Après la vague rose des élections municipales, elle-même suivie d’une forte poussée à gauche aux cantonales (la gauche détient désormais 58 conseils généraux contre 43 à la droite), le Président est dans l’obligation de réagir rapidement pour reconquérir l’opinion. Valery Giscard d’Estaing en 1977 et Lionel Jospin en 2001, n’ayant pas tiré les enseignements de leurs défaites aux municipales, avaient été sanctionnés lors des présidentielles de 1981 et de 2002 … Nicolas Sarkozy a donc réagi, mais à dose bien homéopathique pour un mal qui demande une véritable intervention chirurgicale !!
Elections municipales : victoire à gauche, sanction à droite et après ?
A l’issue du deuxième tour des élections municipales et cantonales, la gauche remporte une très nette victoire sur la droite. Ainsi, le rapport de force gauche droite s’établit à 49.5% pour le PS et ses alliés contre 47.5% à l’UMP et ses alliés (CSA DEXIA). La gauche a ravi à la droite 38 villes de plus de 30 000 habitants et 22 villes de plus de 50 000 habitants, elle détient désormais 183 villes contre 124 pour la droite. A l’exception de Jean François Copé qui évoqua « un soir de défaite », cette victoire de la gauche a été bien difficile à admettre pour les différents intervenants de droite sur les plateaux de télévision. Mais quid du proche avenir ?
Le « Ni Ni » du premier tour des élections municipales.
Le premier tour des élections municipales et cantonales à donné naissance à une nouvelle version du « NI NI » en politique (ni privatisation, ni nationalisation). En effet, ces élections, contrairement à la plupart des pronostics, ne furent ni la Berezina annoncée pour la droite, ni la vague rose. L’homo politicus est une espèce très particulière et au soir du premier tour, les différents représentants des principaux courants politiques ont tenté de faire bonne figure en toute circonstance sur les plateaux de télévision. En fait, le Modem qui se posera bien souvent en arbitre et l’électorat populaire seront des facteurs clefs de succès. Mais sur ces deux paramètres, les incertitudes demeurent.
Municipales : Sarkozy joue contre son camp.
A une semaine des municipales, de nombreux candidats se démarquent du Président en insistant sur le caractère local de l’élection. Il est vrai qu’actuellement, Nicolas Sarkozy apparaît davantage comme un handicap que comme un atout dans son propre camp. Néanmoins, et c’est un paradoxe, Nicolas Sarkozy ne risque rien personnellement, puisque le calendrier des législatives est calqué sur celui des présidentielles, évitant ainsi tout possibilité de cohabitation. De fait, les Français ne pourront manifester leur mécontentement envers le Président que lors d’élections locales. Les élections municipales ne seront donc vraisemblablement pas une victoire pour la gauche, mais plutôt une défaite pour la droite.
Nicolas Sarkozy : Noir c’est noir !
Nicolas Sarkozy devisse encore et toujours dans les sondages (38 % d’opinions positives contre 57 % pour F. Fillon selon IFOP) et accumule les déconvenues. Néanmoins, face à certaines attaques qui s’apparentent à de l’acharnement, un décryptage des malheurs présidentiels s’impose.
La vraie fausse popularité de François Fillon.
François Fillon confirme sa bonne cote de popularité (52 % d’opinions favorables IPSOS le Point, +7%) et dépasse une nouvelle fois Nicolas Sarkozy dans les sondages (qui lui subie une nouvelle baisse de 10%). Le Premier Ministre prend de plus en plus d’assurance comme le prouve sa décision d’annoncer l’augmentation de 5% du minimum vieillesse, devançant ainsi le Président. Par ailleurs, il s’investit pleinement dans la campagne des municipales. Fort de cette popularité auprès des Français, François Fillon est-il pour autant à l’abri du syndrome dit « de la malédiction de Matignon » ? Syndrome qui touche la plupart les Premiers Ministres lors de leur passage rue de Varenne, puisqu’ils en sortent laminés physiquement, moralement et politiquement. Rien n’est moins sûr…
Nicolas Sarkozy passe t-il à côté des Français ?
Nicolas Sarkozy poursuit son dévissage dans les sondages (- 13 %) avec 55 % des Français qui ne lui font pas confiance (Sofres). Les attaques des parlementaires à l’égard de ses principaux conseillers (Claude Guéant et Henri Guaino) apparaissent clairement comme une critique en filigrane de son action. Il semble que Nicolas Sarkozy passe à coté des Français. Attention danger !
Nicolas Sarkozy décroche dans les sondages sur fond de fracture sociale
La chute de popularité du Président s’accentue avec -8 % dans les sondages en janvier (41% de satisfaits et 55 % de mécontents – TNS SOFRES). Nicolas Sarkozy rejoint le niveau de popularité de J. Chirac en février 1996 après les grandes grèves contre la réforme des régimes spéciaux … Dire que les Français sont inquiets est un euphémisme !! Comme le montre la dernière enquête de conjoncture de l’INSEE, le moral des ménages est au plus bas depuis la création de cet indice en 1987 ( baisse de 21% en 7 mois). Si l’on ajoute à cela la grogne des parlementaires qui s’opposent de plus en plus au Président, c’est une petite tempête qui sévit actuellement en Sarkozie. Explications…
Rapport Attali : l’équation complexe de Nicolas Sarkozy.
Jacques Attali a remis à Nicolas Sarkozy le très attendu rapport de sa commission pour la libération de la croissance française. L’inspiration libérale de ce rapport évoque la création d’instances de régulation de la concurrence, la déréglementation dans certaines professions ou encore la réforme de la grande distribution. Jacques Attali est convaincu que son rapport s’inscrira dans l’histoire économique française. D’ailleurs, il semble avoir quelques difficultés à accepter la moindre critique concernant son travail, Jean Pierre Raffarin et François Hollande en ont fait les frais… L’ex conseiller spécial de François Mitterrand ne fait pas dans la demi mesure, puisqu’il exige que son rapport soit adopté « en bloc » et immédiatement à défaut de quoi il ne serait pas efficace…
Rapport Attali : l’équation complexe de Nicolas Sarkozy.
Jacques Attali a remis à Nicolas Sarkozy le très attendu rapport de sa commission pour la libération de la croissance française. L’inspiration libérale de ce rapport évoque la création d’instances de régulation de la concurrence, la déréglementation dans certaines professions ou encore la réforme de la grande distribution. Jacques Attali est convaincu que son rapport s’inscrira dans l’histoire économique française. D’ailleurs, il semble avoir quelques difficultés à accepter la moindre critique concernant son travail, Jean Pierre Raffarin et François Hollande en ont fait les frais… L’ex conseiller spécial de François Mitterrand ne fait pas dans la demi mesure, puisqu’il exige que son rapport soit adopté « en bloc » et immédiatement à défaut de quoi il ne serait pas efficace…