L’humeur de la semaine

Note de la France : vers une dégradation dès 2012 ?

C’est presque un secret de polichinelle : depuis une dizaine d’années, les indicateurs qui génèrent normalement la notation d’une dette souveraine ne permettent plus d’octroyer un AAA à la France. Pourtant, en dépit de ces évidences et dans la mesure où cette dernière reste l’une des premières puissances mondiales (la deuxième de la zone euro), les agences de notation maintiennent l’Hexagone dans ce club très fermé des pays « a priori » sans risque. Du moins jusqu’aux élections présidentielles de 2012. Pour la suite, tout dépendra de l’issue de ces dernières et surtout de la stratégie qui sera alors mise en place. C’est dans ce contexte et indépendamment de toute préoccupation partisane qu’il va falloir analyser les programmes des différents partis politiques susceptibles de diriger la France après 2012. Pour le moment, seul un d’entre eux a annoncé la couleur, en l’occurrence le Parti Socialiste. Aussi, nous sommes contraints de dire que si le programme du PS est appliqué en l’état à partir de 2012, la note de la dette publique française sera dégradée quelques mois, voire quelques semaines plus tard…

Note de la France : vers une dégradation dès 2012 ?

C’est presque un secret de polichinelle : depuis une dizaine d’années, les indicateurs qui génèrent normalement la notation d’une dette souveraine ne permettent plus d’octroyer un AAA à la France. Pourtant, en dépit de ces évidences et dans la mesure où cette dernière reste l’une des premières puissances mondiales (la deuxième de la zone euro), les agences de notation maintiennent l’Hexagone dans ce club très fermé des pays « a priori » sans risque. Du moins jusqu’aux élections présidentielles de 2012. Pour la suite, tout dépendra de l’issue de ces dernières et surtout de la stratégie qui sera alors mise en place. C’est dans ce contexte et indépendamment de toute préoccupation partisane qu’il va falloir analyser les programmes des différents partis politiques susceptibles de diriger la France après 2012. Pour le moment, seul un d’entre eux a annoncé la couleur, en l’occurrence le Parti Socialiste. Aussi, nous sommes contraints de dire que si le programme du PS est appliqué en l’état à partir de 2012, la note de la dette publique française sera dégradée quelques mois, voire quelques semaines plus tard…

Pourquoi les bourses résistent ?

Pourquoi les bourses résistent ?

C’est certainement l’un des grands mystères de la première partie de l’année 2011 : en dépit de toutes les tempêtes qui ont traversé la planète et auraient pu, à chaque fois, entraîner une nette baisse des cours, voire un krach, les marchés boursiers internationaux ont fait preuve d’une impressionnante résistance. Séisme, tsunami, puis catastrophe nucléaire au Japon, émeutes en Tunisie, puis en Egypte, guerre en Libye et risques de contagion dans de nombreux pays arabes… Rien n’a réussi à casser le moral des investisseurs boursiers, pourtant régulièrement attaqué par les sirènes récurrentes des Cassandre. Face à ce dilemme apparent, il pourrait être tentant d’avancer que les boursiers font preuve d’un excès d’optimisme, qui ne tardera pas à s’effriter, voire à s’inverser. Selon nous, il n’en est rien. En effet, depuis les attentats du 11 septembre 2001, puis les guerres en Afghanistan et en Irak qui ont suivi, les investisseurs ont bien compris que le monde était devenu de plus en plus instable et, par là même, dangereux. Autrement dit, depuis lors, l’évolution des marchés actions intègre constamment une forte prime de risque géopolitique, qui peut bien entendu varier à la hausse ou à la baisse en fonction des catastrophes du moment. En outre, au-delà des soubresauts géopolitiques qui les secouent régulièrement, les marchés boursiers sont surtout corrélés à la réalité économique. Or, en dépit des risques en tous genres, cette dernière reste globalement favorable. Explications…

Pourquoi les bourses résistent ?

Pourquoi les bourses résistent ?

C’est certainement l’un des grands mystères de la première partie de l’année 2011 : en dépit de toutes les tempêtes qui ont traversé la planète et auraient pu, à chaque fois, entraîner une nette baisse des cours, voire un krach, les marchés boursiers internationaux ont fait preuve d’une impressionnante résistance. Séisme, tsunami, puis catastrophe nucléaire au Japon, émeutes en Tunisie, puis en Egypte, guerre en Libye et risques de contagion dans de nombreux pays arabes… Rien n’a réussi à casser le moral des investisseurs boursiers, pourtant régulièrement attaqué par les sirènes récurrentes des Cassandre. Face à ce dilemme apparent, il pourrait être tentant d’avancer que les boursiers font preuve d’un excès d’optimisme, qui ne tardera pas à s’effriter, voire à s’inverser. Selon nous, il n’en est rien. En effet, depuis les attentats du 11 septembre 2001, puis les guerres en Afghanistan et en Irak qui ont suivi, les investisseurs ont bien compris que le monde était devenu de plus en plus instable et, par là même, dangereux. Autrement dit, depuis lors, l’évolution des marchés actions intègre constamment une forte prime de risque géopolitique, qui peut bien entendu varier à la hausse ou à la baisse en fonction des catastrophes du moment. En outre, au-delà des soubresauts géopolitiques qui les secouent régulièrement, les marchés boursiers sont surtout corrélés à la réalité économique. Or, en dépit des risques en tous genres, cette dernière reste globalement favorable. Explications…

Et pendant ce temps, la grogne sociale monte…

Et pendant ce temps, la grogne sociale monte…

Mais quelle mouche a encore piqué les dirigeants occidentaux ? Les lourdes pertes humaines causées par les conflits en Afghanistan et en Irak, ainsi que le peu de résultats concrets obtenus en échange ne les ont vraisemblablement pas vaccinés. Loin d’être échaudés par ces échecs, ils ont donc décidé de remettre ça en Libye. Bien entendu, le mobile des frappes aériennes réside officiellement dans la volonté d’étendre la démocratie et de protéger un peuple en détresse contre un tyran qui a dirigé ce dernier pendant quarante ans. Mais, comme le fait remarquer la sagesse populaire, les apparences sont souvent trompeuses… Pis, pendant que les forces aériennes anglo-américano-françaises tentent de neutraliser Kadhafi, la grogne sociale commence à enfler dangereusement au… Royaume-Uni, aux Etats-Unis et surtout dans la zone euro et en particulier en France. Les résultats du premier tour des élections cantonales dans l’Hexagone confirment d’ailleurs qu’à l’inverse de ce qu’ont voulu faire croire les éminents politologues nationaux, cette grogne ne transparaît pas seulement dans les sondages, mais est aussi bien présente sur le terrain. S’il est évidemment louable d’aider les peuples à entrer dans l’univers de la démocratie, il est aussi indispensable de ne pas sous-estimer les problèmes nationaux et de tout mettre en œuvre pour restaurer au plus vite une croissance forte, de manière à réduire le chômage, à lutter contre les inégalités et à réactiver l’ascenseur social. Il en va de l’avenir de la zone euro et du bon fonctionnement des pays qui la constituent, à commencer par la France.

Et pendant ce temps, la grogne sociale monte…

Et pendant ce temps, la grogne sociale monte…

Mais quelle mouche a encore piqué les dirigeants occidentaux ? Les lourdes pertes humaines causées par les conflits en Afghanistan et en Irak, ainsi que le peu de résultats concrets obtenus en échange ne les ont vraisemblablement pas vaccinés. Loin d’être échaudés par ces échecs, ils ont donc décidé de remettre ça en Libye. Bien entendu, le mobile des frappes aériennes réside officiellement dans la volonté d’étendre la démocratie et de protéger un peuple en détresse contre un tyran qui a dirigé ce dernier pendant quarante ans. Mais, comme le fait remarquer la sagesse populaire, les apparences sont souvent trompeuses… Pis, pendant que les forces aériennes anglo-américano-françaises tentent de neutraliser Kadhafi, la grogne sociale commence à enfler dangereusement au… Royaume-Uni, aux Etats-Unis et surtout dans la zone euro et en particulier en France. Les résultats du premier tour des élections cantonales dans l’Hexagone confirment d’ailleurs qu’à l’inverse de ce qu’ont voulu faire croire les éminents politologues nationaux, cette grogne ne transparaît pas seulement dans les sondages, mais est aussi bien présente sur le terrain. S’il est évidemment louable d’aider les peuples à entrer dans l’univers de la démocratie, il est aussi indispensable de ne pas sous-estimer les problèmes nationaux et de tout mettre en œuvre pour restaurer au plus vite une croissance forte, de manière à réduire le chômage, à lutter contre les inégalités et à réactiver l’ascenseur social. Il en va de l’avenir de la zone euro et du bon fonctionnement des pays qui la constituent, à commencer par la France.

La malédiction japonaise.

La malédiction japonaise.

Les « Bears » n’ont vraiment aucun respect. Après deux ans de mutisme et d’erreurs récurrentes, ils ont tiré partie des émeutes sanglantes en Lybie pour reprendre du poil de la bête, applaudissant des deux mains la flambée des cours du pétrole. Cette dernière était effectivement susceptible de casser la croissance mondiale et alimentait par là même leur scénario de dégringolade boursière. Continuant sur ce terrain glissant du cynisme, ils viennent désormais de dépasser les bornes, en justifiant leurs sombres perspectives par les catastrophes sismiques et nucléaires japonaises. Certains d’entre eux nous ont même interpellés cette semaine en lançant sans vergogne « On vous avait bien dit que les marchés boursiers finiraient par baisser ! ». Au-delà du drame humain, le Japon risque effectivement de repasser par la case récession. De là à annoncer, comme le font certains, l’effondrement de l’économie mondiale et des marchés financiers, il y a néanmoins un pas que nous ne franchirons pas. Tout d’abord, parce qu’après la destruction viendra aussi le temps de la reconstruction, qui amènera son lot de croissance. En outre, il faut reconnaître que l’impact d’une éventuelle récession nipponne à l’échelle de la planète sera limité. Non seulement parce que celle-ci sera temporaire, mais surtout parce que le Japon ne représente plus que 5,8 % du PIB mondial (en parité de pouvoir d’achat), contre 10 % en 1990. De même, si dans les années 1980, l’Archipel contribuait à hauteur de 0,6 point à la croissance annuelle du PIB mondial, cette contribution n’est plus que de 0,1 point depuis la fin des années 1990 et est même passée à 0,07 point depuis 2005.

La malédiction japonaise.

La malédiction japonaise.

Les « Bears » n’ont vraiment aucun respect. Après deux ans de mutisme et d’erreurs récurrentes, ils ont tiré partie des émeutes sanglantes en Lybie pour reprendre du poil de la bête, applaudissant des deux mains la flambée des cours du pétrole. Cette dernière était effectivement susceptible de casser la croissance mondiale et alimentait par là même leur scénario de dégringolade boursière. Continuant sur ce terrain glissant du cynisme, ils viennent désormais de dépasser les bornes, en justifiant leurs sombres perspectives par les catastrophes sismiques et nucléaires japonaises. Certains d’entre eux nous ont même interpellés cette semaine en lançant sans vergogne « On vous avait bien dit que les marchés boursiers finiraient par baisser ! ». Au-delà du drame humain, le Japon risque effectivement de repasser par la case récession. De là à annoncer, comme le font certains, l’effondrement de l’économie mondiale et des marchés financiers, il y a néanmoins un pas que nous ne franchirons pas. Tout d’abord, parce qu’après la destruction viendra aussi le temps de la reconstruction, qui amènera son lot de croissance. En outre, il faut reconnaître que l’impact d’une éventuelle récession nipponne à l’échelle de la planète sera limité. Non seulement parce que celle-ci sera temporaire, mais surtout parce que le Japon ne représente plus que 5,8 % du PIB mondial (en parité de pouvoir d’achat), contre 10 % en 1990. De même, si dans les années 1980, l’Archipel contribuait à hauteur de 0,6 point à la croissance annuelle du PIB mondial, cette contribution n’est plus que de 0,1 point depuis la fin des années 1990 et est même passée à 0,07 point depuis 2005.

Révolutionssss.

Révolutionssss.

Après la Tunisie et l’Egypte hier, la Libye et le Bahreïn aujourd’hui, qui seront les prochains pays sur la « liste de la révolution » ? L’Arabie Saoudite et l’Iran demain ? la Chine après-demain ? Et pourquoi pas la France après-après-demain ? En fait, personne n’en sait rien et ne comptez pas sur nous pour jouer les devins. La prévision économique est déjà assez difficile pour s’engager dans la prophétie géopolitique. Pour autant, dans la mesure où ces révolutions sont en partie les conséquences de la crise économique mondiale et ne manqueront pas de jouer sur les évolutions économico-financières futures, il serait inadéquat de les ignorer. En effet, la concomitance de tant de mouvements sociaux à travers le monde à quelques semaines d’intervalle n’est pas le fruit du hasard. La crise de 2008-2009 puis la flambée des cours des matières premières ont effectivement aggravé la paupérisation et la malnutrition dans les pays les plus fragiles. Les nouveaux moyens de communication (Internet, vidéos sur téléphones portables, Youtube, Twitter…) ont alors permis de faire monter les pressions sur des populations qui ne pouvaient plus supporter l’écart entre leurs condition

Révolutionssss.

Révolutionssss.

Après la Tunisie et l’Egypte hier, la Libye et le Bahreïn aujourd’hui, qui seront les prochains pays sur la « liste de la révolution » ? L’Arabie Saoudite et l’Iran demain ? la Chine après-demain ? Et pourquoi pas la France après-après-demain ? En fait, personne n’en sait rien et ne comptez pas sur nous pour jouer les devins. La prévision économique est déjà assez difficile pour s’engager dans la prophétie géopolitique. Pour autant, dans la mesure où ces révolutions sont en partie les conséquences de la crise économique mondiale et ne manqueront pas de jouer sur les évolutions économico-financières futures, il serait inadéquat de les ignorer. En effet, la concomitance de tant de mouvements sociaux à travers le monde à quelques semaines d’intervalle n’est pas le fruit du hasard. La crise de 2008-2009 puis la flambée des cours des matières premières ont effectivement aggravé la paupérisation et la malnutrition dans les pays les plus fragiles. Les nouveaux moyens de communication (Internet, vidéos sur téléphones portables, Youtube, Twitter…) ont alors permis de faire monter les pressions sur des populations qui ne pouvaient plus supporter l’écart entre leurs condition