver de telles performances. C’est d’ailleurs ce qui a amené certains esprits étriqués à laisser croire que si la France a connu une vigueur économique si impressionnante, c’est grâce à sa victoire au Mondial 1998, puis à celle de l’Euro 2000. Dans ce cadre, certains, notamment du côté de Matignon et de l’Elysée (mais pas seulement), se sont mis à rêver à un nouveau triomphe français à l’Euro 2016, qui aurait pu faire oublier tous les échecs économiques et politiques récents, puis relancer la confiance, donc la croissance et, enfin, faire baisser fortement et durablement le chômage. Malheureusement, les Bleus ont perdu en finale, mais, n’ayons aucun regret, car si cette corrélation foot-économie peut apparaître plaisante, elle est pourtant complètement erronée. Certes, l’Euro 2016 de foot est bien tombé à pic pour occuper les esprits et monopoliser la scène médiatique pendant quelques semaines. Les buts, les cartons jaunes, les « ola » et autres coups francs ont donc pu remplacer les vicissitudes de la « Loi Travail », les blocages sociaux, ou encore la piètre crédibilité des dirigeants français en matière de restauration de la croissance et d’assainissement des comptes publics. Seulement voilà, la fête est déjà finie : et si l’arrivée des Bleus en finale reste une belle réussite, elle n’a évidemment pas effacé les réalités économiques hexagonales qui ont d’ailleurs déjà repris le dessus : croissance molle, chômage toujours élevé, déficits publics plus lourds qu’annoncé par le gouvernement, tensions sociales exacerbées,… Bref, bravo et merci les Bleus et dommage que les dirigeants politiques français restent toujours loin de vos performances…
Croissance mondiale : peut mieux faire…
Après les craintes de la fin 2015-début 2016 sur l’état de la croissance mondiale et avant les effets négatifs du Brexit sur la stabilité économico-financière internationale, les statistiques économiques de juin ont permis de souffler un peu. Et ce, tout d’abord sur le front de l’économie chinoise. En effet, en dépit de la baisse de l’indice Caixin PMI des directeurs d’achat dans l’industrie chinoise en juin (à 48,6), l’indice correspond dans les services a surpris par sa vigueur. En juin, ce dernier a effectivement augmenté de 1,5 point, à un niveau très appréciable de 52,7, qui constitue d’ailleurs un plus haut depuis juillet 2015. Encore plus étonnant, les indicateurs avancés de l’économie américaine ont également nettement augmenté en juin. Malheureusement, bien loin de ces améliorations, les indicateurs avancés de la zone euro, et en particulier de la France, ont ralenti significativement. Si la baisse (certes légèrement amoindrie par rapport à leur première estimation) des indices Markit dans l’industrie et les services de juin étaient déjà connue, l’effondrement de l’indice Sentix de confiance des investisseurs pour juillet apparaît assez inquiétant. D’autant qu’une grande partie de l’enquête a été réalisée avant le Brexit. Et, comme d’habitude, au sein de cette mollesse économique, la France se distingue par son « excellence ». Et pour cause : que ce soit dans les services, dans l’industrie et dans l’ensemble des secteurs d’activité, l’économie française est la seule de la zone euro à apparaître en recul de l’activité selon les enquêtes Markit des directeurs d’achat.
L’atterrissage en douceur de la croissance chinoise se confirme.
A suivre du 11 au 15 juillet : – Mardi 12, 8h (heure de Paris) : confirmation de la faible inflation allemande. – Mercredi 13, 4h : l’excédent commercial chinois recule légèrement vers les 45 milliards de dollars. – Mercredi 13, 8h45 : confirmation d’une inflation française à 0,2 %. – Mercredi 13, 11h : net repli correctif de la production industrielle dans la zone euro. – Mercredi 13, 20h : le Beige Book devrait confirmer un nouveau statu quo de la Fed pour son prochain FOMC. – Jeudi 14, 13h : la BoE maintient le statu quo. – Jeudi 14, 14h30 : augmentation modérée des prix à la production outre-Atlantique. – Vendredi 15, 4h : l’augmentation annuelle de la production industrielle chinoise recule légèrement. – Vendredi 15, 4h : le glissement annuel du PIB chinois se replie vers 6,2 % au deuxième trimestre 2016. – Vendredi 15, 4h : stabilisation du glissement annuel des ventes au détail en Chine à 10 %. – Vendredi 15, 11h : l’excédent commercial eurolandais baisse légèrement. – Vendredi 15, 11h : l’inflation eurolandaise est confirmée à + 0,1 %. – Vendredi 15, 14h30 : les ventes au détail ralentissent aux Etats-Unis. – Vendredi 15, 14h30 : l’inflation américaine reste proche de 1 %. – Vendredi 15, 15h15 : léger rebond correctif de la production industrielle américaine. – Vendredi 15, 16h : nouvelle baisse de l’indice Reuters/Université du Michigan de confiance des consommateurs.
Le Brexit : meilleur moyen d’éviter le Fraxit ?
C’est bien connu : le malheur des uns fait le bonheur des autres. Ainsi, depuis le triste vote des Britanniques en faveur du Brexit, de plus en plus de voix s’élèvent pour soutenir que cette mauvaise nouvelle pour le Royaume-Uni et pour l’Europe sera finalement une véritable aubaine pour certains pays européens et en particulier pour la France. Selon eux, l’exit du Royaume-Uni permettrait d’attirer de nombreux investisseurs, entreprises et particuliers actuellement installés outre-Manche sur les terres françaises. Parachevant ce miroir aux alouettes, les dirigeants politiques français, qui avaient pourtant érigé la finance comme leur grand ennemi, souhaitent désormais tout faire pour inciter cette dernière à délocaliser la City à la Cité… Nous nageons donc en pleine schizophrénie. Mais peu importe, puisque ces délocalisations en tous genres devraient relancer massivement la croissance française et permettre ainsi à la France de repasser devant le Royaume-Uni en tant que cinquième puissance économique mondiale. En un mot : magnifique ! Evidemment, nous aimerions adhérer à cette prévision. Pour autant, il nous faut avant tout rester réaliste. Or, en dépit des petits cadeaux fiscaux promis aux futurs investisseurs, entreprises et particuliers étrangers qui viendraient s’installer dans notre douce France, il ne faut pas oublier que l’économie hexagonale reste l’une des plus rigides du monde, avec l’une des fiscalités les plus prohibitives, des coûts du travail parmi les plus élevés, sans oublier une croissance parmi les plus faibles du globe. Les dernières enquêtes de conjoncture l’ont encore dernièrement montré : la France est le seul pays de la zone euro dans lequel les indicateurs des directeurs d’achat indiquent une baisse de l’activité, et ce, tant dans l’industrie que dans les services. Aussi, plutôt que de laisser croire que la croissance française va sortir grandie du Brexit, il serait plus opportun de rappeler que si le Royaume-Uni pourra sortir sans trop de dégâts de l’Union européenne, il n’en sera absolument pas de même pour la France. Explications…
Bourses : les montagnes russes encore et toujours.
Conformément à ce que nous annonçons depuis le printemps 2015, les montagnes russes n’en finissent plus sur les marchés boursiers internationaux. L’évolution du Cac 40 au cours des vingt derniers jours en est l’illustration parfaite : – 7,7 % de 8 au 14 juin (lorsque les sondages donnaient le Brexit gagnant), + 8,1 % du 15 au 23 juin (avec l’inversion des sondages en faveur du Bremain, notamment à la suite de l’assassinat de Jo Cox), – 10,8 % en deux jours dans le sillage de la victoire du Leave, puis + 7,3 % au cours des quatre jours suivants, dans l’espoir étonnant que le Brexit n’aurait finalement pas lieu et/ou que l’Union européenne n’en subirait aucune conséquence. Et enfin, – 2,6 % au cours des deux derniers jours. A l’évidence il aurait été difficile de faire plus heurté… Cette volatilité extrême confirme en fait l’état de fébrilité des investisseurs et le manque de visibilité. Il indique également que, grâce aux excès de liquidités prodigués par les banques centrales, les fortes baisses boursières appellent des rebonds techniques quasiment automatiques…
Le ralentissement mondial se poursuit.
A suivre du 4 au 8 juillet : – Lundi 4, 10h30 (heure de Paris) : l’indice Sentix de confiance des investisseurs recule sensiblement dans la zone euro. – Mardi 5, 3h45 : l’indice Caixin PMI des directeurs d’achat dans les services fait du surplace en Chine. – Mardi 5, 4h : l’indice Nikkei PMI des directeurs d’achat dans les services reste sous la barre des 50 au Japon. – Mardi 5, de 9h50 à 10h : révision baissière des indices Markit PMI des directeurs d’achat dans les services en France, en Allemagne et dans la zone euro. – Mardi 5, 16h : recul correctif des commandes industrielles aux Etats-Unis. – Mercredi 6, 14h15 : net ralentissement des créations d’emploi dans le secteur privé américain selon ADP. – Mercredi 6, 14h30 : le déficit commercial américain augmente significativement. – Mercredi 6, 15h45 : les indices Markit PMI des directeurs d’achat dans les services et « composite » sont revus à la baisse aux Etats-Unis. – Mercredi 6, 16h : l’indice ISM des directeurs d’achat dans le secteur non-manufacturier recule légèrement outre-Atlantique. – Mercredi 6, 20h : le Beige Book devrait confirmer le maintien durable du biais neutre de la politique monétaire américaine. – Jeudi 7, 8h : la production industrielle allemande progresse modérément. – Jeudi 7, 8h45 : le déficit extérieur de la France reste proche des 5 milliards d’euros. – Vendredi 8, 8h : l’excédent commercial de l’Allemagne avoisine les 22 milliards d’euros. – Vendredi 8, 8h45 : forte rechute de la production industrielle française. – Vendredi 8, 14h30 : les créations d’emploi restent modérées et le taux de chômage augmente à 4,7 % aux Etats-Unis.
Brexit : quatre divorces et un enterrement.
C’est bien connu, l’humour anglais est très particulier et pas toujours très drôle. Il a néanmoins engendré quelques comédies cinématographiques sympathiques telles que celles des Monty Pithon, Good Morning England, Johnny English, ou encore trois mariages et un enterrement. Les ingrédients sont généralement les mêmes : scénario improbable, humour décalé, héros schizophréniques et suicidaires, le tout dans un environnement plutôt glauque. Avec le Brexit, les Britanniques ont donc décidé de nous faire le même coup, mais cette fois-ci dans la vie réelle et avec des conséquences qui risquent d’être bien plus dramatiques qu’au cinéma. Le Brexit consacre effectivement quatre divorces et un enterrement. Le premier coule de source ou plutôt des urnes, puisqu’il s’agit du divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Deuxième divorce, celui qui s’observe au sein même du Royaume-Uni. Car si l’Angleterre et le Pays de Galles ont massivement voté pour le « Leave », l’Ecosse et l’Irlande du Nord se sont largement exprimées pour le Remain. Troisième divorce, celui qui s’observe entre les « jeunes » et leurs ainés. Quatrième divorce, qui s’observe lui aussi dans la plupart des pays européens, celui entre les « élites » et le « peuple ». Dès lors, en l’absence d’un vrai projet européen pour la croissance et l’emploi, les populations sont évidemment tentées de revenir en arrière, de se replier sur elles-mêmes et de dire « non » à l’Europe. D’où le triste épilogue très probable de cette comédie dramatique à l’anglaise, en l’occurrence l’enterrement de l’Union européenne. Espérons donc que, pour une fois, les dirigeants européens seront à la hauteur de la situation, sinon la comédie à l’anglaise sera certainement remplacée par un drame à la française du type « La haine »…