L’humeur de la semaine

Papandreou = Nappadeuro

Papandreou = Nappadeuro

Après des mois de négociations et de réunions « de la dernière chance », les dix-sept pays de l’Union Economique et Monétaire avaient finalement réussi à se mettre d’accord pour sauver la Grèce et, par là même, tenter de relancer la zone euro sur les bons rails. Certes, comme nous l’expliquions la semaine dernière dans ces mêmes colonnes, cet accord était loin d’être parfait et omettait notamment d’engager des solutions pour améliorer la croissance économique. Pour autant, il fournissait un bol d’air d’au moins six mois à la Grèce et à la zone euro, le temps de retrouver le chemin d’une activité plus soutenue. Malheureusement, c’était sans compter le coup de poker, ou plutôt le coup de folie de M. Papandréou. L’anagramme de son nom était d’ailleurs peut-être prémonitoire : Nappadeuro. Ainsi, plutôt que de faire profil bas et de mettre en œuvre rapidement le plan de sauvetage, le Premier ministre grec a préféré réactiver les braises encore incandescentes d’un incendie qui venait à peine d’être éteint, après deux ans de ravages. Et même si le référendum est a priori annulé (du moins pour le moment), cette volte-face de la Grèce laissera des traces indélébiles. Le processus d’explosion de la zone euro a donc bien commencé. Et si nous voulons l’arrêter, il va falloir agir vite et bien…

Papandreou = Nappadeuro

Papandreou = Nappadeuro

Après des mois de négociations et de réunions « de la dernière chance », les dix-sept pays de l’Union Economique et Monétaire avaient finalement réussi à se mettre d’accord pour sauver la Grèce et, par là même, tenter de relancer la zone euro sur les bons rails. Certes, comme nous l’expliquions la semaine dernière dans ces mêmes colonnes, cet accord était loin d’être parfait et omettait notamment d’engager des solutions pour améliorer la croissance économique. Pour autant, il fournissait un bol d’air d’au moins six mois à la Grèce et à la zone euro, le temps de retrouver le chemin d’une activité plus soutenue. Malheureusement, c’était sans compter le coup de poker, ou plutôt le coup de folie de M. Papandréou. L’anagramme de son nom était d’ailleurs peut-être prémonitoire : Nappadeuro. Ainsi, plutôt que de faire profil bas et de mettre en œuvre rapidement le plan de sauvetage, le Premier ministre grec a préféré réactiver les braises encore incandescentes d’un incendie qui venait à peine d’être éteint, après deux ans de ravages. Et même si le référendum est a priori annulé (du moins pour le moment), cette volte-face de la Grèce laissera des traces indélébiles. Le processus d’explosion de la zone euro a donc bien commencé. Et si nous voulons l’arrêter, il va falloir agir vite et bien…

La zone euro est sauvée… pour l’instant.

Ouf ! Le énième sommet européen « de la dernière chance » a été couronné de succès. Ainsi, 50 % de la dette publique grecque détenue par des organismes privés va être effacée (soit environ 100 milliards d’euros sur une dette totale de 350 milliards). L’enveloppe du Fonds Européen de Stabilité Financière va être largement augmentée, à 1 000 milliards d’euros. Les banques vont devoir respecter un ratio de fonds propres de 9 %, ce qu’elles se sont engagées à faire par leurs propres moyens. Bref, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Cependant, ce succès de façade n’a fait qu’éteindre l’incendie qui menaçait la maison UEM. En revanche, il n’a absolument pas résolu les problèmes de fond de la zone euro. A commencer par l’absence de gouvernance économique efficace et par la faiblesse structurelle de la croissance. D’ici six mois, une nouvelle crise risque donc de s’imposer…

La zone euro est sauvée… pour l’instant.

Ouf ! Le énième sommet européen « de la dernière chance » a été couronné de succès. Ainsi, 50 % de la dette publique grecque détenue par des organismes privés va être effacée (soit environ 100 milliards d’euros sur une dette totale de 350 milliards). L’enveloppe du Fonds Européen de Stabilité Financière va être largement augmentée, à 1 000 milliards d’euros. Les banques vont devoir respecter un ratio de fonds propres de 9 %, ce qu’elles se sont engagées à faire par leurs propres moyens. Bref, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Cependant, ce succès de façade n’a fait qu’éteindre l’incendie qui menaçait la maison UEM. En revanche, il n’a absolument pas résolu les problèmes de fond de la zone euro. A commencer par l’absence de gouvernance économique efficace et par la faiblesse structurelle de la croissance. D’ici six mois, une nouvelle crise risque donc de s’imposer…

La France perdra son triple A dès 2012…

La France perdra son triple A dès 2012…

Après l’avertissement de Moody’s sur l’état des finances publiques françaises et par là même sur la notation de la dette de l’Etat, il faut se rendre à l’évidence : la question n’est plus de savoir si la France perdra son triple A, mais quand ? La mise en garde de l’agence de notation américaine est loin d’être une surprise. En effet, comme nous l’annonçons régulièrement dans nos publications, cela fait une dizaine d’années que la France ne mérite plus son triple A. Du moins selon une lecture stricte des critères de notation. Seulement voilà, grâce à son Histoire, à son rôle géostratégique international, à son appartenance à la zone euro et à un lobbying exceptionnel, la France a continué de bénéficier de la meilleure note. Ce traitement de faveur a d’ailleurs certainement constitué un cadeau empoisonné. Car, en se maintenant sur les « cimes de la notation », la France n’a pas engagé les réformes nécessaires et a persisté dans sa stratégie inefficace d’augmentation des dépenses publiques. Aussi, ne nous trompons pas de cible : ce n’est pas de la faute des agences de rating si les gouvernements français et eurolandais ont constamment dévié de leurs engagements. En d’autres termes, si l’on veut que la France garde son rang, il suffit que ses dirigeants retrouvent une crédibilité à toute épreuve. Il n’est pas possible de mentir indéfiniment, ni de faire des promesses qui ne seront jamais respectées. Au-delà des craintes relatives à la dette publique, c’est certainement là que résidera l’enjeu principal des prochaines élections présidentielles.

La France perdra son triple A dès 2012…

La France perdra son triple A dès 2012…

Après l’avertissement de Moody’s sur l’état des finances publiques françaises et par là même sur la notation de la dette de l’Etat, il faut se rendre à l’évidence : la question n’est plus de savoir si la France perdra son triple A, mais quand ? La mise en garde de l’agence de notation américaine est loin d’être une surprise. En effet, comme nous l’annonçons régulièrement dans nos publications, cela fait une dizaine d’années que la France ne mérite plus son triple A. Du moins selon une lecture stricte des critères de notation. Seulement voilà, grâce à son Histoire, à son rôle géostratégique international, à son appartenance à la zone euro et à un lobbying exceptionnel, la France a continué de bénéficier de la meilleure note. Ce traitement de faveur a d’ailleurs certainement constitué un cadeau empoisonné. Car, en se maintenant sur les « cimes de la notation », la France n’a pas engagé les réformes nécessaires et a persisté dans sa stratégie inefficace d’augmentation des dépenses publiques. Aussi, ne nous trompons pas de cible : ce n’est pas de la faute des agences de rating si les gouvernements français et eurolandais ont constamment dévié de leurs engagements. En d’autres termes, si l’on veut que la France garde son rang, il suffit que ses dirigeants retrouvent une crédibilité à toute épreuve. Il n’est pas possible de mentir indéfiniment, ni de faire des promesses qui ne seront jamais respectées. Au-delà des craintes relatives à la dette publique, c’est certainement là que résidera l’enjeu principal des prochaines élections présidentielles.

Faut-il (encore !) sauver les banques ?

Faut-il (encore !) sauver les banques ?

Trois ans après avoir frôlé la faillite, la banque franco-belge Dexia a tout simplement disparu. Si la banqueroute a donc été évitée, ce démantèlement rappelle tristement que le système bancaire européen reste très fragile. De là à imaginer qu’une nouvelle crise bancaire internationale est imminente il n’y qu’un pas que beaucoup franchissent allégrement. Selon ces derniers, celle-ci serait même pire qu’en 2008. En trois mots « tous aux abris !». Cette inquiétude se répand d’autant plus que les dirigeants politiques européens affichent une volonté tenace de recapitaliser leurs banques. Alors, une nouvelle catastrophe financière dans les prochains mois ? Info ou intox ? Selon nous, ces craintes sont exagérées. Cependant, après une accalmie à court terme, les craintes pesant sur la santé des banques reprendront rapidement du poil de la bête. Face à ces dérapages récurrents, il pourrait être tentant de laisser tout simplement les banques faire faillite, de manière à faire le ménage une bonne fois pour toutes. Dans ce cas de figure, le monde s’engagera dans une crise historique qui se terminera forcément par un ou plusieurs conflits militaires. Les Etats n’ont donc pas le choix : ils doivent sauver leurs banques et protéger ainsi leurs citoyens. Pour autant, il leur faut parallèlement restaurer une croissance forte et réduire par là même leurs déficits. La balle n’est donc plus dans le camp des banques, qui ne font finalement qu’obéir aux ordres et à la réglementation, mais elle est bien dans celui des pouvoirs publics qui se doivent enfin d’être à la hauteur de la situation.

Faut-il (encore !) sauver les banques ?

Faut-il (encore !) sauver les banques ?

Trois ans après avoir frôlé la faillite, la banque franco-belge Dexia a tout simplement disparu. Si la banqueroute a donc été évitée, ce démantèlement rappelle tristement que le système bancaire européen reste très fragile. De là à imaginer qu’une nouvelle crise bancaire internationale est imminente il n’y qu’un pas que beaucoup franchissent allégrement. Selon ces derniers, celle-ci serait même pire qu’en 2008. En trois mots « tous aux abris !». Cette inquiétude se répand d’autant plus que les dirigeants politiques européens affichent une volonté tenace de recapitaliser leurs banques. Alors, une nouvelle catastrophe financière dans les prochains mois ? Info ou intox ? Selon nous, ces craintes sont exagérées. Cependant, après une accalmie à court terme, les craintes pesant sur la santé des banques reprendront rapidement du poil de la bête. Face à ces dérapages récurrents, il pourrait être tentant de laisser tout simplement les banques faire faillite, de manière à faire le ménage une bonne fois pour toutes. Dans ce cas de figure, le monde s’engagera dans une crise historique qui se terminera forcément par un ou plusieurs conflits militaires. Les Etats n’ont donc pas le choix : ils doivent sauver leurs banques et protéger ainsi leurs citoyens. Pour autant, il leur faut parallèlement restaurer une croissance forte et réduire par là même leurs déficits. La balle n’est donc plus dans le camp des banques, qui ne font finalement qu’obéir aux ordres et à la réglementation, mais elle est bien dans celui des pouvoirs publics qui se doivent enfin d’être à la hauteur de la situation.

Y a-t-il un pilote dans l’avion ?

Y a-t-il un pilote dans l’avion ?

Mais à quoi jouent les dirigeants politiques et monétaires de la zone euro ? Depuis déjà une décennie, ils semblent prendre un malin plaisir à cumuler les erreurs stratégiques. Ces dernières ont notamment conduit à réduire la croissance structurelle eurolandaise, qui est passée de 2,5 % au début des années 1990 à 2 % dix ans plus tard et à environ 1,3 % aujourd’hui. Et, comme si ces échecs cuisants ne suffisaient pas, les dirigeants eurolandais continuent de déraper et semblent tout faire pour casser définitivement la croissance, l’emploi et l’existence même de l’UEM. Il faut donc être clair : la balle est dans le camp des « responsables » politiques et monétaires de l’UEM. Ils doivent absolument « sonner la fin de la récré », en s’unissant et en affirmant d’une voix commune que la zone euro est inaliénable et que la Grèce y a bien sa place. Dans ce cadre, aidé également par la baisse de l’euro, nous sortirons de la récession dès le début 2012 et les marchés boursiers rebondiront nettement. A l’inverse, si le cockpit de l’avion eurolandais reste sans pilote et si nos dirigeants continuent d’entretenir la confusion, en laissant planer le doute sur la stabilité de la zone euro, il faut se préparer à un crash sans précédent. Mesdames et Messieurs les gouvernants, prenez donc enfin vos responsabilités et arrêtez le massacre !

Y a-t-il un pilote dans l’avion ?

Y a-t-il un pilote dans l’avion ?

Mais à quoi jouent les dirigeants politiques et monétaires de la zone euro ? Depuis déjà une décennie, ils semblent prendre un malin plaisir à cumuler les erreurs stratégiques. Ces dernières ont notamment conduit à réduire la croissance structurelle eurolandaise, qui est passée de 2,5 % au début des années 1990 à 2 % dix ans plus tard et à environ 1,3 % aujourd’hui. Et, comme si ces échecs cuisants ne suffisaient pas, les dirigeants eurolandais continuent de déraper et semblent tout faire pour casser définitivement la croissance, l’emploi et l’existence même de l’UEM. Il faut donc être clair : la balle est dans le camp des « responsables » politiques et monétaires de l’UEM. Ils doivent absolument « sonner la fin de la récré », en s’unissant et en affirmant d’une voix commune que la zone euro est inaliénable et que la Grèce y a bien sa place. Dans ce cadre, aidé également par la baisse de l’euro, nous sortirons de la récession dès le début 2012 et les marchés boursiers rebondiront nettement. A l’inverse, si le cockpit de l’avion eurolandais reste sans pilote et si nos dirigeants continuent d’entretenir la confusion, en laissant planer le doute sur la stabilité de la zone euro, il faut se préparer à un crash sans précédent. Mesdames et Messieurs les gouvernants, prenez donc enfin vos responsabilités et arrêtez le massacre !