L’humeur de la semaine

La crise est finie : toujours la même mauvaise farce.

La crise est finie : toujours la même mauvaise farce.

Depuis environ quatre ans, c’est régulièrement la même ritournelle, on nous annonce avec force que la crise est dernière nous. Au printemps 2008, ce fut par exemple le cas d’un hebdomadaire économique français qui, s’appuyant sur un économiste bien connu pour ses erreurs de prévision, consacra sa couverture à cette « heureuse » conjecture. Et, bien entendu, ce fut exactement l’inverse qui se produisit. Ce qui est plus gênant c’est lorsque les dirigeants politiques se livrent aux mêmes excès. Ainsi, que ce soit en 2008, en 2010 ou en 2011, Madame Christine Lagarde, alors Ministre de l’Economie et au demeurant compétente et sympathique, a régulièrement annoncé, elle aussi, que le plus dur était derrière nous, que la crise était presque terminée, que l’économie française allait rapidement redémarrer… Pendant la campagne présidentielle, même punition. Et, aujourd’hui, alors que la récession fait rage dans la zone euro, que de nombreux pays membres font face à une crise sociale sans précédent, le Président français n’hésite plus à crier sur tous les toits que la crise de la zone euro est presque terminée. Nous savions que François Hollande avait de l’humour, mais, à ce point, il faut reconnaître qu’il fait très fort. Nous comprenons tout à fait le devoir d’optimisme du chef de l’Etat et des dirigeants politiques. Mais bien mieux que de la méthode Coué et des efforts marketing, les Français ont surtout besoin de réalisme et de pragmatisme, donc de croissance et d’emplois. Alors, s’il vous plaît M. Hollande, dépêchez-vous d’enlever votre costume d’homme normal et de revêtir celui d’homme providentiel. Vous pouvez encore sauver la France, mais il ne vous reste plus que quelques mois.

La crise est finie : toujours la même mauvaise farce.

La crise est finie : toujours la même mauvaise farce.

Depuis environ quatre ans, c’est régulièrement la même ritournelle, on nous annonce avec force que la crise est dernière nous. Au printemps 2008, ce fut par exemple le cas d’un hebdomadaire économique français qui, s’appuyant sur un économiste bien connu pour ses erreurs de prévision, consacra sa couverture à cette « heureuse » conjecture. Et, bien entendu, ce fut exactement l’inverse qui se produisit. Ce qui est plus gênant c’est lorsque les dirigeants politiques se livrent aux mêmes excès. Ainsi, que ce soit en 2008, en 2010 ou en 2011, Madame Christine Lagarde, alors Ministre de l’Economie et au demeurant compétente et sympathique, a régulièrement annoncé, elle aussi, que le plus dur était derrière nous, que la crise était presque terminée, que l’économie française allait rapidement redémarrer… Pendant la campagne présidentielle, même punition. Et, aujourd’hui, alors que la récession fait rage dans la zone euro, que de nombreux pays membres font face à une crise sociale sans précédent, le Président français n’hésite plus à crier sur tous les toits que la crise de la zone euro est presque terminée. Nous savions que François Hollande avait de l’humour, mais, à ce point, il faut reconnaître qu’il fait très fort. Nous comprenons tout à fait le devoir d’optimisme du chef de l’Etat et des dirigeants politiques. Mais bien mieux que de la méthode Coué et des efforts marketing, les Français ont surtout besoin de réalisme et de pragmatisme, donc de croissance et d’emplois. Alors, s’il vous plaît M. Hollande, dépêchez-vous d’enlever votre costume d’homme normal et de revêtir celui d’homme providentiel. Vous pouvez encore sauver la France, mais il ne vous reste plus que quelques mois.

France-Etats-Unis : Des “twin deficits” destructeurs.

France-Etats-Unis : Des “twin deficits” destructeurs.

Cela est presque devenu un mode de vie : depuis bientôt trente ans, les Etats-Unis et la France ont une caractéristique commune, à savoir le cumul d’un déficit de la balance commerciale et des comptes publics. A priori insoutenable, cette situation, que l’on appelle communément twin deficits (les déficits jumeaux), est pourtant durable et ne semble même pas susciter de graves préjudices pour les pays en question. Comme souvent, les apparences sont trompeuses… Comment peut-on faire croire aux Français que le déficit public sera réduit à 3 % l’an prochain, avec un poids des dépenses publiques stabilisées à 56,3 % (l’un des niveaux les plus élevés du monde) et une augmentation des impôts qui ne fera finalement qu’aggraver la récession et réduire l’assiette fiscale, donc les recettes publiques à venir ? Et ce n’est pas parce que Barack Obama essaie de faire croire la même chose aux Américains qu’il faut l’imiter. Et pour cause : le Président américain propose d’augmenter encore les dépenses publiques lors son éventuel second mandat. C’est exactement ce qu’il a fait ces quatre dernières années, avec les résultats mitigés que l’on connaît. S’ils continuent ainsi, étant déjà affectés par des twin deficits qu’ils auront de plus en plus de mal à combler, les Etats-Unis perdront leur place de première puissance économique mondiale d’ici une dizaine d’années au profit de la Chine. Quant à la zone euro, elle aura depuis bien longtemps explosé, laissant ses anciens pays membres dans le chaos, et notamment la France qui, à force d’avoir accumulé les twin deficits sans réagir, sera devenu un Disneyland géant, dont les Chinois et les Qatari raffoleront. Faut-il vraiment en arriver là pour enfin comprendre la gravité de la situation et notamment admettre que nos déficits jumeaux sont devenus intenables et extrêmement dangereux ?

France-Etats-Unis : Des “twin deficits” destructeurs.

France-Etats-Unis : Des “twin deficits” destructeurs.

Cela est presque devenu un mode de vie : depuis bientôt trente ans, les Etats-Unis et la France ont une caractéristique commune, à savoir le cumul d’un déficit de la balance commerciale et des comptes publics. A priori insoutenable, cette situation, que l’on appelle communément twin deficits (les déficits jumeaux), est pourtant durable et ne semble même pas susciter de graves préjudices pour les pays en question. Comme souvent, les apparences sont trompeuses… Comment peut-on faire croire aux Français que le déficit public sera réduit à 3 % l’an prochain, avec un poids des dépenses publiques stabilisées à 56,3 % (l’un des niveaux les plus élevés du monde) et une augmentation des impôts qui ne fera finalement qu’aggraver la récession et réduire l’assiette fiscale, donc les recettes publiques à venir ? Et ce n’est pas parce que Barack Obama essaie de faire croire la même chose aux Américains qu’il faut l’imiter. Et pour cause : le Président américain propose d’augmenter encore les dépenses publiques lors son éventuel second mandat. C’est exactement ce qu’il a fait ces quatre dernières années, avec les résultats mitigés que l’on connaît. S’ils continuent ainsi, étant déjà affectés par des twin deficits qu’ils auront de plus en plus de mal à combler, les Etats-Unis perdront leur place de première puissance économique mondiale d’ici une dizaine d’années au profit de la Chine. Quant à la zone euro, elle aura depuis bien longtemps explosé, laissant ses anciens pays membres dans le chaos, et notamment la France qui, à force d’avoir accumulé les twin deficits sans réagir, sera devenu un Disneyland géant, dont les Chinois et les Qatari raffoleront. Faut-il vraiment en arriver là pour enfin comprendre la gravité de la situation et notamment admettre que nos déficits jumeaux sont devenus intenables et extrêmement dangereux ?

France : Des pigeons sans ailes…

France : Des pigeons sans ailes…

En moins d’une semaine et devant la pression des entrepreneurs français, le gouvernement a donc fait marche arrière sur la taxation à 60 % des plus-values de cessions d’entreprises. D’aucuns pensaient qu’une révolution allait venir de la rue, mais c’est finalement les patrons de PME et de TPE qui ont mis le feu aux poudres. Certes, il n’y a pas eu de barricades, de pavé ou de vandalisme, simplement une levée de bouclier médiatique, en particulier sur Internet, notamment avec la fameuse pétition des « Pigeons ». Une fois encore, les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication ont prouvé qu’elles constituaient une véritable force économique et sociale. Plus fort que le Medef et sa Présidente, qui a encore brillé par son inconstance, plus forts que les médias traditionnels qui ont tardé à relayer le mouvement des « patrons modernes », ces derniers et leurs réseaux sociaux ont réussi à faire capoter une décision gouvernementale hautement dangereuse. Bercy a néanmoins fait savoir qu’il souhaitait toujours augmenter la pression fiscale sur tous, et en particulier sur les entreprises. Si ces dernières ont donc gagné une bataille, elles sont loin d’avoir gagné la guerre. Compte tenu d’une fiscalité et d’une pression réglementaire excessive, elles vont rester des pigeons, mais sans ailes. En d’autres termes, elles ne pourront plus aller bien loin et seront contraintes de réduire leurs investissements et leurs embauches…

France : Des pigeons sans ailes…

France : Des pigeons sans ailes…

En moins d’une semaine et devant la pression des entrepreneurs français, le gouvernement a donc fait marche arrière sur la taxation à 60 % des plus-values de cessions d’entreprises. D’aucuns pensaient qu’une révolution allait venir de la rue, mais c’est finalement les patrons de PME et de TPE qui ont mis le feu aux poudres. Certes, il n’y a pas eu de barricades, de pavé ou de vandalisme, simplement une levée de bouclier médiatique, en particulier sur Internet, notamment avec la fameuse pétition des « Pigeons ». Une fois encore, les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication ont prouvé qu’elles constituaient une véritable force économique et sociale. Plus fort que le Medef et sa Présidente, qui a encore brillé par son inconstance, plus forts que les médias traditionnels qui ont tardé à relayer le mouvement des « patrons modernes », ces derniers et leurs réseaux sociaux ont réussi à faire capoter une décision gouvernementale hautement dangereuse. Bercy a néanmoins fait savoir qu’il souhaitait toujours augmenter la pression fiscale sur tous, et en particulier sur les entreprises. Si ces dernières ont donc gagné une bataille, elles sont loin d’avoir gagné la guerre. Compte tenu d’une fiscalité et d’une pression réglementaire excessive, elles vont rester des pigeons, mais sans ailes. En d’autres termes, elles ne pourront plus aller bien loin et seront contraintes de réduire leurs investissements et leurs embauches…

France : 3 millions de chômeurs, et demain ?

France : 3 millions de chômeurs, et demain ?

Ah qu’il paraît loin le temps où la France se rapprochait du plein-emploi ! C’était il y a douze ans. A l’époque, précisément en 2000-2001, le taux de chômage français passait sous les 8 % et atteignait même 7,7 % au second semestre 2001, un plus bas depuis le quatrième trimestre 1983. et sans surprise, la barre symbolique et psychologique des 3 millions de chômeurs vient d’être franchie. Nous nous abstiendrons des querelles statistiques pour savoir si ce nombre n’est pas un peu sous-estimé par rapport à la réalité. Quelle que soit cette dernière, la situation du marché du travail français est catastrophique. Elle est désormais devenue un drame social et humain. Pis, compte tenu de la récession qui est en train de s’imposer depuis quelques mois dans l’Hexagone et qui ne s’arrêtera pas avant 2013, le chômage va continuer de faire des ravages. Déjà à 10,3 % en août, le taux de chômage devrait rapidement atteindre la barre des 11 % et très probablement des 12 % fin 2013. MM. Hollande et Ayrault, réveillez-vous !

France : 3 millions de chômeurs, et demain ?

France : 3 millions de chômeurs, et demain ?

Ah qu’il paraît loin le temps où la France se rapprochait du plein-emploi ! C’était il y a douze ans. A l’époque, précisément en 2000-2001, le taux de chômage français passait sous les 8 % et atteignait même 7,7 % au second semestre 2001, un plus bas depuis le quatrième trimestre 1983. et sans surprise, la barre symbolique et psychologique des 3 millions de chômeurs vient d’être franchie. Nous nous abstiendrons des querelles statistiques pour savoir si ce nombre n’est pas un peu sous-estimé par rapport à la réalité. Quelle que soit cette dernière, la situation du marché du travail français est catastrophique. Elle est désormais devenue un drame social et humain. Pis, compte tenu de la récession qui est en train de s’imposer depuis quelques mois dans l’Hexagone et qui ne s’arrêtera pas avant 2013, le chômage va continuer de faire des ravages. Déjà à 10,3 % en août, le taux de chômage devrait rapidement atteindre la barre des 11 % et très probablement des 12 % fin 2013. MM. Hollande et Ayrault, réveillez-vous !

La crise n’est plus économique, mais sociale.

La crise n’est plus économique, mais sociale.

Les dirigeants politiques et monétaires de la zone euro, des Etats-Unis ou encore du Japon se veulent de plus en plus formels : la situation économique est sous-contrôle et la crise est bientôt finie. A les écouter, les dernières décisions de la Fed, de la BCE et de la Banque du Japon sont sur le point de mettre un terme définitif à la tempête qui secoue la sphère économico-financière depuis plus de cinq ans. Seulement voilà, n’en déplaise à tous ces « diseurs de bonne aventure », la situation effective est bien plus compliquée. Ces tentatives de la dernière chance risquent effectivement de s’avérer vaines, en particulier aux Etats-Unis et dans l’Archipel nippon où la « trappe à liquidités » s’est installée. En effet, il ne sert à rien d’injecter du « cash » dans l’économie ou de prêter aux banques et/ou aux Etats à bon compte, si les entreprises et les ménages ont perdu confiance. En Europe et en France en particulier,l’attentisme des dirigeants, la récession et la flambée du chômage ont déjà transformé la crise économique en crise sociale, avec tous les risques que cela engendre pour la stabilité sociétale de nos pays. Oui MM. Hollande et Ayrault, l’heure est grave…

La crise n’est plus économique, mais sociale.

La crise n’est plus économique, mais sociale.

Les dirigeants politiques et monétaires de la zone euro, des Etats-Unis ou encore du Japon se veulent de plus en plus formels : la situation économique est sous-contrôle et la crise est bientôt finie. A les écouter, les dernières décisions de la Fed, de la BCE et de la Banque du Japon sont sur le point de mettre un terme définitif à la tempête qui secoue la sphère économico-financière depuis plus de cinq ans. Seulement voilà, n’en déplaise à tous ces « diseurs de bonne aventure », la situation effective est bien plus compliquée. Ces tentatives de la dernière chance risquent effectivement de s’avérer vaines, en particulier aux Etats-Unis et dans l’Archipel nippon où la « trappe à liquidités » s’est installée. En effet, il ne sert à rien d’injecter du « cash » dans l’économie ou de prêter aux banques et/ou aux Etats à bon compte, si les entreprises et les ménages ont perdu confiance. En Europe et en France en particulier,l’attentisme des dirigeants, la récession et la flambée du chômage ont déjà transformé la crise économique en crise sociale, avec tous les risques que cela engendre pour la stabilité sociétale de nos pays. Oui MM. Hollande et Ayrault, l’heure est grave…