L’humeur de la semaine

France : du syndrome du pouf au psychodrame du plouf…

France : du syndrome du pouf au psychodrame du plouf…

Le 18 décembre 2009, nous expliquions déjà dans ces mêmes colonnes comment la France s’était engluée dans ce que nous appelions le « syndrome du pouf ». Deux ans plus tard, non seulement rien n’a changé, mais la situation s’est même aggravée. En effet, de nombreux Français, et en particulier leurs dirigeants, refusent toujours d’endurer les difficultés. Aussi, plutôt que de lutter de front contre les dangers ou les crises économiques, au risque de se « faire mal » temporairement, ils préfèrent multiplier les protections et les perfusions publiques en tous genres. Cette gabegie de dépenses publiques est censée protéger l’économie française contre une chute trop violente. Ainsi, lorsqu’elle tombe, cette dernière s’affale sur un pouf qui lui permet donc d’amortir le choc et d’assurer une certaine paix sociale à court terme. En revanche, une fois bien installé dans le pouf, il est généralement très difficile de se relever. C’est là tout le problème des aides et autres stabilisateurs qui permettent, certes, de limiter les dégâts lors de la chute, mais empêchent ensuite l’économie de se redresser rapidement et fortement. Et ce, notamment à cause de leur coût exorbitant, imposant une pression fiscale extrêmement forte. Nous le vivons encore aujourd’hui, à l’heure où les plans de rigueur annoncés se focalisent sur une augmentation des impôts et oublient la nécessité de baisser les dépenses publiques. Pis, ils oublient que le seul moyen de sortir de la crise de la dette et plus globalement de la crise existentielle dans laquelle est plongée la zone euro réside dans la restauration de la croissance.

France : du syndrome du pouf au psychodrame du plouf…

France : du syndrome du pouf au psychodrame du plouf…

Le 18 décembre 2009, nous expliquions déjà dans ces mêmes colonnes comment la France s’était engluée dans ce que nous appelions le « syndrome du pouf ». Deux ans plus tard, non seulement rien n’a changé, mais la situation s’est même aggravée. En effet, de nombreux Français, et en particulier leurs dirigeants, refusent toujours d’endurer les difficultés. Aussi, plutôt que de lutter de front contre les dangers ou les crises économiques, au risque de se « faire mal » temporairement, ils préfèrent multiplier les protections et les perfusions publiques en tous genres. Cette gabegie de dépenses publiques est censée protéger l’économie française contre une chute trop violente. Ainsi, lorsqu’elle tombe, cette dernière s’affale sur un pouf qui lui permet donc d’amortir le choc et d’assurer une certaine paix sociale à court terme. En revanche, une fois bien installé dans le pouf, il est généralement très difficile de se relever. C’est là tout le problème des aides et autres stabilisateurs qui permettent, certes, de limiter les dégâts lors de la chute, mais empêchent ensuite l’économie de se redresser rapidement et fortement. Et ce, notamment à cause de leur coût exorbitant, imposant une pression fiscale extrêmement forte. Nous le vivons encore aujourd’hui, à l’heure où les plans de rigueur annoncés se focalisent sur une augmentation des impôts et oublient la nécessité de baisser les dépenses publiques. Pis, ils oublient que le seul moyen de sortir de la crise de la dette et plus globalement de la crise existentielle dans laquelle est plongée la zone euro réside dans la restauration de la croissance.

L’Europe sans la zone euro : le « trou noir ».

L’Europe sans la zone euro : le « trou noir ».

Que ce soit lors de débats, de conférences ou d’échanges via internet, la même question revient sans cesse : «que ce passerait-t-il si la zone euro disparaissait ? » Face à cette interrogation extrême mais légitime, certains économistes, politiciens ou observateurs de la « chose économique » n’hésitent pas à botter en touche en soulignant que cette éventualité n’a aucun sens. La fin de la zone euro ? Le retour au franc ? « Impossible » disent-ils avec l’aplomb des technocrates qui dissertent sur l’avenir économique sans n’avoir jamais été sur le terrain. Ces donneurs de leçons ont clairement tort. Oui, il faut être honnête : même si nous ne le souhaitons pas, l’explosion de la zone euro et le retour au franc sont possibles. Compte tenu de la crise que traverse actuellement l’Union Economique et Monétaire (UEM), la probabilité de ce triste scénario s’accroît même de jour en jour. S’obstiner à vouloir faire croire le contraire est contre-productif. Cela ne ferait qu’aviver les tensions sociales au sein des différents pays. A l’évidence, si nous voulons sauver la zone euro, cette stratégie du dénigrement doit être abandonnée. En fait, il serait beaucoup plus opportun d’accepter ce cas de figure extrême et de réfléchir aux conséquences qu’il pourrait entraîner. C’est ce que nous nous proposons de faire ci-après. Nous verons notamment que si la sortie de la zone euro est tout à fait possible, elle se traduira forcément par une récession aggravée et durable, par une crise sociale sans précédent, mais aussi des guerres civiles, voire un conflit militaire. Bref, l’Europe et le monde s’engageront dans un « trou noir ».

L’Europe sans la zone euro : le « trou noir ».

L’Europe sans la zone euro : le « trou noir ».

Que ce soit lors de débats, de conférences ou d’échanges via internet, la même question revient sans cesse : «que ce passerait-t-il si la zone euro disparaissait ? » Face à cette interrogation extrême mais légitime, certains économistes, politiciens ou observateurs de la « chose économique » n’hésitent pas à botter en touche en soulignant que cette éventualité n’a aucun sens. La fin de la zone euro ? Le retour au franc ? « Impossible » disent-ils avec l’aplomb des technocrates qui dissertent sur l’avenir économique sans n’avoir jamais été sur le terrain. Ces donneurs de leçons ont clairement tort. Oui, il faut être honnête : même si nous ne le souhaitons pas, l’explosion de la zone euro et le retour au franc sont possibles. Compte tenu de la crise que traverse actuellement l’Union Economique et Monétaire (UEM), la probabilité de ce triste scénario s’accroît même de jour en jour. S’obstiner à vouloir faire croire le contraire est contre-productif. Cela ne ferait qu’aviver les tensions sociales au sein des différents pays. A l’évidence, si nous voulons sauver la zone euro, cette stratégie du dénigrement doit être abandonnée. En fait, il serait beaucoup plus opportun d’accepter ce cas de figure extrême et de réfléchir aux conséquences qu’il pourrait entraîner. C’est ce que nous nous proposons de faire ci-après. Nous verons notamment que si la sortie de la zone euro est tout à fait possible, elle se traduira forcément par une récession aggravée et durable, par une crise sociale sans précédent, mais aussi des guerres civiles, voire un conflit militaire. Bref, l’Europe et le monde s’engageront dans un « trou noir ».

Faut-il jeter l’éponge ?

Faut-il jeter l’éponge ?

Plus rien ne va. La récession est de retour dans la quasi-totalité des pays de la zone euro. Les changements de gouvernements en Grèce, en Italie et en Espagne n’ont eu aucun effet sur les taux d’intérêt des obligations d’Etat des pays concernés. Ceux-ci restent donc prohibitifs, alimentant le cercle infernal Récession-Chômage-Déficits publics. Parallèlement, les marchés boursiers continuent de déprimer, entretenant un autre cercle pernicieux, à savoir, Baisse des cours-Désinvestissement-Récession. Face à l’ensemble de ces mauvaises nouvelles, il pourrait être tentant de jeter l’éponge, de conseiller aux investisseurs de vendre toutes leurs actions, de se focaliser sur l’or ou sur les terres arables, ou encore de demander aux chefs d’entreprise d’arrêter d’investir, de réduire au maximum la voilure, voire de s’expatrier dans un « monde meilleur ». En d’autres termes, nous ne blâmerons pas ceux qui argueront du marasme actuel pour baisser les bras et passer dans le camp des Cassandre. Pour autant, nous n’en profiterons pas pour tomber, nous aussi, dans les limbes du pessimisme. Et voilà pourquoi…

Faut-il jeter l’éponge ?

Faut-il jeter l’éponge ?

Plus rien ne va. La récession est de retour dans la quasi-totalité des pays de la zone euro. Les changements de gouvernements en Grèce, en Italie et en Espagne n’ont eu aucun effet sur les taux d’intérêt des obligations d’Etat des pays concernés. Ceux-ci restent donc prohibitifs, alimentant le cercle infernal Récession-Chômage-Déficits publics. Parallèlement, les marchés boursiers continuent de déprimer, entretenant un autre cercle pernicieux, à savoir, Baisse des cours-Désinvestissement-Récession. Face à l’ensemble de ces mauvaises nouvelles, il pourrait être tentant de jeter l’éponge, de conseiller aux investisseurs de vendre toutes leurs actions, de se focaliser sur l’or ou sur les terres arables, ou encore de demander aux chefs d’entreprise d’arrêter d’investir, de réduire au maximum la voilure, voire de s’expatrier dans un « monde meilleur ». En d’autres termes, nous ne blâmerons pas ceux qui argueront du marasme actuel pour baisser les bras et passer dans le camp des Cassandre. Pour autant, nous n’en profiterons pas pour tomber, nous aussi, dans les limbes du pessimisme. Et voilà pourquoi…

Croissance eurolandaise : plus dure sera la chute…

Croissance eurolandaise : plus dure sera la chute…

Ouf ! En dépit des dérapages financiers et du marasme économico-social qui est en train de s’installer dans la zone euro, le PIB de cette dernière n’a pas reculé au troisième trimestre. Il a même progressé de 0,2 %. Si l’honneur est sauf, il n’y a cependant pas de quoi pavoiser. Et ce d’autant que les prochains trimestres s’annoncent catastrophiques. Si les meubles ont été sauvés au troisième trimestre, la sanction risque d’être beaucoup plus forte au quatrième. En effet, compte tenu de l’effondrement du climat des affaires dans l’industrie et les services depuis septembre, de l’augmentation des taux d’intérêt à long terme et des dangers qui menacent la zone euro, une baisse du PIB de l’ordre de 0,5 % devrait s’observer sur les trois derniers mois de l’année 2011. Dès lors, en dépit d’un acquis de croissance de 1,7 %, au sortir du troisième trimestre, la croissance annuelle française devrait avoisiner les 1,5 % en 2011. Mais, ce n’est pas tout, car cette baisse du PIB du quatrième trimestre suscitera un acquis de croissance négatif pour 2012, qui devait être de l’ordre de – 0,2 %. Des évolutions que seront similaires pour l’ensemble de la zone euro. Que l’on se situe dans l’Hexagone, en Allemagne ou à l’échelle de la zone euro, il faut donc bien profiter de l’accalmie cosmétique générée par les comptes nationaux du troisième trimestre, car elle ne va pas durer…

Croissance eurolandaise : plus dure sera la chute…

Croissance eurolandaise : plus dure sera la chute…

Ouf ! En dépit des dérapages financiers et du marasme économico-social qui est en train de s’installer dans la zone euro, le PIB de cette dernière n’a pas reculé au troisième trimestre. Il a même progressé de 0,2 %. Si l’honneur est sauf, il n’y a cependant pas de quoi pavoiser. Et ce d’autant que les prochains trimestres s’annoncent catastrophiques. Si les meubles ont été sauvés au troisième trimestre, la sanction risque d’être beaucoup plus forte au quatrième. En effet, compte tenu de l’effondrement du climat des affaires dans l’industrie et les services depuis septembre, de l’augmentation des taux d’intérêt à long terme et des dangers qui menacent la zone euro, une baisse du PIB de l’ordre de 0,5 % devrait s’observer sur les trois derniers mois de l’année 2011. Dès lors, en dépit d’un acquis de croissance de 1,7 %, au sortir du troisième trimestre, la croissance annuelle française devrait avoisiner les 1,5 % en 2011. Mais, ce n’est pas tout, car cette baisse du PIB du quatrième trimestre suscitera un acquis de croissance négatif pour 2012, qui devait être de l’ordre de – 0,2 %. Des évolutions que seront similaires pour l’ensemble de la zone euro. Que l’on se situe dans l’Hexagone, en Allemagne ou à l’échelle de la zone euro, il faut donc bien profiter de l’accalmie cosmétique générée par les comptes nationaux du troisième trimestre, car elle ne va pas durer…

Zone euro et marchés financiers : à quand l’armistice ?

Zone euro et marchés financiers : à quand l’armistice ?

A l’heure où l’Europe occidentale commémore le 93ème anniversaire de l’armistice de la Première Guerre Mondiale, les hostilités continuent de plus belle entre la zone euro et les marchés financiers. Le départ de Papandréou, la démission annoncée de Berlusconi et le nouveau plan de rigueur en France n’y ont d’ailleurs rien changé. Les Mélenchon, Le Pen et autres « altermondialistes » vont évidemment monter au créneau pour crier qu’une fois encore, le monde est sous la domination dévastatrice des marchés financiers. Si cette opinion est évidemment bien pratique, elle demeure néanmoins particulièrement simpliste. En effet, si les Etats sont devenus aussi dépendants des marchés financiers, c’est avant tout parce qu’ils n’ont cessé de les utiliser depuis plus de vingt ans pour payer leurs déficits publics récurrents et abyssaux. Le pire est qu’en dépit de ce laxisme budgétaire incontrôlé, la croissance des pays de la zone euro n’a jamais été aussi faible, alimentant par là même les déficits et la dette des Etats. Pour sortir définitivement de ce cercle infernal, il faudra rapidement signer l’armistice. Mais ce dernier ne devra pas être vexatoire et attiser les haines comme celui de 1918, qui porta en lui les germes de la Deuxième Guerre Mondiale. Bien au contraire, il doit rassurer, tout en réconciliant les marchés et les populations. Voici nos propositions…

Zone euro et marchés financiers : à quand l’armistice ?

Zone euro et marchés financiers : à quand l’armistice ?

A l’heure où l’Europe occidentale commémore le 93ème anniversaire de l’armistice de la Première Guerre Mondiale, les hostilités continuent de plus belle entre la zone euro et les marchés financiers. Le départ de Papandréou, la démission annoncée de Berlusconi et le nouveau plan de rigueur en France n’y ont d’ailleurs rien changé. Les Mélenchon, Le Pen et autres « altermondialistes » vont évidemment monter au créneau pour crier qu’une fois encore, le monde est sous la domination dévastatrice des marchés financiers. Si cette opinion est évidemment bien pratique, elle demeure néanmoins particulièrement simpliste. En effet, si les Etats sont devenus aussi dépendants des marchés financiers, c’est avant tout parce qu’ils n’ont cessé de les utiliser depuis plus de vingt ans pour payer leurs déficits publics récurrents et abyssaux. Le pire est qu’en dépit de ce laxisme budgétaire incontrôlé, la croissance des pays de la zone euro n’a jamais été aussi faible, alimentant par là même les déficits et la dette des Etats. Pour sortir définitivement de ce cercle infernal, il faudra rapidement signer l’armistice. Mais ce dernier ne devra pas être vexatoire et attiser les haines comme celui de 1918, qui porta en lui les germes de la Deuxième Guerre Mondiale. Bien au contraire, il doit rassurer, tout en réconciliant les marchés et les populations. Voici nos propositions…