L’humeur de la semaine

France-Grèce : même motif même punition ?

France-Grèce : même motif même punition ?

Crise sans fin, dette publique explosive, zone euro en danger, récession qui se généralise, chômage en hausse. A l’évidence, l’année écoulée a été particulièrement difficile pour les pays européens. Et si certains ont laissé penser que ce cauchemar interminable était l’apanage des pays d’Europe du Sud, l’effondrement du climat des affaires et la multiplication des plans de licenciements dans l’Hexagone montrent que la France est tout aussi concernée que ses partenaires, en attendant d’être rejointe par l’Allemagne dans quelques mois. Pour ne rien arranger, lorsqu’on observe les réactions et les propositions de l’actuel gouvernement pour essayer de restaurer la croissance et/ou de faire face aux différents plans de licenciement, cela fait froid dans le dos. Peut-on effectivement continuer de laisser croire aux Français que l’Etat a encore les moyens de créer des aides factices pour tel ou tel secteur d’activité, voire qu’il pourrait s’ingérer dans les affaires internes d’une entreprise privée quitte à monter dans son capital ? Arrêtons donc de prendre des vessies pour des lanternes. Depuis une vingtaine d’années, la France s’est engagée avec obstination dans une voie sans issue, avec, à droite, l’augmentation des dépenses publiques, à gauche, l’accroissement des impôts et, au bout du chemin, la faillite. Aujourd’hui, le mur se rapproche dangereusement. Mais la France accélère et klaxonne, pensant peut-être qu’ainsi le mur va disparaître…

France-Grèce : même motif même punition ?

France-Grèce : même motif même punition ?

Crise sans fin, dette publique explosive, zone euro en danger, récession qui se généralise, chômage en hausse. A l’évidence, l’année écoulée a été particulièrement difficile pour les pays européens. Et si certains ont laissé penser que ce cauchemar interminable était l’apanage des pays d’Europe du Sud, l’effondrement du climat des affaires et la multiplication des plans de licenciements dans l’Hexagone montrent que la France est tout aussi concernée que ses partenaires, en attendant d’être rejointe par l’Allemagne dans quelques mois. Pour ne rien arranger, lorsqu’on observe les réactions et les propositions de l’actuel gouvernement pour essayer de restaurer la croissance et/ou de faire face aux différents plans de licenciement, cela fait froid dans le dos. Peut-on effectivement continuer de laisser croire aux Français que l’Etat a encore les moyens de créer des aides factices pour tel ou tel secteur d’activité, voire qu’il pourrait s’ingérer dans les affaires internes d’une entreprise privée quitte à monter dans son capital ? Arrêtons donc de prendre des vessies pour des lanternes. Depuis une vingtaine d’années, la France s’est engagée avec obstination dans une voie sans issue, avec, à droite, l’augmentation des dépenses publiques, à gauche, l’accroissement des impôts et, au bout du chemin, la faillite. Aujourd’hui, le mur se rapproche dangereusement. Mais la France accélère et klaxonne, pensant peut-être qu’ainsi le mur va disparaître…

Les marchés resteront déboussolés jusqu’en 2013…

Les marchés resteront déboussolés jusqu’en 2013…

Comme nous n’avons cessé de le répéter depuis 2008 et encore plus depuis un an, l’évolution des marchés boursiers reste extrêmement spéculative et n’est dictée que par le « jeu » des montagnes russes. Cette volatilité démentielle a encore été accentuée au cours des derniers mois. Et ce, en particulier pour le Cac 40 : + 27,4 % du 24 novembre 2011 au 16 mars 2012, – 16,5 % du 16 mars au 23 mai, + 8,9 % du 23 mai au 3 juillet et enfin – 4,2 % la semaine suivante. Et ceci n’est pas près de s’arrêter. En fait, les facteurs explicatifs des évolutions boursières resteront donc les mêmes jusqu’en 2013 : dette publiques trop élevées, récession eurolandaise, dirigeants européens qui ne sont pas à la hauteur, ralentissement mesuré aux Etats-Unis et dans le monde émergent, avec en toile de fond, une relative sagesse des cours des matières premières. Dans ce cadre, les grands indices boursiers seront condamnés à la forte volatilité. Le Cac 40 oscillera sans cesse entre 2800 et 3500 au rythme des déclarations et des décisions européennes et des statistiques confirmant ou amoindrissant la récession qui est en train de s’installer en Europe. Good luck !

Les marchés resteront déboussolés jusqu’en 2013…

Les marchés resteront déboussolés jusqu’en 2013…

Comme nous n’avons cessé de le répéter depuis 2008 et encore plus depuis un an, l’évolution des marchés boursiers reste extrêmement spéculative et n’est dictée que par le « jeu » des montagnes russes. Cette volatilité démentielle a encore été accentuée au cours des derniers mois. Et ce, en particulier pour le Cac 40 : + 27,4 % du 24 novembre 2011 au 16 mars 2012, – 16,5 % du 16 mars au 23 mai, + 8,9 % du 23 mai au 3 juillet et enfin – 4,2 % la semaine suivante. Et ceci n’est pas près de s’arrêter. En fait, les facteurs explicatifs des évolutions boursières resteront donc les mêmes jusqu’en 2013 : dette publiques trop élevées, récession eurolandaise, dirigeants européens qui ne sont pas à la hauteur, ralentissement mesuré aux Etats-Unis et dans le monde émergent, avec en toile de fond, une relative sagesse des cours des matières premières. Dans ce cadre, les grands indices boursiers seront condamnés à la forte volatilité. Le Cac 40 oscillera sans cesse entre 2800 et 3500 au rythme des déclarations et des décisions européennes et des statistiques confirmant ou amoindrissant la récession qui est en train de s’installer en Europe. Good luck !

Qui sauvera la zone euro : la France ou la BCE ?

Qui sauvera la zone euro : la France ou la BCE ?

Comme nous l’expliquions la semaine dernière dans cette même chronique, le sommet européen n’a permis de sauver l’Union Economique et Monétaire que pour quelques semaines. Dès le mois de septembre prochain, la crise de la dette publique et plus globalement celle de la zone euro vont reprendre de plus belle. D’ores et déjà, il faut noter qu’en dépit d’une nette baisse, les taux d’intérêt des obligations d’Etat à dix ans demeurent encore beaucoup trop élevés. La raison de cet échec qui ne dit pas son nom est malheureusement simple : au-delà du marketing et des satisfécits de façade, les dirigeants eurolandais n’ont toujours pas résolu le principal dilemme de l’UEM : comment restaurer la croissance tout en réduisant de manière crédible les déficits publics ? Le choix de la France d’augmenter les impôts pour y parvenir est voué à l’échec. Ce qui nuira encore au peu de crédibilité économique qui reste à l’Hexagone. Certes, la baisse du taux refi de la BCE va évidemment dans le bon sens. Elle est néanmoins trop tardive et surtout insuffisante, lorsque l’on voit que l’euro reste trop fort et les taux d’intérêt des obligations d’Etat trop élevés. Si la zone euro est sauvée, ce ne sera donc certainement pas grâce à la politique française, qui sera encore couronnée d’échec, mais à celle de la BCE qui, souhaitons-le, aura bientôt la permission de l’Allemagne d’aller plus loin et notamment d’acheter de la dette publique en direct.

Qui sauvera la zone euro : la France ou la BCE ?

Qui sauvera la zone euro : la France ou la BCE ?

Comme nous l’expliquions la semaine dernière dans cette même chronique, le sommet européen n’a permis de sauver l’Union Economique et Monétaire que pour quelques semaines. Dès le mois de septembre prochain, la crise de la dette publique et plus globalement celle de la zone euro vont reprendre de plus belle. D’ores et déjà, il faut noter qu’en dépit d’une nette baisse, les taux d’intérêt des obligations d’Etat à dix ans demeurent encore beaucoup trop élevés. La raison de cet échec qui ne dit pas son nom est malheureusement simple : au-delà du marketing et des satisfécits de façade, les dirigeants eurolandais n’ont toujours pas résolu le principal dilemme de l’UEM : comment restaurer la croissance tout en réduisant de manière crédible les déficits publics ? Le choix de la France d’augmenter les impôts pour y parvenir est voué à l’échec. Ce qui nuira encore au peu de crédibilité économique qui reste à l’Hexagone. Certes, la baisse du taux refi de la BCE va évidemment dans le bon sens. Elle est néanmoins trop tardive et surtout insuffisante, lorsque l’on voit que l’euro reste trop fort et les taux d’intérêt des obligations d’Etat trop élevés. Si la zone euro est sauvée, ce ne sera donc certainement pas grâce à la politique française, qui sera encore couronnée d’échec, mais à celle de la BCE qui, souhaitons-le, aura bientôt la permission de l’Allemagne d’aller plus loin et notamment d’acheter de la dette publique en direct.

La zone euro sauvée… jusqu’en septembre prochain.

La zone euro sauvée… jusqu’en septembre prochain.

Ouf ! Après trois mois de stress et de craintes existentielles, la zone euro semble enfin sauvée. C’est du moins ce qui ressort du dernier sommet européen. En effet, alors que l’intransigeance de l’Allemagne et l’ancrage apparent de la France dans le laxisme budgétaire laissaient imaginer le pire, c’est finalement la raison qui l’a emporté. Cet apaisement est d’autant plus louable que la forte augmentation des taux d’intérêt en Espagne et en Italie à la veille de cet énième « sommet de la dernière chance » avait avivé les tensions des pays du Sud à l’encontre de la zone euro et de l’Allemagne. Compte tenu de ces enjeux, un échec de ce sommet était donc devenu inimaginable. C’est en cela que sa réussite est presque passée inaperçue. En fait, à l’instar d’une soirée électorale française, tout le monde se déclare gagnant. Les Français se prévalent de la décision d’un plan de soutien à l’activité de 120 milliards d’euros ; l’Espagne et l’Italie se satisfont du plan de sauvetage des banques via la BCE ; quant à l’Allemagne, elle soutient que tous ces « cadeaux » n’ont été consentis qu’en échange d’un engagement renforcé sur le front de la rigueur budgétaire. Bref, comme dirait le Candide de Voltaire, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Pourtant, nous sommes vraiment désolés de devoir le dire encore une fois, mais, dès septembre prochain, avec l’aggravation de la récession dans la zone euro, l’augmentation officielle des déficits publics et l’exacerbation des tensions franco-allemandes, la crise reviendra. En fait, elle n’a jamais vraiment disparu, ce sont simplement les dirigeants eurolandais qui ont donné l’illusion temporaire que tout était résolu.

La zone euro sauvée… jusqu’en septembre prochain.

La zone euro sauvée… jusqu’en septembre prochain.

Ouf ! Après trois mois de stress et de craintes existentielles, la zone euro semble enfin sauvée. C’est du moins ce qui ressort du dernier sommet européen. En effet, alors que l’intransigeance de l’Allemagne et l’ancrage apparent de la France dans le laxisme budgétaire laissaient imaginer le pire, c’est finalement la raison qui l’a emporté. Cet apaisement est d’autant plus louable que la forte augmentation des taux d’intérêt en Espagne et en Italie à la veille de cet énième « sommet de la dernière chance » avait avivé les tensions des pays du Sud à l’encontre de la zone euro et de l’Allemagne. Compte tenu de ces enjeux, un échec de ce sommet était donc devenu inimaginable. C’est en cela que sa réussite est presque passée inaperçue. En fait, à l’instar d’une soirée électorale française, tout le monde se déclare gagnant. Les Français se prévalent de la décision d’un plan de soutien à l’activité de 120 milliards d’euros ; l’Espagne et l’Italie se satisfont du plan de sauvetage des banques via la BCE ; quant à l’Allemagne, elle soutient que tous ces « cadeaux » n’ont été consentis qu’en échange d’un engagement renforcé sur le front de la rigueur budgétaire. Bref, comme dirait le Candide de Voltaire, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Pourtant, nous sommes vraiment désolés de devoir le dire encore une fois, mais, dès septembre prochain, avec l’aggravation de la récession dans la zone euro, l’augmentation officielle des déficits publics et l’exacerbation des tensions franco-allemandes, la crise reviendra. En fait, elle n’a jamais vraiment disparu, ce sont simplement les dirigeants eurolandais qui ont donné l’illusion temporaire que tout était résolu.

La France en danger…

La France en danger…

Après son humiliation 2-0 contre la Suède, l’équipe de France de foot semble déjà avoir retrouvé ses vieux démons de la dernière coupe du monde : arrogance, agressivité et médiocrité du jeu. Seulement voilà Il n’y a pas que sur le terrain footballistique que la France inquiète. En effet, en l’espace d’une semaine, l’économie française a reçu plusieurs gifles qui seront certainement lourdes de conséquences : remontrances allemandes, moqueries anglaises, revers mexicains au G20, avertissement américain en matière d’attractivité hexagonale et, pour couronner le tout, confirmation par l’INSEE qu’après avoir connu une récession historique en 2009, l’économie nationale est déjà en train de repartir dans les affres de la récession. A l’évidence, il aurait été difficile de faire pire. Face à cette avalanche de mauvaises nouvelles, le Président Hollande et le Premier ministre Ayrault n’ont même pas eu le temps de profiter de leur victoire aux législatives qui confèrent désormais au Parti Socialiste les pleins pouvoirs : Présidence, Assemblée, Sénat, Régions, Cantons, Communes… Encore mieux, ou encore pire (en fonction de son bord politique) qu’en 1981… Malgré ce grand chelem, les dirigeants français font cependant face à un dilemme : faut-il profiter de cette hégémonie pour engager un clash avec l’Allemagne et les autres partenaires de la zone euro ? Ou, au contraire, faut-il utiliser cette « vague rose » pour responsabiliser les partenaires politiques et syndicaux de manière à réduire les dépenses publiques et réformer l’économie française ? C’est le message qu’adressent Mme Merkel et M. Cameron aux dirigeants politiques français : si vous continuez à accroître la pression fiscale et à augmenter la dépense publique, vous allez appauvrir la France et par là même la zone euro. C’est d’ailleurs là que réside la vraie inquiétude de la semaine : l’Union européenne et la zone euro ne sont plus un jeu coopératif mais commencent à devenir un terrain d’affrontement et pas seulement footballistique…

La France en danger…

La France en danger…

Après son humiliation 2-0 contre la Suède, l’équipe de France de foot semble déjà avoir retrouvé ses vieux démons de la dernière coupe du monde : arrogance, agressivité et médiocrité du jeu. Seulement voilà Il n’y a pas que sur le terrain footballistique que la France inquiète. En effet, en l’espace d’une semaine, l’économie française a reçu plusieurs gifles qui seront certainement lourdes de conséquences : remontrances allemandes, moqueries anglaises, revers mexicains au G20, avertissement américain en matière d’attractivité hexagonale et, pour couronner le tout, confirmation par l’INSEE qu’après avoir connu une récession historique en 2009, l’économie nationale est déjà en train de repartir dans les affres de la récession. A l’évidence, il aurait été difficile de faire pire. Face à cette avalanche de mauvaises nouvelles, le Président Hollande et le Premier ministre Ayrault n’ont même pas eu le temps de profiter de leur victoire aux législatives qui confèrent désormais au Parti Socialiste les pleins pouvoirs : Présidence, Assemblée, Sénat, Régions, Cantons, Communes… Encore mieux, ou encore pire (en fonction de son bord politique) qu’en 1981… Malgré ce grand chelem, les dirigeants français font cependant face à un dilemme : faut-il profiter de cette hégémonie pour engager un clash avec l’Allemagne et les autres partenaires de la zone euro ? Ou, au contraire, faut-il utiliser cette « vague rose » pour responsabiliser les partenaires politiques et syndicaux de manière à réduire les dépenses publiques et réformer l’économie française ? C’est le message qu’adressent Mme Merkel et M. Cameron aux dirigeants politiques français : si vous continuez à accroître la pression fiscale et à augmenter la dépense publique, vous allez appauvrir la France et par là même la zone euro. C’est d’ailleurs là que réside la vraie inquiétude de la semaine : l’Union européenne et la zone euro ne sont plus un jeu coopératif mais commencent à devenir un terrain d’affrontement et pas seulement footballistique…