L’humeur de la semaine

L’Allemagne a encore sauvé la zone euro… pour trois mois.

L’Allemagne a encore sauvé la zone euro… pour trois mois.

Angela Merkel a de quoi pavoiser : en un peu plus de trois ans, elle a participé à pas moins de dix plans de sauvetage de la zone euro. Les Sarkozy, Berlusconi, Monti et Draghi peuvent aller se rhabiller. Il faut dire que la Chancelière allemande est le seul dirigeant eurolandais à avoir traversé les quatre dernières années de crise dans leur totalité. Mieux, en dépit des critiques et de certaines apparences, Mme Merkel a réussi à ancrer l’UEM dans une conception allemande de l’économie. Ainsi, l’Allemagne est définitivement devenue la locomotive économique, financière et politique de la zone euro. La raison de cette triple domination est simple : au cours des dix dernières années, nos voisins germaniques sont les seuls à avoir tenu leurs engagements en termes de modernisation de leurs structures économiques, d’assainissement des dépenses publiques et de réduction des déficits. Bien loin de ce sens du sacrifice et de la responsabilité, la France n’a cessé d’augmenter le poids des dépenses publiques dans le PIB et de refuser de modernisation son économie, en particulier son marché du travail. Dans ce cadre, alors qu’il y a encore une décennie, la France pouvait imposer sa voix devant celle de l’Allemagne à l’ensemble de la zone euro, elle est aujourd’hui contrainte de courber l’échine. Dans trois mois au plus tard, la situation risque de redevenir explosive…

L’Allemagne a encore sauvé la zone euro… pour trois mois.

L’Allemagne a encore sauvé la zone euro… pour trois mois.

Angela Merkel a de quoi pavoiser : en un peu plus de trois ans, elle a participé à pas moins de dix plans de sauvetage de la zone euro. Les Sarkozy, Berlusconi, Monti et Draghi peuvent aller se rhabiller. Il faut dire que la Chancelière allemande est le seul dirigeant eurolandais à avoir traversé les quatre dernières années de crise dans leur totalité. Mieux, en dépit des critiques et de certaines apparences, Mme Merkel a réussi à ancrer l’UEM dans une conception allemande de l’économie. Ainsi, l’Allemagne est définitivement devenue la locomotive économique, financière et politique de la zone euro. La raison de cette triple domination est simple : au cours des dix dernières années, nos voisins germaniques sont les seuls à avoir tenu leurs engagements en termes de modernisation de leurs structures économiques, d’assainissement des dépenses publiques et de réduction des déficits. Bien loin de ce sens du sacrifice et de la responsabilité, la France n’a cessé d’augmenter le poids des dépenses publiques dans le PIB et de refuser de modernisation son économie, en particulier son marché du travail. Dans ce cadre, alors qu’il y a encore une décennie, la France pouvait imposer sa voix devant celle de l’Allemagne à l’ensemble de la zone euro, elle est aujourd’hui contrainte de courber l’échine. Dans trois mois au plus tard, la situation risque de redevenir explosive…

Mario Draghi joue au père Noël et gagne du temps.

Mario Draghi joue au père Noël et gagne du temps.

Sans surprise, « Super Mario » Draghi a donc bien revêtu le costume du père Noël. Pour tenter de contourner l’interdiction d’actionner la « planche à billets », la BCE a donc annoncé qu’elle allait acheter des obligations des Etats eurolandais en difficulté et ce, dans une proportion illimitée. Ce nouveau cadeau « no limit » de l’Institut francfortois a évidemment suscité une vague d’euphorie sur les marchés. Pour autant, ne soyons pas dupes : si le plan de la BCE a plu aux marchés, c’est surtout parce que ces derniers avaient besoin de réconfort et cherchaient absolument à se rassurer. En revanche, emportés par l’euphorie, ces derniers ont oublié que le programme de la BCE ne faisait que gagner du temps et ne résolvait en rien les problèmes principaux de la zone euro, en l’occurrence l’absence de croissance, l’augmentation du chômage et les tensions idéologiques entre ses différents membres. La crise n’est plus seulement économique, elle est désormais sociale et politique. Et il faut malheureusement reconnaître que, sur ces trois domaines, le plan de la BCE est hautement insuffisant. Lorsque les marchés s’en rendront compte, ils ne tarderont pas à faire machine arrière. En attendant, laissons-les croire au Père Noël…

Mario Draghi joue au père Noël et gagne du temps.

Mario Draghi joue au père Noël et gagne du temps.

Sans surprise, « Super Mario » Draghi a donc bien revêtu le costume du père Noël. Pour tenter de contourner l’interdiction d’actionner la « planche à billets », la BCE a donc annoncé qu’elle allait acheter des obligations des Etats eurolandais en difficulté et ce, dans une proportion illimitée. Ce nouveau cadeau « no limit » de l’Institut francfortois a évidemment suscité une vague d’euphorie sur les marchés. Pour autant, ne soyons pas dupes : si le plan de la BCE a plu aux marchés, c’est surtout parce que ces derniers avaient besoin de réconfort et cherchaient absolument à se rassurer. En revanche, emportés par l’euphorie, ces derniers ont oublié que le programme de la BCE ne faisait que gagner du temps et ne résolvait en rien les problèmes principaux de la zone euro, en l’occurrence l’absence de croissance, l’augmentation du chômage et les tensions idéologiques entre ses différents membres. La crise n’est plus seulement économique, elle est désormais sociale et politique. Et il faut malheureusement reconnaître que, sur ces trois domaines, le plan de la BCE est hautement insuffisant. Lorsque les marchés s’en rendront compte, ils ne tarderont pas à faire machine arrière. En attendant, laissons-les croire au Père Noël…

Zone euro : la fin du début ou le début de la fin ?

Zone euro : la fin du début ou le début de la fin ?

Finalement et sans surprise, l’été 2012 a été plutôt calme pour la zone euro. Les dirigeants politiques et monétaires eurolandais ont d’ailleurs tout fait pour continuer d’endormir les populations et les investisseurs à coup de déclarations apaisantes et de promesses anesthésiantes. La recette a si bien fonctionné que la publication des comptes nationaux du deuxième trimestre est presque passée inaperçue. Pourtant, après avoir déjà baissé de 0,3 % au quatrième trimestre 2011, puis stagné au premier de 2012, le PIB de la zone euro a reculé de 0,2 % au deuxième trimestre. Si les deux trimestres consécutifs de baisse de l’activité (qui sont censés caractériser officiellement une récession) ne sont donc toujours pas affichés, la situation économique eurolandaise est bien devenue dramatique. Le glissement annuel du PIB est d’ailleurs tombé à – 0,4 %, un plus bas depuis 2009. Autrement dit, même si elle ne veut pas dire son nom, c’est bien une récession qui est en train de s’installer dans l’Union Economique et Monétaire. Pis, le sparadrap grec ne va pas tarder à sauter de nouveau, réactivant par là même la crise de la zone euro. C’est en cela que les prochaines semaines vont s’avérer déterminantes. Et ce sera quitte ou double : soit la sortie vers le haut, soit la descente aux enfers. Car si l’Allemagne ne met pas de l’eau dans son vin (ce qu’elle ne fera que si la France accepte de réduire ses dépenses publiques), le clash politique avec la Grèce, l’Espagne, mais aussi l’Italie et la France finira forcément par avoir lieu. Ce sera alors le début de la fin de la zone euro et l’entrée dans un trou noir dont nous mettrons plus d’une décennie à sortir. Bon courage à tous.

Zone euro : la fin du début ou le début de la fin ?

Zone euro : la fin du début ou le début de la fin ?

Finalement et sans surprise, l’été 2012 a été plutôt calme pour la zone euro. Les dirigeants politiques et monétaires eurolandais ont d’ailleurs tout fait pour continuer d’endormir les populations et les investisseurs à coup de déclarations apaisantes et de promesses anesthésiantes. La recette a si bien fonctionné que la publication des comptes nationaux du deuxième trimestre est presque passée inaperçue. Pourtant, après avoir déjà baissé de 0,3 % au quatrième trimestre 2011, puis stagné au premier de 2012, le PIB de la zone euro a reculé de 0,2 % au deuxième trimestre. Si les deux trimestres consécutifs de baisse de l’activité (qui sont censés caractériser officiellement une récession) ne sont donc toujours pas affichés, la situation économique eurolandaise est bien devenue dramatique. Le glissement annuel du PIB est d’ailleurs tombé à – 0,4 %, un plus bas depuis 2009. Autrement dit, même si elle ne veut pas dire son nom, c’est bien une récession qui est en train de s’installer dans l’Union Economique et Monétaire. Pis, le sparadrap grec ne va pas tarder à sauter de nouveau, réactivant par là même la crise de la zone euro. C’est en cela que les prochaines semaines vont s’avérer déterminantes. Et ce sera quitte ou double : soit la sortie vers le haut, soit la descente aux enfers. Car si l’Allemagne ne met pas de l’eau dans son vin (ce qu’elle ne fera que si la France accepte de réduire ses dépenses publiques), le clash politique avec la Grèce, l’Espagne, mais aussi l’Italie et la France finira forcément par avoir lieu. Ce sera alors le début de la fin de la zone euro et l’entrée dans un trou noir dont nous mettrons plus d’une décennie à sortir. Bon courage à tous.

France, zone euro : la récession est là, mais ne le dites à personne…

France, zone euro : la récession est là, mais ne le dites à personne…

Sauvé par le gong ! Telle pourrait être la synthèse des comptes nationaux du deuxième trimestre 2012 dans l’Hexagone. En effet, comme cela s’était déjà observé au quatrième trimestre 2011 et au premier trimestre 2012, le PIB français a miraculeusement évité le repli. Ainsi, comme il y a six et trois mois, en dépit des évolutions déjà connues (notamment la baisse de la production industrielle) qui laissaient imaginer un recul d’au moins 0,2 % du PIB hexagonal, ce dernier a finalement stagné. En d’autres termes, les Présidents et les majorités passent, mais les magiciens de l’INSEE restent les mêmes… Pour autant, en dépit de la magie, il y a des réalités qui ne peuvent être masquées. Ainsi, cela fait tout de même trois trimestres consécutifs que le PIB français stagne. On pourrait appeler cela une « récession Canada Dry », c’est-à-dire qu’elle s’y apparente à tous points de vue, mais qu’elle n’en porte pas le nom. De toute façàn, que ce soit en France ou au niveau de la zone euro, la rentrée économique, sociale et politique s’annonce particulièrement difficile. La question est donc de savoir si les dirigeants politiques, les partenaires sociaux et plus globalement les populations sauront relever le défi ou préfèreront jeter l’éponge…

France, zone euro : la récession est là, mais ne le dites à personne…

France, zone euro : la récession est là, mais ne le dites à personne…

Sauvé par le gong ! Telle pourrait être la synthèse des comptes nationaux du deuxième trimestre 2012 dans l’Hexagone. En effet, comme cela s’était déjà observé au quatrième trimestre 2011 et au premier trimestre 2012, le PIB français a miraculeusement évité le repli. Ainsi, comme il y a six et trois mois, en dépit des évolutions déjà connues (notamment la baisse de la production industrielle) qui laissaient imaginer un recul d’au moins 0,2 % du PIB hexagonal, ce dernier a finalement stagné. En d’autres termes, les Présidents et les majorités passent, mais les magiciens de l’INSEE restent les mêmes… Pour autant, en dépit de la magie, il y a des réalités qui ne peuvent être masquées. Ainsi, cela fait tout de même trois trimestres consécutifs que le PIB français stagne. On pourrait appeler cela une « récession Canada Dry », c’est-à-dire qu’elle s’y apparente à tous points de vue, mais qu’elle n’en porte pas le nom. De toute façàn, que ce soit en France ou au niveau de la zone euro, la rentrée économique, sociale et politique s’annonce particulièrement difficile. La question est donc de savoir si les dirigeants politiques, les partenaires sociaux et plus globalement les populations sauront relever le défi ou préfèreront jeter l’éponge…

Les marchés vont-ils enfin passer un bon été ?

Les marchés vont-ils enfin passer un bon été ?

Après quatre étés meurtriers d’affilé, les marchés boursiers semblent enfin disposés à « faire un break » pour l’été 2012. C’est du moins ce qu’il est encore possible d’espérer au regard des dernières déclarations des dirigeants politiques et monétaires, en particulier dans la zone euro. Mais attention, chassez le naturel, il revient au galop. Autrement dit, il ne faut pas oublier que le socle économique et financier des bourses internationales restent très fragile, ce qui alimentera une très forte volatilité au moins jusqu’à la fin 2012. En attendant, comme disait Ronsard : « mignonne, alors voir si la rose… ». Car, après un été relativement appréciable sur les marchés boursiers (sachant que, ne l’oublions pas, la volatilité restera très forte), la rentrée s’annonce extrêmement difficile : poursuite du ralentissement américain, récession eurolandaise, chômage en hausse des deux côtés de l’Atlantique, tensions sociales exacerbées, notamment en France, risques de déception sur le énième plan de sauvetage de la zone euro… En trois mots : attention les secousses !

Les marchés vont-ils enfin passer un bon été ?

Les marchés vont-ils enfin passer un bon été ?

Après quatre étés meurtriers d’affilé, les marchés boursiers semblent enfin disposés à « faire un break » pour l’été 2012. C’est du moins ce qu’il est encore possible d’espérer au regard des dernières déclarations des dirigeants politiques et monétaires, en particulier dans la zone euro. Mais attention, chassez le naturel, il revient au galop. Autrement dit, il ne faut pas oublier que le socle économique et financier des bourses internationales restent très fragile, ce qui alimentera une très forte volatilité au moins jusqu’à la fin 2012. En attendant, comme disait Ronsard : « mignonne, alors voir si la rose… ». Car, après un été relativement appréciable sur les marchés boursiers (sachant que, ne l’oublions pas, la volatilité restera très forte), la rentrée s’annonce extrêmement difficile : poursuite du ralentissement américain, récession eurolandaise, chômage en hausse des deux côtés de l’Atlantique, tensions sociales exacerbées, notamment en France, risques de déception sur le énième plan de sauvetage de la zone euro… En trois mots : attention les secousses !