L’humeur de la semaine

Où investir en 2011 ?

Où investir en 2011 ?

Qu’ils soient américains, européens, asiatiques, africains ou australiens, tous les épargnants et les investisseurs de la planète se posent la même question : avec les dérapages géopolitiques internationaux et la flambée des cours du pétrole qu’ils ont suscitée, où faut-il placer ses économies en 2011 ? Leur objectif n’étant d’ailleurs pas forcément de gagner encore plus d’argent, mais tout simplement de ne pas en perdre. Car, l’enjeu est bien là : depuis une dizaine d’années et notamment depuis l’explosion de la bulle Internet, la plupart des économistes, analystes et autres prévisionnistes en tous genres se sont très souvent trompés. Et même si les bilans de nos prévisions que nous publions chaque début d’année depuis douze ans ont été appréciables, nous avons également commis des erreurs. Qu’il nous soit permis de nous en excuser, car nul n’est infaillible et, surtout, parce que, selon nous, le pire serait de se réfugier dans le « peut-être bien que oui, peut-être bien que non » ou encore dans la fadeur du consensus. En outre, les erreurs de prévisions sont de différentes natures. Certaines sont excusables. On ne peut effectivement pas demander à un économiste de prévoir l’affaire Enron, les attentats du 11 septembre 2001 ou encore la faillite sauvage de Lehman Brothers. D’autres erreurs sont cependant beaucoup moins admissibles et parfois lourdes de conséquences. Le pire c’est qu’elles risquent encore de se reproduire cette année…

Où investir en 2011 ?

Où investir en 2011 ?

Qu’ils soient américains, européens, asiatiques, africains ou australiens, tous les épargnants et les investisseurs de la planète se posent la même question : avec les dérapages géopolitiques internationaux et la flambée des cours du pétrole qu’ils ont suscitée, où faut-il placer ses économies en 2011 ? Leur objectif n’étant d’ailleurs pas forcément de gagner encore plus d’argent, mais tout simplement de ne pas en perdre. Car, l’enjeu est bien là : depuis une dizaine d’années et notamment depuis l’explosion de la bulle Internet, la plupart des économistes, analystes et autres prévisionnistes en tous genres se sont très souvent trompés. Et même si les bilans de nos prévisions que nous publions chaque début d’année depuis douze ans ont été appréciables, nous avons également commis des erreurs. Qu’il nous soit permis de nous en excuser, car nul n’est infaillible et, surtout, parce que, selon nous, le pire serait de se réfugier dans le « peut-être bien que oui, peut-être bien que non » ou encore dans la fadeur du consensus. En outre, les erreurs de prévisions sont de différentes natures. Certaines sont excusables. On ne peut effectivement pas demander à un économiste de prévoir l’affaire Enron, les attentats du 11 septembre 2001 ou encore la faillite sauvage de Lehman Brothers. D’autres erreurs sont cependant beaucoup moins admissibles et parfois lourdes de conséquences. Le pire c’est qu’elles risquent encore de se reproduire cette année…

Les Cassandre ont enfin leur « aLybie »…

Les Cassandre ont enfin leur « aLybie »…

Depuis quelques semaines, les pessimistes, Cassandre et autres « Bearish »se faisaient de plus en plus petits. Et pour cause : en dépit des sarcasmes et des craintes récurrentes répandues par ces « oiseaux de mauvais augure », les marchés boursiers reprenaient allégrement le chemin de la hausse, semblant faire fi des soubresauts géopolitiques qui se multipliaient à travers la planète. Ainsi, que ce soit la révolution tunisienne ou les émeutes égyptiennes, rien ne paraissait susceptible d’altérer le retour d’un certain optimisme sur les places boursières internationales. De même, que ce soient les craintes de forte inflation en Asie, la croissance molle de la zone euro ou encore les appels à la prudence de Ben Bernanke, les investisseurs restaient relativement sourds aux sirènes des défaitistes. Malheureusement, chassez le naturel et il revient au galop. Autrement dit malgré cinq trimestres de forte croissance mondiale, on n’efface pas quatre années de « Bear Market » et de pessimisme consensuel en quelques semaines. Ainsi, après Nouriel Roubini, Henri Paulson, ou encore Bernard Madoff, les Cassandre ont désormais trouvé leur nouveau mentor, en la personne de Mouammar Kadhafi. Espérons simplement que cela ne durera pas trop longtemps…

Les Cassandre ont enfin leur « aLybie »…

Les Cassandre ont enfin leur « aLybie »…

Depuis quelques semaines, les pessimistes, Cassandre et autres « Bearish »se faisaient de plus en plus petits. Et pour cause : en dépit des sarcasmes et des craintes récurrentes répandues par ces « oiseaux de mauvais augure », les marchés boursiers reprenaient allégrement le chemin de la hausse, semblant faire fi des soubresauts géopolitiques qui se multipliaient à travers la planète. Ainsi, que ce soit la révolution tunisienne ou les émeutes égyptiennes, rien ne paraissait susceptible d’altérer le retour d’un certain optimisme sur les places boursières internationales. De même, que ce soient les craintes de forte inflation en Asie, la croissance molle de la zone euro ou encore les appels à la prudence de Ben Bernanke, les investisseurs restaient relativement sourds aux sirènes des défaitistes. Malheureusement, chassez le naturel et il revient au galop. Autrement dit malgré cinq trimestres de forte croissance mondiale, on n’efface pas quatre années de « Bear Market » et de pessimisme consensuel en quelques semaines. Ainsi, après Nouriel Roubini, Henri Paulson, ou encore Bernard Madoff, les Cassandre ont désormais trouvé leur nouveau mentor, en la personne de Mouammar Kadhafi. Espérons simplement que cela ne durera pas trop longtemps…

La difficile équation du monde bancaire.

La difficile équation du monde bancaire.

C’était prévisible, pour ne pas dire inévitable : les banques internationales et notamment françaises ont réalisé de bons résultats financiers en 2010. Face à cette réalité, les esprits bien pensants sont évidemment montés au créneau pour dénoncer « l’indécence » du monde bancaire, a priori coupable de la crise, mais qui en sort quasiment indemne, alors que les citoyens sont, comme d’habitude, les dindons de la farce. Bien entendu, il faut reconnaître qu’il y a une part de vérité dans ce constat simpliste et qu’il serait politiquement correct et surtout très pratique de s’y rallier. Malheureusement, ou plutôt heureusement, la réalité est plus complexe. Aussi, pour éviter de prêter le flanc à la critique et de laisser tomber l’opinion publique française dans la démagogie, l’extrémisme, puis la crise sociétale, les banques hexagonales doivent arrêter de penser à court terme et, au contraire, montrer l’exemple en favorisant la transparence, la stratégie à longue échéance et le financement de l’économie. Nous pourrons alors dire que la crise que nous venons de vivre aura eu au moins une vertu : faire comprendre à tous, et notamment aux financiers, que c’est l’économie qui doit dicter l’évolution des marchés et pas l’inverse.

La difficile équation du monde bancaire.

La difficile équation du monde bancaire.

C’était prévisible, pour ne pas dire inévitable : les banques internationales et notamment françaises ont réalisé de bons résultats financiers en 2010. Face à cette réalité, les esprits bien pensants sont évidemment montés au créneau pour dénoncer « l’indécence » du monde bancaire, a priori coupable de la crise, mais qui en sort quasiment indemne, alors que les citoyens sont, comme d’habitude, les dindons de la farce. Bien entendu, il faut reconnaître qu’il y a une part de vérité dans ce constat simpliste et qu’il serait politiquement correct et surtout très pratique de s’y rallier. Malheureusement, ou plutôt heureusement, la réalité est plus complexe. Aussi, pour éviter de prêter le flanc à la critique et de laisser tomber l’opinion publique française dans la démagogie, l’extrémisme, puis la crise sociétale, les banques hexagonales doivent arrêter de penser à court terme et, au contraire, montrer l’exemple en favorisant la transparence, la stratégie à longue échéance et le financement de l’économie. Nous pourrons alors dire que la crise que nous venons de vivre aura eu au moins une vertu : faire comprendre à tous, et notamment aux financiers, que c’est l’économie qui doit dicter l’évolution des marchés et pas l’inverse.

5 % de croissance mondiale : nouvelle norme ou nouvelle bulle ?

5 % de croissance mondiale : nouvelle norme ou nouvelle bulle ?

Les dernières estimations du FMI apparaissent formelles : en 2010, le PIB mondial a progressé de 5 %. Ah ! Qu’elles paraissent loin les funestes prévisions du FMI de début 2009 qui tablaient sur une décroissance de 5 % en 2009 et sur au mieux une stabilisation en 2010. En lieu et place de cette récession annoncée, l’économie planétaire a donc non seulement évité les abysses de 1929, mais surtout, elle a réussi à redémarrer sur un rythme soutenu. En effet, il faut savoir que de 1980 à 2009, la croissance annuelle moyenne du PIB mondial n’a été que de 3,3 %. Autrement dit, en 2010, l’économie planétaire a franchi une nouvelle étape : faire mieux que par le passé. D’où une question : cette performance est-elle le simple fruit d’un effet de rattrapage, voire d’une nouvelle bulle ou constitue-t-elle une nouvelle norme ? Voici nos éléments de réponse…

5 % de croissance mondiale : nouvelle norme ou nouvelle bulle ?

5 % de croissance mondiale : nouvelle norme ou nouvelle bulle ?

Les dernières estimations du FMI apparaissent formelles : en 2010, le PIB mondial a progressé de 5 %. Ah ! Qu’elles paraissent loin les funestes prévisions du FMI de début 2009 qui tablaient sur une décroissance de 5 % en 2009 et sur au mieux une stabilisation en 2010. En lieu et place de cette récession annoncée, l’économie planétaire a donc non seulement évité les abysses de 1929, mais surtout, elle a réussi à redémarrer sur un rythme soutenu. En effet, il faut savoir que de 1980 à 2009, la croissance annuelle moyenne du PIB mondial n’a été que de 3,3 %. Autrement dit, en 2010, l’économie planétaire a franchi une nouvelle étape : faire mieux que par le passé. D’où une question : cette performance est-elle le simple fruit d’un effet de rattrapage, voire d’une nouvelle bulle ou constitue-t-elle une nouvelle norme ? Voici nos éléments de réponse…

Flambée des matières premières : inéluctable, mais contrôlable.

Flambée des matières premières : inéluctable, mais contrôlable.

C’est reparti ! A l’image du baril de pétrole, qui a dépassé la barre fatidique des 100 dollars dans le sillage des émeutes en Egypte, les matières premières semblent de nouveau vouées à une flambée incontrôlable en 2011. C’est du moins ce qu’annoncent les « experts » -ès pétrole et « commodities » en tous genres. Les mêmes qui prédisaient d’ailleurs en 2008, lorsque le baril flirtait avec les 150 dollars, que ce dernier atteindrait de façon imminente les 250 dollars. En d’autres termes, de la même façon que les agences de notation accordaient un AAA aux dettes subprimes titrisées, il ne faut pas accorder trop de crédit aux anticipations de certains experts qui ne font souvent qu’extrapoler le passé récent. Certes, il ne faut pas non plus se voiler la face : l’augmentation des cours des matières premières est inévitable et même logique. En effet, à l’inverse de la situation extrêmement spéculative du printemps-été 2008, qui consacrait une flambée du pétrole et autres « commodities » en dépit d’une récession mondiale, la récente inflation des matières premières est justifiée par une croissance mondiale d’environ 5 % en 2010 et qui devrait avoisiner les 4 % en 2011. Or, avec une croissance annuelle du PIB planétaire de 4 %, l’indice CRB (qui synthétise les cours de l’ensemble des matières premières pondéré par le poids de ces dernières dans la consommation mondiale) croît normalement de 10 % en moyenne sur une année. Pour autant, la limitation de l’inflation des matières premières est possible et doit, selon nous, passer par deux axes principaux…

Et si la France retrouvait la « baraka » ?

Et si la France retrouvait la « baraka » ?

Cela n’aura certainement échappé à personne : depuis une dizaine d’années, la France n’a cessé de jouer de malchances. Et ce, sur quasiment tous les plans, en particulier sur le front économique. Ainsi, après une courte phase de croissance forte en 1998-2000, la France s’est enfoncée dans une mollesse économique historique, réalisant une croissance annuelle moyenne de seulement 1,2 % de 2001 à 2010. Mais, arrêtons là la sinistrose. Car, après avoir été « comblée » de malchances et de pessimisme, la France pourrait enfin retrouver la « baraka » et par là même le sourire. Ainsi, 2011 pourrait bien constituer une année de renouveau pour l’Hexagone. En effet, après trois ans de désinvestissement massif, les entreprises françaises sont désormais prêtes à inverser la tendance, au moins pour remplacer les équipements existants devenus obsolètes. Mieux, pour couronner ce succès économique, la France pourra aussi se féliciter de la réussite probable de sa Présidence du G20. En effet, comme l’a très habilement annoncé Nicolas Sarkozy le 24 janvier, l’un des grands enjeux de cette Présidence résidera dans un Système Monétaire International stabilisé autour d’un dollar et d’un yuan plus forts. Or, c’est justement ce que devrait mettre en place de leur propre chef les Etats-Unis et la Chine. Aussi, même si elle n’y sera pas pour grand chose, la France pourra s’enorgueillir aux yeux du monde que, sous sa présidence du G20, ces évolutions se sont produites…