L’humeur de la semaine

Voyous, voyous !

Voyous, voyous !

Après l’annonce par Nicolas Sarkozy de la création d’une taxe sur les transactions financières, notamment destinée à punir les « méchants spéculateurs », c’est au tour de François Hollande de sortir l’artillerie lourde contre le secteur financier. En effet, lors de son « show » de lancement de campagne, celui-ci n’a pas hésité à annoncer que son pire ennemi était « le monde de la Finance ». Rien que ça ! A l’évidence, quelle que soit l’issue des prochaines élections présidentielles, les financiers et les banquiers vont devoir raser les murs. Bien entendu, il ne s’agit pas pour nous de dépeindre l’univers bancaire et financier comme un monde parfait. Loin s’en faut. Comme partout, ce secteur produit aussi pas mal de voyous. Je peux en témoigner : Ayant passé la première partie de ma vie dans les cités HLM d’Orly et la seconde dans l’univers bancaire et financier, tout en côtoyant une partie du monde politique, je pense humblement qu’il y a certainement autant de voyous dans ces trois mondes pourtant si différents. Mais, de la même façon qu’il serait stupide de masquer les côtés sombres de la Finance, il serait tout aussi inepte de « jeter le bébé avec l’eau du bain » et de laisser croire que punir les financiers suffirait pour sortir de la crise…

Voyous, voyous !

Voyous, voyous !

Après l’annonce par Nicolas Sarkozy de la création d’une taxe sur les transactions financières, notamment destinée à punir les « méchants spéculateurs », c’est au tour de François Hollande de sortir l’artillerie lourde contre le secteur financier. En effet, lors de son « show » de lancement de campagne, celui-ci n’a pas hésité à annoncer que son pire ennemi était « le monde de la Finance ». Rien que ça ! A l’évidence, quelle que soit l’issue des prochaines élections présidentielles, les financiers et les banquiers vont devoir raser les murs. Bien entendu, il ne s’agit pas pour nous de dépeindre l’univers bancaire et financier comme un monde parfait. Loin s’en faut. Comme partout, ce secteur produit aussi pas mal de voyous. Je peux en témoigner : Ayant passé la première partie de ma vie dans les cités HLM d’Orly et la seconde dans l’univers bancaire et financier, tout en côtoyant une partie du monde politique, je pense humblement qu’il y a certainement autant de voyous dans ces trois mondes pourtant si différents. Mais, de la même façon qu’il serait stupide de masquer les côtés sombres de la Finance, il serait tout aussi inepte de « jeter le bébé avec l’eau du bain » et de laisser croire que punir les financiers suffirait pour sortir de la crise…

Triple A : La vérité si je mens !

Triple A : La vérité si je mens !

Triple A, AA+, Standard and Poor’s, Moody’s, Fitch, autant de noms et d’acronymes qui étaient quasiment inconnus du grand public il y a moins d’un an et qui sont aujourd’hui sur toutes les lèvres. Ainsi, l’avenir de la France semblait conditionné par le maintien du fameux AAA. Face à l’inévitable perte de ce Graal, les dirigeants français s’étaient même employés à dédramatiser la situation depuis décembre dernier. Pour notre part, et comme nous l’avions écrit dès octobre dernier, le véritable enjeu ne résidait pas dans la perte du triple A français mais dans l’ampleur de cette dernière. Nous expliquions alors qu’une dégradation d’un cran à AA+ était déjà intégrée par les marchés et qu’elle n’aurait que peu d’impact sur les taux d’intérêt et sur les cours boursiers. Dans ce cadre, il est possible de dire qu’une fois encore, les agences de notations ont été conciliantes à l’égard de la France. En effet, non seulement, Standard and Poor’s n’a abaissé la note que d’un seul niveau, à AA+, mais les deux autres agences, en l’occurrence Moody’s et Fitch, ont maintenu leur AAA. Face à cette cacophonie, une question s’impose : Qui croire ? Où est la vérité ? Voici nos réponses.

Triple A : La vérité si je mens !

Triple A : La vérité si je mens !

Triple A, AA+, Standard and Poor’s, Moody’s, Fitch, autant de noms et d’acronymes qui étaient quasiment inconnus du grand public il y a moins d’un an et qui sont aujourd’hui sur toutes les lèvres. Ainsi, l’avenir de la France semblait conditionné par le maintien du fameux AAA. Face à l’inévitable perte de ce Graal, les dirigeants français s’étaient même employés à dédramatiser la situation depuis décembre dernier. Pour notre part, et comme nous l’avions écrit dès octobre dernier, le véritable enjeu ne résidait pas dans la perte du triple A français mais dans l’ampleur de cette dernière. Nous expliquions alors qu’une dégradation d’un cran à AA+ était déjà intégrée par les marchés et qu’elle n’aurait que peu d’impact sur les taux d’intérêt et sur les cours boursiers. Dans ce cadre, il est possible de dire qu’une fois encore, les agences de notations ont été conciliantes à l’égard de la France. En effet, non seulement, Standard and Poor’s n’a abaissé la note que d’un seul niveau, à AA+, mais les deux autres agences, en l’occurrence Moody’s et Fitch, ont maintenu leur AAA. Face à cette cacophonie, une question s’impose : Qui croire ? Où est la vérité ? Voici nos réponses.

TVA sociale, taxe Tobin : Ca suffit !

TVA sociale, taxe Tobin : Ca suffit !

A l’approche des élections présidentielles, un retour en force de la démagogie et de l’électoralisme est inévitable. En moins d’une semaine, nous pouvons dire que nous avons été particulièrement bien servis, avec l’annonce de l’augmentation du taux de TVA, qualifiée pour l’occasion de TVA sociale, puis la volonté affichée de créer une taxe sur les transactions financières. En d’autres termes, déjà particulièrement mal en point, l’économie française risque de souffrir encore bien davantage au cours des prochains mois. Et tout ça pour de simples motifs électoraux. Nous débuterons ce « petit théâtre des horreurs » par la désormais célèbre TVA sociale. A la simple évocation de ces syllabes, il y a déjà un problème. Et pour cause : comment peut-on qualifier de sociale une taxe qui constitue, par construction, l’un des impôts les plus inégalitaires qui soit ? Nous verrons également que l’instauration d’une taxe sur les transactions financières constituerait une erreur stratégique particulièrement coûteuse et dangereuse, tant en termes d’emplois que de croissance. Malheureusement, une certitude se fait jour : après les élections présidentielles, et quelle que soit leur issue, l’économie française va continuer de souffrir.

TVA sociale, taxe Tobin : Ca suffit !

TVA sociale, taxe Tobin : Ca suffit !

A l’approche des élections présidentielles, un retour en force de la démagogie et de l’électoralisme est inévitable. En moins d’une semaine, nous pouvons dire que nous avons été particulièrement bien servis, avec l’annonce de l’augmentation du taux de TVA, qualifiée pour l’occasion de TVA sociale, puis la volonté affichée de créer une taxe sur les transactions financières. En d’autres termes, déjà particulièrement mal en point, l’économie française risque de souffrir encore bien davantage au cours des prochains mois. Et tout ça pour de simples motifs électoraux. Nous débuterons ce « petit théâtre des horreurs » par la désormais célèbre TVA sociale. A la simple évocation de ces syllabes, il y a déjà un problème. Et pour cause : comment peut-on qualifier de sociale une taxe qui constitue, par construction, l’un des impôts les plus inégalitaires qui soit ? Nous verrons également que l’instauration d’une taxe sur les transactions financières constituerait une erreur stratégique particulièrement coûteuse et dangereuse, tant en termes d’emplois que de croissance. Malheureusement, une certitude se fait jour : après les élections présidentielles, et quelle que soit leur issue, l’économie française va continuer de souffrir.

Prévoir pour éviter les déboires…

Dans un monde de plus en plus chahuté, où la volatilité est extrême et où le court-termisme a force de loi, il est devenu particulièrement difficile d’établir des prévisions économiques et financières. Pour contourner cet obstacle grandissant, de nombreux économistes et prévisionnistes préfèrent se cacher derrière le consensus, en soutenant qu’il vaut mieux avoir tort avec tout le monde que raison tout seul. Si ce comportement n’est pas nouveau, il s’est quasiment généralisé à l’ensemble de la profession depuis le début de la crise des subprimes. Pis, à l’approche des élections présidentielles françaises, les pressions de toutes sortes et les partis pris vont définitivement prendre le dessus, si bien qu’il va devenir quasiment impossible d’obtenir de véritables analyses et prévisions indépendantes. Dans la perspective de cette triste évolution, soyez assurés que nous ne tomberons pas dans ce travers et que nous continuerons à établir nos prévisions en toute liberté et objectivité. Cela fait quinze ans que nous nous y employons, cela ne va pas changer de sitôt. En effet, le plus important n’est pas forcément d’avoir raison sur tout (cela est d’ailleurs illusoire), mais de réaliser des analyses et prévisions en toute transparence et en toute humilité. D’ailleurs, avant de présenter nos prévisions pour l’année 2012 (ce que nous ferons dans ces mêmes colonnes dès la semaine prochaine), nous allons nous livrer à notre exercice traditionnel de bilan de nos prévisions de l’année écoulée. Comme tous les ans, il y a les tops et les flops. Mais fort heureusement, comme cela s’observe quasiment chaque année, les premiers sont largement plus nombreux que les seconds. Excellente année à toutes et à tous.

Prévoir pour éviter les déboires…

Dans un monde de plus en plus chahuté, où la volatilité est extrême et où le court-termisme a force de loi, il est devenu particulièrement difficile d’établir des prévisions économiques et financières. Pour contourner cet obstacle grandissant, de nombreux économistes et prévisionnistes préfèrent se cacher derrière le consensus, en soutenant qu’il vaut mieux avoir tort avec tout le monde que raison tout seul. Si ce comportement n’est pas nouveau, il s’est quasiment généralisé à l’ensemble de la profession depuis le début de la crise des subprimes. Pis, à l’approche des élections présidentielles françaises, les pressions de toutes sortes et les partis pris vont définitivement prendre le dessus, si bien qu’il va devenir quasiment impossible d’obtenir de véritables analyses et prévisions indépendantes. Dans la perspective de cette triste évolution, soyez assurés que nous ne tomberons pas dans ce travers et que nous continuerons à établir nos prévisions en toute liberté et objectivité. Cela fait quinze ans que nous nous y employons, cela ne va pas changer de sitôt. En effet, le plus important n’est pas forcément d’avoir raison sur tout (cela est d’ailleurs illusoire), mais de réaliser des analyses et prévisions en toute transparence et en toute humilité. D’ailleurs, avant de présenter nos prévisions pour l’année 2012 (ce que nous ferons dans ces mêmes colonnes dès la semaine prochaine), nous allons nous livrer à notre exercice traditionnel de bilan de nos prévisions de l’année écoulée. Comme tous les ans, il y a les tops et les flops. Mais fort heureusement, comme cela s’observe quasiment chaque année, les premiers sont largement plus nombreux que les seconds. Excellente année à toutes et à tous.

2011, une année gâchée !

2011, une année gâchée !

Même si l’année 2011 n’est pas terminée et pourrait donc nous réserver encore quelques mauvaises surprises, il est d’ores et déjà possible d’en dresser un premier bilan. Ce dernier pourrait presque tenir en deux mots : Grand Gâchis. En effet, il y a un peu plus d’un an, la croissance mondiale était forte et atteignait la barre symbolique des 5 %, contre une moyenne annuelle de 3,3 % de 1980 à 2009. Dans le même temps, après une récession historique, l’économie de la zone euro commençait à retrouver des couleurs et semblait par là même capable de surmonter la crise grecque et de sortir définitivement de la crise de la dette publique. A l’époque, nous communiquions autour du thème « la reprise est là, ne la gâchons pas ! ». Notre crainte résidait principalement dans une remontée hâtive du taux refi de la BCE et dans une appréciation excessive de l’euro/dollar, deux évolutions qui casseraient inévitablement la croissance eurolandaise. Et c’est malheureusement ce qui s’est produit. Et comme si ces erreurs stratégiques ne suffisaient pas, la BCE a alourdi la barque à deux reprises. Quant aux dirigeants politiques eurolandais, ils ont continué d’enfoncer le clou. En effet, plutôt que de relancer très vite la croissance, ils ont préféré multiplier les « sommets de la dernière chance », tous aussi vains les uns que les autres. Le dernier en date l’a encore confirmé. Une crise sans précédent, une dizaine de sommets « historiques » pour rien, des erreurs stratégiques impardonnables, un dogmatisme irreffréné et une démagogie insupportable… A l’évidence, 2011 est une année à oublier pour la France et pour la zone euro. A moins que 2012 ne soit encore pire…

2011, une année gâchée !

2011, une année gâchée !

Même si l’année 2011 n’est pas terminée et pourrait donc nous réserver encore quelques mauvaises surprises, il est d’ores et déjà possible d’en dresser un premier bilan. Ce dernier pourrait presque tenir en deux mots : Grand Gâchis. En effet, il y a un peu plus d’un an, la croissance mondiale était forte et atteignait la barre symbolique des 5 %, contre une moyenne annuelle de 3,3 % de 1980 à 2009. Dans le même temps, après une récession historique, l’économie de la zone euro commençait à retrouver des couleurs et semblait par là même capable de surmonter la crise grecque et de sortir définitivement de la crise de la dette publique. A l’époque, nous communiquions autour du thème « la reprise est là, ne la gâchons pas ! ». Notre crainte résidait principalement dans une remontée hâtive du taux refi de la BCE et dans une appréciation excessive de l’euro/dollar, deux évolutions qui casseraient inévitablement la croissance eurolandaise. Et c’est malheureusement ce qui s’est produit. Et comme si ces erreurs stratégiques ne suffisaient pas, la BCE a alourdi la barque à deux reprises. Quant aux dirigeants politiques eurolandais, ils ont continué d’enfoncer le clou. En effet, plutôt que de relancer très vite la croissance, ils ont préféré multiplier les « sommets de la dernière chance », tous aussi vains les uns que les autres. Le dernier en date l’a encore confirmé. Une crise sans précédent, une dizaine de sommets « historiques » pour rien, des erreurs stratégiques impardonnables, un dogmatisme irreffréné et une démagogie insupportable… A l’évidence, 2011 est une année à oublier pour la France et pour la zone euro. A moins que 2012 ne soit encore pire…