L’humeur de la semaine

Le monde occidental va-t-il se « japoniser » ?

Le monde occidental va-t-il se « japoniser » ?

Dans les années 1980 et jusqu’au début des années 1990, il était présenté comme l’exemple à suivre. Au dire des experts et des professeurs d’économie de l’époque, il n’y avait même aucun doute : le modèle japonais allait s’imposer à l’ensemble des pays développés, voire de la planète. Que ce soit le toyotisme, la théorie d’Aoki, la rigueur ou encore la compétitivité nipponne, tout ce qui venait du Japon paraissait excellent. Malheureusement, et comme c’est très souvent le cas, c’est au moment où un consensus « incontestable » commençait à se généraliser sur la « success story » japonaise que tout s’est effondré. Pour autant, le vieux rêve des Japonais d’imposer leur modèle au reste du monde occidental peut encore devenir réalité. Simplement, ce modèle ne sera certainement pas celui du dynamisme des années 1980, mais plutôt celui de la déflation des années 1990-2010. Car, même si nous n’en sommes heureusement pas encore là, la situation actuelle des pays dits développés ressemble de plus en plus à celle du Japon. Et ce, en particulier dans la zone euro…

Le monde occidental va-t-il se « japoniser » ?

Le monde occidental va-t-il se « japoniser » ?

Dans les années 1980 et jusqu’au début des années 1990, il était présenté comme l’exemple à suivre. Au dire des experts et des professeurs d’économie de l’époque, il n’y avait même aucun doute : le modèle japonais allait s’imposer à l’ensemble des pays développés, voire de la planète. Que ce soit le toyotisme, la théorie d’Aoki, la rigueur ou encore la compétitivité nipponne, tout ce qui venait du Japon paraissait excellent. Malheureusement, et comme c’est très souvent le cas, c’est au moment où un consensus « incontestable » commençait à se généraliser sur la « success story » japonaise que tout s’est effondré. Pour autant, le vieux rêve des Japonais d’imposer leur modèle au reste du monde occidental peut encore devenir réalité. Simplement, ce modèle ne sera certainement pas celui du dynamisme des années 1980, mais plutôt celui de la déflation des années 1990-2010. Car, même si nous n’en sommes heureusement pas encore là, la situation actuelle des pays dits développés ressemble de plus en plus à celle du Japon. Et ce, en particulier dans la zone euro…

Perspectives 2012 : Après la crise, la re-crise ?

Perspectives 2012 : Après la crise, la re-crise ?

Nous ne le répéterons jamais assez : les crises font partie de la vie économique. Elles sont inévitables. Dès lors, en avoir peur ou refuser de les affronter est, par définition, voué à l’échec. Au contraire, celui qui ose réagir et investir n’est certes pas sûr de gagner, mais se donne au moins une chance d’y arriver. Autrement dit, face à l’adversité, la meilleure défense c’est l’attaque. C’est grâce à un tel comportement que la crise de 2009, qui, au dire du plus grand nombre, devait être pire que celle de 1929, a pu être surmontée. Si bien qu’une nette reprise s’est engagée dès la fin 2009 et s’est renforcée en 2010. Pour parvenir à un tel résultat, la mobilisation des dirigeants de la planète a évidemment été nécessaire. Il s’agissait, en effet, d’éviter les erreurs commises en 1929. Malheureusement, chassez le naturel, il revient au galop. Car, si les dirigeants politiques et monétaires ont réussi à agir efficacement dans l’urgence en 2008-2009, faisant oublier en partie leurs erreurs passées, ils ont très vite retrouvé leurs vieux travers. Ainsi, après seulement un an et demi de reprise, l’économie internationale a déjà retrouvé les affres de la crise. Pis, elle semble désormais vouée à un avenir particulièrement terne. A tel point qu’après avoir disparu de la circulation faute de « résultats », les « tenants de l’apocalypse » refont dangereusement surface. Auront-ils raison cette fois ci ?

Perspectives 2012 : Après la crise, la re-crise ?

Perspectives 2012 : Après la crise, la re-crise ?

Nous ne le répéterons jamais assez : les crises font partie de la vie économique. Elles sont inévitables. Dès lors, en avoir peur ou refuser de les affronter est, par définition, voué à l’échec. Au contraire, celui qui ose réagir et investir n’est certes pas sûr de gagner, mais se donne au moins une chance d’y arriver. Autrement dit, face à l’adversité, la meilleure défense c’est l’attaque. C’est grâce à un tel comportement que la crise de 2009, qui, au dire du plus grand nombre, devait être pire que celle de 1929, a pu être surmontée. Si bien qu’une nette reprise s’est engagée dès la fin 2009 et s’est renforcée en 2010. Pour parvenir à un tel résultat, la mobilisation des dirigeants de la planète a évidemment été nécessaire. Il s’agissait, en effet, d’éviter les erreurs commises en 1929. Malheureusement, chassez le naturel, il revient au galop. Car, si les dirigeants politiques et monétaires ont réussi à agir efficacement dans l’urgence en 2008-2009, faisant oublier en partie leurs erreurs passées, ils ont très vite retrouvé leurs vieux travers. Ainsi, après seulement un an et demi de reprise, l’économie internationale a déjà retrouvé les affres de la crise. Pis, elle semble désormais vouée à un avenir particulièrement terne. A tel point qu’après avoir disparu de la circulation faute de « résultats », les « tenants de l’apocalypse » refont dangereusement surface. Auront-ils raison cette fois ci ?

Et si la Grèce sortait de la zone euro ?

Et si la Grèce sortait de la zone euro ?

Comme dit le dicton « quand on veut se débarrasser de son chien, on dit qu’il a la rage »… Ainsi, alors que la crise de la dette publique grecque dure depuis bientôt deux ans et qu’elle paraît de plus en plus inextricable, un nombre croissant d’économistes, d’hommes politiques et d’observateurs en tous genres laisse croire que la sortie de la Grèce de la zone euro pourrait résoudre tous nos problèmes. A les entendre, cette issue permettrait non seulement de mettre un terme à la crise eurolandaise, mais aussi aux déboires grecs. Leur argumentation paraît imparable : en sortant de l’UEM, la Grèce en profiterait pour engager un moratoire de sa dette publique qu’elle négocierait « sereinement » avec ses créanciers, tout en dépréciant fortement sa devise (redevenue la drachme), ce qui lui assurerait ensuite une meilleure compétitivité prix et redorerait le blason de sa croissance. Dans le même temps, une fois l’abcès percé, la zone euro sortirait de l’incertitude et pourrait reprendre son cours normal, sans le « boulet grec »… Si cette théorie peut apparaître séduisante, elle n’en demeure pas moins erronée et surtout dangereuse. La solution est ailleurs. Explications…

Et si la Grèce sortait de la zone euro ?

Et si la Grèce sortait de la zone euro ?

Comme dit le dicton « quand on veut se débarrasser de son chien, on dit qu’il a la rage »… Ainsi, alors que la crise de la dette publique grecque dure depuis bientôt deux ans et qu’elle paraît de plus en plus inextricable, un nombre croissant d’économistes, d’hommes politiques et d’observateurs en tous genres laisse croire que la sortie de la Grèce de la zone euro pourrait résoudre tous nos problèmes. A les entendre, cette issue permettrait non seulement de mettre un terme à la crise eurolandaise, mais aussi aux déboires grecs. Leur argumentation paraît imparable : en sortant de l’UEM, la Grèce en profiterait pour engager un moratoire de sa dette publique qu’elle négocierait « sereinement » avec ses créanciers, tout en dépréciant fortement sa devise (redevenue la drachme), ce qui lui assurerait ensuite une meilleure compétitivité prix et redorerait le blason de sa croissance. Dans le même temps, une fois l’abcès percé, la zone euro sortirait de l’incertitude et pourrait reprendre son cours normal, sans le « boulet grec »… Si cette théorie peut apparaître séduisante, elle n’en demeure pas moins erronée et surtout dangereuse. La solution est ailleurs. Explications…

Dix ans déjà, trois ans seulement…

Dix ans déjà, trois ans seulement…

Comme chaque année depuis dix ans, le monde s’apprête à commémorer un triste anniversaire. Il s’agit bien entendu des attentats du World Trade Center du 11 septembre 2001, qui, malgré les années, restent toujours très présents dans les mémoires. Depuis trois ans, un second évènement est venu se greffer à cette tragédie. En l’occurrence, la faillite « sauvage » de Lehman Brothers le 15 septembre 2008. Bien que plus récent, ce dernier bouleversement semble cependant très loin. Evidemment très différents tant d’un point de vue humanitaire qu’émotionnel, ces évènements présentent deux points communs. Primo, ils ont eu lieu dans la capitale économique américaine, symbole de la puissance des Etats-Unis et plus globalement du capitalisme. Secundo, en quelques minutes, ils ont ébranlé la planète économico-financière internationale, la plongeant dans un profond chaos. Que ce soit en 2008 et surtout en 2001, les analystes, économistes, politologues et autres devins étaient unanimes : le monde ne serait plus jamais pareil et mettrait des années à sortir de la léthargie. Pourtant, aussi surprenant que cela puisse paraître et en dépit des milliers de morts et du choc psychologique, les attentats du 11 septembre 2001 ont eu moins d’impacts négatifs sur la croissance américaine et mondiale que la faillite bancaire du 15 septembre 2008. En revanche, leurs conséquences économiques ont été quasiment similaires pour la zone euro. En effet, dans un cas comme dans l’autre, ceux qui ont le plus souffert de ces crises venant d’outre-Atlantique, ont été les mêmes, en l’occurrence les Eurolandais, qui furent à nouveau les « dindons de la farce ». Nous le constatons encore tout récemment, puisque, si la récession sera vraisemblablement évitée aux Etats-Unis, elle devient de plus en plus probable dans la zone euro, menaçant par là même la stabilité de cette dernière et in fine l’équilibre géopolitique, économique et financier de la planète. En conclusion, si les attentats du 11 septembre 2001 demeureront certainement beaucoup plus longtemps dans les mémoires que la crise financière de 2008, c’est cette dernière qui risque d’engendrer le plus de dégâts économiques et financiers, tant en ampleur qu’en durée…

Dix ans déjà, trois ans seulement…

Dix ans déjà, trois ans seulement…

Comme chaque année depuis dix ans, le monde s’apprête à commémorer un triste anniversaire. Il s’agit bien entendu des attentats du World Trade Center du 11 septembre 2001, qui, malgré les années, restent toujours très présents dans les mémoires. Depuis trois ans, un second évènement est venu se greffer à cette tragédie. En l’occurrence, la faillite « sauvage » de Lehman Brothers le 15 septembre 2008. Bien que plus récent, ce dernier bouleversement semble cependant très loin. Evidemment très différents tant d’un point de vue humanitaire qu’émotionnel, ces évènements présentent deux points communs. Primo, ils ont eu lieu dans la capitale économique américaine, symbole de la puissance des Etats-Unis et plus globalement du capitalisme. Secundo, en quelques minutes, ils ont ébranlé la planète économico-financière internationale, la plongeant dans un profond chaos. Que ce soit en 2008 et surtout en 2001, les analystes, économistes, politologues et autres devins étaient unanimes : le monde ne serait plus jamais pareil et mettrait des années à sortir de la léthargie. Pourtant, aussi surprenant que cela puisse paraître et en dépit des milliers de morts et du choc psychologique, les attentats du 11 septembre 2001 ont eu moins d’impacts négatifs sur la croissance américaine et mondiale que la faillite bancaire du 15 septembre 2008. En revanche, leurs conséquences économiques ont été quasiment similaires pour la zone euro. En effet, dans un cas comme dans l’autre, ceux qui ont le plus souffert de ces crises venant d’outre-Atlantique, ont été les mêmes, en l’occurrence les Eurolandais, qui furent à nouveau les « dindons de la farce ». Nous le constatons encore tout récemment, puisque, si la récession sera vraisemblablement évitée aux Etats-Unis, elle devient de plus en plus probable dans la zone euro, menaçant par là même la stabilité de cette dernière et in fine l’équilibre géopolitique, économique et financier de la planète. En conclusion, si les attentats du 11 septembre 2001 demeureront certainement beaucoup plus longtemps dans les mémoires que la crise financière de 2008, c’est cette dernière qui risque d’engendrer le plus de dégâts économiques et financiers, tant en ampleur qu’en durée…

Marre d’être manipulés !

Marre d’être manipulés !

« Ce que je sais c’est que je ne sais rien ». En ces temps troublés, il serait bon que chacun médite régulièrement cette phrase du philosophe Socrate. En effet, qu’ils soient dirigeants politiques, banquiers centraux, agents de notation, politologues, économistes, financiers, analystes en tous genres ou encore météorologues, il est frappant de voir avec quelle facilité et quelle rapidité, la grande majorité de ces soi-disant « sachants » ne cesse de se tromper et de lancer des contre-vérités, parfois lourdes de conséquences. L’été qui vient de s’écouler nous en a encore fourni des exemples flagrants. Qu’il s’agisse du cyclone Irène, de la dégradation de la dette américaine ou encore des soubresauts des marchés financiers, nous n’avons cessé d’être “baladés”. En fait, ces évolutions rappellent simplement que les risques de manipulations sont permanents et que le seul moyen de les éviter réside dans une meilleure connaissance des mécanismes économiques et surtout une grande prise de recul par rapport aux annonces des dirigeants politiques et des « experts ». La liste des « forfaitures » serait trop longue pour être dressée. Ne serait-ce que depuis le début d’année, que n’avons-nous pas entendu: « l’hyper-inflation va s’installer en Europe, le taux de chômage français va passer sous les 8 %, les déficits publics de la France et de l’ensemble de la zone vont se réduire fortement, la crise grecque n’est pas une crise de la zone euro, il n’y aura pas d’effet de contagion aux autres pays eurolandais, la croissance va dépasser les 2 % dans l’Hexagone et dans l’UEM en 2011… » Bref, tout était faux. Plus que jamais et à l’instar de Socrate, il faut donc faire preuve d’humilité et de retenue, non seulement en matière de prévisions mais aussi de comportement global. Espérons que les dirigeants politiques et monétaires, ainsi que tous les soi-disant « sachants » de la planète sauront s’en souvenir. En attendant, et pour éviter d’être trop manipulés, rappelons-nous simplement que sur la plupart des annonces de ces derniers, il n’y a qu’environ 20 % de vrai…

Marre d’être manipulés !

Marre d’être manipulés !

« Ce que je sais c’est que je ne sais rien ». En ces temps troublés, il serait bon que chacun médite régulièrement cette phrase du philosophe Socrate. En effet, qu’ils soient dirigeants politiques, banquiers centraux, agents de notation, politologues, économistes, financiers, analystes en tous genres ou encore météorologues, il est frappant de voir avec quelle facilité et quelle rapidité, la grande majorité de ces soi-disant « sachants » ne cesse de se tromper et de lancer des contre-vérités, parfois lourdes de conséquences. L’été qui vient de s’écouler nous en a encore fourni des exemples flagrants. Qu’il s’agisse du cyclone Irène, de la dégradation de la dette américaine ou encore des soubresauts des marchés financiers, nous n’avons cessé d’être “baladés”. En fait, ces évolutions rappellent simplement que les risques de manipulations sont permanents et que le seul moyen de les éviter réside dans une meilleure connaissance des mécanismes économiques et surtout une grande prise de recul par rapport aux annonces des dirigeants politiques et des « experts ». La liste des « forfaitures » serait trop longue pour être dressée. Ne serait-ce que depuis le début d’année, que n’avons-nous pas entendu: « l’hyper-inflation va s’installer en Europe, le taux de chômage français va passer sous les 8 %, les déficits publics de la France et de l’ensemble de la zone vont se réduire fortement, la crise grecque n’est pas une crise de la zone euro, il n’y aura pas d’effet de contagion aux autres pays eurolandais, la croissance va dépasser les 2 % dans l’Hexagone et dans l’UEM en 2011… » Bref, tout était faux. Plus que jamais et à l’instar de Socrate, il faut donc faire preuve d’humilité et de retenue, non seulement en matière de prévisions mais aussi de comportement global. Espérons que les dirigeants politiques et monétaires, ainsi que tous les soi-disant « sachants » de la planète sauront s’en souvenir. En attendant, et pour éviter d’être trop manipulés, rappelons-nous simplement que sur la plupart des annonces de ces derniers, il n’y a qu’environ 20 % de vrai…