L’humeur de la semaine

En avril, les marchés restent fragiles…

En avril, les marchés restent fragiles…

A l’instar du célèbre dicton « en avril, ne te découvre pas d’un fil », les marchés font aussi généralement rimer « avril » avec « fragile ». En effet, en l’absence de publications de résultats de grandes entreprises et dans le sillage de la trêve pascale, les investisseurs demeurent généralement prudents, au moins jusqu’au 15 avril. Cette année, cette circonspection sera encore plus forte, dans la mesure où les facteurs d’incertitudes se multiplient. Tout d’abord, après la remontée technique du premier trimestre, notamment liée aux efforts pour apaiser la crise de la zone euro, les marchés sont à la recherche d’un nouveau souffle. Conscients que les solutions proposées relèvent avant tout du maquillage et sont loin de pouvoir mettre un terme à la crise de la dette publique dans l’UEM, les investisseurs ont logiquement pris leurs bénéfices. L’échec de l’adjudication du Trésor espagnol mercredi dernier montre d’ailleurs que la rigueur n’est pas un gage de réussite. Dans ce cadre, il est fort probable que les marchés boursiers vont rester très nerveux en avril et au-delà, alternant les phases de forte hausse et de forte baisse. Pour couronner le tout, les élections françaises vont également apporter leur lot d’incertitudes et de volatilité… Attention les secousses…

En avril, les marchés restent fragiles…

En avril, les marchés restent fragiles…

A l’instar du célèbre dicton « en avril, ne te découvre pas d’un fil », les marchés font aussi généralement rimer « avril » avec « fragile ». En effet, en l’absence de publications de résultats de grandes entreprises et dans le sillage de la trêve pascale, les investisseurs demeurent généralement prudents, au moins jusqu’au 15 avril. Cette année, cette circonspection sera encore plus forte, dans la mesure où les facteurs d’incertitudes se multiplient. Tout d’abord, après la remontée technique du premier trimestre, notamment liée aux efforts pour apaiser la crise de la zone euro, les marchés sont à la recherche d’un nouveau souffle. Conscients que les solutions proposées relèvent avant tout du maquillage et sont loin de pouvoir mettre un terme à la crise de la dette publique dans l’UEM, les investisseurs ont logiquement pris leurs bénéfices. L’échec de l’adjudication du Trésor espagnol mercredi dernier montre d’ailleurs que la rigueur n’est pas un gage de réussite. Dans ce cadre, il est fort probable que les marchés boursiers vont rester très nerveux en avril et au-delà, alternant les phases de forte hausse et de forte baisse. Pour couronner le tout, les élections françaises vont également apporter leur lot d’incertitudes et de volatilité… Attention les secousses…

L’Espagne va-t-elle craquer ?

L’Espagne va-t-elle craquer ?

Malgré pléthore d’efforts marketing pour nous faire croire que la crise de la zone euro était terminée, les dirigeants eurolandais ont vite été rattrapés par la réalité. En effet, à peine a-t-on terminé de poser un gros sparadrap sur la plaie grecque (qui est d’ailleurs toujours très loin d’être cicatrisée) que l’Espagne ravive les braises de la crise de la dette publique. Nos voisins ibères n’ont pourtant pas démérité. Ils ont notamment décidé d’engager un plan de rigueur exceptionnel, censé remettre les comptes publics sur la bonne voie. Parallèlement, il faut souligner que ces derniers sont loin d’être catastrophiques. Ainsi, en 2012, les dépenses publiques ne représentent que 43 % du PIB et la dette publique n’est « que » de 70 % du PIB. A titre de comparaison, ces mêmes ratios sont respectivement de 49 % et 89 % pour l’ensemble de la zone euro. Que dire alors des résultats français, en l’occurrence 56 % et 90 %. Dans la mesure où le poids de l’Espagne dans ce dernier avoisine les 12,9 % et où le chômage y est déjà stratosphérique, un enlisement de la crise espagnole deviendra assurément catastrophique.

L’Espagne va-t-elle craquer ?

L’Espagne va-t-elle craquer ?

Malgré pléthore d’efforts marketing pour nous faire croire que la crise de la zone euro était terminée, les dirigeants eurolandais ont vite été rattrapés par la réalité. En effet, à peine a-t-on terminé de poser un gros sparadrap sur la plaie grecque (qui est d’ailleurs toujours très loin d’être cicatrisée) que l’Espagne ravive les braises de la crise de la dette publique. Nos voisins ibères n’ont pourtant pas démérité. Ils ont notamment décidé d’engager un plan de rigueur exceptionnel, censé remettre les comptes publics sur la bonne voie. Parallèlement, il faut souligner que ces derniers sont loin d’être catastrophiques. Ainsi, en 2012, les dépenses publiques ne représentent que 43 % du PIB et la dette publique n’est « que » de 70 % du PIB. A titre de comparaison, ces mêmes ratios sont respectivement de 49 % et 89 % pour l’ensemble de la zone euro. Que dire alors des résultats français, en l’occurrence 56 % et 90 %. Dans la mesure où le poids de l’Espagne dans ce dernier avoisine les 12,9 % et où le chômage y est déjà stratosphérique, un enlisement de la crise espagnole deviendra assurément catastrophique.

Après les élections, le krach ?

Après les élections, le krach ?

Si la campagne présidentielle a été, à juste titre, mise entre parenthèses à la suite des tragédies de Toulouse et Montauban, il n’en demeure pas moins que les interrogations et les inquiétudes se multiplient sur l’issue de ces élections. Qui sera élu ? Dans quelle configuration ? Avec quelle majorité à l’Assemblée ? Quelles seront les premières mesures adoptées ? Comment évolueront les relations franco-allemandes ? Quelle sera la position de la France à l’égard de l’Europe ? Comment réagiront les agences de notation, ainsi que les marchés financiers et l’ensemble des investisseurs internationaux ? Autant de questions dont les réponses seront lourdes de conséquences pour la France, l’Europe, voire l’ensemble de la planète. En effet, sans vouloir jouer au Français qui croit que le monde tourne autour de l’Hexagone, il est clair que, jamais depuis 1981, nos élections présidentielles n’ont été aussi déterminantes. Et pour cause : la zone euro a pour l’instant été sauvée grâce à la détermination du couple franco-allemand et ce, notamment pour éviter tout clash avant les présidentielles françaises. Une fois ces dernières passées, la dure réalité va s’imposer à tous : la crise grecque et globalement celle de l’UEM sont loin d’être terminées. En annulant une partie de la dette grecque et en accordant une énième aide à l’Etat hellène, les dirigeants eurolandais n’ont fait que mettre un gros sparadrap sur une énorme plaie qui est loin d’être cicatrisée. En fait, ils n’ont fait que gagner du temps, en attendant de voir plus clair dans la stratégie de la France. Et si cette dernière n’est pas adéquate, un krach apparaît possible sur les marchés ogligataires et boursiers…

Après les élections, le krach ?

Après les élections, le krach ?

Si la campagne présidentielle a été, à juste titre, mise entre parenthèses à la suite des tragédies de Toulouse et Montauban, il n’en demeure pas moins que les interrogations et les inquiétudes se multiplient sur l’issue de ces élections. Qui sera élu ? Dans quelle configuration ? Avec quelle majorité à l’Assemblée ? Quelles seront les premières mesures adoptées ? Comment évolueront les relations franco-allemandes ? Quelle sera la position de la France à l’égard de l’Europe ? Comment réagiront les agences de notation, ainsi que les marchés financiers et l’ensemble des investisseurs internationaux ? Autant de questions dont les réponses seront lourdes de conséquences pour la France, l’Europe, voire l’ensemble de la planète. En effet, sans vouloir jouer au Français qui croit que le monde tourne autour de l’Hexagone, il est clair que, jamais depuis 1981, nos élections présidentielles n’ont été aussi déterminantes. Et pour cause : la zone euro a pour l’instant été sauvée grâce à la détermination du couple franco-allemand et ce, notamment pour éviter tout clash avant les présidentielles françaises. Une fois ces dernières passées, la dure réalité va s’imposer à tous : la crise grecque et globalement celle de l’UEM sont loin d’être terminées. En annulant une partie de la dette grecque et en accordant une énième aide à l’Etat hellène, les dirigeants eurolandais n’ont fait que mettre un gros sparadrap sur une énorme plaie qui est loin d’être cicatrisée. En fait, ils n’ont fait que gagner du temps, en attendant de voir plus clair dans la stratégie de la France. Et si cette dernière n’est pas adéquate, un krach apparaît possible sur les marchés ogligataires et boursiers…

Volatilité des marchés : comme d’habitude…

Comme d’habitude, les marchés sont passés du pessimisme à l’euphorie en quelques jours. Cependant, la remontée récente des marchés boursiers, en particulier en Europe, nous paraît relever davantage du rebond technique que de la tendance de fond. Certes, la bonne tenue de l’économie américaine a de quoi rassurer outre-Atlantique. En revanche, nous sommes toujours loin du compte sur le Vieux Continent. Il faut être clair : tant que la crise de la zone euro ne sera pas vraiment résolue, et malheureusement, elle ne pourra l’être avant les élections présidentielles françaises, la volatilité des marchés financiers restera extrêmement forte. Il faut donc se préparer à plusieurs mois de haute-voltige au cours desquels les phases de hausse des marchés boursiers succèderont à des mouvements de forte baisse et réciproquement…

Volatilité des marchés : comme d’habitude…

Comme d’habitude, les marchés sont passés du pessimisme à l’euphorie en quelques jours. Cependant, la remontée récente des marchés boursiers, en particulier en Europe, nous paraît relever davantage du rebond technique que de la tendance de fond. Certes, la bonne tenue de l’économie américaine a de quoi rassurer outre-Atlantique. En revanche, nous sommes toujours loin du compte sur le Vieux Continent. Il faut être clair : tant que la crise de la zone euro ne sera pas vraiment résolue, et malheureusement, elle ne pourra l’être avant les élections présidentielles françaises, la volatilité des marchés financiers restera extrêmement forte. Il faut donc se préparer à plusieurs mois de haute-voltige au cours desquels les phases de hausse des marchés boursiers succèderont à des mouvements de forte baisse et réciproquement…

Des Présidentielles au ras des pâquerettes…

Des Présidentielles au ras des pâquerettes…

Il faudrait vraiment arrêter de prendre les Français pour des « canards sauvages ». En effet, rarement le débat qui accompagne les élections présidentielles hexagonales n’a été aussi médiocre. A la rigueur, si nous étions dans une phase de croissance forte, avec un taux de chômage de 5 %, une zone euro en pleine forme et un baril de pétrole à 80 dollars, une telle situation pourrait se comprendre. Mais, aujourd’hui, avec une croissance française proche de zéro, un taux de chômage de 10 %, une récession durable de la zone euro, une crise de la dette publique qui est loin d’être terminée et des cours du brent à plus de 120 dollars, la faiblesse du débat présidentiel fait froid dans le dos. Elle est d’autant plus inquiétante que le futur président de la France devra peut-être gérer une nouvelle tempête qui pourrait mettre fin à la zone euro. En effet, nous le savons depuis la création de l’Union Economique et Monétaire, l’euro n’est viable à long terme que s’il réunit des pays parfaitement intégrés d’un point de vue économique et social. Cela doit notamment passer par une harmonisation des conditions fiscales et réglementaires, une unification des marchés du travail et un budget fédéral eurolandais. Tant que ces trois chantiers n’auront pas été menés à bien, la zone euro est, par construction, bancale, donc vouée à l’échec. Et l’apparent sauvetage de la Grèce ne change rien…

Des Présidentielles au ras des pâquerettes…

Des Présidentielles au ras des pâquerettes…

Il faudrait vraiment arrêter de prendre les Français pour des « canards sauvages ». En effet, rarement le débat qui accompagne les élections présidentielles hexagonales n’a été aussi médiocre. A la rigueur, si nous étions dans une phase de croissance forte, avec un taux de chômage de 5 %, une zone euro en pleine forme et un baril de pétrole à 80 dollars, une telle situation pourrait se comprendre. Mais, aujourd’hui, avec une croissance française proche de zéro, un taux de chômage de 10 %, une récession durable de la zone euro, une crise de la dette publique qui est loin d’être terminée et des cours du brent à plus de 120 dollars, la faiblesse du débat présidentiel fait froid dans le dos. Elle est d’autant plus inquiétante que le futur président de la France devra peut-être gérer une nouvelle tempête qui pourrait mettre fin à la zone euro. En effet, nous le savons depuis la création de l’Union Economique et Monétaire, l’euro n’est viable à long terme que s’il réunit des pays parfaitement intégrés d’un point de vue économique et social. Cela doit notamment passer par une harmonisation des conditions fiscales et réglementaires, une unification des marchés du travail et un budget fédéral eurolandais. Tant que ces trois chantiers n’auront pas été menés à bien, la zone euro est, par construction, bancale, donc vouée à l’échec. Et l’apparent sauvetage de la Grèce ne change rien…